L'actualité

Notre métier d'éditeurs de revues médicales en Afrique francophone et au Maghreb, nous amène à suivre de très près l'actualité de la santé de ces pays.
Nous lisons la plupart des journaux spécialisés et sommes en contact avec de très nombreuses associations et ONG.
Nous fréquentons aussi certains forums spécialisés.

Dans notre développement Internet, nous avons pensé que toutes ces informations que nous recueillons quotidiennement ne pouvaient que vous intéresser.
C'est la raison de cette rubrique que nous mettrons à jour le plus régulièrement possible.

Afin d'être en harmonie avec la déontologie Internet, nous vous précisons que toutes nos sources sont informées des textes que nous leur empruntons afin de les mettre à votre disposition dans cette rubrique.

Toutefois, comme elles le précisent elles-même pour la plupart, nous vous prions de traiter les informations avec la plus grande prudence et de ne pas hésiter à suivre les liens que nous plaçons systématiquement à la fin des articles, afin de lire le document original et de contacter, le cas échéant, l'auteur ou le responsable de la publication.

Si vous souhaitiez exploiter autrement que pour votre propre usage, l'une des informations de cette rubrique, nous vous demandons de bien vouloir suivre le lien afin de récupérer le document original et vous conseillons d'en informer les responsables.

Nous vous souhaitons d'agréables moments sur SantéTropicale.com

 

Santetropicale.com

Page d'accueil de Santetropicale.com La Bibliothèque de Santé tropicale Le Kiosque des revues médicales africaines Dictionnaire Internet Africain des Médicaments Web médical africain Annuaire de la santé en Afrique Qui contacter ?

Abonnez vous gratuitement à l'édition numérique de Médecine d'Afrique Noire
3906 abonnés - 53 nouveaux abonnés cette semaine !

L'actualité de la santé en Afrique
Mai 2004

Lutte contre le paludisme : Une baisse d'environ 60 % des cas enregistrés au poste de santé de Thiénaba - Le Soleil - Sénégal - 18/05/2004

Grâce à la mobilisation de la communauté, l'information, la sensibilisation, l'assainissement et, surtout, l'utilisation de moustiquaires imprégnées d'insecticide, les populations Thiénaba, une bourgade du département de Thiès, sont parvenues à faire baisser, en 2003, de 60 % le nombre de malades du paludisme.
À Thiénaba, une bourgade de 17.410 habitants située à l'est du département de Thiès, le paludisme, comme presque partout ailleurs au Sénégal, est la maladie qui tue le plus. Pourtant, nombreuses sont les approches qui ont été développées pour réduire la mortalité et la morbidité liées à cette maladie, mais des résultats durables ont été assez rarement obtenus. À Thiénaba, l'approche communautaire, accentuée depuis 1999 avec l'engagement de l'association islamique " Sopey Naby Mohamed " (AISM), dirigée par El Hadji Diop, a pu contribuer à diminuer les cas d'accès palustres enregistrés au poste de santé de la-dite localité. Selon l'infirmier chef de poste, Aliou Niasse, depuis 1999, le nombre de malades du paludisme qui viennent se soigner au poste de santé a considérablement diminué. Il est passé de 3.459 à 1.651 cas en 2003, soit un recul d'environ 60 %. Analysant les éléments ayant conduit à de tels résultats, l'infirmier chef de poste de Thiénaba lie cette baisse à la combinaison de plusieurs facteurs. Il y a d'abord, l'adhésion des populations à la démarche initiée par l'AISM qui a engagé une lutte farouche contre les moustiques, en mettant l'accent sur l'assainissement. Ainsi, les concessions, leurs abords et tout autour des 27 villages dans lesquels l'association travaille, des séances de nettoiement hebdomadaire sont organisées pendant toute l'année. Durant l'hivernage, les comités de salubrité installés dans chaque village veillent à ce que personne ne cultive dans sa concession. "Au début, cela était difficile à admettre par les populations rurales qui ont hérité de ces pratiques culturales mais, à force de sensibilisation et d'information pointues sur le paludisme et, surtout, grâce aux campagnes d'explication sur les ravages du paludisme chez les enfants, les femmes enceintes et les vieilles personnes, leur adhésion est aujourd'hui entièrement acquise", déclare El Hadji Diop. Ensuite, il convient de souligner la prise en charge de la fièvre à domicile par les nombreux relais formés par l'association. Enfin, du côté de l'association, on souligne volontiers le nombre croissant de personnes disposant de moustiquaires imprégnées et qui l'utilisent de plus en plus. Selon le président de l'AISM, il a fallu se battre contre de nombreuses croyances et tabous qui n'encourageaient pas les populations à dormir sous une moustiquaire. "Aujourd'hui, nous avons commandé plus de 3.000 moustiquaires que nous comptons rétrocéder aux populations. Notre objectif est calé sur celui d'Abuja qui consiste à faire dormir 60 % des populations sous moustiquaire imprégné", a-t-il indiqué. À cet effet, un cadre dénommé rencontre d'échanges communautaires (REC) a été créé afin que cette expérience de l'AISM puisse être étendue dans toutes les autres communautés rurales (Touba-Toul, Ndiéyen Sirakh, Ngoundiane) de l'arrondissement de Thiénaba. Aliou Niasse, l'infirmier chef de poste de Thiénaba, a rappelé que le Sénégal vient d'adopter une nouvelle association de médicaments à la place de la chloroquine pour combattre le paludisme. C'est pourquoi, les populations doivent, en cas de fièvre, se rendre directement à la structure sanitaire la plus proche. "Il faut seulement tremper une couverture dans de l'eau fraîche et en recouvrir le patient au cours de son évacuation et ne plus lui donner de la chloroquine", a-t-il révélé. Mbaye Bâ
Lire l'article original : http://www.lesoleil.sn/santeenv/article.cfm?articles__id=37747


Dr Joseph Boguifo (Secrétaire général de la SIORL) : "L'oreille, un organe important dont on se préoccupe peu" - Fraternité matin - Côte d'Ivoire - 18/05/2004
En prélude aux premières Journées nationales de l'audition, le secrétaire général de la société ivoirienne d'oto-rhino-laryngologie (SIORL) nous situe l'importance de l'audition. Lire la suite

Traitement du "Farasisa" - L'express - Madagascar - 17/05/2004

Le "Génicure" garantit en 3 jours seulement la guérison du "Farasisa". Ce kit de traitement des infections sexuellement transmissibles comprend des antibiotiques, le nécessaire pour injection, des préservatifs, des brochures pour informer sur les Ist, et des cartes de notification pour faciliter la prise en charge du partenaire. Il est produit par Psi, grâce aux soutiens financiers de l'Usaid et de la Banque Mondiale. Face à la haute prévalence des (Ist) et un début de généralisation par le Vih/ Sida, le plan stratégique nationale malgache de lutte contre le Vih/ Sida l'a adopté, entre autres pour réduire le risque de transmission de cette maladie.. C'est dans cette optique que Psi Madagascar, en tant qu'agent d'exécution à but non lucratif, apporte sa contribution, en produisant deux kits, le "Cura 7" et le nouveau kit "Génicure". Le lancement officiel de la distribution de ce dernier s'est déroulé au Madagascar Hilton, et a vu la présence du représentant du ministère de la Santé et du planning familial, du secrétaire exécutif du Programme national de lutte contre le sida, le Task manager de la banque mondiale, et le directeur général de l'Usaid. Ce kit est destiné à la prise en charge du syndrome "ulcérations génitales aigues" (farasisa) dont les principales étiologies à Madagascar sont représentées par le syphilis et le chancre mou. Les principales cibles de "Genicure" sont constituées des jeunes sexuellement actifs,c'est à dire entre 15 et 24 ans chez lesquels le taux d'Ist est le plus élevé et le comportement sexuel le plus à risque au niveau national. Les objectifs de la prise en charge sont, la dotation d'un traitement antimicrobien adapté, l'obtention d'une guérison rapide, l'interruption de la chaîne de transmission en traitant les partenaires, et la limitation et la prévention des comportements à risque. Les intérêts des kits "Génicure" sont les suivants : prix abordable à 5000 Fmg à la pharmacie, et 3500 Fmg dans les établissements publics ; ce kit complet et pratique. En outre, ils ont l'avantage d'améliorer l'adhésion à un traitement correct et complet, de permettre la prévention des réinfections ultérieures et enfin, de faciliter la prise en charge du partenaire, et donc de mieux lutter contre les Ist. Dani Randriamboavonjy
Lire l'article original : http://www.lexpressmada.com/article.php?id=21312&r=4&d=2004-05-17


Prise en charge des personnes infectées par le VIH : L'Université de Ouagadougou débute une formation de haut niveau - Sidwaya - Burkina Faso - 17/05/2004

Le ministre de Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique, le Pr Laya Sawadogo a présidé le 11 mai dernier, l'ouverture officielle d'une formation de haut niveau sur la prise en charge globale des patients infectés par le VIH en Afrique subsaharienne. La cérémonie qui s'est déroulée à l'amphithéâtre Hilaire Tiendrébéogo de l'Unité de formation et de recherche en sciences de la santé (UFR/SAS) a enregistré la présence du ministre de la Santé, du représentant de l'OMS au Burkina et du président de l'Université de Ouagadougou. Première d'une série de formations qui va toucher 400 praticiens, la rencontre de Ouagadougou regroupe environ 90 participants venant de 10 pays africains. La formation qui dure 4 semaines va déboucher sur un diplôme inter-universitaire sur la prise en charge globale des patients infectés par le VIH en Afrique subsaharienne Le diplôme est ouvert aux médecins généralistes et spécialistes, aux pharmaciens, aux personnels paramédicaux, aux volontaires des associations de lutte contre le Sida et aux personnes vivant avec le VIH. Une centaine de candidats provenant de la sous-région Afrique francophone pourront suivre chaque année cette formation spécialisée. L'objectif général du programme est d'améliorer la prise en charge médicale des patients infectés par le VIH en Afrique francophone. Cela à travers la création d'une formation diplômante multidisciplinaire de haut niveau destinée aux professionnels en charge des personnes atteintes, appelés à devenir des formateurs dans leurs pays d'origine. Le ministre des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique s'est félicité de la création de ce diplôme inter-universitaire placé sous la cotutelle de l'Université de Ouagadougou et de l'Université de Paris VI. Il a remercié tous les partenaires qui ont contribué à la concrétisation du projet, à savoir entre autres, l'OMS, la GTZ, la coopération française Sidaction, le Projet Esther, la Société française de lutte contre le Sida et le groupe CFAO. Le représentant de l'OMS au Burkina Faso, a rappelé que "l'accès des personnes vivant avec le VIH aux soins appropriés est une obligation médicale, une nécessité de santé publique et un impératif moral". Le Pr Joseph Drabo est le responsable et coordinateur sous-régional du diplôme inter-universitaire sur la prise en charge globale des patients infectés par le VIH en Afrique subsaharienne. H. NANA
Lire l'article original : http://www.sidwaya.bf/sitesidwaya/sidwaya_quotidiens/sid2004_17_05/sidwaya.htm


Lutte contre le paludisme : Les erreurs du passé payées très cher… - Le Soleil - Sénégal - 17/05/2004

La lutte contre le paludisme s'est soldée par un échec dans le monde durant ces quarante dernières années, selon le Pr Oumar Faye de la faculté de Médecine-Pharmacie et Odontostomatologie de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Et dans des cas pareils, les erreurs ne pardonnent pas ; les chiffres des victimes laissées chaque année sur le carreau (2, 5 à 3 millions de morts dont la grande majorité est constituée de femmes enceintes et d'enfants), font froid dans le dos. Ainsi urge-t-il d'éviter de retomber dans les travers du passé. "Des erreurs préjudiciables ont été perpétrées dans la lutte contre le paludisme dans le monde où l'on enregistre chaque année près de 500 millions de cas d'accès palustres. Au cours des années 50, 60 et 70, l'OMS a cru pouvoir éradiquer le paludisme avec une utilisation massive de médicaments comme la chloroquine et d'insecticide dont le DDT contre le vecteur, le moustique. Cela a échoué". C'est ce qu'a déclaré, samedi dernier, le Pr Oumar Faye, lors de sa conférence publique sur le paludisme, à l'ouverture des journées de fin d'études des étudiants de la 5ème année du département de Pharmacie de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar. "Il y a eu un échec dans la lutte contre le paludisme parce qu'il y a eu une euphorie avec l'efficacité notamment de la chloroquine qui était utilisée en cas d'accès faible et de la quinine en cas d'accès grave. Et si on y ajoute l'arrivée sur le marché d'insecticides à pouvoir rémanent, on a pensé que l'éradication du paludisme était tout à fait possible". "Mais, malheureusement, a-t-il ajouté, on n'a pas pris en compte le génie épidémiologique, à la fois du plasmodium et du vecteur. Car, le plasmodium s'est adapté aux médicaments et nous avons vu qu'il y a eu un développement des résistances vis-à-vis des "antimalariques" notamment la chloroquine qui était le médicament le plus efficace, le moins cher et le mieux toléré". Cet impair s'est finalement traduit, selon lui, par une remise en cause des stratégies qui étaient développées dans la guerre contre le paludisme. Et ce n'est pas tout, car, à l'en croire, il y a aussi des erreurs de stratégies avec cette "chloroquinisation" massive qui a été opérée, en dépit du niveau socioéconomique assez faible des Etats africains notamment. Pour ce qui concerne le Sénégal, le Pr Oumar Faye a indiqué qu'on avait vite fait de démanteler le service de lutte anti-parasitaire (ndlr : SLAP situé actuellement à Thiès). Lequel est aujourd'hui en train de renaître de ses cendres. Mais, toujours est-il que, selon lui, à un certain moment, on s'était détourné des objectifs qu'on avait vis-à-vis du paludisme, parce qu'on pensait que tout était réglé. De l'avis du Pr Oumar Faye, l'éradication du paludisme a été obtenue au niveau de certaines zones, notamment en Europe du Sud, mais on n'a pas tenu en compte un certain nombre de facteurs. Globalement, ici et ailleurs, toutes ces erreurs ont fait que, malgré les efforts importants qui ont été développés, on a abouti malheureusement à cet échec dans l'éradication du paludisme, a-t-il déploré. Il convient de souligner qu'en dépit du revers noté dans la lutte contre le paludisme, les spécialistes de la question n'ont pas pour autant baissé les bras. "La recherche continue. Et aujourd'hui, il y a de nouvelles découvertes, dont de nouveaux médicaments qui sont tout à fait puissants et efficaces comme les dérivés de l'artésinine, la sulfadoxine-périmétamine, l'halofantrine, l'amodiaquine", a-t-il avancé. Toutefois, le Pr Oumar Faye a indiqué qu'on doit prendre toutes les précautions nécessaires pour ne pas retomber dans les mêmes erreurs du passé. "Il faut protéger les médicaments nouvellement trouvés. C'est pourquoi, aujourd'hui, il faut faire en sorte que la pression qui s'était exercée sur la chloroquine ne survienne avec ces nouveaux médicaments". "Il ne suffit pas, a-t-il précisé, de dire que les médicaments sont efficaces, mais il faut aussi savoir s'ils sont accessibles au plan économique". JOSEPH BIRAME SENE
Lire l'article original : http://www.lesoleil.sn/archives/article.CFM?articles__id=37687&index__edition=10187


L'hôpital d'Anyama renaît - Fraternité matin - Côte d'Ivoire - 17/05/2004
Les résultats des deux dernières années de l'hôpital général d'Anyama montrent que cette formation sanitaire peut jouer effectivement son rôle d'hôpital de référence pour la prise en charge des 187.244 habitants de cette localité, voire décongestionner les CHU d'Abidjan. Sans clôture, il y a de cela 3 ans, la cour de l'hôpital était traversée par de nombreux passants, des bœufs, des moutons et des chiens errants. Ce qui gênait constamment la quiétude des malades. Le matériel était l'objet de fréquents vols. Plusieurs malades étaient couchés à même le sol, car il n'y avait pas suffisamment de lits. Les services existants n'étaient pas opérationnels, faute d'équipements et d'une pharmacie fortement endettée. Aujourd'hui, cet hôpital renaît : c'est un cadre enchanteur, complètement rénové et bien clôturé avec un service de gardiennage. C'est le résultat de plusieurs actions concertées menées par M. Kouadio Attiemboné Jean-Baptiste, directeur de cette formation sanitaire depuis 2001. Il s'est agi pour le nouveau responsable de réorganiser les services en responsabilisant les chefs de service à la gestion de leur unité, tant au plan des ressources humaines qu'au plan des ressources matérielles par la dotation de matériels technique et de bureau. La nouvelle gestion de l'hôpital est satisfaisante. Au nombre des satisfactions, il y a la pharmacie. En effet, elle était déficitaire de près de 6 millions de francs. Mais cette dette a été épongée en moins de deux ans d'exercice. La redynamisation de ce service a été possible, surtout grâce au Comité de médicaments composé de 8 membres représentant différents services de l'hôpital. En outre, au niveau de la médecine, le nombre de consultations est passé de 4.635 en 2002 à 5.112 en 2003, soit une augmentation de 477 patients et le taux d'occupation de 65,58 à 53%. Ce résultat s'explique par une meilleure prise en charge des patients et par l'augmentation du nombre de lits de 6 à 9 dans ce service. A la chirurgie, les consultations ont augmenté de 49% et enregistrent 384 entrées contre 106 en 2002. Le nombre d'interventions chirurgicales a doublé en passant de 135 à 285 ces dernières années. Par ailleurs, le budget général de l'Etat est passé de 15.773.523 à 48.378.258 F. Cette augmentation a permis à cet hôpital de fonctionner et apurer les passifs. Ainsi, par exemple, les ressources propres réalisées s'élèvent à 6.647.550 en 2001, contre 31.212.500 F en 2002 et 31.449.010 en 2003. Ces ressources ont permis d'augmenter l'achat des équipements de bureau, biomédicaux, informatiques et assurer l'entretien et la maintenance du matériel. Enfin, à la pharmacie, longtemps déficitaire, le solde réel au 31 décembre 2003 est de 2.638.445 francs FCA. Eu égard à ces progrès réalisés et dans le cadre du programme de soutien à la décentralisation et à l'aménagement du territoire, une équipe de l'Union européenne a évalué la gestion de l'hôpital général d'Anyama cet hôpital remplit donc les conditions pour bénéficier du soutien financier du Fonds européen de développement (FED). KOUAME ALFRED
Lire l'article original : http://www.fratmat.co.ci/content/detail.php?cid=R39Nut41lWM

Centre de dépistage du Vih/sida de Guediawaye : Un quart des PVVIH dépistées meurt à cause d'une hospitalisation tardive - Le Soleil - Sénégal - 15/05/2004

Le centre de dépistage volontaire anonyme et d'accompagnement de Guédiawaye, dans la banlieue dakaroise vient de fêter une année d'exercice. Un bilan d'étape de ses activités montre que les femmes sont les plus touchées par le VIH/Sida. En milieu adulte, deux sujets sur trois hospitalisés et un quart des personnes vivant avec le Vih dépistées (27 %) meurent en raison de consultation trop tardive. Au terme de sa première année d'exercice, le centre de dépistage volontaire anonyme et d'accompagnement de Guédiawaye (CDVAA) a organisé le 29 avril dernier, une journée d'évaluation pour faire un bilan d'étape de ses activités démarrées en avril 2003. Ont pris part à la séance, le Dr Safiétou Thiam, représentant le comité national de lutte contre le Sida (CNLS), Demba Koné, directeur du projet de promotion des jeunes (PPJ), Ablaye Cissé de Family Health International (FHI) et Abdoulaye Guèye, directeur du centre-conseil pour adolescents (centre ado) du CEDEPS de Guédiawaye. Fruit du partenariat entre le projet de promotion des jeunes (PPJ) du ministère de la Jeunesse, FHI, le CNLS et l'organisation Synergie pour l'enfance que dirige le Dr Ngagne Mbaye, le CDVAA de Guédiawaye, malgré des contraintes de fonctionnement, a obtenu des "résultats encourageants" dans la mise en œuvre de son programme. Ainsi, le tableau statistique affiche un total de 963 clients dépistés dont 364 femmes et 599 hommes. Le nombre de tests positifs est chiffré à 31 cas dont 14 femmes (1,46 %) et 17 hommes (1,76 %). Ces chiffres dépassent de loin les objectifs initiaux qui prévoyaient le dépistage, selon les normes et protocoles des centres de dépistage volontaire du CNLS, de 50 clients par mois durant le premier semestre de fonctionnement et 100 patients au deuxième. Le CDVAA est logé au centre-conseil ado de Guédiawaye. Il dispose, entre autres unités fonctionnelles, d'une cellule de conseil de dépistage volontaire anonyme, d'une cellule de prise en charge médicale et d'accompagnement psychosocial, etc.
Education par les pairs
Ce dispositif est animé par une équipe pluridisciplinaire comprenant un psychologue, une sage-femme, des assistants sociaux, des techniciens de laboratoires, etc. Selon Abdoulaye Guèye, chargé de programme, la stratégie mise en œuvre traduit le souci de répondre aux besoins des jeunes en suscitant leur pleine participation, la mobilisation communautaire et l'éducation par les pairs. L'offre de service, a-t-il indiqué, englobe la prévention et la prise en charge. Elle ne se limite pas à l'infection par le Vih/Sida et à la prise en charge multidimensionnelle des Pvvih. D'autres phénomènes comme la toxicomanie, les grossesses précoces ou indésirées et autres mutilations génitales féminines sont prises en compte. S'agissant de la prise en charge des personnes vivant avec le Vih, le Dr Outtara, médecin permanent du CDVAA, a précisé qu'elle est intégrée aux soins courants du centre de Santé du Roi Baudouin où lui-même assure l'activité intra-hospitalière en collaboration avec les personnels de la structure. Outre les adultes, l'activité comprend aussi la prévention de la transmission mère-enfant et la consultation des enfants infectés et affectés par le Vih. Le nombre de 1.515 consultés en 10 mois dont 1.067 sujets par le seul médecin du CVAA est à mettre au crédit de la collaboration étroite avec le centre de santé Roi Baudouin, souligne le Dr Ouattara. Grâce à cette collaboration, 55 cas ont pu être discrètement pris en charge, a-t-il ajouté. La présentation du Dr Ouattara a révélé qu'à Pikine-Guédiawaye, la prévalence du Vih (2,80 %) est presque le double de la prévalence nationale. En milieu adulte, a-t-il soutenu, deux sujets sur trois hospitalisés et un quart des Pvvih dépistées (27 %) meurent en raison de consultation trop tardive (stade C). Sur le même registre, les femmes sont plus touchées que les hommes (2 fois sur 3), mais la maladie est plus grave chez l'homme (10 décès sur 18 hommes). Les responsables du CDVAA ont, enfin, signalé les contraintes qui sont surtout liées à l'exiguïté des locaux, le manque de logistique et les ressources humaines limitées. Babacar Drame
Lire l'article original : http://www.lesoleil.sn/archives/article.CFM?articles__id=37654&index__edition=10186


Première mondiale contre le glaucome - Fraternité matin - Côte d'Ivoire - 14/05/2004
Un ophtalmologue suisse, le Dr André Mermoud (Lausanne), a inventé un nouveau procédé chirurgical pour traiter le glaucome, une maladie de l'œil causée par une pression excessive dans le globe oculaire. La technique consiste à implanter dans l'œil du patient un micro-tube qui évacue le liquide en excès responsable de la maladie. A ce jour, une dizaine de malades ont pu bénéficier de cette opération innovante; ils ont tous retrouvé une pression intra-oculaire normale. L'intervention se pratique sous anesthésie locale et dure une demi-heure. Selon le Dr Mermoud, le processus chirurgical est relativement simple et pourrait être accessible à un maximum de chirurgiens. Plus de 70 millions de personnes dans le monde sont atteintes de glaucome, une affection qui, non traité, conduit à la cécité.
Lire l'article original : http://www.fratmat.co.ci/content/detail.php?cid=5B5b3AfP5fw

Stérilité masculine : un nouveau test - Fraternité matin - Côte d'Ivoire - 14/05/2004
Une équipe américano-japonaise vient de développer un test de dépistage de la stérilité masculine. Il permet un diagnostic beaucoup plus précis que le classique spermogramme dans le cas où le médecin ne parvient pas à trouver de cause dans l'incapacité d'un couple à concevoir. Ce test appelé SUTI est basé sur la recherche de l'ubiquitine, une protéine dont l'accumulation est la preuve d'un endommagement ou d'un défaut des spermatozoïdes. Les chercheurs ont mis à l'épreuve leur test sur 17 patients stériles et 2 donneurs fertiles. Des taux élevés d'ubiquitine ont été retrouvés chez 13 des 17 hommes stériles mais pas chez les 2 fertiles. De plus, le SUTI a révélé des raisons possibles de stérilités précédemment inexpliquées chez 5 patients. Dans un cas, le test a montré que la stérilité ne pouvait pas venir de l'homme. Ce test permet un diagnostic précis, explique le Dr Trerada, un de ses inventeurs, et il aurait l'avantage d'éviter à de nombreuses femmes des examens excessifs et même des traitements inutiles.
Lire l'article original : http://www.fratmat.co.ci/content/detail.php?cid=5B5b3AfP5fw

Une avancée pour un vaccin anti-cancer - Fraternité matin - Côte d'Ivoire - 14/05/2004
Deux équipes de l'Institut Pasteur viennent de mettre au point un composé synthétique capable de provoquer chez la souris le rejet d'une tumeur cancéreuse. Ce vaccin utilise l'antigène TN qui est fortement exprimé dans plusieurs cancers, notamment ceux de la prostate, du colon, du sein et du poumon associé à une peptide (Protéine), l'antigène TN injecté à des souris les a protégées contre l'apparition d'une tumeur dans 70 à 90% des cas. Chez les souris déjà atteintes de tumeurs, ce vaccin thérapeutique a permis à 80% d'entre elles de survivre à la maladie. Les chercheurs sont pour le moment en train de valider ce vaccin chez des souris humanisées, c'est-à-dire qui possèdent des gènes humains, étape cruciale avant de pouvoir procéder à des essais chez l'homme.
Lire l'article original : http://www.fratmat.co.ci/content/detail.php?cid=5B5b3AfP5fw

Ensemble contre le Sida : L'Afrique cherche un vaccin - Sidwaya - Burkina Faso - 13/05/2004

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'ONU-Sida ont organisé un atelier d'information et d'échanges à l'endroit des journalistes francophones sur le thème "la nécessité pour l'Afrique de développer un vaccin sur le Sida". Le Programme africain vaccin sur le Sida (PAVS) a animé cette rencontre qui s'est déroulée à Dakar (Sénégal) les 29 et 30 avril 2004. "La nécessité pour l'Afrique de développer la recherche d'un vaccin sur le Sida", tel a été le point focal de la rencontre de Dakar. Un thème qui s'explique par le fait que les statistiques 2003 de l'ONU-Sida estiment que près de 42 millions de personnes sont touchées par le VIH-Sida dans le monde et plus de 20 millions vivent en Afrique subsaharienne. Partant de ce constat, le programme africain vaccin sur le Sida a jugé opportun de tirer la sonnette d'alarme sur la nécessité pour les Africains de développer la recherche d'un vaccin du Sida. Les journalistes qui constituent "la voix des sans voix", ont été sollicités afin qu'ils se servent de leurs plumes, micro et cameras pour sensibiliser les chercheurs africains, les communautés coutumières et religieuses ainsi que les leaders politiques sur la nécessité pour l'Afrique de se mobiliser pour freiner la propagation de virus du Sida. De nombreux essais cliniques de candidats vaccins ont déjà été développés dans certains pays africains comme l'Ouganda en 1999 et 2003 : le Kenya en 2001, 2002 et 2003 ; le Botswana en 2003, en Afrique du Sud en 2003 et 2004 et au Malawi en 2003-2004. Ces candidats-vaccins pour la plupart sont restés aux phases I et II c'est-à-dire à l'étape d'essai de l'innocuité et de l'immunogénicité chez l'homme. Ce qui constitue une avancée significative dans la lutte contre le VIH-Sida certes, mais ne permet pas pour le moment de freiner la progression du VIH-Sida.
Pourquoi un vaccin africain ?
La cherté et la non disponibilité constante des anti-rétroviraux ; le manque d'engagement ferme des pays développés dans la recherche d'un vaccin efficace à moindre prix sur le VIH-Sida, sont entre autres les arguments évoqués par les tenants du projet de recherche d'un vaccin africain sur le VIH. De cet atelier, il ressort que de nombreuses questions militent en faveur de la nécessité de la recherche d'un vaccin : "Les vaccins proposés à l'Afrique sont-ils testés ailleurs ?" De quoi sont-ils faits ? "Quel est le but de l'essai ? "Est-il probable que le vaccin porte lui-même le virus ?" Comment les volontaires seront-ils contrôlés ?" Autant de questions qui doivent amener les chercheurs africains à s'investir davantage dans la recherche. Des pays comme la Thaïlande, le Chine, le Brésil ont déjà réalisé d'énormes progrès dans la recherche du vaccin sur le VIH-Sida. Ainsi le vaccin (VAXGEN) de la Thaïlande a été selon l'ONU-Sida bien toléré et sans danger et il n'y a pas eu d'augmentation du comportement associé au risque pour le VIH. Alors les pays africains doivent collaborer plus dans le domaine médical afin de prendre eux-mêmes leur propre destin. Selon Mme Coumba Touré de l'OMS-ONU-Sida, l'enjeu de cette recherche est de taille en ce sens que les ressources et les capacités sont très limitées en Afrique. C'est la raison pour laquelle, dit-elle le programme africain vaccin sur le Sida créé en juin 2000 a initié des actions de sensibilisation et d'information des ONG, des groupes communautaires et des membres des comités d'éthiques des pays qui sont engagés dans la recherche du vaccin. Les pays africains ont pris l'engagement en 2000 dans une déclaration intitulée "Déclaration de Naïrobi" d'œuvrer pour la recherche d'un vaccin africain sur le VIH-Sida afin de sauver la vie de ces millions de personnes. Outre la nécessité pour les Africains de rechercher un vaccin sur le VIH-Sida, l'atelier de Dakar s'est appesanti sur les aspects éthiques des reportages sur le VIH-Sida ; la terminologie de nouveaux concepts sur le Sida et le renforcement de la collaboration entre chercheurs et tradipraticiens. A. Verlaine KABORE
Lire l'article original : http://www.sidwaya.bf/sitesidwaya/sidwaya_quotidiens/sid2004_13_05/societe_2.htm


Rapport sur la santé dans le monde : L'OMS interpelle la communauté internationale - Le Soleil - Sénégal - 13/05/2004

L'objectif ultime de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) vise la réduction des inégalités sanitaires par la mise en place de systèmes de santé efficaces et équitables pour tous, souligne en substance le Rapport sur la santé dans le monde, 2004 que vient de publier, à Genève, l'Organisation mondiale de la santé. Malgré la mobilisation internationale depuis l'apparition du syndrome de l'immunodéficience acquis (SIDA), les orphelins se multiplient, des secteurs entiers du développement économique sont paralysés surtout dans les pays en voie de développement. L'espoir est-il cependant permis ? Le Rapport sur la santé dans le monde, 2004 : changer le cours de l'histoire, publié cette semaine à Genève, à quelques jours de la tenue de l'assemblée mondiale de la santé (17 au 22 mai), pose une condition nécessaire - mais sera-t-elle suffisante - : "si elle se sert des programmes de traitement de l'infection au VIH pour renforcer les programmes de prévention existants et améliorer les systèmes de santé, la communauté internationale a une chance unique d'infléchir le cours de l'histoire". Le SIDA a déjà tué plus de 20 millions de personnes. Il est devenu la principale cause de décès et de perte d'années de vie productives chez les adultes âgés de 15 à 59 ans dans le monde. On estime qu'aujourd'hui 34 à 46 millions de personnes vivent avec le VIH/SIDA. Sans traitement, elles disparaîtront prématurément, et le plus souvent dans la souffrance. En 2003, trois millions de personnes sont décédées et cinq millions ont été contaminés. Près de six millions d'habitants des pays en développement vont mourir dans un proche avenir s'ils ne reçoivent pas un traitement ; or, seuls 400.000 d'entre eux étaient soignés en 2003. L'OMS, l'ONUSIDA et leurs partenaires appliquent une stratégie d'ensemble contre le VIH/SIDA qui allie prévention, traitement, soins et soutien aux porteurs du virus. Jusqu'ici, le traitement a été l'élément le plus négligé dans la plupart des pays en développement, alors que, d'après le rapport, c'est celle qui, de toutes les interventions possibles, peut le plus efficacement stimuler la prévention et, ce faisant, renforcer les systèmes de santé pour permettre aux pays pauvres de protéger leur population contre toute une série de maladies.
Prolonger la vie de millions d'enfants
"Les fonds internationaux consacrés à la santé et en particulier à la lutte contre le VIH/SIDA, augmentent enfin. Ces fonds supplémentaires arrivent à point nommé pour nous donner enfin de meilleures chances de juguler la pire épidémie que le monde ait connue depuis des siècles. La difficulté consiste maintenant à coordonner nos efforts et à faire en sorte que ces investissements profitent à ceux qui en ont le plus besoin", commente le Dr Lee Jong-wook, Directeur général de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Des contributions déterminantes ont été annoncées ; celles qui ont été faites par les pays donateurs et par l'intermédiaire d'organismes de financement multilatéraux, dont le Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme, le plan du Président des Etats-Unis d'aide d'urgence à la lutte contre le VIH/SIDA et la Banque mondiale, se montent à plus de 20 milliards de dollars US. Ces fonds doivent maintenant être exploités rapidement et de manière coordonnée pour prolonger la vie de millions d'enfants, de femmes et d'hommes qui, sans cette aide, ne tarderont pas à mourir. Il faut apporter un soutien technique solide aux programmes de lutte contre le VIH/SIDA afin que les nouveaux investissements aient les effets les plus sensibles et les plus durables possible sur la santé des populations des pays pauvres. "Nous devons investir ces ressources supplémentaires de façon à renforcer les stratégies globales de prévention et de soins qui s'appuient sur les enseignements tirés de vingt années d'expérience, estime le docteur Peter Piot, Directeur exécutif de l'ONUSIDA. La meilleure stratégie pour sauver des vies et mettre les générations futures à l'abri du VIH consiste à étendre les programmes efficaces de traitement et de prévention." Au-delà de leur objectif immédiat consistant à sauver les millions de vies menacées par un danger imminent, l'OMS et ses partenaires doivent faire face à toute une série de problèmes de santé qui frappent les communautés pauvres et les empêchent d'évoluer, en considérant l'extension du traitement du VIH/SIDA et les objectifs du Millénaire pour le Développement comme des étapes sur la voie de la santé pour tous. Les auteurs du rapport insistent bien sur le fait que l'initiative en faveur du traitement ne prendra pas fin en 2005. Après cette échéance, il faudra encore étendre le traitement à d'autres millions de personnes et les soigner pendant le reste de leur existence, tout en construisant et en entretenant les infrastructures sanitaires indispensables à l'exécution de cette immense tâche. "L'objectif ultime n'est rien moins que la réduction des inégalités sanitaires par la mise en place de systèmes de santé efficaces et équitables pour tous", comme le souligne le rapport. EL HADJI GORGUI WADE NDOYE
Lire l'article original : http://www.lesoleil.sn/archives/article.CFM?articles__id=37563&index__edition=10184


FMSBM : Une nouvelle cuvée de médecins sur le marché. Ils ont eu le privilège d'être les témoins de la grande mutation - Mutations - Cameroun - 12/05/2004

71 médecins généralistes appartenant à la 29ème promotion, 12 techniciens supérieurs en soins infirmiers de la 30ème promotion et 12 médecins-spécialistes de la faculté de Médecine et Sciences bio-médicales (Fmsbm) ont reçu leurs parchemins de fin de formation hier à l'amphi 700 de l'université de Yaoundé I. La cérémonie solennelle a été co-présidée par Maurice Tchuenté, ministre de l'Enseignement supérieur, chancelier des ordres académiques et Urbain Olanguéna Awono, ministre de la Santé publique, utilisateur de ces professionnels de la santé. La 29ème cuvée des généralistes, baptisée promotion de l'Espoir, se caractérise par sa jeunesse. Composée de 31 dames et 40 messieurs, elle compte six lauréats âgés de moins de 25 ans. 59 sont âgés entre 25 et 29 ans, soit une proportion équivalente à 92% de la promotion. Six autres ont plus de 30 ans. L'aîné de la promotion a 34 ans. Et c'est tout naturellement que les pouvoirs publics voudraient miser sur leur enthousiasme et leur vivacité pour soulager les souffrances et préserver la vie. Mbong Eta Ngole, mandaté par ses camarades, a affirmé qu'ils sont prêts à affronter ces défis futurs: le défi de faire reculer le vih/sida, mais aussi celui de neutraliser le choléra qui refait surface au Cameroun. Le seul obstacle à l'accomplissement de leur tâche, précisé le représentant des ces jeunes médecins, risque d'être le maigre pouvoir d'achat qui "empêche le Camerounais moyen de se payer les soins médicaux appropriés dont le coût est de plus en plus en augmentation". Avec des mots à peine voilés, Mbong Eta Ngole, a trouvé le moyen de reposer sur la table, à l'attention du gouvernement dont une délégation importante était présente à la cérémonie, le dossier de l'assurance maladie et de la sécurité sociale dans le système de santé au Cameroun. Suite aux voeux formulés l'an dernier par leurs aînés, le représentant des lauréats s'est félicité de la réhabilitation de la bibliothèque de leur école. Une bibliothèque désormais équipée de nouveaux livres avec connexion au réseau internet. De même le campus de la faculté de Médecine est plus propre et convivial. Mais des problèmes demeurent: l'équipement des laboratoires, l'harmonisation des programmes de formation des spécialistes, l'absence d'un programme de dissection de macchabée pour l'étude de l'anatomie. A ce sujet, un étudiant de la 4ème année, venu féliciter ses aînés, témoigne qu'en quatre de formation à la faculté de Médecine, ses camarades de classe et lui n'ont pas encore eu l'occasion de disséquer à proprement parlé un corps. "Des séances de travaux pratiques existent en anatomie, affirme-t-il, mais il est davantage question d'observer les parties du corps déjà disséqué. Il est fort possible que plusieurs promotions devant nous, n'aient pas fait mieux". L'autre problème majeur de la faculté de Médecine et Sciences biomédicales réside dans la taille de l'établissement et son inconfort infrastructurel et technologique qui n'ont pas évolué dans les proportions acceptables Des promesses ont été faites dans le sens de la revitalisation de l'institution. Le recteur Sammy Beban Chumbow a promis la création prochaine d'un comité chargé d'évaluer les objectifs du programme de formation, les contenus, les méthodes d'enseignement et règlement pédagogique... Dans cette perspective, le recteur a reconnu l'urgence de créer un hôpital d'application pour la faculté de Médecine. Car il convient de le souligner, il est évident de se rendre compte aujourd'hui que le Centre hospitalier universitaire (Chu) a été détourné de sa mission fondamentale d'hôpital de formation des médecins. Le ministre Tchuenté, quant-à lui envisage la création de nouvelles filières de spécialisation en Fmsbm. Pour cela, a-t-il avoué, des contacts utiles ont déjà été pris avec les universités étrangères (Lilles, Bordeaux, Montréal...) pour la formation des formateurs. Nges Dieudonné Yong, meilleur élève-médecin, Tadem Nembot Duplex, meilleure thèse, Tameh Théodore, meilleure note clinique, Tiomela Douanla Pascal, meilleur gynécologue, sont les étudiants qui se sont distingués dans leurs promotions respectives. Jeanine Fankam
Lire l'article original : http://www.quotidienmutations.net/cgi-bin/alpha/j/25/2.cgi?category=2&id=1084379392


Urgences obstétricales : Les insuffisances qui tuent… - Le Soleil - Sénégal - 13/05/2004

Une étude présentée lors des récentes journées annuelles de l'hôpital Principal de Dakar, axées d'ailleurs sur la prise en charge des urgences, a admis que même le minimum acceptable de taux de césariennes (5%) n'est pas encore atteint au Sénégal. L'étude faite durant l'année 2001 et à laquelle ont pris part des spécialistes de la clinique de gynécologie obstétrique de l'hôpital Aristides Le Dantec, de la division de la santé de la reproduction du ministère de la Santé, de l'OMS, de la coopération française et les praticiens sénégalais exerçant dans ce domaine et appartenant à un groupe dénommé "Dystocies" (complications ayant trait à l'accouchement) reconnaît "qu'il y a encore de nombreux efforts à faire en la matière pour contribuer à la réduction de la mortalité maternelle".
Un médecin accoucheur pour 30661 femmes…
Elle révèle qu'en 2001, le Sénégal disposait d'un médecin accoucheur pour 30661 femmes en âge de procréer avec 36% d'entre eux exerçant dans le secteur privé. Elle ajoute que la plupart des hôpitaux départementaux (centre de santé) ou régionaux fonctionnait avec un seul gynécologue ou chirurgien, ou "médecin compétent". Par ailleurs, on dénombrait une sage-femme pour 4136 femmes en âge de procréer (FAR), un pédiatre pour 98647 FAR et un médecin réanimateur pour 133464 FAR. Quant aux standards, l'étude souligne que 74 % des structures sanitaires avaient atteint les normes en matière de d'infrastructures et d'équipements et 48 % en médicaments essentiels. L'étude montre ainsi que des pas appréciables ont été faits dans l'équipement et les infrastructures, mais aussi que le bât blesse sérieusement dans les ressources humaines, surtout au niveau des régions périphériques qui sont les plus touchées par la mortalité maternelle avec des taux allant jusqu'en 1200 décès pour 100000 naissances vivantes dans la région de Kolda, comparé à la moyenne nationale qui est de 519 pour 100000 naissances vivantes.
Seules 1,7% des césariennes satisfaites
L'étude précise que les interventions d'urgence ont été au nombre de 6430 ; dont 5862 césariennes soit 91,2%. Ainsi, rapporté au nombre de naissances vivantes attendues, le taux de césariennes était estimé à 1,7%. Sur le registre des complications obstétricales, on retrouve en tête, les dystocies (34,1%.) Elle sont suivies par ordre décroissant par : les hémorragies ante-partum (avant l'accouchement) 23,1%, l'hypertension artérielle 22,5%, l'avortement compliqué 5,3%, l'hémorragie post-partum (après l'accouchement) 5,1%, l'infection puerpérale 3,7%, la grossesse extra-utérine 3,6% et la rupture utérine 2,5%. Rappelons que l'un des trois objectifs essentiels de la mise en œuvre du programme intégré de développement sanitaire (PDIS), première phase quinquennale (1998 -2003) du plan (décennal) national de développement sanitaire (1998 - 2008) était la réduction de la mortalité maternelle et infanto-juvénile, en plus de l'amélioration de la couverture sanitaire et la réduction de l'indice de fécondité. Ce combat contre la mortalité maternelle devra donc se poursuivre dans le cadre du PDIS 2 (deuxième phase du PNDS) qui est actuellement en phase de négociation. D'ailleurs, la réunion annuelle conjointe (RAC) tant attendue entre l'Etat, les bailleurs de fonds au nombre de 23, les collectivités locales et les comités de santé représentants les populations qui était prévue dans la mi-mai a été reportée finalement à une date ultérieure. Peut-être pour des raisons issues du changement de titulaire du portefeuille ministériel de la Santé… Fara DIAW
Lire l'article original : http://www.lesoleil.sn/archives/article.CFM?articles__id=37519&index__edition=10183


Les coûts sont prohibitifs 90% des malgaches exclus des soins bucco-dentaires - L'express - Madagascar - 11/05/2004

90 % des Malgaches n'ont pas accès aux soins dentaires, alors que plus de 300 dentistes sont au chômage. Dr Hygin Randrianary, président de l'ordre national des odonto-stomatologistes, dresse un sombre tableau de la situation à l'issue de la semaine dentaire 2004 qui vient d'être close. Premier coupable, le coût de l'installation. Il faut au minimum 65 millions Fmg pour monter un cabinet dentaire. Deuxième coupable, les honoraires qui mettent les services d'un dentiste hors de portée des couches défavorisées, livrées alors aux dentistes pirates, les " prothésistes " qui hantent le moindre village. L'ordre national des dentistes prône l'exemple de l'Amérique du sud et estime qu'il est possible pour Madagascar de ramener à un dollar ces coûts prohibitifs. Entre 65 et 100 millions Fmg, tel est le coût d'installation d'un cabinet dentaire de norme internationale. Sur les 870 chirurgiens dentistes recensés dans l'Ordre national des odonto-stomatologistes, seuls 500 sont en activité sur tout le territoire. Les 300 chirurgiens-dentistes chômeurs tournent leurs pouces ou changent complètement de vocation. Comble des malheurs, seuls 9 % des Malgaches ont accès aux soins bucco-dentaires. Cela est dû à la cherté du coût d'extraction car l'extraction d'une dent équivaut au moins à 25 000 Fmg dans les grandes villes contre au moins 10 000 Fmg en milieu rural. Côté soins bucco-dentaires, le coût d'un soin est au minimum 35 000 Fmg. Selon le président de l'ordre des odonto-stomatologistes, Docteur Hygin Randrianary " en ville les chirurgiens dentistes doivent payer beaucoup de charges, à savoir le loyer, les différentes taxes, l'eau et l'électricité" Actuellement, ces maux gangrènent la mise en orbite du métier de chirurgien dentiste. Auparavant, l'Ordre a espéré une détaxation sur les médicaments de soins bucco-dentaires mais le gouvernement a préféré la détaxation d'autres produits.
Les antidotes de l'Ordre des chirurgiens dentistes
Des études approfondies ont amené à constater que l'ordre peut égaler les modèles argentin et brésilien. Chez ces Sud- américains, le coût de soins bucco-dentaires ne dépasse pas le dollar américain. "9000 fmg pour soigner une dent est à la portée de tout le monde. Il suffit pour nous, chirurgiens dentistes, d'avoir la volonté de copier ce modèle sud-américain puisque les moyens pour y parvenir sont tous réunis." Fin stratège, le président Hygin Randrianary n'a pas dévoilé les détails. Pour faire face à l'accroissement incontrôlé des dentistes- prothésistes pirates dans les fins fonds de brousse, l'ordre a changé les objectifs de la semaine dentaire qui s'est terminé le 28 mars dans tout Madagascar. Auparavant, il n'a opté que pour l'intensification de l'Ie, Information, éducation sur l'utilité de l'entretien bucco-dentaire, mais cette fois-ci, 10 dentistes sur chaque site, ont traité et enlevé 2205 patients au cours de la semaine dentaire en ont éduqué 3092, consulté 1936 et traité 509 par obturation. Seul le rapport de la semaine dentaire de Fianarantsoa n'est pas inclus dans cette statistique. En moyenne, 200 dents ont été extraites dans les zones les plus reculées de Madagascar, à noter Matiakoho d'Ambilobe, Antongombato d'Antsiranana I, Cap Diego d'Antsiranana II, Amboangibe de Sambava, deux communes de Marovoay, deux de Toliara II, Toamasina II, Mananara, Ihosy, Manakara, Ikongo, Ambohidratrimo, Ankazobe et Anjozorobe.
Le coup d'éponge qui clarifie à moitié le tableau
La réunion de l'ordre avec le ministre de la Santé Rasamindrakotroka Andry, qui va l'appuyer dans toutes les démarches sur l'importation des produits à moindre coût pour les soins bucco-dentaires, à l'application du modèle sud-américain a suscité un grand espoir quant à l'avenir du métier. En outre, des associations des chirurgiens dentistes envisagent de soigner les coins les plus reculés de Madagascar. "Les Malgaches sont conscients que l'entretien bucco-dentaire est indispensable. A titre d'exemple, durant la semaine dentaire 2004, les gens de Fihaonana dans la commune d'Ankazobe, ont fait la queue jusqu'à 16 heures. Malheureusement, on a dû cesser nos soins parce qu'il n'y a pas d'électricité. Hélas! Ils vont encore attendre la prochaine semaine dentaire pour soigner leurs dents.", a révélé d'un ton amer le président de l'ordre. Compte tenu de ces efforts, l'ordre met en garde les dentistes pirates parce que les soins bucco-dentaires exigent des appareils aseptisés parce que le Vih/sida se transmet par le sang. Une stratégie pour les réprimer est en cours de préparation. Tsiry Rakotosolofo
Lire l'article original : http://www.lexpressmada.com/article.php?id=21138&r=4&d=2004-05-11


Page précédente Accueil actualités Page suivante

Copyright © 2004 NG COM Santé tropicale. Tous droits réservés. Site réalisé et developpé par NG COM Santé tropicale - Présentation du site