Actualités de la santé
en Afrique
Novembre 2005

Au sommaire de cette semaine :

Cameroun :
© Alerte à la méningite dans le Nord
© Médecine : les urgentistes s’organisent
© L’Onusida juge les efforts insuffisants
© Les grands chantiers de 2006 : la guerre aux épidémies

Congo :
© Brazzaville va accueillir le 7e congrès de la Société d’oto-rhino-laryngologie et de chirurgie cervico-faciale

Côte d'ivoire :
© Promotion des seringues autobloquantes : Une condition favorable à l’administration de vaccin
© CHR de Korhogo : Insuffisance de personnels qualifiés - Une sage-femme pour 3000 grossesses
© Chirurgiens et anesthésistes renforcent leurs capacités

Ile Maurice:
© Nouvel espoir pour les femmes atteintes du cancer du sein

Madagascar :
© Médicament contre le Sida : Nul n’est prophète en son pays
© Médecine - Les chercheurs se recyclent dans l’ethnopharmacologie
© Le taux de mortalité infantile en baisse

Sénégal
© Le Dr Ibra N'doye, Secretaire Executif Du Cnls : « Les mesures antisida énergiques tournent autour de trois facteurs»
© Ligne de crédit médical : 10 millions de francs CFA pour les vendeurs de plantes médicinales

Togo :
© 7,2 millions de dollars de l’OMS

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Santé Tropicale



16èmes journées médicales de Dakar

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Alerte à la méningite dans le Nord - Cameroon tribune - Cameroun - 28/11/2005
Six cas déjà signalés dans la province, deux mois à peine après l’arrêt des pluies.
Voici deux mois déjà que la province du Nord a vu partir les pluies et arriver la saison sèche, avec sa cohorte de maladies et autres épidémies. Parmi celles-ci, la méningite cérébro-spinale, l’une des plus redoutées et fréquentes dans la zone, fait déjà parler d’elle. Selon le directeur du Centre Pasteur de Garoua - l’une des structures sanitaires de référence de la province - le Dr Gake Bouba que nous avons rencontré, c’est depuis le mois d’octobre dernier que des cas de méningite ont été signalés dans sa structure. Parmi les analyses de liquide céphalo-rachidien effectuées au courant du mois de novembre par exemple, 6 cas positifs ont été déclarés.
La politique de surveillance épidémiologique systématique est appliquée de manière permanente dans cette structure sanitaire. Bien qu’il s’agisse encore de cas isolés, les responsables sanitaires de la place au premier rang desquels le délégué provincial de la Santé publique du Nord, le Dr Inrombé Jermias, ont déjà pris des mesures préventives. Dès le début de la saison sèche, une campagne de vaccination contre la méningite a été lancée à travers toute la circonscription sanitaire de la province. Une opération qui s’y déroule de manière systématique depuis bientôt cinq ans. Elle est appuyée par une intense campagne d’information et de sensibilisation à travers les médias publics et privés locaux.
Ces actions permanentes ont d’ailleurs permis une réduction considérable des cas de méningite dans la province ces dernières années. De 2.044 cas enregistrés par exemple en 1998 parmi lesquels 235 décès, l’on est tombé à 272 cas en 2002 dont 49 décès et 157 cas en 2003 dont 33 décès. Au Centre Pasteur de Garoua par exemple, les séances de vaccination collectives ont lieu tous les mercredi, au taux de 600 F. Les autres formations sanitaires ne sont pas en reste, puisque selon les responsables de la santé du Nord, chacune a reçu des doses de vaccin et des instructions nécessaires pour vacciner le plus grand nombre de personnes. L’objectif à terme est de réduire à la portion congrue les cas de méningite dans cette partie du pays. D’où le recul drastique des cas enregistrés ces derniers temps. Bon à savoir, la vaccination contre le virus protège pendant trois ans. Daniel IBRAHIMA
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Le Dr Ibra N'doye, Secretaire Executif Du Cnls : « Les mesures antisida énergiques tournent autour de trois facteurs» - Le sud - Sénégal - 27/11/2005
La prise de mesures énergiques contre le virus à l'origine du sida, l'amélioration de l'accès au traitement et la prise en charge des personnes vivant avec cette affection incurable pourraient jouer un rôle crucial dans la lutte contre cette pandémie en Afrique.
Ce sentiment a été émis en début de semaine à Dakar par un des principaux militants et acteurs de la lutte contre le Vih/sida au Sénégal en l’occurrence, le Dr Ibra Ndoye, secrétaire exécutif du Conseil national pour la lutte contre le sida (CNLS). Le Dr Ndoye s'exprimait ainsi au cours de la présentation du rapport faisant le "point sur l'épidémie du sida" pour l'année 2005, un événement organisé en prélude à la commémoration de la Journée mondiale du sida, prévue le 1er décembre.
Le Sénégal, qui se prévaut d'un taux de prévalence inférieur à 2 pour cent, est considéré comme faisant partie des rares pays dans lesquels cette maladie incurable n'a pas connu une progression rapide au cours de la dernière décennie.
Le Dr Ndoye, un expert dans le domaine des maladies sexuellement transmises, a souligné qu'une combinaison des trois facteurs susmentionnés pourrait réduire de 55 pour cent les taux d'infection actuels. Il a également noté qu'avec l'avènement du traitement antirétroviral, les systèmes de santé de nombreux pays ont négligé le traitement des infections sexuellement transmises (IST), la voie d'accès privilégiée par le virus d'immuno-déficience humaine à l'origine du sida.
Les femmes sont plus vulnérables que les hommes, a-t-il affirmé, s'adressant aux personnes présentes à la cérémonie. Pour sa part, le représentant de l'Organisation mondiale de la Santé au Sénégal (Oms), le Dr P. M. Yankalbe, s'est félicité des résultats de la stratégie "3X5" lancée par l'Oms, qui a permis, a-t-il indiqué, de tripler le nombre de patients sous traitement aux Arv, pour le faire passer à un million. Il a préconisé l'instauration d'une synergie entre gouvernements et partenaires internationaux afin de faciliter l'accès des patients aux antirétroviraux et de lutter contre la pauvreté, la discrimination et les préjugés contre les personnes vivant avec la maladie.
Le rapport 2005 sur le sida critique la faible surveillance du VIH dans plusieurs régions, en particulier dans un certain nombre de pays de l'Amérique latine, des Caraïbes, du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, indiquant que cela contribue à entraver les efforts de prévention. Cette situation correspond souvent, pour les populations à risque élevé (hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes, travailleurs du sexe et toxicomanes utilisant des drogues injectables), à une situation marquée par un déficit de couverture par les stratégies de prévention et de traitement du Vih.
Lire l'article original : http://www.sudonline.sn/social.php

Ligne de crédit médical : 10 millions de francs CFA pour les vendeurs de plantes médicinales - Le sud - Sénégal - 27/11/2005
Le docteur Fatimata Sy, coordonnatrice d'Enda-santé, a procédé mardi à Dakar, au lancement d'une ligne de crédit de 10.000.000 francs CFA destinée aux herboristes vendeurs de plantes médicinales dans les marchés.
Selon Boubacar Cissé Fall, chargé du programme Enda-santé plantes médicinales, la mise place de cette ligne crédit, vise a permettre aux herboristes, d'améliorer le conditions de conservation et de la vente des plantes médicinales.
Il a souligné que c'est l'aboutissement d'un processus qui a débuté depuis 1999. Son organisation encadre les 418 vendeurs de plantes médicinales installés a dakar.
Pour M. Fall, ''il est tout a fait souhaitable de favoriser le développement des activités de ces herboristes et en même veiller aux respect des condition d'hygiène pour la santé des populations''.
Il a précisé que le combat est d'abord de faire en sorte que la légalisation de la médecine traditionnelle soit effective, ajoutant que ce projet de loi a été déposé à l'Asssemblée nationale.
Ce programme triennal (3 ans), pour la mise en place de cette ligne de crédit, permet aux herboristes de bénéficier de financement sans apport propre, a indiqué M. Fall.
Il a signalé que les seuls critères exigés sont entre autre, les conditions hygiène et de salubrité et l'évaluation des capacités à rembourser des bénéficiaires.
Les premières tranches de financement seront disponibles dès le début de l'année, les premiers sélectionnés. Ce financement est initié dans le cadre du programme d'appui et d'encadrement d'enda-santé plantes médicinales, en collaboration avec l'ONG autrichienne ‘'Horizon 3000'
Lire l'article original : http://www.sudonline.sn/social1.php

Médicament contre le Sida : Nul n’est prophète en son pays - Madagascar-Tribune - Madagascar - 26/11/2005
Christian Zaraniaina, président de la Fondation qui porte son nom, après avoir effectué des traitements sur plus de 100 personnes séro-positives ou atteintes du SIDA, et après avoir fait plus de 2 milliards d’investissement, selon lui, est aujourd’hui au Japon après avoir signé un contrat de recherche avec des cliniques privées en Italie et Japon.
Christian Zaraniaina a annoncé, hier, par le biais de la Radio Antsiva qu’il est aujourd’hui avec ses collègues européen et asiatique en train de suivre le protocole de validation de ses recherches pour le médicament contre le Sida. Des résultas sont convaincants et dans 95% des cas traités il y a réussite.
Depuis quelques temps la découverte de médicaments thérapeutiques efficaces contre cette maladie est sujet à des débats scientifiques et économiques dans le monde entier vue l’intérêt particulier apporté par des grandes nations à éradiquer ce fléau.
En effet, il a confirmé que pour une personne séropositive, dix jours de traitement sont suffisants pour guérir le malade durant les expériences effectuées dans les cliniques italiennes que japonaises. Pour une personne atteinte du SIDA déjà déclaré, 45 jours de traitement suffisent pour guérir le malade.
Pas que le SIDA
Christian Zaraniaina a aussi annoncé la découverte de médicaments efficaces contre l’Hépatite C, ainsi que certaines formes de cancer.
Ces médicaments proviennent de la combinaison de plantes médicinales endémiques malagasy. Plusieurs médecins étrangers (Japon, Italie...) ayant testé ces médicaments sur des malades sidéens ont aussi attesté l’efficacité de ses médicaments si on devait croire à ses déclarations.
Ce qui n’est pas étonnant car Madagascar possède des milliers de plantes médicinales endémiques dont le quart seulement est actuellement connu sur le plan scientifique.
Pour que cet enfant prodige du pays revienne au pays, il a soumis son retour à plusieurs conditions dont la volonté réelle des dirigeants actuelles de l’aider à valider son protocole de recherche et la validation pour le médicament contre le Sida.
Il a même envisagé de retourner dans son pays natal vers la mi-décembre prochain avec les chercheurs italiens et japonais qui sont convaincus de l’efficacité de cette plante médicinale endémique à Madagascar pour convaincre les responsables étatiques malagasy. Wait and see.
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Promotion des seringues autobloquantes : Une condition favorable à l’administration de vaccin - Le Front - Côte d'Ivoire - 26/11/2005
La sécurité des vaccinations assurée, dans le cadre des programmes nationaux de vaccination, s’est considérablement améliorée depuis cinq ans, selon un comité d’experts de l’Organisation mondiale de la santé (Oms).
Le comité d’experts a tenu récemment une réunion à Genève sur la sécurité vaccinale pour faire le point des progrès et des retards dans le rapport dans sa sixième réunion qui s’est tenue les 21 et 22 septembre derniers.
En effet, les données communiquées par l’Oms et au fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), la proportion de pays non-industrialisés qui utilisent des seringues autobloquantes (seringues qui se bloquent automatiquement après usage afin qu’il soit impossible de les réutiliser) pour la vaccination est passée de 42% en 2001 à 62% en 2004.
Cette progression tient notamment à la prise de conscience par les pays de l’importance de la sécurité des injections, à l’augmentation de seringues autobloquantes conformes aux spécifications de l’Oms et à l’appui apporté au pays par le fonds pour les vaccins et la vaccination. En plus, les autorités nationales de réglementation (Anr) sont responsables de la qualité et de l’innocuité des vaccins dans le pays de fabrication. Le comité directeur a noté que les Anr avaient été notablement développées et puissent exercer toutes les fonctions réglementaires utiles.
Aussi, il a recommandé que le renforcement des Anr reste une priorité de l’Oms et des pays non-industrialisés.
Bien qu’encourageants, ces progrès sont insuffisants par rapport à l’objectif fixé en 1999 par l’Oms, l’Unicef, le Fonds des Nations unies pour la population et la fédération internationale des sociétés de la Croix Rouge et du Croissant Rouge.
En dépit de tous ces moyens employés, 97 pays non-industrialisés continuent en effet d’utiliser des seringues réutilisables, soit exclusivement, soit en même temps que des seringues autobloquantes. En outre, ces Etats emploient encore des méthodes diverses : incinération (74%), enfouissement (45%) et combustion à l’air libre (50%).
Le comité a recommandé de poursuivre les études sur les nouvelles techniques de destruction comme les dispositifs de retrait des aiguilles et sur la possibilité de prévoir la gestion des déchets dans le budget des programmes nationaux de vaccination, mais il reste cependant de nombreux problèmes à résoudre pour que tous les pays disposent d’un système opérationnel de surveillance des manifestations post-vaccinales indésirables (Mapi).
Il a recommandé que les pays continuent à développer leurs moyens de dépister les Mapi de faire les investigations nécessaires, de les prendre en charge et de communiquer les résultats et que l’Oms facilite le développement du potentiel de surveillance des évènements indésirables au niveau mondial.
Au total, le comité directeur a reconnu que ce sont les gouvernements qui sont responsables en dernier ressort de la sécurité vaccinale. Mais il a noté que l’utilisation des seringues autobloquantes et les nouvelles techniques de destruction des aiguilles s’offraient d’améliorer la sécurité vaccinale au niveau mondial. A. K. A
Lire l'article original : http://www.lefront.com/main.asp?action=lire&rname=Société&id=9951

Brazzaville va accueillir le 7e congrès de la Société d’oto-rhino-laryngologie et de chirurgie cervico-faciale - Les dépêches de Brazzaville - Congo - 26/11/2005
Brazzaville abritera les 13 et 15 décembre les travaux du 7e congrès de la Société d’oto-rhino-laryngologie et de chirurgie cervico-faciale des pays francophones d’Afrique (SORLAF).
La particularité de cette réunion est que le Congo a été élu de façon collégiale par tous les membres de la SORLAF pour qu’il puisse organiser ce congrès.
Ces travaux seront l’occasion pour cette société savante, qui regroupe les pays francophones d’Afrique, de faire le point sur les différentes pathologies de la sphère oto-rhino-laryngologie (ORL) qui concerne les oreilles, le nez et la gorge.
Le 6e congrès de la SORLAF a été organisé en 2003 à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Au cours de cette rencontre, l’assemblée générale avait permis de dégager un consensus afin que le congrès puisse se tenir tous les deux ans dans un pays membre. La SORLAF a été créée en octobre 1988 à Abidjan.
Les principaux thèmes qui seront débattus au cours du 7e congrès de la SORLAF aborderont les maladies tropicales en oto-rhino-laryngologie, l’ORL et le VIH/sida ainsi que les traumatismes du cou et de la face. En outre, quatre ateliers, douze conférences et deux symposiums seront organisés.
Les affections ORL sont multiples, variées et nombreuses en Afrique. Certaines affections ORL peuvent être prises en charge par les médecins généralistes, d’autres doivent être traitées par les spécialistes. Les infections sont nombreuses. Au niveau du CHU par exemple, les services ORL sont parmi ceux qui opèrent le plus de malades.
Au cours de la réunion de Brazzaville, le bureau sortant présentera le rapport d’activités des deux années écoulées. L’on procédera à l’élection du nouveau bureau et le pays qui abritera le prochain congrès en 2007 sera désigné.
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7,2 millions de dollars de l’OMS - Republicoftogo - Togo - 25/11/2005
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a octroyé une subvention de 7,2 millions de dollars au Togo pour appuyer ses efforts dans les domaines de la santé et du développement, indique un communiqué publié jeudi a Lomé.
L’accord de cette subvention a été signé mercredi par le directeur de l’OMS pour l’Afrique, le Dr Luis Gomes Sambo, et le ministre togolais de la Santé, Suzanna Aho.
Le document de stratégie de coopération entre l’OMS et le Togo pour la période 2004-2006, prévoit le renforcement des capacités de pilotage du secteur de la santé, l’amélioration du système de santé, le renforcement de la lutte contre les maladies ainsi que la promotion de la santé de la mère, de l’enfant et de l’adolescent.
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Médecine : les urgentistes s’organisent - Cameroon tribune - Cameroun - 25/11/2005
Des médecins africains en conclave à Yaoundé. Pour améliorer la prise en charge extra-hospitalière des victimes d’accident et de catastrophes.
Les médecins urgentistes partent d’un constat : en cas d’accident ou de catastrophe grave, les secours sont généralement mobilisés de façon éparse par diverses structures mises en place à cet effet. Il est donc important que soient définis des plans d’urgence concertés et catégorisés selon le type de sinistre. C’est cet objectif que se proposent d’atteindre les cadres de santé publique venus d’Afrique centrale, de l’Ouest et de France qui sont réunis depuis hier au Palais des Congrès de Yaoundé. Ils prennent ainsi part aux travaux des premières journées camerounaises de médecine d’urgence et de catastrophes qui se sont ouverts hier sous la présidence du secrétaire général du ministère de la Santé publique, le Pr. Fru Angwafor III, représentant du ministre Urbain Olanguena Awono.
Après le mot de bienvenue du Pr. Peter Ndumbe, doyen de la Faculté de médecine et de sciences biomédicales (FMSB) de l’Université de Yaoundé I, le représentant du MINSANTE a insisté sur l’importance de la médecine d’urgence dans les pays en voie de développement. C’est dans cette optique, a-t-il souligné, que le gouvernement a institué, depuis 2001, au sein de la FMSB, un programme de formation qui donne droit à un diplôme universitaire de médecine d’urgence et de catastrophe. Un programme de formation qui vient renforcer l’efficacité du Service d’aide médicale d’urgence (SAMU) logé, pour le moment, à l’hôpital centrale de Yaoundé. Par ailleurs, le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (MINATD) dispose de toute une direction chargée de la gestion des catastrophes. Des structures qui ont chacune des unités d’intervention en cas d’accident ou de catastrophe naturelle.
Pour les médecins urgentistes, il est plus que jamais d’actualité que soient mis en place des plans d’action précis. " On pourra les appeler " Plan A " ou " Plan B ", à appliquer selon les cas ", a affirmé le commissaire divisionnaire Pierre Malongte, président de l’Association camerounaise des médecins urgentistes. Quelques plans d’intervention ont ainsi été présentés aux participants aux travaux par le Pr. Fidèle Binam, hier lors de la leçon inaugurale. " Nous voulons donner le maximum de chance aux malades qui, le plus souvent, décèdent bien avant leur arrivée dans les formations médicales ", rassure le Pr. Colette Mercier du Centre universitaire hospitalier de Tours en France. Pour arriver à des conclusions pratiques attendues ce jour à la fin des travaux, les séminaristes planchent sur une série de thèmes relatifs aux " urgences extra-hospitalières ", à " l’organisation de la prise en charge des urgences " et à " la gestion des catastrophes ". Aimé-Francis AMOUGOU
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Médecine - Les chercheurs se recyclent dans l’ethnopharmacologie - L'express - Madagascar - 25/11/2005
Le souci d'utiliser à bon escient des plantes médicinales l'y oblige. L'Association malgache d'ethnopharmacologie (Ame) organise un séminaire de formation dans le domaine axé sur le thème “De la plante au médicament”.
Il se tient depuis hier et sur trois jours, au Cite à Ambatonakanga. Selon Tiana Ravelonarivo de l'Homeopharma, “ce recyclage est destiné aux personnes recourant aux pratiques et aux plantes traditionnelles, l'objectif étant de renforcer leurs compétences et de les inciter à suivre les démarches ethnopharmacologiques . C'est-à-dire l'étude des médecines traditionnelles et leurs pharmacopées sous un éclairage nouveau, apporté par la richesse et la diversité de nombreuses disciplines”.
“A cela s'ajoutent le désir de développer la recherche et son application pour élaborer des médicaments, à base de plantes et issus de la tradition, dans un cadre réglementaire, de rassembler les compétences pour promouvoir la médecine traditionnelle, de recenser et de préserver les savoirs traditionnels, et enfin de protéger les ressources naturelles”, ajoute le Dr Isabelle Ratsimiala Ramonta, présidente de l'Ame.
Madagascar compte environ 12 000 plantes médicinales, dont plus de 2 000 recensées officiellement et 5 000 officieusement.
Ainsi, une équipe pluridisciplinaire de 63 personnes, affiliées ou non à l'Ame, prend part à la formation. Elle est composée d'enseignants-chercheurs, de botanistes, de pharmacologues, de médecins, de pharmaciens, de dentistes, de tradipraticiens, ou encore d'étudiants...
Pendant les trois jours de formation, ces derniers ont à approfondir les méthodes d'enquête sur le terrain, celles relatives à l'évaluation pharmacologique et toxicologique en laboratoire, ainsi que l'analyse et l'évaluation chimique, les techniques d'évaluation clinique, l'éthique et les réglementations des phytomédicaments... Henintsoa Andriamiarisoa
Lire l'article original : http://www.lexpressmada.com/article.php?id=38153&r=13&d=2005-11-25

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Le taux de mortalité infantile en baisse - L'express - Madagascar - 25/11/2005
Le taux de mortalité infantile dans les hôpitaux et les centres de santé de base (CSB II), a baissé de façon sensible. Il n'est plus que de 76 pour 1000.
Les efforts du ministère de la Santé et du planning familial de réduire la mortalité maternelle et infantile par l'objectif business plan entre 2004-2006 se voient déjà récompenser. Le planning familial, la visite prénatale régulière, l'accouchement dans les hôpitaux et CSB ou en présence d'un personnel qualifié expliquent cette baisse. Si elle continue, on peut espérer un taux de mortalité infanto-juvénile de 111 pour 1000 l'année prochaine.
200 300 jeunes de 16 à 24 ans vivent dans les sites où ils peuvent trouver des services de planning familial. Il existe 151 mouvements associatifs de jeunes à Antananarivo, soit 68,64% et 10,91% dans la province de Fianarantsoa. Dix-neuf centres SRA (Santé reproductive des adolescents) ont été créés en 2004.
Le taux de grossesse précoce, 15 à 19 ans, est de 15%. L'intervalle de temps entre deux accouchements doit être de 3 à 5 ans pour éviter l'anomalie ou la mortalité. “30% de la mortalité infantile sont dus à un court espacement des naissances. C'est qu'on appelle en terme médical intervalle inter-génégique”. C'est le Dr Rakotovao Jean-Pierre, médecin-chef de la maternité de Befelatanana qui s'exprime ainsi. Le planning familial ne résout pas les seuls problèmes démographiques et économiques; mais aussi le problème sanitaire. Donas Hanitriniony Ralay
Lire l'article original : http://www.lexpressmada.com/article.php?id=38152&r=13&d=2005-11-25

CHR de Korhogo : Insuffisance de personnels qualifiés - Une sage-femme pour 3000 grossesses - Le Patriote - Côte d'Ivoire - 24/11/2005
Quelques bâtiments dépeints, des lits vétustes … Le centre hospitalier Régional de Korhogo sort difficilement de sa léthargie. Et ce, après trois ans de crise politico-militaire déclenchée depuis le 19 septembre 2002. Avec cette crise, les maladies infectieuses et parasitaires ne cessent d’aggraver l’état de santé des populations. Les infections respiratoires aiguës (IRA), la méningite-cérébro-spinale, le paludisme et les diarrhées sont les maladies auxquelles les médecins doivent quotidiennement faire face. Selon le directeur régional de la santé des savanes, docteur Idrissa Diomandé, ces maladies touchent toutes les couches sociales de la population, particulièrement les femmes et les enfants. « L’alerte nous a été donnée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ; il nous appartient de riposter où que nous soyons, car chacun de nous est menacé quotidiennement. La situation est plus préoccupante dans les zones Forces nouvelles. En ce sens que les maladies que nous étions sur le point de contrôler se mettent à réapparaître avec force », explique Dr. Diomandé. Qui indiquent que certaines méthodes de prévention des maladies infectieuses et parasitaires connues sont à la portée des populations. Il s’agit, selon lui, du VIH/SIDA et du paludisme …
Insuffisance de personnels qualifiés
Le problème de personnel qualifié se pose avec acuité dans les structures sanitaires des régions des savanes. Et ce, malgré l’arrivée de cinq médecins (affectés par l’Etat). Au CHR de Korhogo, par exemple les ratios sont préoccupants à en croire Dr. Idrissa Diomandé. A titre d’illustration, il y a une sage-femme pour plus de 3000 grossesses attendues ; un médecin pour 48000 habitants ; un infirmier diplômé d’Etat (IDE) pour 9000 habitants ; 35 % des structures sont gérées par un personnel non-qualifié et 23 % du personnel est qualifié pour le poste occupé. Le directeur régional des savanes relève qu’avant la crise du 19 septembre 2002, 23 médecins étaient en service au CHR de Korhogo. Mais à ce jour seulement 10 (médecins) titulaires exercent dans cet hôpital et 135 infirmiers diplômés D’Etat (IDE) en 2001 contre 27 en 2005. Pour ce qui est des sages-femmes, le chiffre a baissé de 34 à 11. Il faut remarquer que 45 médecins exerçaient en 2001 dans les régions de Korhogo, Boundiali, Ferké et Tengrela contre 23 en 2005 soit 51 % des médecins fonctionnaires en activité dans la région des savanes. Le nombre des infirmiers a baissé de 254 à 67 dans la zone des savanes. Soit seulement 26 % des infirmiers diplômes d’Etat en fonction. Quant aux sages-femmes exerçant dans le département de Korhogo, elles sont seulement 17 personnes contre 66 en 2001. Soit 26 % de ce corps médical régulièrement en service dans cette zone du pays.
Il est bon de retenir que dans les deux districts sanitaires de Korhogo, il y a 394 personnes qui y travaillent. Y compris les bénévoles et les techniciens de surface. Le Directeur régional des savanes, Dr Idrissa Diomandé lance un cri de cœur à l’endroit des autorités ivoiriennes et des organisations internationales humanitaires pour la prise en charge du personnel soignant et des techniciens de surface. Il plaide également pour la réhabilitation de l’hôpital de jour et son équipement. Le moins qu’on puisse écrire, c’est que le CHR fonctionne sans le budget de l’Etat.
196 patients sous ARV à Korhogo
Le VIH/SIDA est une réalité à Korhogo. Depuis décembre 2004, le Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme a initié un projet de prise en charge thérapeutique des personnes vivant avec le VIH, en partenariat avec le ministère de la santé. Du 18 avril 2004 au 31 octobre 2005 au Centre de dépistage volontaire (CDV) du CHR de Korhogo, les résultats obtenus sont effrayants : 717 personnes ont fait le test de VIH. Et 394 ont été déclarés séropositifs. A ce jour, selon Dr Idrissa Diomandé seulement 196 personnes sont sous traitement antirétroviraux (ARV). Il exhorte les populations de Korhogo à venir se faire dépister. Soulignons que la région des savanes comptent trois centres de dépistages volontaires (CDV) : 1 CDV au CHR de Korhogo, 1 CDV communautaire à Korhogo et un autre à Ferkessedougou. A cela s’ajoutent un centre de prise en charge thérapeutique des personnes vivant avec le VIH au CHR de Korhogo et un centre privé à Ouangolo. Anzoumana Cissé (Envoyé spécial à Korhogo)
Lire l'article original : http://lepatriote.net/lpX3.asp?action=lire&rname=Société&id=21574

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L’Onusida juge les efforts insuffisants - Cameroon tribune - Cameroun - 24/11/2005
Selon le rapport annuel publié lundi dernier, 14.000 personnes sont contaminées chaque jour par le VIH.
Comme chaque année, quelques jours avant le 1er décembre, journée mondiale dédiée à la lutte contre cette maladie, est rendu public le rapport sur les derniers chiffres de la pandémie. L'épidémie de VIH continue sa progression : le nombre de personnes dans le monde vivant avec le virus du sida a dépassé la barre des 40 millions. Si les investissements faits dans le domaine de la prévention commencent à porter leurs fruits, ils restent bien en dessous de ce qui serait nécessaire pour venir à bout de l'épidémie. Cette année, 3,1 millions de personnes sont mortes du Sida et 4,9 millions de personnes ont été contaminées, selon les estimations du Programme commun des Nations unies sur le Vih/Sida (Onusida) et de l'Organisation Mondiale de la santé (OMS). Leur rapport conjoint, axé cette année sur la prévention, a été rendu public lundi, en prélude à la Journée mondiale, qui se tient partout dans le monde le 1er décembre. Le Sida a tué plus de 25 millions de personnes depuis sa découverte en 1981, un chiffre qui place l'épidémie parmi les plus destructrices de l'histoire. Aujourd'hui 40,3 millions de personnes portent le virus dans le monde, selon le rapport. Mais pour la première fois, les efforts entrepris ces dernières années dans le domaine de la prévention commencent à porter leurs fruits, s'est félicité le directeur exécutif de l'Onusida, le Dr Peter Piot.
Après l'Ouganda, le Sénégal et la Thaïlande, c'est au tour du Kenya, du Zimbabwe et de certains pays de la région des Caraïbes d'afficher une amélioration : les taux globaux d'infection chez l'adulte sont en baisse au Kenya; chez les femmes enceintes au Zimbabwe, le taux est passé de 26% en 2003 à 21% en 2004. Parmi celles des zones urbaines du Burkina Faso, la prévalence est passé d'environ 4% en 2001 à un peu moins de 2% en 2003. Selon les experts, la diminution des contaminations parmi les femmes enceintes représente un bon indicateur de la population générale.
Dans ces pays, les pratiques sexuelles sont moins à risque. "La sexualité commence plus tard, les gens ont moins de partenaires et utilisent plus volontiers des préservatifs", a ajouté Peter Piot. "Ça devient presque ennuyeux, c'est une tendance que l'on observe dans de plus en plus de pays, notamment en Afrique l'Est". A.T
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Chirurgiens et anesthésistes renforcent leurs capacités - Notre voie - Côte d'Ivoire - 24/11/2005
La Société ivoirienne d'anesthésie et réanimation (SIAR) a réuni récemment les chirurgiens et les anesthésistes au SOFITEL au Plateau autour du thème : “Gestion des nausées et vomissements post-opératoires”. A cette occasion, Gnaba Amessan, président de la SIAR, s'est réjoui de la tenue de cet enseignement post-universitaire qui permet aux membres de cette société savante de se remettre en cause dans l'application des actes médicaux pour de bonnes prestations de soins.
Selon le professeur N'Guessan Alex, les nausées et les vomissements ne doivent pas être une fatalité pour les patients après l'intervention chirurgicale. Il a recommandé aux chirurgiens de travailler dans de meilleures conditions et de ne pas être agressifs. Mieux, le professeur N'Guessan a demandé que le patient soit véritablement à jeun et qu'il soit profondément endormi par l'anesthésie avant l'opération.
Quant au docteur Jean d'Arc Coulibaly, il a suggéré l'administration d'une bonne dose du médicament Kytril qui fait que le patient ne souffre pas de nausées et de vomissements après l'opération. D. Kéi
Lire l'article original : http://www.notrevoie.com/archives/develop.asp?id=9086&issue=2245

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Les grands chantiers de 2006 : la guerre aux épidémies - Cameroon tribune - Cameroun - 24/11/2005
Après les bons points engrangés au cours de l’exercice qui s’achève, les efforts devraient logiquement être poursuivis en ce qui concerne le programme élargi de vaccination, la lutte contre le paludisme et la lutte contre le sida. De même, l’intérêt pour les maladies non transmissibles comme le diabète et les cancers va sans doute se matérialiser par des mesures d’accès aux traitements encore très onéreux. En tout cas, l’augmentation substantielle de l’enveloppe proposée par le gouvernement pour le ministère de la Santé publique (84 milliards de F Cfa, contre 59,5 milliards de F Cfa en 2005) justifie amplement son statut de secteur prioritaire et donne les moyens de faire plus.
1. Vaccination
Les derniers passages des Journées nationales de vaccination synchronisées ont clairement fait observer des difficultés dans la couverture vaccinale du pays. En 2006, le travail sera renforcé sur le terrain. Le combat contre la poliomyélite va s’accentuer, surtout avec les plus de 150 cas de paralysie flasque enregistrés au cours de l’année 2005 au Cameroun. L’objectif est donc de se rapprocher le plus possible du taux de couverture idéal de 100%. Le vaccin contre l’hépatite B, introduit dans le paquet des vaccins gratuits va certainement y contribuer. Mais compte tenu d’un certain nombre d’acquis, le gros de l’investissement nouveau est requis pour toucher les coins les plus reculés. Notamment dans les grandes villes, où l’urbanisation anarchique est souvent un frein pour les équipes.
2. Paludisme
Fort du succès de la 4è conférence panafricaine sur le paludisme et du 5è Forum des partenaires de l’initiative Roll Back Malaria, le Cameroun a des motifs solides pour relancer la lutte contre cette maladie meurtrière. Concrètement en 2006, la distribution gratuite des moustiquaires imprégnées aux femmes enceintes va se poursuivre. Elle va également continuer à s’étendre aux enfants de moins de cinq ans. Le ministre de la Santé publique a même déjà apporté une précision sur les modalités pratiques de cette opération : chaque enfant recevra une moustiquaire au moment de recevoir son vaccin gratuit contre la rougeole. Pour l’exercice 2006, le gouvernement prévoit d’offrir un moyen de prévention à environ un million d’enfants camerounais. Autre domaine d’intervention : l’accès au traitement. Ici, grâce notamment au nouveau financement de 18 milliards de F Cfa accordé par le Fonds mondial contre le sida, la tuberculose et le paludisme, les pouvoirs publics vont subventionner à hauteur de 50%, la nouvelle combinaison d’antipaludéens à base d’Artéminisine recommandée par l’Organisation mondiale de la santé. Le traitement coûtera donc 650 F au Cameroun, ce qui est relativement accessible.
3. Sida
L’exercice 2006 coïncide avec le début de la mise en œuvre du nouveau plan stratégique de lutte contre le sida. C’est un plan de deuxième génération qui va intégrer des notions nouvelles. Par exemple, celle du résultat. Ce qui sur le plan financier implique beaucoup plus de moyens au contrôle de la gestion. La bonne gouvernance pour tout dire. L’argent sera dépensé sur la base de projets dont l’efficacité est avérée et mesurable a posteriori. Sur le terrain, l’argent de la lutte contre le sida sera prioritairement dépensé en faveur des populations cibles et non plus des acteurs intermédiaires. Car l’objectif du gouvernement est d’éviter de nouvelles infections à partir de 2006. Autre préoccupation du gouvernement dans ce domaine : parachever la décentralisation effective des centres de traitement. il s’agit de rapprocher les Camerounais des structures de prévention et de prise en charge. Les unités de prise en charge devraient ainsi être multipliées à travers le pays.
4. Maladies non transmissibles
A côté des grandes causes de souci que constituent le paludisme et le sida, le gouvernement accorde une attention soutenue aux maladies telles que le diabète, l’hypertension et le cancer, qui sont gagnent du terrain dans le pays. Et même si aucune précision n’est donnée pour l’instant, une réduction des coûts du traitement est envisagée. Yves ATANGA
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Nouvel espoir pour les femmes atteintes du cancer du sein - L'express - Ile Maurice - 24/11/2005
En direct de Londres, des spécialistes évoquent les résultats d’une étude sur des patientes post-ménauposées : “Arimidex” diminue les risques de récidive de la maladie.
Les femmes souffrant du cancer du sein peuvent s’accrocher à l’Arimidex. Les récentes recherches ont conclu que les femmes optant pour ce traitement hormonal, à la suite de leur opération, ont moins de risques de récidive. L’utilisation de l’Arimidex chez les femmes atteintes d’un cancer du sein, après la ménopause, a fait l’objet des discussions, hier, au Clos St-Louis, lors d’une vidéo-conférence en direct de Londres.
Une trentaine de professionnels de la santé y était conviée. Cette conférence a été organisée par la compagnie pharmaceutique Astra-Zeneca, qui commercialise l’Arimidex à travers le monde. Ce médicament représente une lueur d’espoir pour le traitement du cancer du sein au stade initial. Les risques pour les patientes de subir une ablation du sein ou de mourir de cette maladie sont diminués.
Mis en circulation depuis cinq ans, Arimidex a prouvé qu’il réduit les risques de récidive du cancer. Depuis un an, les recherches sur 10 000 femmes post-ménopausées atteintes de cancer au stade initial, dans 21 pays, ont permis de conclure sur l’efficacité du traitement avec Arimidex. Vendu à Rs 3 500 la boîte de 28 comprimés, ce médicament est disponible uniquement chez Medical Trading en raison de son coût élevé.
Une nouvelle étape après 30 ans
Arimidex présente plusieurs bénéfices, selon le Dr Anil Mohit, cancérologue : “Les résultats des recherches ont été très encourageants. Arimidex est efficace et a moins d’effets secondaires que d’autres traitements jusqu’ici administrés une fois l’intervention chirurgicale terminée. Nos discussions ont porté essentiellement sur ce traitement pour des cas de cancer à un stade moins avancé sur les femmes post-ménopausées.”
C’est après 30 ans qu’une nouvelle étape est franchie dans le suivi hormonal suivant une intervention chirurgicale dans les cas de cancer du sein. Jusqu’ici, le traitement standard administré aux femmes était le Tamoxifen. Ce médicament réduisait à 50 % le risque d’une récidive du cancer. Avec Arimidex, les chances de ne pas avoir le cancer de nouveau, une fois l’opération faite, augmentent de 25 % par rapport au Tamoxifen.
Sans compter les effets secondaires du Tamoxifen qui peuvent occasionner des inconvénients médicaux assez importants chez la femme. Les récentes recherches ont démontré que cinq ans de traitement de Tamoxifen seulement ne représente plus le traitement hormonal optimal pour le cancer du sein. Les spécialistes recommandent, à la suite de ces recherches, que la thérapie inclue un aromatase inhibitor dont fait partie le Arimidex. Toutefois, quelques questions restent posées sur l’efficacité du traitement, si le Tamoxifen est administré aux patientes au stade initial.
Les femmes qui suivent un traitement pour le cancer du sein au stade initial sont obsédées par l’idée que la maladie revienne. Les experts sont d’avis que les cinq premières années – suivant une intervention primaire de cette catégorie de femmes – reste la période la plus risquée pour une récidive. C’est impératif, selon le professeur John Forbes, de Newcastle Mater Misericordiae Hospital, en Australie, que “les femmes aient la meilleure option très vite après leur diagnostic afin de minimiser les risques de récidive”.
Le fait que les risques de récidive diminuent permet à la femme de vivre plus longtemps. Le professeur Forbes, estime qu’“ avec le Tamoxifen, plusieurs femmes vivent avec le risque que leur cancer du sein réapparaisse bien avant la fin de leur traitement”. D’éminentes personnalités ont animé la vidéo-conférence : le Dr Jack Cuzic, directeur du Cancer Research UK Centre et le professeur Jean Nabholtz, directeur du Cancer Therapy Development Programme de l’université de Californie, Los Angeles. Les spécialistes du cancer ont recommandé que l’Arimidex soit utilisé dès le début du traitement hormonal.
BILAN : Cent décès dus au cancer du sein en 2004
Les décès liés au cancer du sein à Maurice s’élèvent à une centaine pour 2004. Il en a été de même pour 2003. Sur la liste des cancers, le Dr Anil Mohit précise que le cancer du sein, est “le n° 1 de la liste”. Actuellement, quelque 400 femmes sont en traitement à l’hôpital, pour le cancer du sein. Les facteurs de risque sont multiples : génétiques dans 10 % des cas, l’obésité, pour les femmes qui sont plus exposées à l’estrogène, celles qui ont leurs règles très tôt ou encore celles qui ont leurs règles très tard, entre autres. Le Dr Mohit déplore qu’il n’y ait pas assez de données disponibles sur le cancer du sein à Maurice permettant des études approfondies sur la maladie. De ce fait, les conférences, comme celle d’hier, sont capitales pour être au courant des dernières données sur la question, estime-t-il. Jane L. O’NEILL
Lire l'article original : http://www.lexpress.mu/display_search_result.php?news_id=54770

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