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L'actualité de la santé en Afrique
Septembre 2004 |
Lutte
contre le paludisme - L'express
- Madagascar - 28/09/2004 |
5%, c'est le taux de couverture actuel de la population
malgache dormant sous des moustiquaires imprégnées. C'est peu, si
l'on se réfère à l'objectif d'Abuja où les chefs d'Etats africains
ont émis le souhait que "60 % de la population dormira sous des
moustiquaires imprégnées d'ici fin 2005". Par le biais du fonds
IPPTE, dont le montant s'élève à 1,150 milliard de Fmg (115 000
USD), le ministère de la Santé a acheté des moustiquaires imprégnées
afin d'en faire don aux populations les plus vulnérables. Une délégation
conduite par le Dr Philémon Bernard Tafanguy, chef du service de
lutte contre le paludisme, et accompagnée par le Dr Luciano Tuseo
de l'OMS à Madagascar, a effectué une descente dans le district
d'Ifanadiana, province de Fianarantsoa, afin de coordonner une opération
destinée à offrir 22 000 moustiquaires imprégnées aux mères d'enfants
vaccinés au cours de la campagne Hiaka 2004.
Ifanadiana, zone endémique
Durant les séances de vaccination, précise l'OMS, des vouchers ou
"tapakila" seront remis aux mères pour leur permettre de retirer
les moustiquaires auprès des centres de santé du district. 31 équipes
de vaccination sont chargées de l'opération. Les autorités sanitaires
qui ont effectué cette descente ont pu constater l'extrême dénuement
dans lequel la population de cette zone vit. Une zone d'accès difficile
et très endémique à la maladie. L'objectif de cette opération est
d'arriver à couvrir dans les trois semaines à venir, 80 % des besoins
en matière de moustiquaires imprégnées pour les enfants de moins
de 5 ans vivant dans la région. Selon le Dr Luciano Tuseo, "la combinaison
de la vaccination et de la distribution de moustiquaires imprégnées
à efficacité durable, permettra une distribution rapide, et ce,
à moindre coût, soit 0,16 dollar par moustiquaire distribuée". L'OMS
contribue à l'opération pour une valeur de 35 millions Fmg (3500
USD), par la conception des vouchers et le dispatching des moustiquaires.
Rondro Ratsimbazafy
Lire l'article original : http://www.lexpressmada.com/article.php?id=24795&r=13&d=2004-09-28
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Sunugal
Education Fund : Une caravane de dentistes en octobre - Le
Soleil - Sénégal - 28/09/2004 |
L'association américaine Sunugal Education Fund
organise, en octobre prochain, une caravane qui partira du quartier
Grand-Yoff de Dakar pour l'intérieur du Sénégal. Composée pour l'essentiel
de dentistes, cette caravane offrira des soins et consultations
gratuits aux populations. Sunugal Education Fund (SEF), une association
américaine à but non lucratif, effectuera une mission au Sénégal
au mois d'octobre prochain. Selon la directrice de SEF, Mme Julie
L. Horan, professeur à l'université de Virginie, où elle enseigne
depuis cinq ans l'éducation internationale et comparative, son organisation
"a démarré ses activités au Sénégal en 1998, avec la création du
centre scolaire Germain Afopa ". Cette école est située à Grand
Yoff. Elle dispense une éducation aux enfants défavorisés. "Cette
année, nous comptons mettre en branle une caravane essentiellement
composée de dentistes en vue de prodiguer des consultations et soins
gratuits non seulement aux habitants de Grand-Yoff, mais également
aux populations de l'intérieur du pays", ajoute-t-elle. Pour Talla
Gnang, le représentant local de SEF, cette nouvelle "démarche veut
articuler éducation et santé ". Sunugal Education Fund placera "
désormais le combat pour la santé préventive au cœur de son dispositif
stratégique", précise-t-il. Afin de mener à bien ce programme, "International
Medical Wings, une autre O.N.G américaine basée au Massachusetts,
sera de la partie", souligne avec une pointe de satisfaction Mme
Julie L. Horan. En fait, l'expertise médicale sera "entièrement
prise en charge par cette organisation de dentistes totalement dévouée
à la cause humanitaire", ajoute-elle. ABDOULIE JOHN
Lire l'article original : http://www.lesoleil.sn/santeenv/article.cfm?articles__id=42343
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Province
du Nahouri : Un plaidoyer sur les JNV et le PEV systématique
- sidwaya - Burkina
Faso - 27/09/2004 |
Les différents acteurs de l'administration,
des services techniques et la société civile intervenant dans l'Organisation
des journées nationales de vaccination (JNV) au Nahouri se sont retrouvés
le mardi 14 septembre pour cogiter sur l'organisation du 4e trimestre
des JNV 2004. Cette rencontre qui a connu la présence du directeur
régional de la Santé du Centre-Sud qui, avec l'équipe de Pô, et sous
la présidence du haut-commissaire du Nahouri, de faire le bilan rétrospectif
des JNV Polio 2004 : un briefing sur l'organisation des JNV du PEV
systématique des trimestres passés et l'évaluation de l'état de mise
en œuvre des recommandations du 1er conseil sanitaire du district.
Les autorités locales et les acteurs de la société civile se sont
résolument engagé à s'impliquer davantage pour la relance du PEV systématique
et la réussite du 4e trimestre. Cette vaccination se déroulera du
9 au 12 octobre pour la 1re phase et concernera les enfants de 0 à
5 ans qui recevront le vaccin de polio orale. La deuxième phase se
déroulera du 18 au 21 novembre pour l'administration de la vitamine
A. La dernière phase qui verra la combinaison du vaccin de polio et
de la rougeole se déroulera du 13 au 19 novembre 2004. La stratégie
du porte-à-porte sera combinée avec les points fixes pour toucher
tous les enfants de la province. Il est aussi prévu une synchronisation
avec le Ghana pour faire face aux zones frontalières dont la migration
des populations constitue des échappatoires du public-cible. Le bilan
des JNV passées fait ressortir des taux de couverture de plus de 100%
alors que la circulation du polio virus sauvage reste présente au
Burkina. En 2003, le district sanitaire de Pô a noté deux cas de polio
non confirmés et un cas de rougeole aussi non confirmé. Dans le district
sanitaire de Pô, le taux de couverture vaccinale est de 108,19% pour
le VPO au 1er passage, 105,91% pour le VPO et 129,7% pour la vitamine
A au deuxième passage des JNV 2004. Pour les techniciens, les causes
probables de cette situation épidémiologique sont la faible qualité
des JNV et la faible couverture vaccinale du PEV de routine. Au district
sanitaire de Pô, la situation est en plus caractérisée par la non
fréquentation des femmes des services du PEV, la méconnaissance du
calendrier vaccinal par les populations, la défaillance de la chaîne
de froid, la faible couverture sanitaire de la province, l'inaccessibilité
de certaines zones en saison hivernale, l'absence de motivation des
Agents de santé communautaire (ASC) et le manque de cadre de concertation
etc. Pour recueillir les suggestions de solutions et de possibilités
d'appui des différents acteurs, la parole a été donnée à tous pour
faire des propositions. Certains acteurs, telle que la chefferie coutumière
a déjà entamé des actions de sensibilisation des notables des quartiers
et villages pour leur implication dans le PEV. L'Administration, les
religieux, les associations et les communicateurs ont aussi défini
leur demande d'implication dans la mise en œuvre du PEV. Léon COPIA
- AIB/Nahouri
Lire l'article original : http://www.sidwaya.bf/sitesidwaya/sidwaya_quotidiens/sid2004_27_09/sidwaya.htm |
Sida
: 20 districts classés à haut risque - Midi-Madagasikara
- Madagascar - 27/09/2004 |
Le taux d'incidence du sida
est estimé à plus de 1% dans l'ensemble du territoire malgache. Ce
qui fait qu'environ un Malgache sur 100 est séropositif. Par rapport
aux autres pays, l'ampleur de cette maladie est jugée relativement
faible à Madagascar. Toutefois, dans certaines régions de l'île, la
situation est devenue très alarmante. Actuellement, 20 districts sont
classés à haut risque. Et ce, à cause de l'augmentation de l'incidence
des IST (Infections sexuellement transmissibles), enregistrée ces
derniers temps dans ces localités. Pour renforcer les actions préventives
dans ces districts à haut risque, le Comité national de lutte contre
le VIH/SIDA (CNLS) bénéficiera incessamment d'un nouveau financement,
s'élevant à 13.415.118 $, du Fonds Mondial (GFATM). L'accord relatif
à cette subvention fera l'objet d'une signature, ce jour, au ministère
des Affaires Etrangères à Anosy.
Dépistage volontaire
Afin de maintenir un faible taux de prévalence du sida, les activités
de prévention seront principalement orientées vers la mobilisation
aux demandes de dépistage volontaire. Le sida étant maintenant à une
phase généralisée (c'est-à-dire, personne n'est à l'abri, tout le
monde peut attraper le sida), le dépistage volontaire permettra aux
séropositifs et aux malades du sida de se prendre et d'être pris en
charge. Mais parallèlement, si le test révèle un statut sérologique
négatif, il incitera les personnes non contaminées à adopter une attitude
plus saine pour garder ce statut et rester séronégatif à vie. Aussi,
les opportunités d'accès aux centres de conseils et de dépistages
volontaires (CTV) vont-elles être multipliées. Dans le cadre de ce
nouveau projet sur le sida, il est prévu l'aménagement de 16 autres
CTV, pour renfoncer les 4 sites actuellement en activité et pour couvrir
les 20 districts concernés par ce fléau.
Phase introductive
En outre, des mesures de prévention universelle seront prises dans
ces 20 districts à haut risque pour soutenir les actions de prévention.
Il s'agit du renforcement de la sécurité transfusionnelle et de la
vulgarisation de l'accès gratuit aux préservatifs dans les formations
sanitaires de ces localités. La prise en charge des malades du sida,
-qui, on le sait, est très coûteuse-, n'étant encore qu'à sa phase
introductive dans le pays, les stratégies de lutte contre cette maladie,
-encore inguérissable-, sont ainsi principalement axées sur la prévention.
Il s'agit notamment, de faire passer en premier lieu, les messages
d'abstinence et de fidélité. Et, en dernier recours, l'utilisation
des préservatifs. Vola A.
Lire l'article original : http://www.midi-madagasikara.mg/textes/cu040927.htm#cul1 |
Complications
après accouchement : Ces déchirures qui marquent les femmes à vie
- Fraternité
matin - Côte d'Ivoire - 23/09/2004 |
Des faits sur la mauvaise santé reproductive
de la femme à nous exposés à Saly Portudal au Sénégal lors de l'atelier
sur "Santé reproductive et mutations socio- économiques en Afrique
: apport des médias dans le renforcement des capacités des femmes",
ceux sur les fistules vésico-vaginales ont le plus retenu notre attention.
Ce drame que vivent des milliers de femmes en silence dans nos pays.
Parce que c'est honteux d'en parler, la femme qui a donné la vie,
finit par devenir un paria dans la société. De cette autre rançon
à payer pour donner la vie, Mme Aïssé Diarra, Malienne, sociologue,
chercheur sur les questions de développement en général, de la santé
publique en particulier, nous en parlé. Elle dont le pays a décidé
de prendre à bras le corps le problème. Et là-bas à Bamako, on appelle
ces femmes qui souffrent de ce "mal être" après l'accouchement : les
fistuleuses. Lire la suite |
Dr
Moussa Thior, nouveau coordonnateur du programme contre le paludisme
- Le Soleil -
Sénégal - 23/09/2004 |
Le médecin capitaine Moussa Thior, précédemment
en service à Poponguine, est le nouveau coordonnateur national du
programme de lutte contre le paludisme. Il remplace à ce poste le
Dr Papa Amadou Diack. Le nouveau promu devra faire face à de nombreux
défis contre cette endémie qui occupe la première place sur les
plans de la morbidité et de la mortalité (entre 8.000 et 10.000
morts par an) au Sénégal. Le Dr Moussa Thior trouvera déjà une grande
partie du travail effectué sur le terrain par son prédécesseur,
le Dr Papa Amadou Diack, très estimé au plan africain par ces pairs
et son équipe de techniciens. Il est vrai que de nombreux pas ont
été franchis avec l'éligibilité du dossier du programme contre le
paludisme devant le Fonds mondial pour la Santé, le lancement, il
y a de cela quelques années, du marketing social des moustiquaires
imprégnées et le développement de la recherche dans la surveillance
de la chimiorésistance du parasite du paludisme et de son vecteur,
le moustique. La réalisation la plus difficile voire très sensible
qui a été faite est assurément le processus de changement de protocole
thérapeutique devant la résistance de plus en plus forte du parasite
devant la chloroquine, médicament le plus accessible aux populations
pauvres, donc plus vulnérables devant le paludisme. Il s'agira donc,
pour le nouveau coordonnateur national, de consolider et capitaliser
ces acquis afin d'atteindre les objectifs fixés lors du sommet des
chefs d'Etat et de Gouvernement africains d'Abuja, d'avril 2000.
F. DIAW
Lire l'article original : http://www.lesoleil.sn/archives/article.CFM?articles__id=42232&index__edition=10296
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Des
hôpitaux plus proches des malades : Le gouvernement a entamé le vaste
chantier de la réforme hospitalière. Objectif : 90% de la population
à proximité d'une formation sanitaire d'ici à 2010 - Cameroon
tribune - Cameroun - 23/09/2004 |
On a envie de dire "enfin" ! L'annonce,
la semaine dernière d'une réflexion relative à la validation du plan
stratégique de la réforme hospitalière est assurément une bonne nouvelle
pour les usagers des hôpitaux publics du pays. La situation dans ces
formations s'est en effet dégradée de manière considérable ces dernières
années. Et les couches de peinture appliquées aux édifices, n'ont
que très peu caché jusqu'ici la réalité de la qualité du service,
de l'accueil réservé aux malades, de la disponibilité des personnels,
de la gestion. Les problèmes de nos hôpitaux ne sont pas un secret.
Et quand les pouvoirs publics décident de s'y attaquer, l'initiative
ne peut susciter que beaucoup d'espoir. Espoir que les missions de
service public de ces établissements seront vite restaurées : prestation
des soins de qualité à toute la population ; formation continue des
personnels de santé ; recherche, pour l'amélioration du système ;
participation aux actions de santé publique. Ayant constaté que ces
missions n'étaient pas assumées par le système hospitalier, le ministre
de la Santé publique a créé en janvier 2003 un comité d'experts chargés
de réfléchir sur la réforme hospitalière. Les premiers constats faits
par ces spécialistes sont ceux que le commun des usagers fait au quotidien.
On peut les résumer en une chose : un faible accès à des soins de
qualité. Quatre causes ont été retenues pour expliquer la situation
: gestion peu satisfaisante des formations sanitaires (mauvaise organisation
de l'offre de soins et des services de santé, corruption rampante,
inefficacité de la gestion des ressources, des médicaments et des
réactifs de laboratoire…) Autres causes : un accès inéquitable des
populations aux soins (éloignement des hôpitaux, coûts élevés pour
plusieurs ménages) ; une absence de formation pour les personnels
de santé, une qualité des soins très peu satisfaisante. A tous ces
maux, le projet de réforme propose déjà quelques pistes de solution.
L'objectif global est d'améliorer l'état de santé des populations
camerounaises. Il s'agit concrètement de faire en sorte que 90% de
la population se trouve à une heure de marche d'une formation sanitaire
d'ici à 2010. Il faudra pour cela, rétablir la bonne gouvernance dans
les hôpitaux. Connaissant les pratiques qui s'y sont instaurées, on
peut dire que ce sera un vaste chantier. On propose ainsi de créer
et rendre opérationnels dans tous les hôpitaux, des démembrements
de comité de lutte contre la corruption. De préciser les tâches et
postes à tous les niveaux du personnel. La question de la gestion
des médicaments occupe une bonne place dans le projet. Le projet est
assez flatteur. L'accès aux soins devrait ainsi être amélioré, de
même que la qualité des services dans les hôpitaux. Cela passe par
des plans de recrutements, nécessaires, vu l'insuffisance de personnel
(infirmiers et médecins), mais aussi un meilleur contrôle de ces ressources
humaines. Toutes choses qui doivent redonner confiance aux usagers.
Dans tous les cas, le ministère s'attaque là à un gros morceau. Mais
il vaut mieux se dire que c'est une tâche nécessaire et finalement
incontournable. Elle prendra peut-être du temps. C'est déjà un mérite
de l'avoir entamée. La crédibilité du système de santé camerounais
est quand même en jeu. Yves ATANGA
Lire l'article original : http://www.cameroon-tribune.net/article.php?lang=Fr&oled=j13092004&idart=19200&olarch=j23092004&ph=y |
Allaitement
maternel exclusif : C'est aussi l'affaire des époux - Le
Soleil - Sénégal - 23/09/2004 |
Si le Sénégal veut que 50 % des femmes allaitantes
pratiquent l'allaitement maternel exclusif jusqu'à six mois d'ici
à 2011, des mesures d'accompagnement doivent être prises, notamment
l'appui des époux aux mères qui allaitent, l'allègement des travaux
ménagers et l'amélioration de l'environnement où travaillent les
femmes salariées ou non. La séance de sensibilisation de proximité
organisée au quartier Som de Thiès, ce 21 septembre (date marquant
la fin de la semaine nationale de l'allaitement maternel), par la
région médicale de Thiès, en collaboration avec le bureau régional
du programme nutritionnel, a connu un franc succès. Les notables
du quartier, les jeunes filles, les femmes, les enfants et les autorités
administratives ou locales ont répondu massivement à l'appel. Grâce
au talent des artistes de la troupe "Soleil levant" qui ont récemment
tourné à la télévision sénégalaise "La médaille", le message est
bien passé. La pertinence des réponses fournies par la foule, durant
le radio crochet, l'atteste clairement. Pour Mme Ndiaye, l'infirmière
chef de poste de Grand-Thiès qui englobe le quartier Som où vit
plus de 6.000 personnes, l'objectif d'avoir 50 % de femmes pratiquant
l'allaitement maternel exclusif jusqu'à six mois d'ici à 2011 demeure
encore loin. "Nous sommes à 17 %", confie-t-elle. Or, parmi celles
qui sont à la traîne, une bonne partie serait bien informée, mais
tardent à adhérer à la nouvelle politique des autorités sanitaires
à cause du poids des coutumes. Certaines femmes soutiennent mordicus
qu'il faut donner régulièrement de l'eau au bébé pour étancher sa
soif parce que nous vivons dans un pays chaud. Une position battue
en brèche par Mme Nion, une sage-femme. Celle-ci précise qu'environ
85 % du lait maternel est constitué d'eau. Il suffit donc de donner
le sein le plus souvent possible au nourrisson pour assurer son
bien-être. "Le lait maternel contient tout ce dont bébé a besoin
de 0 à 6 mois", souligne-t-elle. Le "toxantal" ou "eau bénite" que
l'on donne au bébé avant sa première tétée constitue un autre obstacle
auquel sont confrontés ceux qui font la promotion de l'allaitement
maternel exclusif. En administrant cette "eau bénite", on prive
le bébé du premier lait de sa mère qu'il doit consommer trente minutes
après sa naissance afin de bénéficier des éléments nutritifs de
ce précieux liquide. La plupart du temps, les familles tiennent
à de telles pratiques au risque de compromettre la santé des bébés.
Selon un imam, la mère musulmane doit tout simplement réciter la
"fatiha" (la première sourate du saint Coran), laver son sein et
allaiter son bébé le plus tôt possible. À côté de ces considérations
religieuses, d'autres croyances plus ou moins compliquées demeurent
des freins non négligeables à la promotion de l'allaitement maternel
exclusif. C'est pourquoi une campagne d'information permanente s'avère
nécessaire si l'Etat du Sénégal veut augmenter le nombre d'adeptes
de l'allaitement maternel exclusif jusqu'à six mois d'ici à 2011.
Dans ce cadre, l'allègement des travaux ménagers, l'appui des époux
aux mères qui allaitent et l'amélioration de l'environnement où
les femmes mènent leurs activités génératrices de revenus sont autant
de pistes à explorer en vue de faciliter la promotion de l'allaitement
maternel qui constitue une des bases d'une bonne santé publique.
MBAYE BA
Lire l'article original : http://www.lesoleil.sn/archives/article.CFM?articles__id=42230&index__edition=10296
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Hiaka
2004 : Questions à… André Ndikuyeze Représentant résident de l'OMS
à Madagascar - L'express
- Madagascar - 22/09/2004 |
Quels échos avez-vous
reçu de la campagne Hiaka 2004 ?
Nous avons pu atteindre plus de 70% d'enfants vaccinés dès les quatre
premiers jours. Jusqu'à présent, tout se déroule normalement. Il
y a eu quelques petites rumeurs, mais nous pouvons assurer aux parents
que le vaccin que l'on donne est un vaccin sûr, efficace et qui
est vraiment bénéfique pour la santé des enfants.
A propos de rumeurs justement, certains
parents sont réticents à faire vacciner leurs enfants …
On peut accepter que des enfants aient été vaccinés s'ils présentent
un carnet de vaccination. Si une mère dit que son enfant a déjà
attrapé la maladie, je dis que le diagnostic n'est pas si facile
que cela. Un peu de fièvre et des éruptions cutanées n'indiquent
pas forcément la rougeole. Il faut savoir que c'est une chance qu'on
donne aux enfants. Certains d'entre eux qui n'auraient pas réagi
au vaccin, peuvent cette fois-ci être protégés.
Que dit le médecin et le responsable de
la santé publique que vous êtes ?
Il n'y a pas de surdosage. Qu'elles considèrent que c'est une sorte
de rappel. Un renforcement de l'immunité déjà développée chez l'enfant.
Nous avons pu obtenir 6 millions de dollars que United Foundation
a mis à la disposition de l'Unicef et de l'OMS. Nous n'aurons peut-être
plus un tel montant d'ici deux-trois ans. Vous savez, investir dans
la vaccination contre la rougeole est le plus grand investissement
rentable de toutes les actions de santé publique que l'on n'ait
jamais effectué dans le monde.
La tenue d'une telle campagne est peut-être aussi due à l'échec
de la vaccination de routine ?
A mon avis, la défaillance se situe au niveau de la sensibilisation
des mères sur l'importance de ce vaccin et aussi une sorte de relâchement
de la part du personnel de santé qui n'a pas insisté pour donner
à chaque enfant la chance d'être vacciné.
Comment rectifier les erreurs du passé
?
Nous sommes en train de développer des stratégies parallèlement
à cette campagne. Nous voulons donner à chaque enfant l'opportunité
d'être vacciné, pas seulement contre la rougeole, mais aussi contre
la coqueluche, la tuberculose, l'hépatite B que l'on a également
intégré dans le Programme élargi de vaccination. Pour vraiment nous
assurer que nous profitons des bienfaits de la science en termes
de vaccination et donner aux enfants la chance d'être protégés.
Mieux vaut prévenir que guérir, parce que le coût de la maladie
lui-même est plus élevé.
Quel est aujourd'hui le problème majeur
de santé publique en Afrique ?
L'Afrique est touchée par beaucoup de problèmes. Mais en termes
de statistiques sanitaires, nous savons que le paludisme est la
première cause de maladie et de mortalité dans beaucoup de pays
africains comme à Madagascar. En ce qui concerne le sida, heureusement
que pour Madagascar, le taux de prévalence est encore bas. Mais
il faut intensifier la sensibilisation pour que les gens adoptent
des comportements responsables et pour qu'on n'en arrive pas à des
situations que l'on connaît dans d'autres pays où le sida tue plus
de gens que le paludisme. Propos recueillis par Rondro Ratsimbazafy
Lire l'article original : http://www.lexpressmada.com/article.php?id=24599&r=13&d=2004-09-22
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Recherche
scientifique - Fraternité
matin - Côte d'Ivoire - 22/09/2004 |
La recherche scientifique est de plus
en plus considérée comme une composante du développement. Certes,
les résultats ne font pas toujours l'objet d'exploitation efficiente
dans nos pays. Mais cela ne saurait signifier que ces travaux n'aboutissent
pas. Car en réalité, ils sont nombreux, les laboratoires, les centres
et instituts qui, en Côte d'Ivoire, cherchent et trouvent. Lire
la suite |
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