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5ème réunion de l’Ordre des Pharmaciens : 100 millions pour la « Maison du pharmacien » - Le Soleil - Sénégal - 05/07/2005
L’ordre national des pharmaciens du Sénégal s’achemine vers l’édification d’une « maison du pharmacien ». Le site de siège qui se trouve au quartier Point E, dans la capitale Dakaroise, a coûté plus de 100 millions de Fcfa. L’information a été donnée par son président, le Dr Mamadou Ndiadé, lors de la 5ème journée de l’Ordre des pharmaciens tenue, samedi dernier, au Méridien Président et qui portait sur « l’éthique professionnelle du pharmacien ».

Cette rencontre annuelle, qui a réuni les membres de la corporation des pharmaciens, a vu le démarrage d’une opération de collecte volontaire de fonds auprès des participants (du privé et du public) venus en grand nombre. C’est une première contribution à la réalisation de cette future maison du Pharmacien, prévue pour être un bâtiment ultra fonctionnel de quatre étages. Ce bâtiment devrait remplacer l’actuel et étroit appartement de Mermoz que partagent tant bien que mal l’Ordre national des Pharmaciens et le syndicat des pharmaciens privés du Sénégal.
Ce fut aussi l’occasion pour les membres de l’Ordre des pharmaciens de décorer la marraine de la journée, Mme Ndeye Diénéba Mbodj Fall qui, rappelle-t-on, a été, dès l’année 1976, la première présidente de l’Ordre des pharmaciens du Sénégal.
Présidée par Lamine Farba Sall, Directeur de Cabinet du Ministre de la Santé et de la Prévention Médicale, la journée de l’Ordre des pharmaciens a été une rencontre de larges échanges sur la profession pharmaceutique. Elle a été rehaussée par la présence d’une délégation du Conseil National de l’Ordre des pharmaciens de France, représentée par Mme Martine Chauvet qui a d’ailleurs fait une communication sur le fonctionnement des Chambres Disciplinaires.

Cette journée aura permis au président de l’Ordre des pharmaciens de dire tout le soutien de ses pairs en faveur du secteur de la Santé et de la Prévention Médicale, mais aussi leur engagement dans leur mission de conseil du Ministère. S’adressant à la marraine de la présente journée, le Dr Mamadou Ndiadé a souligné que les pharmaciens avaient besoin d’un modèle et d’un repère qu’ils ont retrouvés en Mme Ndèye Diénaba Mbodj Fall, pharmacienne installée dans le département de Pikine (banlieue de Dakar). Cette dernière était venue accompagnée de de son époux, de membres de sa famille, dont sa nièce, le ministre de la Culture, Mme Safiétou Ndiaye Diop.
Pour le président de l’Ordre des pharmaciens, la journée, qui a été une occasion de débattre de questions comme le fonctionnement et les projets de l’Ordre, l’éthique professionnelle du pharmacien et le fonctionnement des Chambres Disciplinaires, va permettre de faire un « Ndeup collectif », autrement dit, « une thérapie collective » de la profession. Il a rappelé le respect des règles éthiques et morales, qui est essentiel, voire primoridial pour les membres de la profession pharmaceutique, lesquels occupent une place charnière dans la gestion de la santé de la population.

Le pharmacien, un agent d’information et un facilitateur pour le patient
Pour le Pr Cheikh Sadibou Beye, Vice-Doyen de la Faculté mixte de Médecine, de Pharmacie et d’Odontostomatologie de l’UCAD, qui a, lui, plutôt parlé de la profession et de la formation des pharmaciens : « le pharmacien est le professionnel de la santé le plus facilement accessible, d’autant qu’une pharmacie est un magasin de détail où on peut consulter le pharmacien sans rendez-vous, dans un lieu facilement accessible. » Néanmoins, il a noté dans son discours que le rôle traditionnel du pharmacien a changé, car il n’est plus axé sur le produit, mais sur le patient.
« Si, aujourd’hui, certains pharmaciens travaillent dans l’industrie pharmaceutique, il reste que les pharmaciens d’officine ne fabriquent plus de médicaments, » a-t-il précisé. C’est pourquoi, le Pr Beye a préconisé une réforme de la formation initiale des pharmaciens, afin de leur offrir des bases appropriées permettant aux pharmaciens d’officine de remplir convenablement leurs fonctions, notamment en ce qui concerne une bonne pratique pharmaceutique axée sur le patient. Ainsi devait-il conclure : « le pharmacien va devenir un agent d’information et il assumera une fonction de facilitateur aidant le patient à choisir le type de médication qui lui convient le mieux, compte tenu du tableau clinique spécifique, de la disponibilité des médicaments, des effets secondaires et des coûts. »
Le Directeur de Cabinet du Ministre Abdou Fall, qui a présidé la cérémonie d’ouverture de la journée, a salué la présence de Mme Martine Chauvet du Conseil National de l’Ordre des pharmaciens de France, invitée par l’Institut de Recherche Développement (IRD), qui est venue partager avec les confrères sénégalais l’expérience des pharmacies en France.
Il a justifié sa présence à cette rencontre pour la place centrale qu’occupe la pharmacie dans la politique de santé. « Le gouvernement a mesuré toutes les difficultés rencontrées sur le terrain et a pris la ferme volonté d’apporter son concours à la résolution des problèmes de cette corporation », a-t-il noté. Il a également avancé comme seconde justification le thème de la journée qui, selon lui, « permet de jauger toute la rigueur requise dans ce métier ». Saluant le choix porté sur la marraine de la journée, le Directeur de Cabinet du Ministre de la Santé et de la Prévention Médicale a, au sujet du projet d’édification de la future maison du pharmacien, félicité l’Ordre des pharmaciens avant de promettre l’appui de son Ministère.

Mme Ndeye Diénaba Mbodj Fall, marraine de la journée : Un modèle pour les générations futures
Mme Ndeye Diénaba Mbodj Fall, que Mme le Ministre Safiétou Ndiaye Diop a présentée comme sa « petite maman », a été la marraine de la 5ème journée de l’Ordre des Pharmaciens sur l’éthique professionnelle des pharmaciens. Mme le Ministre Safiétou Ndiaye Diop, malgré un voyage programmé en cette matinée de samedi vers les îles du Saloum, avait tenu à faire un détour au Méridien Président pour témoigner et présenter au nom de sa famille, la marraine de la présente édition de la journée du pharmacien.
Pour Mme le Ministre, « la marraine de la journée a toujours vécu au rythme de la pharmacie ». C’est pourquoi, a-t-elle témoigné, la vie de ses proches, plus précisément de son mari, Ousmane Fall, a toujours tourné autour de l’Ordre des pharmaciens. « Elle a consacré une grande partie de sa vie à l’Ordre et la décoration de ce jour est une reconnaissance de son grand mérite », dira-t-elle en substance.
Pour avoir été le premier président de l’Ordre des pharmaciens en 1976, Mme Fall est aujourd’hui une présidente honoraire de l’Ordre. Après des études primaires et secondaires sanctionnées par un diplôme de bac en sciences expérimentales, Mme Ndeye Diénéba Fall a fait des études à la Faculté de Médecine et de pharmacie avec, en prime, un diplôme de docteur en pharmacie. Contrairement à la nouvelle vague des pharmaciens, elle a travaillé dans l’administration comme adjointe chef de service de la pharmacie d’approvisionnement, avant d’ouvrir sa propre officine de pharmacie à Pikine. Elle s’est investie dans plusieurs organisations aussi bien au Sénégal, en Afrique et dans le reste du monde. Militante de plusieurs organisations caritatives, elle a été décorée à plusieurs grades de l’Ordre National du Lion et du Mérite, au titre de l’Ordre des pharmaciens et de (l’ex) Conseil Economique et Social.

Trafic et cumul de fonction : Pharmaciens sanctionnés
Cette rencontre des pharmaciens a été l’occasion pour le Dr Mamadou Ndiade, le Président de leur Ordre et le Dr Anette Seck Ndiaye de rafraîchir la mémoire des professionnels du médicament, du privé comme du public, à propos des « rigueurs et obligations » contenues dans les textes régissant ce sous-secteur de la santé et des pouvoirs détenus par le conseil de l’Ordre des pharmaciens.
Dans leurs communications respectives, axées sur le thème général de la journée qui traitait de « l’éthique professionnelle du pharmacien », on a pu savoir l’existence d’affaires vidées et en cours dans lesquelles des pharmaciens sont impliqués.
L’une a trait à un cumul de fonctions et le pharmacien contrevenant a été sanctionné. Une autre concerne un pharmacien impliqué dans un flagrant délit de trafic de médicament en dehors du territoire national. Ce dernier a été « condamné » à deux ans de suspension d’exercice de son métier. Dans le passé, il y en a eu d’autres « jugées » par le conseil de l’Ordre des Pharmaciens.
« Nous devons faire respecter les lois et règlements pour lutter contre toutes les pratiques illicites, car il y va réellement de l’avenir de la profession », a expliqué le Dr Ndiade, qui a présenté l’exemple de la marraine et d’autres anciens qui ont incarné des valeurs et planté des références sûres pour la profession.
Dans sa communication, Le Dr Anette Seck Ndiaye, qui présentait également le projet de construction de la future maison du Pharmacien, a indiqué les difficultés notées dans le recouvrement des cotisations annuelles pourtant fixées par la loi, en raison de 80.000 Fcfa pour un pharmacien du privé et 20.000 pour un pharmacien du public.
Elle a indiqué que, pour la section B (celui du secteur privé), sur les 711 pharmaciens d’officine, seuls 342 sont à jour de leurs cotisations. Dans l’industrie, ils sont 10 sur 12. Pour ce qui est des pharmaciens œuvrant dans les laboratoires privés, seuls 7 ont allongé leurs cotisations. Enfin, ils sont 15 sur les 24 assistants d’officines. Le tout fait un total de 72 millions de Fcfa...
Pour ce qui concerne la section A (secteur public), le nombre et de 39 sur 88. Pour régler ce problème, l’Ordre a été obligé de quérir les services d’un huissier de justice.
Le Dr Anette Seck Ndiaye est également revenu sur l’évolution de la démographie pharmaceutique, en précisant que le nombre de pharmaciens est passé de 159 en 1988 à 246 en 1995, pour atteindre, actuellement, 780.

Babacar Bachir Sané et F. Diaw

Lire l'article original : http://216.40.244.194/article.php3?id_article=623

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