Actualités de la santé
en Afrique
Juillet 2005
Au sommaire de cette semaine :
Burkina Faso :
© Pharmacopée et médecine moderne :
La nécessaire collaboration au profit de la santé
© Docteur Christophe Longuet : "Le vaccin
contre le Sida n'est pas pour demain, soyons honnêtes"
Cameroun :
© Paludisme : le Forum mondial à
Yaoundé
© Radiologie : l’enfant au scanner
© Sida : éclairage sur l’échec
thérapeutique
Madagascar :
© Les médicaments sous contrôle
Sénégal :
© 5ème réunion de l’Ordre des Pharmaciens :
100 millions pour la « Maison du pharmacien »
© Vaccination des enfants : Un
important dispositif mis en place
© Assises des sages-femmes d’Afrique :
Résolution ferme contre la mortalité maternelle et néonatale
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Santé Tropicale
Cette rencontre annuelle, qui a réuni les membres de la corporation
des pharmaciens, a vu le démarrage d’une opération
de collecte volontaire de fonds auprès des participants (du privé
et du public) venus en grand nombre. C’est une première
contribution à la réalisation de cette future maison du
Pharmacien, prévue pour être un bâtiment ultra fonctionnel
de quatre étages. Ce bâtiment devrait remplacer l’actuel
et étroit appartement de Mermoz que partagent tant bien que mal
l’Ordre national des Pharmaciens et le syndicat des pharmaciens
privés du Sénégal.
Ce fut aussi l’occasion pour les membres de l’Ordre des
pharmaciens de décorer la marraine de la journée, Mme Ndeye
Diénéba Mbodj Fall qui, rappelle-t-on, a été,
dès l’année 1976, la première présidente
de l’Ordre des pharmaciens du Sénégal.
Présidée par Lamine Farba Sall, Directeur de Cabinet du
Ministre de la Santé et de la Prévention Médicale,
la journée de l’Ordre des pharmaciens a été
une rencontre de larges échanges sur la profession pharmaceutique.
Elle a été rehaussée par la présence d’une
délégation du Conseil National de l’Ordre des pharmaciens
de France, représentée par Mme Martine Chauvet qui
a d’ailleurs fait une communication sur le fonctionnement des
Chambres Disciplinaires.
Cette journée aura permis au président de l’Ordre
des pharmaciens de dire tout le soutien de ses pairs en faveur du secteur
de la Santé et de la Prévention Médicale, mais
aussi leur engagement dans leur mission de conseil du Ministère.
S’adressant à la marraine de la présente journée,
le Dr Mamadou Ndiadé a souligné que les pharmaciens avaient
besoin d’un modèle et d’un repère qu’ils
ont retrouvés en Mme Ndèye Diénaba Mbodj Fall,
pharmacienne installée dans le département de Pikine (banlieue
de Dakar). Cette dernière était venue accompagnée
de de son époux, de membres de sa famille, dont sa nièce,
le ministre de la Culture, Mme Safiétou Ndiaye Diop.
Pour le président de l’Ordre des pharmaciens, la journée,
qui a été une occasion de débattre de questions
comme le fonctionnement et les projets de l’Ordre, l’éthique
professionnelle du pharmacien et le fonctionnement des Chambres Disciplinaires,
va permettre de faire un « Ndeup collectif »,
autrement dit, « une thérapie collective »
de la profession. Il a rappelé le respect des règles éthiques
et morales, qui est essentiel, voire primoridial pour les membres de
la profession pharmaceutique, lesquels occupent une place charnière
dans la gestion de la santé de la population.
Le pharmacien, un agent d’information et un facilitateur
pour le patient
Pour le Pr Cheikh Sadibou Beye, Vice-Doyen de la Faculté mixte
de Médecine, de Pharmacie et d’Odontostomatologie de l’UCAD,
qui a, lui, plutôt parlé de la profession et de la formation
des pharmaciens : « le pharmacien est le professionnel
de la santé le plus facilement accessible, d’autant qu’une
pharmacie est un magasin de détail où on peut consulter
le pharmacien sans rendez-vous, dans un lieu facilement accessible. »
Néanmoins, il a noté dans son discours que le rôle
traditionnel du pharmacien a changé, car il n’est plus
axé sur le produit, mais sur le patient.
« Si, aujourd’hui, certains pharmaciens travaillent
dans l’industrie pharmaceutique, il reste que les pharmaciens
d’officine ne fabriquent plus de médicaments, »
a-t-il précisé. C’est pourquoi, le Pr Beye a préconisé
une réforme de la formation initiale des pharmaciens, afin de
leur offrir des bases appropriées permettant aux pharmaciens
d’officine de remplir convenablement leurs fonctions, notamment
en ce qui concerne une bonne pratique pharmaceutique axée sur
le patient. Ainsi devait-il conclure : « le pharmacien
va devenir un agent d’information et il assumera une fonction
de facilitateur aidant le patient à choisir le type de médication
qui lui convient le mieux, compte tenu du tableau clinique spécifique,
de la disponibilité des médicaments, des effets secondaires
et des coûts. »
Le Directeur de Cabinet du Ministre Abdou Fall, qui a présidé
la cérémonie d’ouverture de la journée, a
salué la présence de Mme Martine Chauvet du Conseil
National de l’Ordre des pharmaciens de France, invitée
par l’Institut de Recherche Développement (IRD), qui est
venue partager avec les confrères sénégalais l’expérience
des pharmacies en France.
Il a justifié sa présence à cette rencontre pour
la place centrale qu’occupe la pharmacie dans la politique de
santé. « Le gouvernement a mesuré toutes les
difficultés rencontrées sur le terrain et a pris la ferme
volonté d’apporter son concours à la résolution
des problèmes de cette corporation », a-t-il noté.
Il a également avancé comme seconde justification le thème
de la journée qui, selon lui, « permet de jauger toute
la rigueur requise dans ce métier ». Saluant le choix
porté sur la marraine de la journée, le Directeur de Cabinet
du Ministre de la Santé et de la Prévention Médicale
a, au sujet du projet d’édification de la future maison
du pharmacien, félicité l’Ordre des pharmaciens
avant de promettre l’appui de son Ministère.
Mme Ndeye Diénaba Mbodj Fall, marraine de la journée :
Un modèle pour les générations futures
Mme Ndeye Diénaba Mbodj Fall, que Mme le Ministre Safiétou
Ndiaye Diop a présentée comme sa « petite maman »,
a été la marraine de la 5ème journée de
l’Ordre des Pharmaciens sur l’éthique professionnelle
des pharmaciens. Mme le Ministre Safiétou Ndiaye Diop, malgré
un voyage programmé en cette matinée de samedi vers les
îles du Saloum, avait tenu à faire un détour au
Méridien Président pour témoigner et présenter
au nom de sa famille, la marraine de la présente édition
de la journée du pharmacien.
Pour Mme le Ministre, « la marraine de la journée
a toujours vécu au rythme de la pharmacie ». C’est
pourquoi, a-t-elle témoigné, la vie de ses proches, plus
précisément de son mari, Ousmane Fall, a toujours tourné
autour de l’Ordre des pharmaciens. « Elle a consacré
une grande partie de sa vie à l’Ordre et la décoration
de ce jour est une reconnaissance de son grand mérite »,
dira-t-elle en substance.
Pour avoir été le premier président de l’Ordre
des pharmaciens en 1976, Mme Fall est aujourd’hui une présidente
honoraire de l’Ordre. Après des études primaires
et secondaires sanctionnées par un diplôme de bac en sciences
expérimentales, Mme Ndeye Diénéba Fall a fait
des études à la Faculté de Médecine et de
pharmacie avec, en prime, un diplôme de docteur en pharmacie.
Contrairement à la nouvelle vague des pharmaciens, elle a travaillé
dans l’administration comme adjointe chef de service de la pharmacie
d’approvisionnement, avant d’ouvrir sa propre officine de
pharmacie à Pikine. Elle s’est investie dans plusieurs
organisations aussi bien au Sénégal, en Afrique et dans
le reste du monde. Militante de plusieurs organisations caritatives,
elle a été décorée à plusieurs grades
de l’Ordre National du Lion et du Mérite, au titre de l’Ordre
des pharmaciens et de (l’ex) Conseil Economique et Social.
Trafic et cumul de fonction : Pharmaciens sanctionnés
Cette rencontre des pharmaciens a été l’occasion
pour le Dr Mamadou Ndiade, le Président de leur Ordre et le Dr
Anette Seck Ndiaye de rafraîchir la mémoire des professionnels
du médicament, du privé comme du public, à propos
des « rigueurs et obligations » contenues dans
les textes régissant ce sous-secteur de la santé et des
pouvoirs détenus par le conseil de l’Ordre des pharmaciens.
Dans leurs communications respectives, axées sur le thème
général de la journée qui traitait de « l’éthique
professionnelle du pharmacien », on a pu savoir l’existence
d’affaires vidées et en cours dans lesquelles des pharmaciens
sont impliqués.
L’une a trait à un cumul de fonctions et le pharmacien
contrevenant a été sanctionné. Une autre concerne
un pharmacien impliqué dans un flagrant délit de trafic
de médicament en dehors du territoire national. Ce dernier a
été « condamné » à
deux ans de suspension d’exercice de son métier. Dans le
passé, il y en a eu d’autres « jugées »
par le conseil de l’Ordre des Pharmaciens.
« Nous devons faire respecter les lois et règlements
pour lutter contre toutes les pratiques illicites, car il y va réellement
de l’avenir de la profession », a expliqué le
Dr Ndiade, qui a présenté l’exemple de la marraine
et d’autres anciens qui ont incarné des valeurs et planté
des références sûres pour la profession.
Dans sa communication, Le Dr Anette Seck Ndiaye, qui présentait
également le projet de construction de la future maison du Pharmacien,
a indiqué les difficultés notées dans le recouvrement
des cotisations annuelles pourtant fixées par la loi, en raison
de 80.000 Fcfa pour un pharmacien du privé et 20.000 pour un
pharmacien du public.
Elle a indiqué que, pour la section B (celui du secteur privé),
sur les 711 pharmaciens d’officine, seuls 342 sont à jour
de leurs cotisations. Dans l’industrie, ils sont 10 sur 12. Pour
ce qui est des pharmaciens œuvrant dans les laboratoires privés,
seuls 7 ont allongé leurs cotisations. Enfin, ils sont 15 sur
les 24 assistants d’officines. Le tout fait un total de 72 millions
de Fcfa...
Pour ce qui concerne la section A (secteur public), le nombre et de
39 sur 88. Pour régler ce problème, l’Ordre a été
obligé de quérir les services d’un huissier de justice.
Le Dr Anette Seck Ndiaye est également revenu sur l’évolution
de la démographie pharmaceutique, en précisant que le
nombre de pharmaciens est passé de 159 en 1988 à 246 en
1995, pour atteindre, actuellement, 780.
Babacar Bachir Sané et F. Diaw
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