Actualités de la santé
en Afrique
Juillet 2005

Au sommaire de cette semaine :

Burkina Faso :
© Pharmacopée et médecine moderne : La nécessaire collaboration au profit de la santé
© Docteur Christophe Longuet : "Le vaccin contre le Sida n'est pas pour demain, soyons honnêtes"

Cameroun :
© Paludisme : le Forum mondial à Yaoundé
© Radiologie : l’enfant au scanner
© Sida : éclairage sur l’échec thérapeutique

Madagascar :
© Les médicaments sous contrôle

Sénégal :
© 5ème réunion de l’Ordre des Pharmaciens : 100 millions pour la « Maison du pharmacien »
© Vaccination des enfants : Un important dispositif mis en place
© Assises des sages-femmes d’Afrique : Résolution ferme contre la mortalité maternelle et néonatale

Cette revue de presse est faite par nos services en accord avec les sources.
Seuls ces journaux détiennent les droits de reproduction de ces articles.
Si vous souhaitez exploiter autrement que pour votre propre usage, l'une des informations de cette rubrique, nous vous demandons de bien vouloir vous mettre en relation aves les responsables afin de solliciter leur autorisation.
Chaque article reproduit comporte le lien vers la page d'accueil du journal ainsi qu'un lien vers l'article original.
Merci de votre compréhension.

Nous vous souhaitons d'agréables moments sur
Santé Tropicale



Abonnez vous gratuitement à l'édition numérique de Médecine d'Afrique Noire
4949 abonnés - 29 nouveaux abonnés cette semaine !

5ème réunion de l’Ordre des Pharmaciens : 100 millions pour la « Maison du pharmacien » - Le Soleil - Sénégal - 05/07/2005
L’ordre national des pharmaciens du Sénégal s’achemine vers l’édification d’une « maison du pharmacien ». Le site de siège qui se trouve au quartier Point E, dans la capitale Dakaroise, a coûté plus de 100 millions de Fcfa. L’information a été donnée par son président, le Dr Mamadou Ndiadé, lors de la 5ème journée de l’Ordre des pharmaciens tenue, samedi dernier, au Méridien Président et qui portait sur « l’éthique professionnelle du pharmacien ». Lire la suite

Paludisme : le Forum mondial à Yaoundé - Cameroon tribune - Cameroun - 05/07/2005
A cinq mois de la grande mobilisation contre cette maladie, une réunion préparatoire s’est tenue hier au ministère de la Santé publique.
Le ministre de la Santé publique, Urbain Olanguena Awono, le dit avec une certaine fierté : " Le Cameroun sera cette année le point de concentration de la mobilisation internationale contre le paludisme. Nous nous y préparons avec efficacité et ce sera une réussite. " En fait, les experts du monde entier vont se retrouver à Yaoundé pour deux événements d’importance en matière de lutte contre cette maladie. D’abord, du 13 au 18 novembre prochain, près de 1500 chercheurs vont se retrouver pour traquer le paludisme dans le cadre du Multilatéral Initiative on Malaria (MIM). Les avis scientifiques de ce regroupement viendront " nourrir " le Forum mondial des partenaires pour faire reculer le paludisme, prévu du 18 au 19 novembre dans la capitale camerounaise. C’est pour un déroulement harmonieux de ces rencontres que la mission du conseil d’administration du Forum mondial pour faire reculer le paludisme a eu une séance de travail hier avec les autorités camerounaises.
Dans la salle de conférences du Minsanté, Urbain Olanguena Awono, le Pr. Lambo, président du conseil d’administration du Forum et le Pr. Awa Marie Coll-Seck, secrétaire exécutif du Partenariat mondial faire reculer le paludisme, ont fait le point des préparatifs. Dans l’ensemble, il se dégage de cette concertation avec le comité d’organisation conjoint Forum/Mim que l’essentiel est fait. On a également une ébauche du profil des participants. Au Cours de son intervention, le secrétaire exécutif a laissé entendre par exemple que les chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres du conseil d’administration du Forum seront invités à Yaoundé. Les directeurs généraux des organismes du système des Nations unies, les partenaires du secteur privé, les fondations vont aussi s’y impliquer pour obtenir au terme des travaux, un engagement des leaders à appuyer les actions de lutte contre le paludisme.
Le Pr. Wilfred Mbacham, coordonnateur du MIM, a présenté un exposé sur l’état des préparatifs de la conférence scientifique. C’est à l’issue de cette évaluation des préparatifs que la mission d’information du conseil d’administration du forum mondial a procédé à une visite des services du Comité national de lutte contre le paludisme. Après cette escale, la délégation a découvert les salles de réunion du palais des Congrès. Des précautions pour faire de la rencontre de Yaoundé un succès.
Hier en fin d’après midi, le ministre nigérian et son homologue camerounais étaient face à la presse nationale à l’hôtel Hilton. Il convient de relever que le forum va permettre aux différents experts de partager leurs connaissances, mais aussi d’examiner les progrès réalisés en matière de lutte contre le paludisme. Plus que jamais, les spécialistes pensent que les partenaires doivent privilégier un travail d’équipe à l’effet d’adopter le plan stratégique mondial du Projet Roll Back Malaria pour les années 2005/2015. Pour sa part, le gouvernement camerounais souhaite que la déclaration de Yaoundé donne l’occasion à la lutte contre le paludisme de passer à la vitesse de croisière. Armand ESSOGO
Lire l'article original

Vaccination des enfants : Un important dispositif mis en place - Le Soleil - Sénégal - 05/07/2005
LOUGA : Le programme élargi de vaccination (PEV) connaît une légère modification avec l’introduction du Pentavalent. Un nouveau vaccin qui combine cinq antigènes et qui permet de protéger l’enfant contre les infections à Hib. A partir de cette année, les enfants qui naissent seront protégés contre neuf maladies au lieu de sept. La campagne a démarré depuis le 1er Juillet sur l’ensemble du territoire national.
La région de Louga a reçu au total 12 816 doses de vaccins, une première dotation pour les deux premiers mois de juillet et d’août. Les cinq districts sanitaires de la région ont reçu chacun son lot dont 2239 doses à Dahra, 1409 à Darou Mousty, 2668 à Kébémer, 1745 à Linguère et 4754 doses de vaccins à Louga. Le vaccin pentavalent cible les enfants de 0 à 11 mois qui devront commencer à le prendre dès l’âge de six semaines. Pour le médecin chef adjoint de la région médicale de Louga, le pentavalent marque une étape importante dans l’évolution du calendrier vaccinal des enfants dans le cadre du PEV. “ C’est un vaccin qui présente un double avantage ”, explique Mouhamadou Traoré. En effet, la nouvelle composante hib est la cause d’infection grave comme la méningite et la pneumonie qui affectent trois millions d’enfants âgés de 0 à 4 mois.
La région médicale a mis en place les différentes équipes de vaccination qui seront appuyées par les relais polyvalents et les organisations communautaires de base. 60% de la cible est fixe et 40% mobile et sera atteint par stratégie avancée avec l’implication de tous les acteurs et avec la complicité des mères.
Des réflexions sont menées avec les régions frontalières de Louga, pour définir une stratégie qui permet de suivre l’itinéraire des transhumants. O. MBENGUE
Lire l'article original : http://216.40.244.194/article.php3?id_article=628

Pharmacopée et médecine moderne : La nécessaire collaboration au profit de la santé - Sidwaya - Burkina Faso - 05/07/2005
Par tradition et par réflexe, quand quelqu’un tombe malade au village, il cherche à voir un tradipraticien. Très souvent le remède ou les recettes leur sont donnés gratuitement, car provenant de la nature. Un dicton d’ailleurs conseille de vendre sa maladie pour en avoir le remède, c’est-à-dire en parler sans honte autour de soi. De nos jours, les tradipraticiens se comptent par milliers. Certains se déplacent de localité, en localités utilisant la publicité pour promouvoir leurs produits. Malgré la disponibilité en pharmacie des produits génériques, beaucoup de gens s’orientent toujours vers la pharmacopée qui maîtrise certaines maladies, mais pas toutes comme ils le font croire. Pour notre part, nous avons rencontré les responsables de l’Association des tradipraticiens du Sanmatenga, la direction régionale de la santé du Centre-Nord à travers le docteur Soulla et des citoyens pour nous parler de la pharmacopée. Lire la suite

Haut de page

Docteur Christophe Longuet : "Le vaccin contre le Sida n'est pas pour demain, soyons honnêtes" - Sidwaya - Burkina Faso - 05/07/2005
Arrivé au Burkina en fin juin dans le cadre de la cérémonie de remise de prix des diplômes interuniversitaires sur le Sida, le Dr Christophe Longuet est le responsable médical Afrique, produits VIH/Sida. Il nous parle dans cet entretien, du travail de son laboratoire dans la lutte contre le Sida, de la nécessité de la formation des médecins et des agents de santé et surtout, de la question du vaccin anti-Sida. Lire la suite

Les médicaments sous contrôle - L'express - Madagascar - 01/07/2005
Le contrôle des médicaments est obligatoire. Après le retrait du lot de choloroquine avec la marque nivaquine, qui a été jugé après test comme n'ayant pas respecté le code de bonne pratique de fabrication, les produits sont remis en vente. Jusqu'à ce jour, plus de 7 000 boîtes de 100 comprimés ont été détruites.
On se rappelle qu'un test sur des échantillons de ce médicament a été effectué par l'Agence de médicaments de Madagascar (AMM) en octobre 2004. Les résultats obtenus ont fait apparaître des irrégularités quant à la coloration, au manque d'uniformité et au sous-dosage. Dans tel cas, une mesure doit être prise par les responsables afin de préserver la santé publique. C'est ainsi que le retrait du lot de ce médicament a été recommandé par l'AMM.
Dans la pratique, cette disposition nécessite le retour de tous les produits distribués auprès des grossistes pour que ceux-ci puissent les détruire. “On en informe les grossistes, les pharmaciens, les propriétaires de dépôts de médicament, les médecins et toutes les autres entités concernées par l'irrégularité du médicament et on leur recommande de retourner tous les produits mis en cause”, explique Jean René Randriasamimanana, directeur de l'AMM. “Ensuite, nous donnons une autorisation de destruction aux grossistes. Et pour assurer que la destruction soit réalisée dans les normes, un de nos agents et un huissier de justice doivent assister à l'opération jusqu'à la fin”, continue-t-il.
L'AMM a été créée en 1998 afin d'assurer le contrôle de la qualité de tous les médicaments mis en vente à Madagascar. L'agence intervient également pour vérifier le respect de toutes les procédures . Si les distributeurs ont rempli toutes les formalités exigées et si les produits sont fabriqués dans les normes, l'AMM accorde l'autorisation de mise sur le marché.
Les agents de cet organisme public peuvent aussi intervenir a posteriori parce que même si une autorisation de mise sur le marché a été déjà délivrée, ils peuvent encore faire un test si cela s'avère nécessaire.
“Notre métier se limite aux ventes légales du médicament, nous ne pouvons pas intervenir dans les circuits illicites. Même si nous savons très bien que la vente illégale des médicaments présente un risque grave pour la santé publique. C'est pourquoi nous demandons aux autorités compétentes d'y intervenir”, implore Jean René Randriasamimanana.
Actuellement, d'autres lots de nivaquine se vendent à nouveau sur le marché. “Nous tenons à rassurer le public que ces médicaments ont déjà été testés et qu'ils respectent bien le code de bonne pratique de fabrication”, précise le directeur de l'Agence.
En parlant de médicament, des dispositions fermes doivent être appliquées auxquelles tous doivent se soumettre afin d'éviter des risques inutiles. Olivia Velonjanahary
Lire l'article original : http://www.lexpressmada.com/article.php?id=33468&r=13&d=2005-07-01

Haut de page

Radiologie : l’enfant au scanner - Cameroon tribune - Cameroun - 01/07/2005
Le congrès de la société camerounaise de radiologie planche depuis hier sur les problèmes rencontrés en pédiatrie.
Radiologues, radiothérapeutes, spécialistes de la santé sont en conclave à Yaoundé depuis hier, à l’occasion du 5è congrès international de la Société camerounaise de radiologie- radiothérapie et imagerie médicale (SCRRIM). Thème de la rencontre : " Imagerie médicale en pédiatrie ". Il est choisi à dessein, parce que les enfants présentent un risque accru de voir se manifester tardivement l’effet délétère des radiations ionisantes. Dans les hôpitaux, les services de radiologie sont au centre de la prise en charge de ces patients incapables de dire et de décrire leurs souffrances. D’où l’exigence majeure de leur radioprotection.
L’objectif primordial est qu’en sortant de ces assises, ces spécialistes de la santé trouvent un diagnostic plus précis, plus exact par rapport aux doses admises pour enfants, à cause de leur sensibilité aux rayons X. En effet, chez l’enfant, la radiothérapie et l’échographie ont des spécificités par rapport à l’adulte : " Les enfants sont sensibles au rayonnement X et ils sont dangereux chez l’enfant alors que l’adulte est plus résistant. Une session scientifique sur la radioprotection en pédiatrie est nécessaire ", explique le Pr Samuel Nko’o Amvene, chef de service de radiologie et imagerie médicale au Centre hospitalier et universitaire de Yaoundé.
En ouvrant ces assises, le ministre de la Santé publique Urbain Olanguena Awono, a insisté sur le fait que la radiologie participe à la qualité de la médecine. Il ressort de son discours que c’est un métier très important parmi les métiers de la santé. Un métier du diagnostic pour donner au patient les meilleurs soins possibles. Selon le ministre, " le Cameroun a fait des efforts importants dans ce domaine, a formé des femmes et des hommes importants et va continuer à former des spécialistes de la radiologie. L’accent sera mis cette année sur la qualité des ressources humaines ".
Le cours inaugural du Pr. Joseph Gonsu, secrétaire général de la SCRRIM a fait le point sur la situation radiologique du Cameroun. On forme des radiologues à la Faculté de médecine et des sciences biomédicales (FMSB) de Yaoundé. A ce jour, 40 radiologues et une centaine de techniciens en imagerie médicale ont été formés. Parmi les différents problèmes cités, l’insuffisance du matériel technique et des équipements lourds et trop chers. Il faut donc privilégier la compétence et former de jeunes Africains afin que ces derniers prennent la relève. Les participants à ces assises viennent du Cameroun, du Gabon et du Congo. Marthe BASSOMO BIKOE
Lire l'article original

Sida : éclairage sur l’échec thérapeutique - Cameroon tribune - Cameroun - 01/07/2005
Mercredi dernier, le Pr. Laurent Bélec de France a animé un séminaire scientifique sur la surveillance du traitement anti-rétroviral.
Des diapositives. Des chiffres. Et des cas cliniques à commenter. Par exemple : la situation de cette jeune femme congolaise de 28 ans, vivant à Bangui. Elle consulte pour asthénie persistante depuis de longs mois. Après le début du traitement sous anti-rétroviraux, les examens révèlent une recrudescence de son mal. Il y a aussi cet homme de 49 ans, souffrant d’une toux chronique, et présentant des expectations grasses. Comment rédiger l’ordonnance, et interpréter les résultats de laboratoire ? Dans ces deux schémas, peut-on partir d’une indication formelle de mise sous traitement ? Mercredi dernier, à l’hôtel Hilton de Yaoundé, le Pr Laurent Bélec, virologue de l’hôpital Georges Pompidou de Paris, a animé un séminaire de formation post-universitaire sur ces questions, dans le cadre d’un échange centré sur la gestion de l’échec thérapeutique.
Le conférencier a présenté toutes les figures d’échecs thérapeutiques, au niveau clinique, immunologique et virologique. Sans oublier les critères de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), définissant l’échec thérapeutique par l’apparition d’une nouvelle infection opportuniste ou d’une pathologie maligne. La récidive d’une nouvelle infection est aussi considérée comme un signe d’échec. Le Pr Laurent Bélec a terminé son exposé par des conseils, dont celui insistant sur la mesure de la charge virale, essentielle pour gérer l’échec thérapeutique.
Cette manifestation organisée par la Firme Merck-Sharp & Dohme se tenait après une première conférence donnée par le même spécialiste, en mars, sur le " Monitoring biologique de l’infection à VIH en Afrique : application à la prévention et à la gestion de l’échec thérapeutique. " Il était question, à cette occasion, de préparer les centres de traitement à la prévention de cet échec, de plus en plus recensé. Surtout dans le contexte camerounais, où l’on note des résistances à certains antirétroviraux. L’objectif étant de sensibiliser sur l’utilisation des ressources biologiques et médicamenteuses appropriées, et l’évaluation régulière du traitement.
Pour sa deuxième prestation du 29 juin, le virologue français n’était pas seul : le Dr Jacques Halpem, directeur du réseau Sidanet, faisait partie de sa suite, en vue de présenter ce processus à considérer comme " un espace d’information et d’échange sur le Sida. " Luc ANGOULA NANGA
Lire l'article original

Haut de page

Assises des sages-femmes d’Afrique : Résolution ferme contre la mortalité maternelle et néonatale - Le Soleil - Sénégal - 30/06/2005
En adoptant la Charte africaine de la sage-femme, la FASFACO a voulu poser le rôle de la profession au cœur de la problématique de la mortalité maternelle et néonatale. Mais au vu des ambitions déclinées, il semble que la formation, l’adaptation du matériel aux exigences actuelles du métier, soient une condition sine qua none dans l’atteinte des objectifs fixés.
Dakar vient d’abriter, du 24 au 25 juin, les assises de la Fédération des Associations Nationales de Sages-Femmes d’Afrique du Centre et de l’Ouest (FASFACO). Cette rencontre technique, qui a eu pour cadre la Piscine Olympique du Point E a été un grand moment pour le monde périnatal. Cette réunion au sommet intervient à moins d’un an après les 2es assises de Conakry de l’année dernière et polarise les présidentes des structures nationales de douze pays (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée-Conakry, Mauritanie, Niger, RDC, RCA, Tchad, Sénégal et Togo) se sont ainsi retrouvées dans la capitale sénégalaise pour procéder à la validation de la Charte africaine de la sage-femme. Un document stratégique dont les objectifs consistent à non seulement « orienter les sages-femmes d’Afrique dans leurs actions et leurs analyses pour l’accompagnement global (humain, social et médical) de la maternité », mais également à « faire connaître aux décideurs politiques, administratifs et coutumiers, aux familles et aux communautés et aux médiats la profession de sage-femme ainsi que les objectifs de la FASFACO.
Dans son discours d’ouverture, Abdou Fall, ministre de la Santé et de la Prévention médicale, a d’emblée précisé que la FASFACO appréhendée comme un instrument en parfaite harmonie avec le NEPAD, constitue un outil d’intégration et de développement.
Prenant en compte les tendances actuelles, caractérisées par le fait que chaque année plus d’un million de femmes, dont 92 % dans les pays en voie de développement, « perdent leur vie en donnant la vie », il rappelle que dans la lutte contre la mortalité maternelle, la femme y joue un rôle primordial. À partir du moment où les femmes de l’Afrique subsaharienne occupent le haut du palier dans ces statistiques macabres, il urge, selon lui, de prendre le problème à bras le corps afin de lutter efficacement contre ce fléau. « Aucune stratégie viable porteuse de résultats dans le domaine de la lutte contre la mortalité maternelle et néonatale ne saurait se réaliser sans les sages-femmes », a souligné le ministre.
Entre autres missions assignées à la rencontre de Dakar figurent la mise sur pied d’un Plan stratégique d’action, ainsi que l’adoption des statuts et règlement intérieur de la FASFACO. Ce Plan stratégique, fixé dans une période allant de 2005 à 2009, est essentiellement mis sur le sillage des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD).
Selon le ministre de la Santé et de la Prévention médicale, à la mesure des orientations qui inspirent le NEPAD et l’Initiative « Vision 2010 » de réduction de la mortalité maternelle et néonatale des Premières dames d’Afrique.
L’autre chose, c’est qu’il apporte plus de cohérence aux orientations fixées dans la Charte africaine des sages-femmes, en organisant un cadre approprié qui permet de réaliser un plaidoyer dans le sens de la mobilisation des ressources et de la mise en œuvre de politique de réduction maternelle et néonatale efficiente.
Auparavant, Mme Brigitte Thiombano, présidente de la FASFACO, a indiqué que le rendez-vous de Dakar marque un tournant décisif dans la marche des associations affiliées vers un meilleur avenir en ce qui concerne la récurrence de la mortalité maternelle.
En outre, elle a insisté sur l’insuffisance des moyens dans les maternités et dans la formation (complète et continue) gage de bonnes prestations, mais qui doit aussi être articulé à des stages cliniques ou en milieu hospitalier. Fidèle à la démarche édictée par la Charte, elle soutient que la mortalité maternelle et néonatale passe nécessairement par des sages-femmes formées, équipées et engagées.
Cela devient même une exigence par rapport à l’arrivée de nouvelles technologies, leur domaine de compétences ne cesse de s’élargir couvrant de plus en plus des domaines importants. En clair, la sage-femme est aujourd’hui devenue une interlocutrice privilégiée dans le dispositif hospitalier.
L’opinion ignore souvent qu’une sage-femme peut pratiquer une anesthésie locale, réaliser une échographie, assurer le suivi global de la naissance, réinjecter un produit anesthésique lors d’une obstétrique pratiquée par un médecin. Même si elle ne peut pas pratiquer d’intervention instrumentale (forceps...) et doit passer le relais à un médecin en cas de pathologie ou d’accouchement difficile, il n’en demeure pas moins évident que c’est une profession qui ne cesse de s’ouvrir vers les autres secteurs. D’où la nécessité de placer la sage-femme dans une dynamique susceptible de lui permettre de se réajuster en permanence, en vue de faire face aux profondes mutations en cours dans le domaine de la maternité. ABDOULIE JOHN
Lire l'article original : http://216.40.244.194/article.php3?id_article=452

Haut de page

Page précédente Accueil actualités Page suivante

Valid XHTML 1.0! Valid CSS!