Actualités de la santé
en Afrique
Février 2005

Au sommaire de cette semaine :

Burkina Faso :
© Lutte contre les épidémies en Afrique de l'Ouest : Interrompre en 2005, la circulation du polio virus sauvage

Cameroun :
© Ténofovir : l’Ordre des médecins s’en mêle
© Ténofovir : et maintenant ?
© Hypertension : gare aux arrêts cardiaques

Côte d'Ivoire :
© Docteur Oura N’guessan (médecin-chef du CTA) : “Nous n’avons pas encore à notre disposition les anti-rétroviraux”

Madagascar :
© Hausse de 10% des cas de cancer
© 45% des Malgaches ont une affection mentale
© Coopération bilatérale : L’Oms triple son budget pour Madagascar
© Nomination : Luis Goes Sambo devient directeur de l’oms Afrique
© Hôpitaux publics - Hausse des honoraires

Maurice :
© Maurice veut être un centre de médecine hi-tech
© Le laboratoire d’analyse des médicaments avance

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Maurice veut être un centre de médecine hi-tech - L'express - Ile Maurice - 08/02/2005
Le ministre de la Santé, Ashock Jugnauth, a annoncé hier que son ministère étudie en ce moment un projet pour faire de Maurice un centre de médecine hi-tech (medical hi-tech hub). Il intervenait lors de l’inauguration de deux unités à l’hôpital Victoria : la médecine hyperbare et l’angiographie.
La médecine hyperbare permet de traiter les victimes d’accidents de plongée. Mais aussi, et surtout, par oxygénothérapie, de soigner les plaies difficiles à cicatriser, telles les gangrènes des diabétiques. L’angiographie permet l’exploration des artères coronaires et la détection des artères bouchées. Une fois celles-ci détectées, on procède à leur dilatation, opération appelée angioplastie.
Ces unités de l’hôpital Victoria aident à limiter les listes d’attente des patients. Il est prévu que d’ici juillet prochain, le nouveau centre de Candos aura réalisé 1 200 angiographies et environ 500 angioplasties.
En ce qui concerne l’oxygénothérapie, seule la Réunion disposait d’un tel centre dans la région. Maurice pourrait maintenant mettre ce centre, ainsi que son unité d’angiographie, à la disposition des malades d’autres pays voisins. Raj JUGERNAUTH
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Pour plus de détails sur ce sujet, à lire aussi sur le site de lexpress.mu, l'article de Jane L. O’NEILL :
La Santé investit gros pour l’accès à des services améliorés. Elle inaugure aujourd’hui une unité d’angiographie et un centre de médecine hyperbare à l’hôpital Victoria (07/02/2005)


Ténofovir : l’Ordre des médecins s’en mêle - Cameroon tribune - Cameroun - 08/02/2005
Les responsables de la corporation annoncent la mise sur pied d’une commission d’enquête indépendante.
Quatre jours après la suspension par le Minsanté de l’essai clinique Ténofovir mené à Douala par Family health international, voici que l’Ordre national des médecins du Cameroun fait entendre sa voix sur cette affaire qui continue à défrayer la chronique. Et cette voix appelle à l’investigation. Principalement, il s’agit pour les praticiens de savoir si oui ou non ces expérimentations médicales ont respecté les normes éthiques nationales et internationales. Après avoir rencontré dans la matinée le ministre Olanguena Awono, " aux fins d’obtenir des clarifications sur ce projet et les raisons de sa suspension ", Daniel Muna le président, a décidé de la mise sur pied de la propre commission d’enquête de l’Ordre sur cette affaire. Cette commission présidée par le Pr Tetanye Ekoe, par ailleurs, secrétaire général de l’Ordre, sera composée de cinq autres membres. Elle devra rendre sa copie dans un délai de quinze jours. Pourquoi maintenant ? C’est la préoccupation qui est souvent revenue au cours de la conférence de presse. " Parce que nous n’avons pas été associés au processus ", répond Daniel Muna. Il ajoute qu’ " il y a eu à la base un problème de communication entre les responsables chargés de l’opération, et nous avons été informés grâce aux médias, ce qui est regrettable. " L’Ordre des médecins est encore plus amer parce qu’il dit n’avoir pas été joint à la mission d’audit qui s’est rendue récemment à Douala, et dont le rapport a motivé la décision du ministre de la Santé publique.
Au sujet de la marge de manœuvre dont ils disposent pour mener à bien ce travail d’investigation, les médecins assurent qu’une indépendance d’esprit devra prévaloir. Après la rencontre avec le ministre, les membres de l’Ordre vont entamer des pourparlers avec les principaux acteurs de cette expérimentation. C’est-à-dire le Pr Doh Anderson Sama coordonnateur des essais controversés, le Pr Kaptué, président du comité d’éthique, le Fih (Family health international) et les volontaires retenues pour l’opération. De façon pratique, il s’agira aussi pour les médecins, de savoir si l’éthique médicale a été violée, pourquoi est née la controverse, et faire des recommandations. Ceci en vue de prendre des mesures conservatoires, car l’Ordre n’a pas le pouvoir de sanctionner, sinon d’avertir. La corporation, par cet acte, envisage parallèlement la création d’un conseil de bioéthique indépendant, représentatif de tous les champs de la société civile. Afin d’éviter à l’avenir tout dérapage dans le domaine de la recherche médicale au Cameroun. Alain TCHAKOUNTE
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Docteur Oura N’guessan (médecin-chef du CTA) : “Nous n’avons pas encore à notre disposition les anti-rétroviraux” - Notre voie - Côte d'Ivoire - 08/02/2005
Le docteur Oura N’guessan est le nouveau responsable du centre de traitement ambulatoire (CTA) de Bondoukou. Le VIH/sida, selon lui, fait des ravages à Bondoukou. “Notre Voie” l’a rencontré. Lire l'interview

Ténofovir : et maintenant ? - Cameroon tribune - Cameroun - 07/02/2005
Le coordonnateur des essais controversés sur le sida s’explique. Lire l'interview

Hausse de 10% des cas de cancer - Midi Magasikara - Madagascar - 05/02/2005
50% des cas de cancer peuvent être guéris. Seulement, les malades ne se manifestent bien souvent, que tardivement. Ce qui peut compromettre le traitement.
« Donnez votre sang et sauvez des vies ». C’était sur cet appel à la solidarité qu’a été célébrée, hier, au service d’oncologie, à l’HJRA, la journée de lutte contre le cancer, une maladie qui a connu une  hausse de 10% ces derniers temps.
Le cancer du sein et le cancer du col sont les plus fréquents chez les femmes. «50% des cas de cancer sont guéris. Seulement, les malades ne se manifestent que tardivement, en raison de l’éloignement de cet unique centre de traitement du cancer du pays et du manque de moyens. Ce qui complique la prise en charge », déplore le Dr Alice Randriamampandry de ce service d’oncologie. Près d’une quarantaine de personnes ont répondu généreusement à la collecte de sang, en faveur des malades souffrant du cancer, organisée conjointement par le service de l’Oncologie et la banque de sang de cet établissement hospitalier. « Cette première séance de collecte a été satisfaisante. En effet, il n’est pas encore dans l’habitude des gens de se porter volontaires pour donner du sang. La plupart des donneurs le font par obligation ou par devoir, pour sauver un proche malade », indique ce médecin. Les cancéreux se trouvent dans la plupart des cas en situation de besoin urgent d’une transfusion sanguine. En moyenne, sept malades sont dans ce cas par semaine. Cette collecte est surtout destinée à assurer une disponibilité permanente en sang pour les malades souffrant du cancer. Pour pérenniser l’action, deux autres séances de collecte auront lieu le 11 février et le 8 mars prochains. Mais les donneurs peuvent se manifester tous les jours à la banque de sang, en indiquant que c’est pour le service de l’oncologie. Peut-être sauveront-ils des vies… Vola A.
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45% des Malgaches ont une affection mentale - Midi Magasikara - Madagascar - 04/02/2005
L’affection mentale se manifeste par un mal-être, des souffrances, des douleurs. Elle peut aller de la simple dépression au delirium tremens.
Un peu moins de la moitié de la population malgache, plus précisément 45%, souffre d’une affection mentale, indique le Dr André Ndikuyeze, représentant de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) à Madagascar. Cette situation, il l’a révélée, hier à Antsahavola, au cours de la présentation des réalisations de l’organisation l’année dernière, et de son programme pour cette nouvelle année.
L'affection mentale est considérée comme étant le résultat d'un déséquilibre transitoire ou prolongé de la personne, et ceci, en regard des normes du milieu dans lequel elle vit. Elle aura pour conséquences d'entraîner des changements fonctionnels ou structurels qui se manifesteront par un mal-être, des souffrances, des douleurs. L’affection mentale englobe ainsi la simple dépression, le stress…et la démence. Dans la majorité des cas, le problème de la santé mentale est lié à la toxicomanie, notamment à la consommation de drogue. Notons que l’Océan Indien est une plaque tournante de ce genre de trafic, et ses pays riverains, dont Madagascar, ne sont pas épargnés. L’alcool est aussi un fléau responsable des troubles mentaux, explique le Dr Ndikueze. Aussi, la politique en santé mentale met-elle surtout l’accent sur la mise en place de programmes sociaux en rapport avec les loisirs et les sports. L’appui à l’intégration de la santé mentale, au niveau des districts sanitaires, de même que l’aménagement des installations sportives figurent parmi les réalisations majeures de l’OMS en 2004.
Santé pour Tous
D’une manière générale, des progrès énormes ont été accomplis dans le pays pour atteindre les OMD (Objectifs du Millénaire pour le Développement), reconnaît le représentant de l’OMS. Dans le cas des activités pour l’éradication de la poliomyélite, par exemple, Madagascar va bientôt décrocher la certification indiquant que le pays est désormais exempt de cette maladie. Concernant la lèpre, ce représentant est confiant quant à la réalisation de son élimination d’ici 2005. Par ailleurs, la couverture sanitaire à Madagascar est de 60%. C’est dire que beaucoup d’efforts restent à fournir et le système de santé est à améliorer pour réaliser l’objectif de la « Santé pour Tous ».
Stigmatisation
Pour le cas de la lutte contre le sida, entre autres, le combat est encore rude. En effet, la prise en charge des malades est limitée par les problèmes de médicaments et de statistiques. « Actuellement, seulement 23 malades bénéficient du traitement, alors qu’il y a au moins 300 malades circulent dans la nature. A cause de la stigmatisation, les malades n’osent pas se manifester et se fient aux tradipraticiens », déclare le Dr Ndikuyeze. En marge du sida, beaucoup d’autres maladies, considérées comme un problème de santé publique, préoccupent en priorité l’OMS. Il s’agit notamment du paludisme, de la tuberculose, des maladies cardio-vasculaires, du cancer, du diabète, du tabagisme, de la santé maternelle et infantile, de la santé mentale. Et la liste n’est pas exhaustive. La mission de cette organisation étant d’amener tous les peuples au niveau de santé le plus élevé possible. La santé se définit, pour l’OMS, comme étant un état de bien être complet, physique et social et ne consiste pas seulement en l’absence de maladie ou d’infirmité. Vola A.
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Coopération bilatérale : L’Oms triple son budget pour Madagascar - L'express - Madagascar - 04/02/2005
André Ndikyueze et son équipe se félicitent des bonnes relations de travail avec Madagascar.
Voici un exemple de coopération bilatérale qui marche. Même avec un budget-programme chiffré à 2,8 millions d’euros pour l’exercice 2004-2005, l’Organisation mondiale de la santé (Oms) a pu mobiliser suffisamment de fonds pour Madagascar pour donner à la campagne de vaccination contre la rougeole la réussite que l’on sait.
Si près de neuf millions de petits malgaches âgés de 9 mois à 15 ans ont pu être vaccinés en 2004, c’est grâce à la forte mobilisation du pays. Dopés par cette expérience, et vu la volonté du pays à progresser dans le bon sens, les bailleurs de fonds ont promis d’apporter plus. Le budget a pu être facilement multiplié par trois et il est pratiquement sûr que 13 millions d’euros seront disponibles pour l’exercice 2006-2007.
Le représentant résident de l’OMS à Madagascar, le docteur André Ndikyueze, se félicite de la bonne tenue des relations de travail entre la Grande île et l’OMS. " Nous avons une bonne écoute auprès du ministère de la Santé ", a-t-il assuré à la presse. Le détail a son importance, car il fut un temps où les relations entre cet organe des Nations unies et Madagascar n’étaient pas des meilleures.
"L’OMS n’est pas un bailleur de fonds comme le sont la Banque mondiale ou le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) ", explique André Ndikyueze. Elle peut appuyer financièrement des activités dans le domaine de la santé à Madagascar par le biais de son budget-programme, mais elle mobilise surtout des fonds en faveur du pays membre avec qui elle travaille. " Son rôle est avant tout technique ", précise-t-il. Elle constitue un organe d’appui technique au ministère de la Santé auprès duquel elle dispense ses conseils.
Concrètement, l’OMS offre un appui institutionnel au ministère, veille avec ce département à ce que des services de santé de qualité soient mises en place, appuie les programmes de réduction de la morbidité et de la mortalité liées aux maladies transmissibles (paludisme, tuberculose, lèpre …) et non transmissibles ; veille également au renforcement des capacités de gestion des conséquences sanitaires des urgences et des catastrophes, à l’amélioration de la santé de la mère, de l’enfant et de l’adolescent, et appuie au développement et la mise en œuvre de la stratégie de participation communautaire. Rondro Ratsimbazafy
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Lutte contre les épidémies en Afrique de l'Ouest : Interrompre en 2005, la circulation du polio virus sauvage - Sidwaya - Burkina Faso - 04/02/2005
Du 24 au 28 janvier 2005, la capitale du Burkina Faso a abrité la réunion statutaire annuelle des directeurs du Programme élargi de vaccination (PEV), bloc Afrique de l'Ouest de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Une réunion dont l'importance n'est plus à démontrer, tant le continent africain est en proie à des épidémies de toutes sortes. L'entretien que le docteur Mathieu Kamwa, conseiller sous-régional OMS pour l'Afrique de l'Ouest du Programme élargi de vaccination (PEV), nous a accordé aborde entre autres, l'état des lieux des épidémies en Afrique, le cas du Nigeria en ce qui concerne la lutte contre la poliomyélite etc. Lire l'entretien

Nomination : Luis Goes Sambo devient directeur de l’oms Afrique - L'express - Madagascar - 04/02/2005
L’Angolais Luis Gomes Sambo, 52 ans, médecin spécialiste en santé publique, a été nommé au poste de Directeur régional de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’Afrique par la 115ème session du Conseil exécutif de cet organe onusien et qui s’est tenue à Genève le 18 janvier dernier.
Il succède ainsi au chirurgien gambien Ebrahim Malick Samba, qui a pris sa retraite le 31 janvier dernier après avoir occupé ce poste pendant 10 ans. Il faut souligner les travaux du Dr Samba en faveur de l’élimination de la lèpre à Madagascar, où le taux de prévalence est passé de 6 cas pour 10 000 à 3 cas pour 10 000 aujourd’hui. L’objectif est d’arriver à 1 cas pour 10 000 pour cette année 2005.
Luis Gomes Sambo, qui a été son bras droit pendant plusieurs années, axera ses efforts sur les maladies transmissibles, les grands maux du siècle. " Les défis se traduisent avant tout par une forte prévalence des maladies transmissibles, en particulier le Vih/sida, la tuberculose et le paludisme (…). Le Vih est sans aucun doute le problème de santé le plus préoccupant, compte tenu de son incidence sur la morbidité et la mortalité, ainsi que sur la performance économique des Etats membres de la Région ", avait-il déclaré lors de cette 115ème session du Conseil exécutif de l’OMS. Rondro Ratsimbazafy
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Hypertension : gare aux arrêts cardiaques - Cameroon tribune - Cameroun - 03/02/2005
Des spécialistes planchent sur la maladie depuis hier à la Faculté de Médecine de Yaoundé
"En Afrique sub-saharienne, 8 à 9% des femmes développent une hypertension au cours de la grossesse. Et 75% de ces femmes sont primipares". Constat du Pr Leke, gynécologue à l’hôpital central de Yaoundé, hier à l’ouverture d’un séminaire à la Faculté de Médecine de l’université de Yaoundé I. Selon le Pr Leke "ces chiffres, sont alarmants, pour un problème de santé publique qu’est l’hypertension et qui n’est pas encore intégré dans les mœurs africaines." Cette maladie vicieuse peut se développer dans l’organisme sans que le malade ne s’en rende compte. Ce n’est qu’une fois chronique que le malade s’en rend compte " explique le Dr Etoundi Mballa des urgences de l’hôpital central. Il ajoute " la plupart des cas rencontrés dans notre centre, en dehors des accidents de circulation, sont liés à des maladies infectieuses, complications des maladies qu’on pensaient cachées comme l’hypertension ou le diabète, qui conduisent aux accidents cardio-vasculaires ".
Les Camerounais n’ont pas la culture de l’hôpital et du bilan médical. Ce n’est qu’une fois dans les circonstances médicales aiguës qu’ils se rendent dans un centre hospitalier. Ce qu’ils ignorent, c’est que ces accidents cardio-vasculaires, peuvent conduire à des complications aiguës : au niveau du cerveau par des hémorragies cérébrales, au niveau du cœur des crises cardiaques, aux reins l’insuffisance rénale, et les yeux eux souffriront du décollement de la rétine pouvant conduire à la cécité. Ces complications qui sont monnaie courante aux services d’urgences sont des maladies sévères, et demandent tout un processus de réanimation très coûteux, conduisant parfois à la mort. Dans les meilleurs des cas, le patient s’en tire avec des insuffisances ou une infirmité.
Le problème des urgences hypertensives est une question d’hygiène de vie, de contrôle médical, de surveillance et de manque d’organisation du système de santé. Il suffit donc d’être un peu attentif et rigoureux sur les contrôles médicaux pour détecter ces problèmes à temps et prendre les mesures qui s’imposent. Marguerite Estelle ETOA
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Hôpitaux publics - Hausse des honoraires - L'express - Madagascar - 03/02/2005
On ne se bouscule pas pour entrer à l'hôpital de Befelatanana : les prix des soins et des consultations y sont sûrement pour beaucoup.
Les consultations externes revues à la hausse.

La consultation pour les patients externes aux hôpitaux publics coûte au minimum 10 000 ariary. Décidément, pour les Malgaches, la santé devient de plus en plus un luxe.
La santé coûte cher. Le Comité médical d’établissement (CME), l’organe de direction des établissements hospitaliers publics, a décidé d’uniformiser les frais de consultation des médecins en son sein en ce qui concerne les consultations externes. Si cette décision a le mérite de fixer et de rendre transparents les tarifs appliqués, elle permet également d’avoir une certaine idée du coût relativement exorbitant des soins médicaux par rapport au pouvoir d’achat des Malgaches.
Les patients externes aux établissements hospitaliers consultant des médecins de ces hôpitaux publics sont les premiers concernés par cette mesure. Depuis hier, une grille des tarifs exigés aux patients externes est affichée dans chaque établissement hospitalier. Pour les nationaux, l’honoraire d’un simple médecin coûte 10 000 ariary non couverts par un frais de remboursement. Ce tarif atteint les 30 000 ariary pour les patients pris en charge et auscultés par un professeur.
A l’heure actuelle, l’arrêté ministériel sorti en 1994 fixe à 1 200 ariary seulement le tarif minimum de consultation. En pratique, cet arrêté laisse aux médecins de fixer eux-mêmes leur tarif en l’absence d’un plafonnement précis. “Cette décision s’applique en attendant celle du ministère de la Santé”, a expliqué Christina Mall Elison, présidente du Conseil régional de l’Ordre des médecins d’Antananarivo.
Risque d’inégalité de traitement
Mais ce nouveau dispositif offre aux patients externes le choix entre une “consultation gratuite” et une consultation payante. Interrogé sur les conséquences de cette différence de traitement financier réservé aux patients, notre interlocuteur se garde de répondre à une éventuelle différence de qualité de soins.
Cet honoraire de référence publié par le CME met à nu les difficultés d’accès aux soins. Actuellement, le salaire minimum garanti des salariés privés n’est que de 50 600 ariary. Ajouté à cela, le taux d’inflation qui atteint les 26% selon l’Institut national des statistiques.
“Cette décision a été prise pour offrir une meilleure qualité de service et aider les personnes vulnérables socialement”, a justifié la directrice de l’administration technique de l’hôpital Befelatanana. Cette mesure permet de renflouer en partie la trésorerie des établissements hospitaliers publics à cause de la “faiblesse des subventions étatiques”. En contrepartie, les patients soignés à l’intérieur des hôpitaux se voient décharger de l’obligation du droit d’hôpital de 1 200 ariary.
Côté pratique, les patients doivent payer le frais de consultation auprès de la salle de triage et non plus à leurs médecins. Une partie de ces frais sert à l’amélioration de la qualité des soins proposées aux patients en interne”, a expliqué le docteur Dolorès Rasolompiakarana. Une partie des notes de frais tombe dans l’escarcelle du médecin. La décision prise par le Comité médical d’établissement n’a pourtant pas précisé le pourcentage qui revient au médecin. Elle ne précise pas pour autant le règlement prévoyant les sanctions contre d’éventuelles infractions. Autrement, rien n’indique ni ne garantit si le médecin en question arrive à exiger en douce une somme supplémentaire au patient. Iloniaina Alain & Patrick Andriamahefa
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Le laboratoire d’analyse des médicaments avance - L'express - Ile Maurice - 02/02/2005
Il est très important que les médicaments subissent des analyses régulières. C’est du moins l’avis du ministre de la Santé, Ashock Jugnauth. D’où son appel au directeur pharmaceutique pour des contrôles plus rigoureux.
Lors de sa réunion hebdomadaire avec l’administration des hôpitaux, le ministre insiste sur la concrétisation de deux projets : le Quality Control Laboratory et le Poison Information Centre.
En attendant le laboratoire d’analyse, dont la préparation s’accélère, le ministère envisage de créer un laboratoire de base. Celui-ci servira à effectuer des contrôles de routine. Actuellement, l’université de Maurice effectue ces tests pour le compte du ministère.
Le chef de cabinet de la Santé, Jaya Veerapen, annonce à l’express qu’une réunion est prévue vendredi pour finaliser la question. Dans un premier temps, les autorités sanitaires comptent recruter un quality control officer. Elles en ont déjà fait la demande auprès du ministère de la Fonction publique. Le financement de ce projet devrait être prévu dans le prochain budget.
Les milliers de cas annuels d’empoisonnement aux médicaments, produits chimiques et autres substances interpellent les autorités. D’où leur décision d’instituer dans les plus brefs délais un centre d’informations sur les produits toxiques.
Ce centre, complètement dédié à ces intoxications, sera ouvert 24 heures sur 24. Le personnel devra expliquer par téléphone au public les premiers soins à prodiguer en cas d’empoisonnement. Le centre travaillera en collaboration avec le service d’aide médicale d’urgence et l’Accident Emergency Service pour les suivis médicaux.
Ce département, qui sera situé dans la région des Plaines-Wilhems, devra faire un travail approfondi sur les causes de ces empoisonnements. Une base de données devra être créée sur les plantes, produits et insectes toxiques.
Cette unité devra également s’assurer que des antidotes sont disponibles pour contrecarrer de tels problèmes. Le ministère a sollicité l’Organisation mondiale de la santé pour qu’elle lui fournisse un consultant pour ce projet. Jane L. O’NEILL
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