Actualités de la santé
en Afrique
Avril 2005

Au sommaire de cette semaine :

Côte d'Ivoire
© Ordures et odeurs à travers les rues d'Abidjan : “Il y a de nombreux risques d'épidémies”, avertit l'Institut National

Madagascar :
© Le coût des hospitalisations est inaccessible

RD Congo :
© Coopération : Des médecins grecs offrent des prestations gratuites en RDC
© La prévention contre le Sida est peu ou prou l’affaire des populations du Sud-Ubangi !

Sénégal :
© Lutte contre le choléra : Les services sanitaires en alerte pour le Maouloud
© Pharmacie : Le Nigeria interdit l'importation de 17 médicaments
© Ouverture ce matin des 6èmes journées annuelles de l’hôpital Principal de Dakar
© Pr Pape Saliou Mbaye, chef du service de médecine interne de l’HPD : «Le CPF est le premier cancer au Sénégal»
© Entretien avec… Dr Ahmadou Makhtar Seck, médecin-chef de l’unité de consultation de l’hôpital psychiatrique de Fann : «L’emprisonnement peut contraindre les consommateurs de chanvre à se faire traiter»
© Cancer - Prise en charge des tumeurs : Pour un diagnostic et un traitement précoces

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Lutte contre le choléra : Les services sanitaires en alerte pour le Maouloud - Le Soleil - Sénégal - 21/04/2005
90 nouveaux cas de choléra, dont 4 décès, ont été recensés à la date du 19 avril, selon le communiqué reçu, hier après-midi, du ministère de la Santé et de la Prévention médicale, qui annonce les chiffres du relevé épidémiologique de sa direction de la Prévention Médicale.
Selon le communiqué , le Sénégal a connu une baisse des nouveaux cas à la date du19 avril, dans la mesure où le cumul des cas était, au 18 avril, de 111.
Les nouveaux cas ont été notifiés par les régions de Louga (26 cas), Kaolack (2 cas), Dakar (17 cas), Fatick (quatre cas) et Diourbel, foyer de départ de l'épidémie (41 cas). Le ministère de la Santé précise également que « la situation est plutôt calme pour les régions périphériques ».
Les services du département de la Santé appellent encore les populations à davantage de vigilance face à l’épidémie, grâce à l’application de mesures strictes d’hygiène et d’alimentation.
Il a été relevé également la non notification, durant ces dix derniers jours, de cas de choléra dans le district de Tivaouane, où commencent à affluer des milliers de disciples pour la célébration, jeudi (demain), du Maouloud.
On rappelle que le gouvernement a pris d’importantes mesures, pour assurer une bonne couverture sanitaire du Gamou dans les régions de Thiès, Kaolack et Dakar, où des campagnes de désinfection, des dispositions pour l’approvisionnement en eau, ainsi qu'un renforcement des équipes de surveillance du réseau et d'intervention rapide des régions médicales ont été déployés.
Lire l'article original : http://www.lesoleil.sn/archives/article.CFM?articles__id=49108&index__edition=10466

Pharmacie : Le Nigeria interdit l'importation de 17 médicaments - Le Soleil - Sénégal - 21/04/2005
Le gouvernement fédéral du Nigeria a interdit l'importation de 17 types de médicaments et a, par la même occasion, appliqué des taxes variant de 5 à 20 pour cent sur d'autres produits, dans le but de protéger l'industrie pharmaceutique locale, a appris la PANA de source officielle.
La presse locale qui rapporte la nouvelle, dimanche, indique cependant, que les antirétroviraux (ARV) et les médicaments de première intention, récemment adoptés dans le cadre du traitement contre le paludisme, à savoir : la thérapie de combinaison à base d'artémisinine (TCA) et les matières premières nécessaires à la production du TCA, ont été exonérés de taxes.
Parmi les médicaments interdits, figurent les comprimés et sirops à base de paracétamol, les comprimés et sirops à base de chloroquine, les Vitamines B complex, les multivitaminés, les comprimés d'aspirine, l'ampicilline, les fluides intraveineux ainsi que les désinfectants et germicides.
Cette interdiction a obligé certaines pharmacies à acheter et à faire des réserves de ces médicaments concernés par la mesure, en prévision d'une possible pénurie, a-t-on appris.
Les critiques contre cette mesure insistent sur le fait qu'elle pourrait déclencher une pénurie de ces médicaments et avoir comme conséquence la hausse de leurs prix partant, augmenter le coût des soins médicaux. (PANA)
Lire l'article original : http://www.lesoleil.sn/archives/article.CFM?articles__id=49109&index__edition=10466

Coopération : Des médecins grecs offrent des prestations gratuites en RDC - Digitalcongo - RD Congo - 21/04/2005
Des médecins grecs dits « médecins de charité », une organisation grecque d’obédience orthodoxe, ont, dans le cadre de la religion, pratiqué bénévolement leur profession en République Démocratique du Congo, précisément dans la ville de Kananga, du 3 mars au 17 avril ; temps au cours duquel lesdits médecins ont consulté, examiné et opéré près de 350 malades.
Religion et bénévolat font bon ménage. « Les médecins de la charité », une organisation humanitaire grecque d’obédience orthodoxe, vient d’en donner la preuve. Le professeur Michail Vrettos, les docteurs Dimitrios Simelidis et Georgios Georgadakis, viennent d’offrir gratuitement, pendant trois semaines, soit du 3 mars au 17 avril 2005, des prestations dans des hôpitaux et centres de santé de la ville de Kananga, chef-lieu de la province du Kasaï occidental. Le premier est chirurgien et professeur d’université ; le deuxième interniste diabétologue et le troisième gynécologue. Ils étaient accompagnés du révérend père Samaras Georgios, archimandrite.
Le compte rendu en a été fait à la presse le mardi 19 avril 2005 à l’archevêché de la Mission orthodoxe à Kinshasa, dans la commune de la Gombe. Ces prestations ont consisté en des consultations spécialisées, des tours de salles, des interventions chirurgicales, des examens échographiques. Environ 350 malades ont bénéficié des consultations et autres soins administrés par les médecins orthodoxes, notamment au Complexe hospitalier de Kananga (Hk), à l’Institut médical chrétien de Tshikaji (Imck) et au Centre de santé de la Mission orthodoxe de Kananga, dont les infrastructures ont été, à l’occasion, réhabilitées.
Il y a eu, en outre, des échanges scientifiques entre l’équipe des « médecins de la charité » et le personnel soignant des institutions médicales visitées. Ce qui a permis, des dires des médecins directeurs des institutions médicales visitées, en particulier Celui du Complexe hospitalier de Kananga, le docteur Anthony Mbuyi Mutombo, rapportés par la délégation des « médecins de la charité », une appréciation réciproque des qualités morales et aptitudes intellectuelles et techniques. Le docteur Anthony Mbuyi Mutombo a même sollicite une véritable coopération entre son institution médicale et les « médecins de la charité » (Doctors of charity).
Pour Son Eminence le métropolite d’Afrique centrale, Mgr Ingatios Madeulidis. L’archevêché d’Afrique centrale dont le siège est Kinshasa comprend la Rdc, le Congo-Brazzaville, le Rwanda et le Burundi, la visite de l’équipe des « médecins de la charité » est la preuve de bonnes relations qui existent entre les gouvernements grec et congolais et par delà les deux peuples dont le liens datent de très longtemps et concernent plusieurs domaines de la vie. La Mission orthodoxe se retrouve représentée dans la plupart des villes de la Rdc et elle est au service de la société congolaise, notamment dans le domaine médical et celui de l’enseignement. Le Potentiel/WILLY KABWE
Lire l'article original : http://www.digitalcongo.net/fullstory.php?id=51999

Ouverture ce matin des 6èmes journées annuelles de l’hôpital Principal de Dakar - Le Soleil - Sénégal - 21/04/2005
Les travaux de la 6ème édition des journées Médicales de l'Hôpital Principal de Dakar (HPD) ont démarré, hier matin, à l’hôtel Méridien Président de Dakar, autour du thème des tumeurs malignes.
Cette rencontre scientifique de trois jours, parrainée par le Pr Adrien Diop, professeur honoraire à la faculté de Médecine, de Pharmacien et d’odontostomatologie de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) et qui a été, pendant plusieurs années, le « patron » de la clinique de Chirurgie Générale du centre hospitalier Universitaire Aristides le Dantec (CHU/HALD), sera ouverte officiellement ce matin, à partir de 8 heures. Hier, plusieurs communications ont été faites sur la cancirogenèse ou processus d’apparition des cancers, des leçons acquises sur le diagnostic et la prise en charge thérapeutique, l’apport de l’imagerie médicale, les données récentes sur les facteurs de risques, etc. Il y a eu également une session ,spécialement, sur la douleur aiguë notamment en cancérologie, neurologie et en rhumatologie, la disponibilité des médicaments contre la douleur qui, parfois ,peut devenir chronique.
Cette édition, rappelle-t-on, est co-présidée par le Médecin Général des Armées M. MEYRAN, Directeur Central du Service de Santé des Armées France et le Médecin Général Francis KLOTZ, Directeur de l'Hôpital Principal de Dakar. FARA DIAW
Lire l'article original : http://www.lesoleil.sn/archives/article.CFM?articles__id=49067&index__edition=10465

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Pr Pape Saliou Mbaye, chef du service de médecine interne de l’HPD : «Le CPF est le premier cancer au Sénégal» - Le Soleil - Sénégal - 20/04/2005
Le cancer primitif du foie (CPF) est la première des pathologies de cancer au Sénégal et en Afrique subsaharienne, a révélé le colonel Pape Saliou Mbaye, professeur agrégé en médecine interne et en hépato - gastro-antérologie, à l'hôpital Principal de Dakar. Le professeur Mbaye s'entretenait avec l'APS, en prélude à la sixième édition des journées scientifiques médicales de l'hôpital Principal.
''Le cancer primitif du foie(PCF) est le premier cancer en Afrique subsaharienne et surtout au Sénégal'', a notamment affirmé Pape Saliou Mbaye, ajoutant que cela s'explique par la forte prévalence du virus de l'hépatite B qui a atteint 15 à 17% de la population sénégalaise.
''Actuellement, on peut prévenir le cancer du foie par la vaccination contre le virus de l'hépatite B. Le vaccin contre l'hépatite B est disponible dans notre pays et accessible à tous les nouveaux-nés. On le trouve dans presque toutes les structures sanitaires du Sénégal''.
D'où, il a insisté sur la nécessité de vacciner son enfant ''dès la naissance, contre le virus de l'hépatite B'', car ''c'est lui éviter le cancer du foie''.
Toutefois, s'est-il empressé d'avertir, ''tous les porteurs du virus de l'hépatite B ne sont pas susceptibles d'avoir le cancer''.
''Sur 100 personnes ,qui sont infectées par le virus de l'hépatite B, 90 en guérissent. C'est chez les dix restantes que le virus persiste de manière chronique. Et c'est parmi celles-ci que le cancer peut apparaître''.
Ainsi, a souligné le professeur, ''la présence du virus dans le foie peut entraîner des lésions qui évolueront vers l'hépatite chronique, la cirrhose et notamment le cancer du foie qui pourra se faire sur 20 ou 30 ans''.
Dépisté très tôt, le cancer peut guérir
La transmission, selon Pape Saliou Mbaye, se fait pendant l'accouchement, quand la mère est porteuse du virus. ''L'accouchement est un acte hémorragique et la transmission peut se faire en ce moment, de la mère à l'enfant. C'est ce que l'on appelle la transmission verticale''. Il existe d'autres actes de transmission traditionnels comme la circoncision, l'excision, le tatouage etc. ''Généralement, a-t-il déploré, les mêmes instruments sont utilisés pour plusieurs personnes et ne sont pas stérilisés de manière correcte''.
''Il est important de noter, selon le Pr Mbaye, que le cancer est comme toutes les autres maladies. S'il est dépisté précocément, il peut être traité et guéri''.
Dans le même ordre d'idées, le médecin a soutenu que ''le cancer de la prostate, s'il est décelé à partir de 50 ans chez l'homme, peut être traité très efficacement, et, dans plusieurs cas, totalement''.
Selon le colonel Mbaye, le cancer, en terme générique est ''un crabe, une cellule maligne qui se développe à partir d'un organe et qui s'étend. Le crabe s'étend au niveau de l'organe, ce qui entoure l'organe et ce qui est à distance de l'organe''.
''Quand nous prenons l'exemple du foie, les cellules cancéreuses sont de mauvaises cellules qui ont un fonctionnement anormal. Lorsqu'elles occuperont tout le foie, les cellules normales n'auront plus de place dans ce foie et celui-ci ne fonctionnera plus'', a-t-il expliqué, ajoutant ''dans nos pays sous-développés, à faible niveau de vie, à faible niveau d'hygiène, il y a les maladies infectieuses, bactériennes, virales et parasitaires qui occupent une place majeure''.
Pape Saliou Mbaye a également énoncé les autres types de cancer comme les cancers digestifs, gynécologiques, chez les femmes (ovaire, sein, col de l'utérus etc.), et le cancer de la prostate chez l'homme.
Le tabac, facteur dangereux des cancers
Parlant du cancer des bronches dû à l'effet du tabac, il a dit qu'on peut l'éviter en s'abstenant de fumer.
''La pathologie cancéreuse constitue une priorité, actuellement, et les cancers occupent une place importante dans les pathologies qui sont traitées dans nos hôpitaux'' a t-il réaffimé ,non sans regretter le fait que la pathologie du cancer est souvent tardivement dépistée chez le patient.
''Le malade commence à souffrir entre le moment où les symptômes apparaissent et celui où il vient consulter un médecin, ce qui préjudiciable au patient'', a-t-il indiqué.
Dans ces conditions, ''quand on fait le diagnostic, a enseigné le médecin colonel, le cancer se situe souvent à l'état métastatique (il a quitté son state primitif et a atteint d'autres organes) et là, le traitement devient encore beaucoup plus difficile''. (APS)

Lire l'article original : http://www.lesoleil.sn/archives/article.CFM?articles__id=49068&index__edition=10465

Entretien avec… Dr Ahmadou Makhtar Seck, médecin-chef de l’unité de consultation de l’hôpital psychiatrique de Fann : «L’emprisonnement peut contraindre les consommateurs de chanvre à se faire traiter» - Le quotidien - Sénégal - 20/04/2005
En tant que psychiatre que pouvez-vous nous dire du chanvre indien ?
Vous abordez un sujet intéressant autant pour nous que pour la société car le chanvre indien est une drogue. Une drogue qui est consommée au Sénégal et sa consommation est illicite. Cette consommation est parfois relevée chez les jeunes. Cependant, je ne pourrai préciser la fréquence de cette consommation. Toujours est il que nous rencontrons des jeunes qui, après avoir utilisé le chanvre indien, nous arrivent présentant des troubles psychiatriques, des troubles du comportement. Lire la suite

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La prévention contre le Sida est peu ou prou l’affaire des populations du Sud-Ubangi ! - Digitalcongo - RD Congo - 20/04/2005
Les populations du Sud-Ubangi sont peu ou pas du tout sensibilisées à la prévention contre le Vih/Sida qui n’épargne pourtant pas ce district de la province de l’Equateur victime de la guerre.
Le district du Sud-Ubangi dans la province de l’Equateur compte parmi les régions congolaises qui ont le plus enduré les méfaits de la guerre et des rebellions dont elles gardent encore les stigmates, notamment dans le secteur de la Santé. Il y a, par exemple, le cas de la pandémie du Sida qui n’épargne pas la contrée dans ses ravages face auxquelles il n’est pas organisé de campagne de prévention qui sensibilise suffisamment les populations. Quelques édifiants témoignages auprès des personnes attitrées à en faire état éclairent cette situation.
Un jeune médecin de l’hôpital général de référence de la localité de Tandala située à près d’une centaine de kms de Gemena, le chef-lieu du district du Sud-Ubangi, parle de son expérience et du peu de cas dont la population de la contrée fait du danger du Sida. Dr. Narcisse Naïa, puisque c’est de lui qu’il s’agit, fait un témoignage saisissant du comportement des populations Ngbaka avec lesquelles il est en contact. L’occasion de la rencontre de ce médecin était l’organisation du 8 au 11 avril dernier de la campagne des journées nationales des vaccinations contre la poliomyélite, vaccinations synchronisées avec les pays frontaliers le Centrafrique et le Congo-Brazzaville.
Dr. Narcisse qui dirige ainsi ce très renommé centre médical d’une capacité de 233 lits bénéficiant d’un soutien des institutions missionnaires américaines a indiqué d’entrée de jeu et suivant ses propres termes que « la grande difficulté que nous rencontrons, c’est que la population ne vient pas en grand nombre à l’hôpital, les gens se fiant beaucoup plus aux médicaments indigènes qu’à la médecine moderne. Cela est, certes, dû au fait, a ajouté le docteur, que récemment encore, il n’y avait pas assez de médecins, et la capacité d’accueil n’était pas celui que nous avons aujourd’hui. A ces années antérieures, a expliqué Dr. Narcisse Naïa, nous étions dans la moyenne de 70 malades. Actuellement nous sommes passés à plus du double avec 160 patients internés ».
S’agissant de la sensibilisation de la population à la prévention du Sida, Dr. Narcisse indique clairement que « C’est là un problème réel que nous avons et qui est accentué du fait de l’absence d’un service CDV (Conseil de dépistage volontaire). La jeunesse particulièrement n’est pas sensibilisée, comme, par exemple, à Kinshasa et ailleurs. Ici la prise en charge des malades du Sida est difficile. Nous-mêmes ne sommes même pas outillés pour poser le diagnostic biologique du Vih/Sida dans notre hôpital. On procède tout juste le cas échéant au diagnostic clinique, tout simplement parce que nous n’avons pas d’intrants qui pourraient nous permettre de pouvoir effectuer ce diagnostic. Le programme national de lutte contre le Sida a des prescrits bien définis en la matière que nous devons respecter pour pouvoir poser ce diagnostic ».
« Ici actuellement, ajoute Dr. Narcisse, nous n’avons qu’un seul test, le détermine, qui nous permet juste de préparer les transfusions sanguines. Il ne nous permet pas de poser le diagnostic du VIH/Sida. Ainsi nous sommes limités aux tests et examens cliniques à partir desquels on peut suspecter les patients infectés par le virus fatidique. Il y a actuellement un organisme qui est en train de naître et qui n’est qu’un squelette. On l’appelle la Pléiade qui se donne comme mission de procéder à la sensibilisation de la population, mais rien n’est encore fait en ce sens. C’est ainsi que beaucoup de jeunes, par exemple, n’adoptent pas de comportement responsable face au danger de la pandémie du Sida. Ils pensent que le Sida, c’est l’affaire des autres. Ils ne pensent pas que ça les concerne personnellement ».
Un deuxième et non moins édifiant témoignage est donné par le médecin directeur de l’Hôpital de référence du chef-lieu de district, Gemena même, ci-devant Dr. Mombeta Te Moyala. Celui-ci a révélé que parmi les pathologies les plus fréquentes auxquelles son centre médical fait face, le paludisme occupe la première place. « C’est la pathologie principale qui est suivie des maladies des voies respiratoires, ensuite la diarrhée », a-t-il déclaré.
Sur la pandémie du siècle, Dr. Mombeta donne des indications suivantes. « S’agissant du Sida, nous enregistrons effectivement, a-t-il signalé, des cas des malades qui en son atteints et cela dans la proportion de un ou deux personnes infectées qui nous arrivent par semaine. Quant au comportement de la population, je peux dire qu’elle est sensibilisée. Il y a à relever à ce propos tout juste la sensibilisation qu’organise une association que nous avons mise sur pied, en l’occurrence l’Ong appelée Alasco ( Association de lutte anti-Sida au Congo) ».
Dr. Mombeta explique que l’Alasco s’est donnée comme mission depuis trois ans la sensibilisation et la prise en charge. Mais jusque-là c’est la sensibilisation qu’elle organise. Et la population est suffisamment sensibilisée, surtout en milieu urbain mas nous sommes en train d’aller à l’intérieur. Quand on se promène à travers Gemena et quelques localités environnantes, on remarque que certains murs des maisons sont peints avec des graffitis suffisamment éloquents de la campagne de prévention contre le Sida ».
Les dessins de ces graffitis qui ne manquent pas d’attrait dans les messages qu’ils traduisent montrent effectivement qu’il s’agit de sensibilisation de prévention. Mais il s’agit d’une campagne qui s’organise de manière vaille que vaille. La population de Gemena même n’est pas assez attirée par ces plaisants graffitis qui amusent, certes, mais sont loin de toucher les esprits, d’attirer l’attention et de sonner le tocsin sur le danger réel et cauchemardesque que représente le VIH/Sida. D’autant plus que faute de dépistage, aucune indication ne présente la gravité de la proportion de personnes infectées dans une contrée ayant été ravagée par la guerre avec le passage de plusieurs armées comprenant de multitudes de soldats séropositifs ! MMC
Lire l'article original : http://www.digitalcongo.net/fullstory.php?id=51967

Cancer - Prise en charge des tumeurs : Pour un diagnostic et un traitement précoces - Le quotidien - Sénégal - 20/04/2005
La pathologie cancéreuse reste un problème majeur de santé auquel est confrontée l’Afrique, avec en tête de liste le cancer du foie au Sénégal et en Afrique subsaharienne. S’y ajoutent les cancers des bronches et de la prostate chez l’homme, ceux du sein, du col de l’utérus et de l’ovaire chez la femme, mais aussi les cancers digestifs du côlon et de l’estomac. Malheureusement, comme l’a souligné hier le Professeur Pape Saliou Mbaye, à l’occasion des VIèmes Journées médicales de l’hôpital Principal de Dakar, un cancer est mortel s’il n’est pas soigné. Par exemple, avec le cancer du foie, c’est seulement quand la tumeur est petite et limitée à un lobe du foie que les praticiens peuvent envisager l’ablation chirurgicale comme traitement curatif.
Dans tous les cas, la bête noire des praticiens reste la prolifération anarchique des cellules d’un tissu organique. «D’ailleurs, la classification des cancers est basée sur la cellule originale qui devient cancéreuse et sur son évolution. Soit en tumeur bénigne, relativement sans danger, soit en tumeur maligne, pouvant s’étendre à partir de l’organe concerné et donc plus grave», avise le Pr Mbaye. Et les taux de survie du malade diminuent en général au fur et à mesure que la taille de la tumeur augmente.
Sans compter que la plupart des traitements sont palliatifs et visent à maintenir la qualité de vie du patient. Toutefois, «la prévention et le dépistage précoce reste les seules solutions thérapeutiques», comme l’arrêt de l’intoxication tabagique, la vaccination contre l’hépatite B ou encore l’autopalpation des seins chez la femme. Car un mode de révélation tardif de la pathologie constitue la plus grande cause de mortalité dans les services médicaux. Donc dans le cas de figure d’un dépistage précoce de la tumeur, et en ayant recours à des moyens d’imagerie tels que la radiographie, le scanner et l’Imagerie par résonance magnétique (Irm), les praticiens «peuvent localiser la tumeur et traiter la maladie de leurs patients par chirurgie». Mais, regrette le Pr Mbaye, le Sénégal ne compte pas un nombre élevé de patients guéris et qui font l’objet d’un suivi post-opératoire. C’est pourquoi, un accent doit être mis, selon lui, sur l’éducation de la population et sur la formation du personnel médical et paramédical en matière de prise en charge des tumeurs malignes. D’autre part, le manque de ressources humaines et matérielles au Sénégal influe, à en croire le Pr Mbaye, sur l’environnement professionnel médical. «Un spécialiste, par exemple, de la médecine interne en gastro-entérologie va aussi devoir se charger de traiter d’autres pathologies comme les maladies ulcéreuses, le cancer du foie ou du colon», déplore-t-il. Et de compléter que la chimiothérapie, de par son coût considérable, n’est pas encore accessible à la majorité des patients. D’ailleurs, certains vont en France dès l’annonce de leur maladie «pour bénéficier de meilleures compétences et surtout d’un meilleur environnement». Du reste, pour ceux qui en ont les moyens et la possibilité. Guermia BOUBAAYA
Lire l'article original : http://www.lequotidien.sn/archives/article.cfm?article_id=23955&index_edition=694

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Ordures et odeurs à travers les rues d'Abidjan : “Il y a de nombreux risques d'épidémies”, avertit l'Institut National - Le Patriote - Côte d'Ivoire - 20/04/2005
Dysenterie, diarrhée, choléra, fièvre typhoïde, paludisme… Les Abidjanais risquent gros dans la dernière "crise des ordures" déclenchée, depuis bientôt un mois. Les rues de la capitale économique, suite au non enlèvement des ordures ménagères, sont envahies par des odeurs qui dégagent des odeurs suffocantes à la limite de l'insupportable. Cette situation inquiète les responsables de l'Institut national d'hygiène publique (INHP). Ceux-ci ont décidé d'interpeller autorités et populations sur les menaces graves d'épidémies. Dans son intervention, M. Langui Kouakou John Anderson, Ingénieur de génie sanitaire à l'INHP a établi un lien entre le non enlèvement des ordures et la prolifération des vecteurs de maladies. Notamment, les mouches, les moustiques, les cafards et autres rongeurs. Selon le spécialiste de la lutte anti-vectorielle, le contact de ces vecteurs, avec l'homme, entraîne incontestablement la contraction de nombreuses maladies (voir Tableau). "La prolifération des mouches, des moustiques et des cafards est un danger pour les populations en ce sens que leur contact permanent, avec les humains, entraîne forcément des maladies. Même la forte odeur que dégagent ces ordures est source de maladies respiratoires", previent-il.
Face à tous ces risques, M. Langui Kouakou a attiré l'attention des uns et des autres sur la nécessité de prendre des dispositions. Aux éboueurs, il demande de se doter de matériels de travail adaptés. Notamment, les bottes, les gangs, les caches-nez et les blouses. Pour les populations, M. Langui leur demande de se faire vacciner contre le cholera et la fièvre typhoïde. "Nous demandons surtout, aux commerçantes, de ne pas vendre les aliments près des dépôts d'ordures ou, au besoin, les protéger avec des caisses vitrées", conseille-t-il.
Parlant du traitement des ordures putréfiées, le responsable a rassuré que l'INHP procédera à l'application d'insecticides sur les sites de "dépôts sauvages" d'ordures avant et après leur enlèvement. Coulibaly Moussa
Lire l'article original : http://lepatriote.net/lpX3.asp?action=lire&rname=Sommaire&id=16655

Le coût des hospitalisations est inaccessible - La Gazette - Madagascar - 19/04/2005
La fin des subventions de l’Etat allouées au secteur santé depuis quelques années (sauf pour certaines maladies comme la lèpre qui est encore prise en charge) rendait tous les services des hôpitaux et des centres de santé publics payants. Cela signifiait aussi que chaque malade devait contribuer financièrement à l’achat de tous ses médicaments. L’approvisionnement en médicaments des centres de santé publique qui est fait par la centrale d’achat Salama fournit chaque centre selon leur demande. Passant d’abord dans les pharmacies de gros de district ou PhaGDis, ce n’est qu’après que les commandes de chaque établissement seront acheminées vers la centrale. Dans le district d’Antananarivo Renivohitra, 14 centres de santé de base niveau 2 (CSB 2) et 1 centre hospitalier de district (CHD) s’approvisionne auprès de la PhaGDis d’Antananarivo. Durant l’année 2004, environ 1.295.694 consultations ont été enregistrées dans ces 15 centres publics et ont prescrits près de 863.570 ordonnances. Le coût moyen de ces ordonnances était de 5.000Fmg. Certes ce coût est jugé accessible par la majorité mais le problème réside dans les maladies graves qui nécessitent une hospitalisation de longue durée.
En effet, la majorité de la population qui travaille dans le secteur informel (ou ne travaille pas du tout) ne possède ni assistance sociale, ni épargne suffisante pour faire face à de telles éventualités. Dès qu’il s’agit d’hospitalisation, la diversité des médicaments à acheter ainsi que le nombre élevé des charges tels que les analyses à faire, les médicaments et l’achat de nourriture particulière ne permettent plus à ces gens de suivre correctement leur traitement et les contraint à abandonner même si la guérison n’est pas encore totale.
Lire l'article original : http://www.lagazette-dgi.com/v2/pagefr.php?genre=news&id=29439

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