Actualités de la santé
en Afrique
Novembre 2004

Au sommaire de cette semaine :

Burkina Faso :
© Prostate et ménopause : La solution du SAW PALMETTO

Cameroun :
© Sida : les pistes de recherche au Cameroun
© Gastro-entérologie : combler les lacunes
© Le service de psychiatrie au grand jour

Gabon :
© Recherches médicales : Le CIRMF désormais un outil de développement

RD Congo :
© Assainissement du milieu médical à Kinshasa
© Kinshasa sous la psychose de la fièvre typhoïde

Sénégal :
© Contre l'avancée du diabète : Issa Mbaye Samb plaide pour de nouvelles mesures

Togo :
© Sida : le Togo touché de plein fouet

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Des préalables pour l’assainissement du milieu médical à Kinshasa - Digitalcongo - RD Congo - 29/11/2004
Des médecins de la ville de Kinshasa ont réfléchi toute la journée de samedi dans la grande salle du Collège Boboto sur le fonctionnement de l’appareil sanitaire dans la capitale de la Rdc
Cette journée, qui a été organisée par le conseil urbain de l’ordre des médecins s’est inscrite dans le cadre de la vingtième journée déontologique de Kinshasa. Plusieurs sujets ont été développés au cours de cette réunion, notamment "d’assainissement du milieu médical à Kinshasa état de lieux", "des pistes de solutions", "De l’anatomie à la gestion de la société".
Identification provinciale
Exposant sur le premier sujet, le médecin-inspecteur provincial, Dr. Miakala s’est d’abord attelé sur l’identification de la province de Kinshasa en mettant un accent particulier sur les personnes du troisième âge qui sont en train de gagner en pourcentage.
Soulignant l’absence des structures pour la prise en charge, l’orateur a fait savoir que le taux de croissance au niveau de la ville reste de 4,7 % par an. Cette situation devrait, selon lui, inciter normalement les médecins à avoir un certain dynamisme dans la planification des structures médicales.
Parlant de la situation économique, Dr. Miakala a énuméré un certain nombre de caractéristiques dans ce secteur, à savoir chômage très élevé, une pauvreté de plus en plus croissante, un taux de scolarisation des filles très faible, le phénomène des enfants de la rue, etc.
Développer le secteur sanitaire
S’agissant du fondement pour le développement du secteur sanitaire, la première préoccupation, a-t-il poursuivi, est de reconnaître que le Congo a placé le développement de son secteur sanitaire sur les soins de santé primaire.
Selon le médecin-inspecteur provincial, ces derniers constituent la politique nationale sur base de laquelle l’on doit fonder la détermination.
Pour lui, les principes des soins de santé primaires impliquent l’accessibilité géographique et économique ainsi que le principe d’équité. Parlant de cette dernière, un effort doit être fait pour faire en, sorte que les soins soient disponibles pour l’ensemble de la population partout où que se trouve.
Ce fondement, a-t-il ajouté, propose une organisation pyramidale à trois niveaux. Il a cité, entre autres, le niveau central qui est politique et un niveau professionnel.
" Il est défini qu’au niveau de la zone de santé on devrait avoir une Structure des soins de santé de base. Une commune ou un quartier devrait avoir une structure de référence", a-t-il fait savoir. Signalant que ces éléments permettent de faire une approximation mathématique afin de connaître le nombre des structures existantes dans la ville.
Et d’attirer l’attention des participants sur le l’absence des structures médicales dans certains coins de la ville. En outre, il a relevé la difficulté en ce qui concerne la catégorisation de différentes structures.
Des préalables
Par ailleurs, il a proposé quelques préalables pour l’assainissement du milieu médical, il a parlé de l’établissement d’une carte qui soit à jour, la définition claire des catégorisations des structures (faire la démarcation, par exemple, entre un hôpital et un dispensaire), le renforcement des conditions d’accréditation de des structures. Aussi, a-t-il poursuivi, il faut qu’il y ait une définition claire du rôle du ministère ou niveau du gouvernement.
Enfin, le médecin inspecteur provincial a terminé son exposé en soulignant que l’assainissement se fera plus valablement sur base des principes de soins de santé primaires de l’approche contractuelle, dans l’intérêt de la population, dans le respect des règles de l’art de guérir selon un plan concerté. Le Potentiel/Espérance Tshibuabua
Lire l'article original : http://www.digitalcongo.net/fullstory.php?id=45781

Prostate et ménopause : La solution du SAW PALMETTO - Le pays - Burkina Faso - 29/11/2004
Si la ménopause est le passage obligé des femmes, les hommes ont eux aussi un problème majeur lié à la santé de la prostate avec l’âge. La mauvaise santé de la prostate commence entre autres par l’hypertrophie bénigne de la prostate.
La prostate est une glande grosse comme une noix, qui se trouve à califourchon sur l’urètre, le tube qui connecte la vessie au monde extérieur via le pénis. Quand elle grossit, cela pince l’urètre de la même manière que lorsqu’on presse sur un tuyau d’arrosage. Le canal de l’urètre, qui traverse la prostate, peut être ainsi comprimé et étiré lorsque la prostate est grosse ou rigide. Cette compression de l’urètre est à la base de divers problèmes urinaires, dont l’hypertrophie bénigne de la prostate.
L’hypertrophie finit par obstruer suffisamment l’urètre pour gêner la simple action d’uriner.
Le débit et la force du jet d’urine faiblissent, ce qui augmente le temps de la "pause-pipi" et laisse une sensation détestable de vessie incomplètement vidée. En réaction à ce barrage, la vessie elle-même "s’irrite".
Le besoin d’uriner devient impérieux : les mictions aussi fréquentes que peu abondantes et parfois les "fuites" perturbent les nuits et même les activités diurnes.
La stagnation de l’urine favorise la prolifération de microbes (risques d’infections urinaires à répétition). Une autre complication, plus grave encore, peut être le reflux jusqu’aux reins, de l’urine "piégée" dans la vessie. Lire la suite

Thiès - Contre l'avancée du diabète : Issa Mbaye Samb plaide pour de nouvelles mesures - Le quotidien - Sénégal - 29/11/2004
Les spécialistes du diabète ont tous fait ressortir, le week-end dernier à Thiès, le danger que représente l'obésité (une accumulation des graisses en excès chez l'individu) qui finit dans la plupart des cas par donner le diabète aussi bien chez l'enfant que la personne adulte. Ces réflexions ont été développées dans le cadre de la journée mondiale contre le diabète. Son thème : «Combattez l'obésité, prévenez le diabète.»
Le lien entre l'obésité et le diabète est bien établi, selon le Dr Jean-Michel Ndione. Et l'Oms estime que chez 90 % des diabétiques, la majorité est des élèves qui présentent un surpoids. Notre pays n'échappe pas à ce risque pour des habitudes liées à notre culture, nos habitudes alimentaires, à la sédentarité bien établie chez certains de nos concitoyens. Il urge, donc, de préconiser des solutions à cette avancée du diabète qui envoie annuellement en consultation, selon le Pr Seydou Nourou Diop, 2 000 nouveaux cas au centre anti-diabètique de l'hôpital Abbas Ndao.
Les solutions préconisées par les spécialistes tournent essentiellement autour de la prévention avec, entre autres, la promotion de l'éducation physique et sportive, la promotion d'une alimentation saine et équilibrée, etc. On trouve tous ces conseils pratiques dans le cadre de l'Action populaire d'éducation des diabétiques (Apedia) dans le cadre du Programme national de lutte contre le diabète. Un programme pour lequel le ministre de la Santé et de la Prévention médicale, qui présidait la journée célébrée à Thiès, s'engage «à assurer les conditions qui lui permettront d'agir avec l'efficacité souhaitée» en lui conférant un statut juridique adéquat en même temps «qu'une logistique et des moyens financiers à la hauteur des objectifs fixés par l'Etat». Par ailleurs, Issa Mbaye Samb a avancé que la décentralisation des moyens de formation sera poursuivie. Une formation qui a notamment commencé au niveau des centres de santé Nabil Choucair et Gaspard Camara et ceux de la région médicale de Fatick avec la diligence des techniciens de la tutelle ainsi que l'équipe en place au Centre national de référence, Marc Sankalé, que dirige le Pr Seydou Nourou Diop. Une structure avec laquelle Issa Mbaye Samb envisage une convention de partenariat avec les principaux responsables pour la prévention primaire contre la maladie et qui devrait en principe déboucher sur des moyens beaucoup plus accrus de l'Etat. Issa Mbaye Samb répond ainsi à une doléance du directeur du centre antidiabétique qui n'a de cesse d’attirer l'attention des autorités sur le fait que son centre ne bénéficie d'aucun soutien conséquent de l'Etat. «Nous fonctionnons chaque année avec seulement 20 à 22 millions provenant de la participation des patients à l'effort de santé, alors qu'un budget de 200 à 300 millions serait nécessaire pour notre structure.» Dans ce combat contre le diabète, celui des jeunes enfants constitue une priorité pour l'Association sénégalaise de soutien aux diabètiques (Assad). Outre le traitement qui doit être gratuit chez ces enfants, il est question pour eux d'une prise en charge qui tiendrait beaucoup compte de leur statut d'élève avec des bourses et aides à leur allouer et des mesures de redoublement à titre exceptionnel comme c'est le cas avec les jeunes élèves atteints de drépanocytose. Cette requête du secrétaire général de l'association semble avoir trouvé une oreille attentive auprès d'Issa Mbaye Samb qui a promis de la transmettre au chef de l'Etat. Par Birane GNING - Correspondant
Lire l'article original : http://www.lequotidien.sn/archives/article.cfm?article_id=19895&index_edition=580

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Sida : les pistes de recherche au Cameroun - Cameroon tribune - Cameroun - 29/11/2004
Une panoplie d’acteurs impliqués. Ils se recrutent tant dans les milieux nationaux qu’internationaux
Les spécialistes font bien la différence entre la recherche clinique et la recherche opérationnelle. La première doit permettre de valoriser les résultats obtenus. La seconde se charge de l’évaluation des processus et des impacts des traitements. La Journée consacrée à la surveillance épidémiologique et la recherche sur le VIH /Sida a édifié plus d’un profane. Vendredi dernier, au cours de son intervention, le ministre de la Santé publique, Urbain Olanguena Awono, s’est félicité de l’interaction entre les chercheurs, les utilisateurs et les bénéficiaires des résultats de la recherche. Cette sortie se situait dans le cadre de la série d’activités organisées à l’occasion de la semaine nationale de lutte contre le sida. Au Cameroun, la recherche sur le sida est animée par trois types d’acteurs. D’abord, les institutions publiques nationales. On y travaille entre autres, sur la recherche en virologie, la microbiologie, l’étude de la charge virale dans les liquides biologiques, les études cliniques et biologiques sur les résistances, les aspects cliniques des infections opportunistes, les études démographiques… Le Centre Pasteur du Cameroun, l’IMPM, l’INS et la Faculté de médecine et des sciences biomédicales de l’université de Yaoundé I sont quelques exemples.
Viennent ensuite les agences internationales à l’instar de l’ANRS, l’IRD, CDC et Walter Reed Johns Hopkins. Les domaines de prospection ici vont de l’essai clinique Triomune à la recherche vaccinale, en passant par la recherche virale sur le SIV et la variabilité génétique, et la recherche en sciences sociales et virologie. Il existe enfin les chercheurs isolés et les institutions privées. Le CRETES, la Clinique de l’Espoir illustrent cette dernière catégorie. Les zones d’intervention étant à ce niveau : les sciences sociales et l’épidémiologie et la recherche sur l’immunothérapie (VANHIVAX du Pr Anomaguh). A ces structures s’ajoute une série de projets de recherche en cours de réalisation. Ils couvrent aussi bien la recherche fondamentale que la recherche sur les microbicides (Dr Zekeng, Pr. Doh) la recherche vaccinale et la recherche appliquée VIH/Sida.
Les résultats de cette recherche ont déjà permis de mettre en exergue, la biodiversité virale des rétrovirus humains et simiens au Cameroun, la caractérisation de l’écologie virale ainsi que les modes de transmission et les groupes à risques. En ce qui concerne la transmission mère enfant, grâce à la recherche, on sait que le taux de transmission oscille entre 25 et 30% sans intervention. Il connaît cependant une amélioration avec la Névirapine donnée en mono dose à la mère pendant le travail et à l’enfant avec un taux de transmission autour de 12 % (Fondation Chantal Biya-Fondation Glaxo-CPC). Des informations fiables indiquent par ailleurs que ce taux peut-être amélioré à 7-8% grâce à un protocole d’accouchement avec douche vaginale à la chlorhexidine (Pr. Leke).
Une bonne visibilité est enfin possible en ce qui concerne les infections opportunistes. Les infections pulmonaires à germes banals sont plus fréquentes chez les patients séropositifs (Nko’o). 51% des patients tuberculeux sont séropositifs. Les atteintes neurologiques ne sont pas en reste. A titre d’illustration, la cause de paralysie faciale la plus fréquente au Cameroun est l’infection à VIH. Armand ESSOGO
Lire l'article original : http://207.234.159.34/article.php?lang=Fr&oled=j30112004&idart=21004&olarch=j29112004&ph=y

Kinshasa sous la psychose de la fièvre typhoïde - Digitalcongo - RD Congo - 27/11/2004
Cette fois la fièvre typhoïde a dépassé le seuil du tolérable où elle se faisait chasser par le chloramphénicol, parce qu’elle provoque déjà un phénomène de morbidité marqué par la perforation des intestins du malade
La semaine écoulée, la ville de Kinshasa, sans s’être remise du choc des bulldozers et de l’insécurité récurrente et surtout sans avoir digéré les témoignages poignants de notre dossier sur le diabète, s’est retrouvée, comme dans un cauchemar, confrontée à une nouvelle calamité. Il s’agit de la fièvre typhoïde que les conditions misérables de la population ont élevée au rang de la "péritonite".
Ainsi alerté, une descente sur le terrain a permis d’en avoir le cœur net. Ci-dessous, les résultats de l’enquête. Les patients ou leurs proches, le personnel soignant, les gestionnaires et manufacturiers de l’eau, ce liquide vital, les scientifiques et les représentants du gouvernement ont donné de la voix à ce chapitre.
Effet, la sonnette d’alarme a été donnée depuis le 18 novembre par le Dr Diabeno, président de l’Ordre des médecins et chirurgien à l’Hôpital général de Kinshasa (ex-Mama Yemo). Lui et son équipe ont eu à opérer quelques cas dus à la complication de cette fièvre typhoïde, Ils ont appelé cela "péritonite". Ils s’en sont même dits débordés devant l’affluence des cas nouveaux à leur institution hospitalière. Des cas en réalité mal pris en charge ailleurs et qui se sont aggravés. Lire la suite

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Gastro-entérologie : combler les lacunes. Près de 500 experts francophones sont réunis à Yaoundé depuis hier autour de la question - Cameroon tribune - Cameroun - 26/11/2004
Les maladies du tube digestif dans les usages au Cameroun ne sont pas toujours prises au sérieux. Pourtant, les statistiques parlent de 40 à 45% des cas de consultations dans les hôpitaux. Le 7e congrès de gastro-entérologie d’Afrique francophone, couplé de l’assemblée générale de la Société camerounaise de cette discipline médico-technique, qui se tiennent à Yaoundé depuis hier, ouvrent une tribune à l’exploration des avancées et des difficultés de ce domaine. Autour de la question, près de 500 spécialistes des pays francophones d’Afrique, auxquels se sont associés des experts français, belges et suisses. En trois jours (depuis hier et jusqu’à demain), les congressistes vont plancher, à travers des communications orales, des séances plénières, des enseignements, des symposiums, et des ateliers, sur les esquisses de réponses à ces maux.
Les problèmes ne concernent pas que la santé physique, mais aussi le déploiement de la gastro-entérologie elle-même. Au cours de la cérémonie d’ouverture des travaux à l’hôtel Hilton hier, le ministre de la Santé publique, Urbain Olanguena Awono, a cité entre autres obstacles, le manque de personnels qualifiés dans les pays en voie de développement. Il y représentait le Premier ministre du Cameroun qui assure le patronage de ces travaux. La volonté du gouvernement camerounais, pour pallier cette lacune, est que plus de jeunes médecins se spécialisent dans ce domaine, et se familiarisent avec les techniques et technologies thérapeutiques de plus en plus modernes. L’usage des scanners et de la chirurgie endoscopique n’étant pas encore courant dans les pays pauvres. Ces efforts, selon le Dr Ndam Ndjitoyap, secrétaire général du ministère de la Santé publique et par ailleurs de la Société camerounaise de gastro-entérologie, devront s’étendre à d’autres domaines.
L’accessibilité aux soins – une opération de chirurgie endoscopique coûte entre 8 et 12 000 F dans les hôpitaux généraux de Yaoundé et Douala, mais ailleurs, elle peut aller jusqu’à 60.000F – et la nécessité d’harmoniser les moyens de lutte sont certaines de ces préoccupations. Dans un exposé, le spécialiste a diagnostiqué une bipolarité entre la médecine traditionnelle (selon les chiffres du ministère de la Santé publique, utilisée par 70% de la population camerounaise) et la médecine moderne ; chacune ayant ses avantages et ses inconvénients. C’est donc dans ce sens que Ndam Ndjitoyap a recommandé une réflexion sur une approche anthropologique des traitements.
Les travaux de Yaoundé sont accompagnés d’une exposition de technologies et de savoirs pour la lutte contre les maladies du tube digestif, au compte desquelles les plus courantes au Cameroun sont liées à la digestion (constipations, diarrhées…) ; aux hépatites ; aux cancers du foie ou du tube digestif, aux cirrhoses, etc. Serges Olivier OKOLE
Lire l'article original : http://207.234.159.34/article.php?lang=Fr&oled=j30112004&idart=20955&olarch=j26112004&ph=y

Le service de psychiatrie au grand jour. Une visite guidée à l’hôpital Laquintinie permet de se faire une idée de cet univers redouté parce que mal connu - Cameroon tribune - Cameroun - 26/11/2004
Le service de psychiatrie de l’hôpital de Laquintinie est une structure moderne qui comprend quatre bâtiments. Le service administratif qui abrite aussi les consultations, le service ergothérapeutique qui complète le travail du psychiatre. Une sorte de passerelle qui permet aux patients de retrouver un statut dans la société. Le service d’hospitalisation comprend 30 lits. On y trouve des chambres à deux places, à quatre places ou individuelles avec toilette interne. Le cabanon est un bâtiment réservé aux malades mentaux qui affichent des comportements des plus agressifs. Il comporte 10 petites salles qui font office de chambre et toilette. En ce moment, une trentaine de malades occupent les chambres d’hospitalisation, beaucoup sont traités au fil des jours, certains par contre arrivent et reçoivent directement un traitement adéquat, sans pour autant que cela nécessite une hospitalisation. La salle de l’isolement ou le cabanon accueille en ce moment huit locataires. Beaucoup sont là parce qu’ils ne peuvent retenir leurs pulsions. Des cas de toxicomanie, de nymphomanie entraînent un désordre au niveau du cerveau. Dans une des pièces, un malade du sida est lui aussi interné. Le service de psychiatrie qui existe depuis les années 70 se trouvait dans un état de délabrement total. Le pavillon maintenant moderne a été complètement rénové pour un coût de 50 millions et inauguré par le ministre de la Santé publique, il y a un peu plus d’un an. Malgré cela, d’autres difficultés subsistent. Jean-Louis Jon, le chef du service qui explique cela, parle des problèmes économiques et de pauvreté. Ce n’est pas toujours évident que les malades payent le traitement à long terme. Beaucoup arrêtent en cours de traitement et quand ils réapparaissent, le mal s’est compliqué. C’est le calme plat dans certaines chambres d’hospitalisation, pendant que certains malades se baladent dans la cour, d’autres sont restés cloîtrés dans leur pièce. Mathieu, par exemple qu’on rencontre, est ici depuis trois semaines. Depuis près d’un mois, il ne parle pas. Ainsi va la vie au service de psychiatrie de l’hôpital Laquintinie. Ce n’est pas pour autant un enfer, pense le Dr Jon. Le jardin situé juste à côté, permet aux malades de cultiver des légumes, des tomates, du maïs et autres. Une façon d’exposer leur capacité et leurs talents cachés. C’est sans doute, une des raisons de ces journées portes ouvertes.
Lire l'article original : http://207.234.159.34/article.php?lang=Fr&oled=j30112004&idart=20952&olarch=j26112004&ph=y

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Recherches médicales : Le CIRMF désormais un outil de développement - InternetGabon - Gabon - 24/11/2004

Les travaux présentés par les chercheurs lors du récent conseil scientifique sont bénéfiques non seulement pour la santé publique, mais également pour l'économie nationale.
ON savait le Centre international de recherches médicales de Franceville (CIRMF) au service de la santé, A travers les travaux de certains chercheurs présentés au cours du dernier conseil scientifique, qui s'est tenu du 18 au 21 du mois en cours dans le chef-lieu du Haut-Ogooué, la structure a traduit son ambition de devenir un outil de développement.
Le CIRMF mène des recherches sur les écosystèmes, notamment la répartition de l'okoumé au Gabon. Une meilleure compréhension de la géographie de ce bois pourrait permettre sa culture.
Il va de soi que l'économie nationale en tirera profit. Les ressources forestières, principalement l'okoumé, sont une source importante de devises pour le pays.
Dans une perspective d'élevage du potamochère (sanglier), des chercheurs mènent des travaux à Franceville sur ce gibier très prisé par les citoyens. Ils entrevoient des retombées en matière d'auto-emploi et, par conséquent, de lutte contre le chômage.
S'agissant des missions initiales du CIRMF, les participants au conseil scientifique se sont intéressés,à l'évolution des recherches sur plusieurs pathologies parmi lesquelles le paludisme, la filariose, la trypanosomiase (maladie du sommeil) et le sida. Il ressort de cet examen que les travaux présentés permettent de déceler des virus qui ne figuraient pas encore dans la panoplie des maladies contre lesquelles la santé publique gabonaise doit lutter.
De plus, l'effervescence scientifique rend désormais possible la mise en place de processus d'identification des causes de certaines maladies. Les chercheurs soupçonnent le virus HTLV, très fréquent au Gabon, d'être à l'origine de plusieurs pathologies, comme les lymphomes et les paralysies. Ainsi, peut-on envisager des protocoles de protection contre ces maladies.
En collaboration avec d'autres structures et institutions nationales et internationales, le CIRMF a réussi à cerner la prévalence du virus du sida (VIH) dans toutes les contrées du pays. Les travaux des chercheurs permettront d'élaborer des protocoles de surveillance des résistances du VIH à certaines thérapeutiques. Et de cibler les médicaments (molécules dans le jargon scientifique) à prescrire pour bien traiter les malades.
Recherches prometteuses
Les recherches visent surtout la mise au point d'un vaccin contre le sida. Le cas du mandrill (une espèce de singe) est hautement intéressant. La bête ne fait pas la maladie.
Un jeune chercheur gabonais a retenu l'attention des éminents universitaires qui ont pris part au conseil scientifique. Le compatriote est en passe de mettre au point une méthode de diagnostic rapide de la filariose à loa loa. D'ici à la rencontre de l'année prochaine, grâce aux recommandations qui lui ont été faites, sa démarche aura certainement abouti, naturellement au profit des nombreuses populations,menacées parce mal.
Les chercheurs de Franceville ont, par ailleurs, permis une meilleure compréhension de ce qui se passe chez les malades atteints de la trypanosomiase en phase neurologique. Leurs travaux vont aider à la prévention du passage de la maladie à cette étape. Pour ce qui concerne la fièvre hémorragique virale Ebola, la localisation de son réservoir facilitera la lutte.
Plusieurs participants au dernier conseil scientifique du CIRMF ont affirmé que les travaux qui leur ont été soumis sont de grande qualité. Ce qui, selon eux, annonce une recherche prometteuse.. Cet optimisme a également été exprimé par le professeur de biomédecine et immunologie Patrice Debré, qui a dirigé la rencontre de Franceville, en présence du directeur général du CIRMF, le Pr Philippe Blot.
Trois universitaires gabonais ont pris une part active les prs Pierre-André Kombila (directeur général de la Santé), Paul-Marie Loembet (doyen de la faculté de médecine) et le Dr Jean-Pierre Okias (ancien ministre de la Santé). A côté des scientifiques venus de divers horizons, se trouvait le Pr Etienne-Emile Beaulieu. L'endocrinologue français ayant découvert l'hormone anti-vieillissement (la DHEA) souhaite que quelque chose soit fait pour attirer plus de chercheurs au CIRMF. «En leur montrant qu'on peut y mener une carrière scientifique», a-t-il suggéré.
Ce dont sont convaincus les coopérants français qui s'y trouvent. Pour sa part, l'ambassadeur de France au Gabon, Jean-Marc Simon, qui a visité le centre de primatologie situé dans l'enceinte de la structure, a garanti la contribution de la coopération française au fonctionnement du CIRMF, créé il y a une vingtaine d'années. Comme le conseil d'administration, le conseil scientifique se tient chaque année. Journal L'Union Plus du 24/11/2004
Lire l'article original : http://www.internetgabon.com/actu/L'Union/actu_novembre%202004/actu_u24112004d.htm

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Sida : le Togo touché de plein fouet - Republicoftogo - Togo - 23/11/2004
Le niveau d’infection au sida a peu varié au Togo en 2004. Le pays continue à payer un très lourd tribut à la maladie, selon le rapport de l’Onusida.
L’Afrique, qui regroupe près des deux tiers des séropositifs et malades du sida du monde et les trois quarts (76%) des femmes vivant avec le virus du sida, continue à payer le plus lourd tribut à la maladie, selon le rapport 2004 de l’Onusida, rendu public mardi. Au Togo, le niveau d’infection parmi les adultes a peu varié (moins de 5%).
En 2004, 3,1 millions d’Africains ont contracté l’infection et 2,3 millions sont morts du sida.
Le sida a fait chuter l’espérance de vie au-dessous de 40 ans dans neuf pays africains - Botswana, Lesotho, Malawi, Mozambique, République centrafricaine, Rwanda, Swaziland, Zambie et Zimbabwe. Dans ce dernier pays, l’espérance de vie de 52 ans en 1990 est tombée à 34 ans en 2003.
L’Afrique subsaharienne abrite à peine plus de 10% de la population mondiale, mais regroupe plus de 60% des personnes vivant avec le VIH (virus du sida), soit quelque 25,4 millions sur un total mondial de 39,4 millions, note le rapport.
Nulle part ailleurs la +féminisation+ de la pandémie n’est plus évidente qu’en Afrique noire où 57% des adultes infectés par le VIH sont des femmes et où 76% des jeunes infectés (entre 15 à 24 ans) sont des filles.
Aujourd’hui, il y a "en moyenne 13 femmes infectées pour 10 hommes" (contre 12 femmes infectées pour 10 hommes en 2002) et "le fossé continue à se creuser", selon l’onusida. Pire, cette proportion atteint en moyenne, 36 jeunes femmes pour 10 jeunes hommes, selon de récentes études.
L’apparente "stabilisation" de la proportion des adultes vivants infectés (nouvelles et anciennes contaminations confondues) ne signifie pas nécessairement que l’épidémie ralentit.
Au contraire, elle "peut masquer des phases plus graves de l’épidémie lorsque le nombre des personnes qui contractent l’infection est approximativement le même que celui des personnes qui meurent du sida", met en garde l’Onusida.
Il n’y a d’ailleurs "pas une épidémie +africaine+, mais plusieurs, d’intensité, d’allure et d’impact différents au sein du continent", souligne le Dr Peter Piot, patron de l’Onusida.
L’Afrique australe abrite environ 11,4 millions de porteurs du virus, soit "presque 30% du total mondial des personnes vivant avec le VIH alors qu’elle ne regroupe que 2% de la population mondiale", selon l’Onusida.
Au Botswana, Lesotho et Swaziland, les taux d’infections dépassent toujours 30% parmi les femmes enceintes. En Afrique du Sud, considéré comme le pays le plus touché au monde, où vivaient quelque 5,3 millions de personnes atteintes par le virus fin 2003, l’épidémie ne montre "aucun signe de déclin".
Des pays d’Afrique de l’Est comme l’Ethiopie, le Kenya et l’Ouganda affichent une tendance à la baisse des niveaux d’infection. "Mais il est trop tôt pour pavoiser", avertit le rapport.
En Afrique de l’Ouest, l’épidémie semble stabilisée dans la plupart des pays. Le taux d’infection au sein de la population (prévalence) est le plus faible dans les pays du Sahel et le plus élevé au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire et au Nigeria. Avec une prévalence de l’ordre de 5%, le Nigeria figure au 3e rang mondial, après l’Afrique du Sud et l’Inde, pour le nombre total de personnes infectées par le VIH, précise l’Onusida.
La Côte d’Ivoire a le niveau de prévalence du VIH le plus élevé d’Afrique de l’Ouest depuis le début de l’épidémie.
Au Togo, au Bénin et au Ghana, le niveau d’infection parmi les adultes a peu varié (moins de 5%). Des épidémies graves sévissent en Afrique centrale, le Cameroun et la République centrafricaine étant les plus touchés.
Au Congo, la prévalence chez l’adulte est descendue à 4,2%, mais les régions méridionales du pays restent gravement touchées.
Lire l'article original : http://www.republicoftogo.com/fr/news/news.asp?rubID=1&srubID=78&themeID=1&newsID=8822

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