Actualités de la santé
en Afrique
Décembre 2004

Au sommaire de cette semaine :

Burkina Faso :
© Médecine traditionnelle et plantes médicinales : Les experts du Comité interafricain mettent en commun leurs efforts de recherche
© SIDA : Des ONG dénoncent une "crise de conscience"
© XVe conférence annuelle des DRS
© Inauguration d'une unité de fabrication d'implants pour lutter contre les maladies des os

Cameroun :
© Des scientifiques autour de la médecine traditionnelle : La production de médicaments améliorés au centre du 13e colloque du CAMES

Côte d'ivoire :
© OMS Côte d’Ivoire : Mame Thierno Aby Sy s’en va. Le représentant résidant prend sa retraite

Madagascar :
© Santé publique - 30 pédiatres seulement pour Madagascar

RD Congo :
© La fièvre typhoïde cause des dommages dans le secteur maraîcher.

Sénégal :
© Anesthésie-réanimation : Les praticiens soucieux des urgences
© Pr Doudou Thiam : "Il faut créer un centre de paludologie au Sénégal"
© Industrie pharmaceutique : "Sécuriser le Futur"à Dakar : Un programme dit philanthropique
© Dossier : Journée mondiale de lutte contre le sida

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Des scientifiques autour de la médecine traditionnelle : La production de médicaments améliorés au centre du 13e colloque du CAMES - Cameroon tribune - Cameroun - 07/12/2004
Le ministre de l’Enseignement supérieur, le Pr. Maurice Tchuente a procédé hier au lancement des travaux du 13e colloque CAMES sur la pharmacopée et la médecine traditionnelle africaines au Cameroun. Le Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES) s’apparente au programme des concours d’agrégation de l’enseignement supérieur, qui consacre la promotion académique des enseignants. A côté de ce volet académique, le CAMES est aussi impliqué dans la recherche. Le programme "Pharmacopée et médecine traditionnelles africaines" fait donc partie de ce volet recherche. En ouvrant les travaux, le Minesup a précisé que le présent colloque est le fruit du protocole d’accord signé le 16 juin dernier entre le CAMES et son département ministériel.
Pendant les échanges entre tradipraticiens, chercheurs et professionnels de la santé, l’on s’attend à ce que la pharmacopée et la médecine traditionnelles africaines soient valorisées par la recherche. Cela va se matérialiser par un renforcement des liens entre les hôpitaux et les structures traditionnelles de soins, et par la sensibilisation des décideurs politiques pour la création des institutions de recherche en vue de la promotion de la pharmacopée et médecine traditionnelle africaines. De l’avis des experts, des facteurs militent en faveur de cette valorisation. A titre d’illustration, les statistiques font état de ce que, 75% des populations africaines ont recours à la médecine traditionnelle. Ensuite, la dévaluation du Franc CFA a provoqué des surcoûts sur les produits pharmaceutiques et dernier exemple, il y a une faible valorisation des travaux scientifiques sur la pharmacopée et la médecine traditionnelles africaines. Pour atteindre cet objectif, les congressistes auront droit à 25 communications scientifiques pendant les quatre jours d’échanges au Palais des Congrès de Yaoundé. D’après Mamadou Moustapha Sall, Secrétaire général CAMES, Il est désormais question de passer de la phase de recherche à la production des médicaments traditionnels améliorés. Cela va nécessiter la mise en oeuvre des programmes de recherche qui débouchent sur des unités de production des médicaments traditionnels.
Le Cameroun, pour sa part, a déjà entrepris un certain nombre d’actions pour le renforcement de ses capacités dans ce secteur d’activités. La création de l’Institut de Recherche médicale et des plantes médicinales ainsi que la signature d’un important protocole d’accord sur les recherches en plantes médicinales entre les ministères de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et technique et la République populaire de Chine l’attestent. Une leçon inaugurale donnée par le président de la commission scientifique, le Pr. Essame Oyono, a édifié les congressistes sur les enjeux, les défis et les perspectives de ce colloque. Armand ESSOGO
Lire l'article original : http://www.cameroon-tribune.net/article.php?lang=Fr&oled=j07122004&idart=21200&olarch

Médecine traditionnelle et plantes médicinales : Les experts du Comité interafricain mettent en commun leurs efforts de recherche - sidwaya - Burkina Faso - 07/12/2004
Le Comité interafricain sur la médecine traditionnelle et les plantes médicinales, tient du 06 au 08 décembre 2004, sa 16e session à Ouagadougou. Cette rencontre organisée par la Commission scientifique, technique et de la recherche de l'Union africaine en collaboration avec le ministre de la Santé du Burkina Faso, va permettre à la médecine traditionnelle de bénéficier des technologies modernes en matière de diagnostic et de suivi des patients. L'ouverture officielle de cette session était présidée par le ministre de la Santé, M. Alain Bédouma Yoda.
Plus de 80% de la population en Afrique dépend de la médecine traditionnelle et des plantes médicinales. Ce taux explique l'importance de cette médecine qui est partie intégrante de notre système de santé. La présente session qui réunit plusieurs experts venus de toutes les régions africaines vise à coordonner les efforts en matière de recherches scientifiques et techniques entre tous les acteurs intervenant dans ce domaine. Le secrétaire par intérim de la Commission scientifique, technique et de la recherche de l'Union africaine M. Mahama Ouédraogo a défini les principales fonctions de cette commission, dont les objectifs visent une coordination des activités de recherches scientifiques en matière de médecine traditionnelle et de plantes médicinales. Il a surtout indiqué que cette 16e session, s'inscrit en droite ligne de la politique des Etats membres de l'UA en matière de santé. Il a également indiqué que cette rencontre va promouvoir le renforcement des capacités des pays membres dans le domaine de la médecine traditionnelle et les plantes médicinales. Pour le ministre de la Santé, Alain Bédouma Yoda, l'exercice de la médecine traditionnelle qui est légal au Burkina Faso depuis 1994, et dans la plupart des pays de la sous-région, a connu une impulsion significative durant l'année 2004. Il a également souligné que la tenue de cette 16e session du Comité Interafricain d'experts sur la médecine traditionnelle est la manifestation d'une volonté affirmée des autorités politiques burkinabè, à travers les Engagements nationaux . Une politique nationale en la matière avait été adoptée en octobre 2004 par le gouvernement en conseil des Ministres. "Les conditions d'exercice et l'autorisation de mise sur le marché des médicaments issus de la pharmacopée traditionnelle ont été également définies par le gouvernement en collaboration avec tous les acteurs intervenant dans ce domaine", a-t-il par ailleurs indiqué. Il a enfin, exhorté les experts a mettre en commun leurs efforts de recherche pour permettre la mise au point de médicaments utilisables dans le traitement des maladies prioritaires de l'Afrique, à savoir le paludisme, le VIH/SIDA, la tuberculose, la drépanocytose, le diabète et l'hypertension.
Les deux types de médecine (traditionnelle et conventionnelle) étant indispensables à l'Afrique, la collaboration est nécessaire et va permettre à la médecine traditionnelle de bénéficier des technologies modernes en matière de diagnostic et de suivi des patients. La production en Afrique revêt des enjeux scientifiques, économiques et culturels, pour les populations elles-mêmes. Privat OUEDRAOGO
Lire l'article original : http://www.sidwaya.bf/sitesidwaya/sidwaya_quotidiens/sid2004_07_12/soc-cult_5.htm

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SIDA : Des ONG dénoncent une "crise de conscience" - Le pays - Burkina Faso - 07/12/2004
La plupart des malades du Sida accèdent difficilement à une prise en charge médicale. Des ONG s'élèvent contre cette "injustice" et appellent les "acteurs de décision" à poser des actes concrets pour que le pire ne continue pas de dicter sa loi.
Depuis une année, des acteurs de la société civile ont engagé un plaidoyer pour le traitement gratuit des malades du SIDA. L’acquit principal de cette campagne est l’adhésion de plus en plus croissante de l’opinion au principe de la gratuité. En effet cette campagne a pu démontrer que la gratuité des traitements est faisable dans notre pays malgré les difficultés à surmonter. L’obstination à la contribution financière des malades ressemble donc à un refus d’affronter ces difficultés pour relever un défi qui est vital pour des milliers de malades dans le désarroi. Lire la suite

Congrès - Anesthésie-réanimation : Les praticiens soucieux des urgences - Le quotidien - Sénégal - 06/12/2004
La formation médicale continue est une préoccupation majeure pour les spécialistes de la Société sénégalaise d’anesthésie-réanimation et de médecine d’urgence (Sosear). Et c’est pour cette raison, qu’en procédant à l’ouverture de leur IIème Congrès national, le Pr Doudou Thiam, doyen de la Faculté de Médecine Pharmacie et odontosto-matologie de l’Ucad rappelle que la formation post-universitaire doit être considérée comme la clef de voûte de toute politique sanitaire notamment concernant «la prise en charge des malades en milieu hospitalier décentralisé».
Mais au regard de leurs assises, malgré les efforts de la Sosear, de nombreux problèmes de réanimation médicale subsistent dans beaucoup de «formations sanitaires avancées ou décentralisées». Et pour venir à bout de ces difficultés, le Pr Binta Ka Sall, présidente de la Sosear suggère plusieurs solutions. D’abord, «il faudra mettre l’accent sur la création de Service d’aide urgente (Sau) dans chaque établissement hospitalier à l’exemple de l’hôpital Principale de Dakar». Ensuite, poursuit-elle, «en ce qui concerne le Samu, service d’aide urgente, l’Etat doit consentir à des investissements importants et mettre en place un réseau de ramassage et de transport médicalisé des urgences performantes et viables à longue échéance».
D’après le Pr Binta Ka Sall, pour une prise en charge optimale des urgences, il faudra non seulement créer des bourses de formation afin d’inciter un plus grand nombre d’étudiants sénégalais à embrasser la spécialité, pour atteindre l’objectif d’au moins deux médecins anesthésistes par hôpital régional, mais surtout créer le corps de praticiens hospitaliers qui servirait de base de motivation pour l’anesthésie-réanimation.
Des préoccupations que le doyen de la Faculté de Médecine, Pharmacie et Odontostomatologie promet de porter à la connaissance des autorités politico-admistrative compétentes. Car il est d’avis qu’«il faut toujours avoir présent à l’esprit que chaque Sénégalais où qu’il se trouve et quels que soient ses moyens a droit aux soins de qualité pour que sa vie soit sauve».
Par ailleurs, la société sénégalaise d’anesthésie-réanimation et de médecine d’urgence avait organisé son premier congrès conjointement au XIXe congrès d’anesthésie réanimation d’Afrique noire francophone en octobre 2002.
La présente édition parrainée par le Pr Samba N’Doucoum Guèye, pionnier de cette institution, a été l’occasion pour les participants de se pencher sur les cas de paludisme grave et d’arrêt cardio-respiratoire. Gilles Arsène NTCHEDJI
Lire l'article original : http://www.lequotidien.sn/archives/article.cfm?article_id=20101&index_edition=586

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Pr Doudou Thiam, doyen de la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’odontostomatologie de L’Ucad : "Il faut créer un centre de paludologie au Sénégal" - Le quotidien - Sénégal - 06/12/2004
Le paludisme fait beaucoup de ravages au Sénégal et en Afrique. Existe-t-il aujourd’hui un remède efficace pour enrayer cette maladie ?
Oui. Le paludisme est une maladie grave. Malheureusement, les populations la minimise. Or cette maladie tue beaucoup plus de personnes que le Sida. Elle tue essentiellement parce que l’agent responsable migre dans l’organisme humain, atteint le cerveau et entraîne ce qu’on appelle le neuropaludisme. Et c’est cette forme grave de paludisme que l’on rencontre souvent dans les salles de réanimation de nos hôpitaux. Notre devoir est de lutter contre l’agent responsable qu’est le plasmodium falcipharum. Mais cet agent causal du paludisme est devenu résistant à la plupart des médicaments que l’on utilise jusqu’à nos jours. Cependant actuellement les recherches sont en cours et il y a des associations de médicaments qu’on appelle la bi ou la trithérapie dont les actions servent à juguler le paludisme. Déjà les expériences avec ces lots de médicaments sont assez concluantes.
Certes les laboratoires font assez de recherches sur le paludisme. Mais est-ce que l’Etat met assez de moyens à leur disposition pour enrayer le mal ?
Les laboratoires continuent de faire assez de recherches dans le domaine du paludisme. Mais nous n’avons jamais suffisamment de moyens. Puisque la recherche coûte excessivement chère. Nous avons des chercheurs sénégalais qui sont à la hauteur, surtout avec l’appui sans faille de la coopération internationale dont nous bénéficions déjà. Il suffisait qu’on nous donne un peu plus de moyens pouvant nous permettre de créer un centre de paludologie. Car il est important de créer au Sénégal un centre de paludologie vu le nombre de malades que nous perdons chaque année à cause de cette maladie. Nous devons également beaucoup plus nous investir dans le cadre de la pharmacopée traditionnelle, les plantes médicinales. Car nous avons des équipes qui travaillent là-dessus mais il ne leur manque que les appuis nécessaires.
Le IIème congrès national de la société anesthésie-réanimation se préoccupe aussi des problèmes cardio-respiratoires. Est-ce parce que beaucoup de Sénégalais souffrent de ces maladies ?
Les problèmes cardio-respiratoires sont souvent rencontrés dans les pays développés. Ceux qui sont atteints par ces maladies sont des personnes aisées. C’est donc pour dire qu’au fur et à mesure que notre société se développe, nous rencontrons de plus en plus ce type de maladie. C’est en général des problèmes cardio-vasculaires. Et à côté de ce mal nous avons le diabète, que les Sénégalais tendent également à négliger mais qui a des conséquences assez graves de nuisance. Le diabète ce n’est pas seulement un problème de taux élevé de sucre dans le sang mais cela peut atteindre le cœur, le cerveau, l’œil, les pieds et tout le système nerveux. C’est pour toutes ces raisons que nous abordons ces différentes affections au cours de ces assises pour en venir à une meilleure prise en charge de celle-ci.
Beaucoup d’étudiants en médecine ne se spécialisent pas en anesthésie. Ce qui creuse un vide dans la corporation. En tant que doyen de la Faculté de Médecine que comptez-vous faire dans ce sens ?
Effectivement, au Sénégal nous n’avons pas beaucoup d’anesthésistes-réanimateurs. Parce que c’est une discipline un peu difficile et il faut avoir les moyens pour pouvoir faire cela. Nous avons une vingtaine de médecins anesthésistes dans notre pays et pour couvrir les besoins du Sénégal, il faudrait tripler ce chiffre. Pour combler cette insuffisance, il y a deux choses à faire. Stimuler les étudiants qui veulent se spécialiser à faire l’anesthésie-réanimation en leur attribuant des bourses. Il faut également former d’autres qui ne sont pas forcément des universitaires. Au niveau de la Faculté de Médecine nous sommes en train de voir comment organiser cette spécialisation pour qu’elle ne soit pas d’une longue durée, en vue de permettre aux jeunes médecins qui travaillent déjà de s’investir dans ce domaine pour devenir des médecins réanimateurs. Gilles Arsène NTCHEDJI
Lire l'article original : http://www.lequotidien.sn/archives/article.cfm?article_id=20102&index_edition=586

OMS Côte d’Ivoire : Mame Thierno Aby Sy s’en va. Le représentant résidant prend sa retraite - Fraternité matin - Côte d'Ivoire - 06/12/2004
Après cinq années passées en Côte d’Ivoire, le Dr Mame Thierno Aby Sy, représentant-résident de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), s’en va. Il prend une retraite bien méritée après de nombreuses années de service. Arrivé en Côte d’Ivoire en 1999 après avoir servi précédemment en Guinée, son pays natal, Mame Thierno Aby Sy, selon son employeur, aura “donné un souffle nouveau à la coopération technique entre la Côte d’Ivoire et l’Organisation mondiale de la santé”. C’est sous son mandat que le bureau de la représentation de l’OMS en Côte d’Ivoire a véritablement pris son envol à travers l’augmentation du personnel et la création de conditions de travail motivantes, souligne l’OMS dans un communiqué de presse.
“Homme de communication, ayant un sens élevé des relations humaines, il a travaillé en parfaite harmonie et intelligence, tant avec les représentants des gouvernements successifs qu’a connus la Côte d’Ivoire au cours de son mandat (ministres de la Santé, de la Sécurité sociale, de l’Education nationale, de la Communication, des Affaires étrangères, etc.) qu’avec ses pairs du système des Nations-Unies, les partenaires bilatéraux et multinationaux ”, relève ledit communiqué.
La Côte d’Ivoire, reconnaissante, lui a témoigné sa gratitude vendredi après-midi à l’Institut national de la santé publique (INSP) à Adjamé, au cours d’une réception organisée par le ministère de la Santé et de la Population. Le ministre d’Etat, M. Albert Mabri Toikeuse, au nom du Président de la République, l’a décoré, à cette occasion, du titre de commandeur de l’ordre du mérite ivoirien. Elvis KODJO
Lire l'article original : http://www.fratmat.co.ci/content/detail.php?cid=03P35ClsXdj

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La fièvre typhoïde cause des dommages dans le secteur maraîcher. Des cas des personnes atteintes de graves complications de la typhoïde ont été relevés à Kinshasa, rapportent plusieurs sources médicales - Digitalcongo - RD Congo - 04/12/2004
Parmi les malades, une centaine sont décédés. D’origine bactérienne, cette malade causée par un microbe dénommé « Salmonella Typhi » a drainé un plus grand nombre de la population de la partie Est de la ville (Kimbanseke, N’djili, Masina, Ngaba...).
Les deux ou trois derniers mois, de rumeurs folles circulent au sein de la population à propos de cette épidémie. A tort ou à raison, cette fois-ci ou jamais, ces perforations intestinales typhiques sont attribuées aux produits maraîchers. La "radio trottoir" a ainsi crée une opinion au sein de la masse. Par conséquent, les consommateurs deviennent de plus en plus réticents de s’approvisionner en légumes frais.
Les officiels, après une si longue période de silence, lèvent le ton. Le Ministre de la Santé publique propose quelques règles d’hygiène et démontre avec fracas l’approvisionnement de quelques centres hospitaliers en produits pharmaceutiques.
Entre temps, les familles enterrent leurs morts, les maraîchers ne savent plus vendre leurs produits et la population à majorité démunie meurt de faim en se privant de consommer les légumes. Le président de l’Association des maraîchers, désemparé et totalement étourdi, sollicité l’intervention conjointe des ministres en charge de l’agriculture et de la santé publique pour dénouer cet impasse aux ramifications multiples.
Impact sur le secteur maraîcher
Depuis les années 80, l’engouement de la population vis-à-vis du secteur maraîcher a été très remarquable. De 4322 en 1981, les foyers maraîchers sent vite passés à 12.238 lors du "Recensement des exploitations maraîchères de 1998". De nos jours, elles sont estimées autour de 18.000 unités. La majorité des chers d’exploitations dont l’âge moyen oscille autour de 51 ans est sous la direction des femmes (59%).
L’impact économique de la crise est considérable. La perte subie par l’ensemble des maraîchers s’évalue approximativement à 1,1 millions de Usd pendant la période. Les produits récoltés ne savent plus être écoulés. Les planches des légumes ne sont plus récoltées. Les pertes s’annoncent être encore plus importantes dans les tous prochains jours. Car, cette situation rendra les exploitants dans l’impossibilité de réaliser leur travail, achat d’intrants agricoles (semences, fumier, pesticides), faire appel à une main d’oeuvre extérieure à la famille et prendre dignement en charge leurs multiples familles.
De l’autre côté, la consommation des légumes a toujours été très importante dans le régime alimentaire des populations. Les légumes sont d’un apport non négligeables en protéines, vitamines, minéraux et en énergie nécessaire pour une alimentation saine et équilibrée. Bentsh K. Mukuna et Glenn C.w. Ames soulignent dans une enquête que 77 pour cent de la nourriture consommée par les Kinois est constituée uniquement des légumes. Donc, cette privation temporaire des produits de jardin potager à une population déjà fragilisée par la « faim » et d’un niveau de revenu relativement trop bas, risque d’engendrer des conséquences fâcheuses dans la société. Pour une solution durable.
La recrudescence de cette maladie est un signal fort de la mal propreté de la ville de Kinshasa "une ville dépotoir" comme cela était chanté par un artiste musicien il y a cela plus de deux années. Une action en profondeur est indispensable pour s’attaquer directement aux causes et non seulement aux effets.
Plusieurs pistes doivent faire l’objet d’investigations pour trouver une solution durable. Les cadavres sont superposes et enterrés à quelques centimètres de la surface du sol. Les moyens sanitaires hygiéniques d’évacuation des eaux usées, des ordures ménagères, de toilettes ne sont pas bien assurés.
Dans tous les marchés de Kinshasa, les montagnes des immondices sont partout dans les environnements de produits alimentaires. Certains produits sont même étalés à même le sol. Les déjections des "enfants de la rue" polluent quotidiennement tous les endroits publics et mêmes les marchés. Les pluies favorisent ainsi le développement et la multiplication accélérée de tous ces micro-organismes rencontrés et leur déplacement.
En outre, les produits maraîchers traités à l’aide des pesticides pour lutter contre les ravageurs (insectes et champignons) et d’engrais chimiques régulièrement volés et vendus directement aux consommateurs peuvent aussi être responsable d’une centaine toxicité. Dans la même catégorie, on peut citer les légumes localisés le long des artères sujets de dépôt de pollution des véhicules (fumée renfermant même du plomb).
Précautions la production de légumes des jardins potagers ne peut en aucun cas provoquer la typhoïde ou encore moins d’autres maux à l’organisme humain. Numerica/Christian Kabengele
Lire l'article original : http://www.digitalcongo.net/fullstory.php?id=45981

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Santé publique - 30 pédiatres seulement pour Madagascar. Le pédiatre reste pourtant un rouage essentiel dans la santé publique - L'express - Madagascar - 03/12/2004
Qu’est-ce qu’un pédiatre ? C'est un docteur qui soigne les enfants avec un carnet de rendez-vous surbooké, pourrait-on dire, si l’on devait parler de ceux qui travaillent à Madagascar.
"Nous sommes 30 pédiatres confirmés opérant dans tout Madagascar". L’affirmation est du professeur Raobijaona, président de la Société malgache de pédiatrie (Somaped). "Cela revient à dire, en faisant un petit calcul, et en considérant le nombre de la population infantile, qu’il y a un pédiatre pour plus de 200 000 enfants à Madagascar". En comparaison, le ratio serait de 1 pour 10 000 en France, selon toujours le professeur Raobijaona.
Pour ce jeune couple, trouver une solution médicale pour leur enfant de un an, toussant beaucoup depuis un mois, relève d’un véritable parcours du combattant. "Nous sommes allés trouver un professeur, mais cela n’a rien donné. Maintenant nous cherchons un médecin qui officiait à l’Hôpital des enfants à Tsaralalàna. On nous a dit que cette personne a ouvert son propre cabinet. Nous avons fait tous les quartiers de Tana pour la retrouver".
Un pédiatre, c’est avant tout quelqu’un qui effectue un travail de spécialiste. Le professeur Raobijaona ne le contredit pas. "On peut dire que nous sommes le dernier recours. On fait appel à nous lorsque le premier praticien à qui les parents se sont adressés, n’a pas pu détecter ce dont souffre l’enfant".
"C’est pourquoi nous orientons de plus en plus nos efforts vers la formation". La Somaped organise tous les sept ans une conférence internationale en pédiatrie au cours de laquelle des éminents professeurs interviennent. La dernière en date a eu lieu au Hilton Madagascar au mois de novembre. C’est lors de ce type de conférence que la grande famille malgache de la spécialité transmet des informations, forme de futurs spécialistes, et principalement des généralistes "pour qu’ils aient les premiers réflexes en matière d’urgence en pédiatrie. Tous les parents n’auront sans doute pas l’occasion de venir nous consulter".
75 000 Fmg minimum
Il y a plusieurs raisons à cela. Un spécialiste est payé cher. La consultation coûte 75 000 Fmg (15 000 Ar) au minimum. Et il faut prévoir une semaine à l’avance pour obtenir un rendez-vous. La durée des consultations également, le plus souvent, n’est pas à la mesure de l’angoisse des parents. Du fait du très grand nombre de patients qui attendent, les séances sont chronométrées. "Je suis tombée sur un cabinet où il me fallait rhabiller mon bébé hors de la salle de consultation", raconte Hanta, une jeune maman d’une trentaine d’années. "Je n’y suis plus revenue".
La relève a du mal à être assurée. L’Etat malgache recrute en moyenne quatre pédiatres par an. Et on ne le devient qu’après avoir effectué quatre années de plus que les sept ans requis pour la formation initiale en médecine générale . Cependant, reconnaît une mère de famille, "nous avons à Madagascar d’excellents spécialistes. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, nos hôpitaux publics emploient les meilleurs praticiens qui soient".
Dans quelque domaine que ce soit, la carence en technicien est un phénomène propre à Madagascar, et le ministre de la Santé et du planning familial, Jean Louis Robinson est le premier à le reconnaître. "Nous sommes un pays riche en généralistes mais pauvre en spécialistes", avait-il dit un jour à un représentant d’un organisme partenaire. Seulement, il n’a pas parlé des moyens pour y remédier. Rondro Ratsimbazafy
Lire l'article original : http://www.lexpressmada.com/article.php?id=26967&r=13&d=2004-12-03

Industrie pharmaceutique : "Sécuriser le Futur"à Dakar : Un programme dit philanthropique - Le quotidien - Sénégal - 03/12/2004
Sécuriser le futur, c’est un programme de prévention contre le Sida lancé en mai 1999 par Bristol-Myers Squibb (Bms) pour une durée de 5 ans. Initialement destiné à l’Afrique subsaharienne, région la plus touchée par la pandémie avec des taux de prévalence atteignant comme au Botswana, 37 %. Outre l’Afrique du Sud, le Botswana, la Namibie, le Lesotho et le Swaziland, les 115 millions de dollars alloués au programme bénéficient depuis 2001 à quatre pays de la sous-région : Mali, Côte d’Ivoire, Burkina Faso et Sénégal.
Des pays considérablement moins touchés par la pandémie. Mais ce genre d’initiative vise à «maintenir le taux de prévalence à 1 % (Ndlr : au Sénégal) ou au besoin de le diminuer», à en croire les mots du ministre de la Santé sénégalais, Issa Mbaye Samb, diffusé dans un clip vidéo de 6 minutes par les membres de «Sécuriser le futur».
Depuis 1999, 178 projets ont été financés dont 40 en Afrique de l’Ouest «pour un montant total de 10,66 millions de dollars» détaille John Damonti, président de Bms. Il s’agit en fait de financer des projets de sensibilisation sur le Sida, en ciblant les populations les plus exposées et les plus grands vecteurs du virus pour parvenir à en faire des vecteurs d’informations utiles sur la prévention des risques.
Selon les responsables du projet, les programmes soutenus par «Sécuriser le Futur» sont de trois types. Des programmes de recherche médicale pour améliorer la prise en charge des malades, une aide aux populations locales grâce à l’action des associations sur le terrain, ainsi que des programmes de développement des compétences c’est-à-dire de formation en santé publique et à l’activité associative (rédaction de projets, administration d’une structure, etc.). Le Pr Mboup, découvreur de virus Vih 2, se réjouit de l’opération : «On s’est battu pour l’amener en Afrique de l’Ouest car c’est une démarche très originale et un excellent complément des autres programmes de lutte contre le Sida. Il n’y a pas de priorité fixée à l’avance et n’importe qui peut défendre son idée.»
Et justement, le comité consultatif technique de «Sécuriser le Futur» se réunit à Dakar les 4 et 5 décembre prochains pour venir juger de la viabilité des différents projets et choisir d’en financer certains. Ce sera la huitième réunion du genre et peut-être la dernière, car le programme arrive à son terme. Et lorsque l’on interroge Annie Simond sur une éventuelle reconduction de «Sécuriser le Futur», elle répond que des «discussions sont en cours». Les mauvaises langues prédiront qu’elles tourneront court puisqu’aucun «procès de Pretoria» n’est en vue pour le moment. Par David THOMSON - Stagiaire
Lire l'article original : http://www.lequotidien.sn/archives/article.cfm?article_id=20039&index_edition=584

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XVe conférence annuelle des DRS : Les cadres de la Santé se penchent sur la décentralisation du système sanitaire - sidwaya - Burkina Faso - 01/12/2004
La XVe Conférence annuelles des directeurs régionaux de la Santé se tient les 29 et 30 novembre 2004 à Ziniaré dans l'Oubritenga. Une centaine de participants dont cinquante-cinq (55) médecins chefs de districts sanitaires prennent part à cette rencontre dont le thème central est : "La décentralisation administrative, ses implications dans le système de santé".
Cent un (101) participants dont les treize (13) directeurs régionaux de santé (DRS) et cinquante- cinq (55) médecins chefs de districts sanitaires (MCD) sont en conclave à Ziniaré, les 29 au 30 novembre 2004. Ils prennent part à la XVe conférence annuelle des directeurs régionaux de la Santé. L'objectif de cette rencontre est de faire l'état des lieux de la décentralisation administrative et de ses implications sur le système national de santé, d'une part, de décrire l'état actuel de la décentralisation du système de santé, d'autre part. Il sera par ailleurs question d'analyser la gestion du personnel et de décrire la décentralisation de la gestion des finances publiques. En plus de ces thèmes principaux, la conférence permettra aux DRS et MCD d'obtenir d'autres informations. Ce sont notamment le plan d'introduction des nouveaux vaccins dans le programme élargi de vaccination ; l'état de mise en œuvre des programmes de prévention de la transmission mère-enfant du VIH/Sida (PIME) et de la prise en charge intégrée des maladies de l'enfant (PCIME). La conférence est aussi une opportunité pour les participants de savoir plus sur le nouveau Programme d'appui au développement sanitaire (PADS) et aussi sur les rapports de progrès des directions et des districts sanitaires du 1er semestre 2004 et la planification 2005.
Aborder les questions de l'heure
Pour le ministre de la Santé, M. Alain Bedouma Yoda, la conférence annuelle a toujours permis d'aborder les questions de l'heure et de proposer des solutions à toutes les préoccupations concernant le fonctionnement du système de santé. Il a souligné que la présente conférence s'inscrit dans cette optique et intervient au moment où le Burkina Faso est entraîné dans une dynamique d'accélération du processus de décentralisation administrative. Le ministre estime que cette décentralisation administrative a des implications certaines sur notre système de santé, en termes d'opportunité et d'innovations. Dans cette logique, il a soutenu que : "Nous devons nous inscrire résolument dans le processus en cours, pour comprendre l'organisation administrative et les mécanismes qui sous-tendent le fonctionnement des différents organes de manière à les utiliser convenablement pour renforcer et réussir notre action de développement sanitaire sur le terrain". Le ministre justifie ainsi, les différents thèmes qui ont été retenus pour cette conférence. De l'avis du directeur régional de la Santé du plateau central, Dr Mamadou Sokey, "la gestion du système de santé a besoin périodiquement de se remettre en cause, de faire une analyse critique de ses activités, une revue de ses programmes et de son cadre institutionnel, afin de développer des stratégies novatrices, pertinentes et adaptées". Il a expliqué qu'il s'agit d'un impératif pour toute institution responsable et que c'est à cette exigence que le ministère de la Santé essaie de répondre. Aimée Florentine KABORE
Lire l'article original : http://www.sidwaya.bf/sitesidwaya/sidwaya_quotidiens/sid2004_01_12/soc-cult_2.htm

Université de Ouagadougou : Inauguration d'une unité de fabrication d'implants pour lutter contre les maladies des os - sidwaya - Burkina Faso - 01/12/2004
L'Unité de Formation et de Recherche en Sciences de la Santé de l'Université de Ouagadougou dispose désormais d'une chambre stérile afin de lutter efficacement contre les maladies des os, notamment l'ostéomyélite, une infection aiguë ou chronique de l'os et de la moelle.
La cérémonie d'inauguration de cette chambre, qui a pour objectif de fabriquer un implant, s'est déroulée le jeudi 25 novembre dernier sous la présidence du ministre délégué chargé de l'Enseignement professionnel et technique, en présence de la ministre présidente de la communauté française de Belgique, de sa collègue de l'enseignement supérieur et des relations internationales ainsi que du président de l'Université de Ouagadougou et de la communauté universitaire. Lire la suite

Dossier : Journée mondiale de lutte contre le sida - Le quotidien - Sénégal - 01/12/2004
Vingt trois années après le dépistage des premiers séropositifs, le monde célèbre aujourd’hui, encore la Journée mondiale de lutte contre le Sida. Le Sénégal, qui reçoit des milliards de francs Cfa des bailleurs et des partenaires qui l’appuient dans sa croisade contre le Vih/Sida, ne va pas rater ce wagon mondial sous la coupole de la locomotive onusienne, avec des panels, des ateliers, des conférences de presse, entre autres manifestations.
Il y a ceux qui vivent du Sida et ceux qui en meurent. Ceux qui ont leur part des milliards du Sida. Que ce soit sous forme de perdiem, de frais de participation ou d’organisation, pour avoir abriter telle ou telle autre manifestation.
D’autres Sénégalais, ceux-là infectés par le virus, vont peut-être passer une nuit blanche. Leurs conditions de vie précaires ne leur permettent même pas de prétendre au préalable qui les autoriserait à bénéficier du traitement par antirétroviraux. Pourtant, en leur nom, les associations, conseils, comités, programmes se multiplient. Lutte contre le Sida oblige ! Là il y a les sous, se disent les mercenaires de la santé qui y ont trouvé un créneau fertile, avec des sources de financement aussi diverses que les institutions bilatérales (Nations-Unies, Banque mondiale), le secteur privé (fondations ou Ong), sans oublier les dépenses intérieures des Etats (dépenses publiques et des individus ou familles touchés).
Une manne financière qui appâte au Sénégal et ailleurs. Au moment où le nombre d’infections augmente. L’Onusida et l’Oms l’ont déploré mardi dernier, à Paris, lors de la publication de leur rapport conjoint sur le Sida qui note qu’on est passé de 2,1 milliards de dollars en 2001 à 6,1 milliards en 2004. Sans pouvoir réduire le nombre d’infections. Lire la suite

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