Actualités
de la santé
en Afrique
Décembre 2004
Au sommaire de cette semaine :
Burkina Faso :
© Médecine traditionnelle et plantes médicinales
: Les experts du Comité interafricain mettent en commun leurs efforts
de recherche
© SIDA : Des ONG dénoncent une "crise
de conscience"
© XVe conférence annuelle des DRS
© Inauguration d'une unité de fabrication
d'implants pour lutter contre les maladies des os
Cameroun :
© Des scientifiques autour de la médecine traditionnelle
: La production de médicaments améliorés au centre
du 13e colloque du CAMES
Côte d'ivoire :
© OMS Côte d’Ivoire : Mame Thierno Aby Sy
s’en va. Le représentant résidant prend sa retraite
Madagascar :
© Santé publique - 30 pédiatres seulement
pour Madagascar
RD Congo :
© La fièvre typhoïde cause des dommages
dans le secteur maraîcher.
Sénégal :
© Anesthésie-réanimation : Les praticiens
soucieux des urgences
© Pr Doudou Thiam : "Il faut créer un centre
de paludologie au Sénégal"
© Industrie pharmaceutique : "Sécuriser
le Futur"à Dakar : Un programme dit philanthropique
© Dossier : Journée mondiale de
lutte contre le sida
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Des scientifiques autour
de la médecine traditionnelle : La production de médicaments
améliorés au centre du 13e colloque du CAMES - Cameroon
tribune - Cameroun - 07/12/2004 |
Le ministre de l’Enseignement
supérieur, le Pr. Maurice Tchuente a procédé
hier au lancement des travaux du 13e colloque CAMES sur la pharmacopée
et la médecine traditionnelle africaines au Cameroun. Le Conseil
africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES)
s’apparente au programme des concours d’agrégation
de l’enseignement supérieur, qui consacre la promotion
académique des enseignants. A côté de ce volet
académique, le CAMES est aussi impliqué dans la recherche.
Le programme "Pharmacopée et médecine traditionnelles
africaines" fait donc partie de ce volet recherche. En ouvrant
les travaux, le Minesup a précisé que le présent
colloque est le fruit du protocole d’accord signé le
16 juin dernier entre le CAMES et son département ministériel.
Pendant les échanges entre tradipraticiens, chercheurs et professionnels
de la santé, l’on s’attend à ce que la pharmacopée
et la médecine traditionnelles africaines soient valorisées
par la recherche. Cela va se matérialiser par un renforcement
des liens entre les hôpitaux et les structures traditionnelles
de soins, et par la sensibilisation des décideurs politiques
pour la création des institutions de recherche en vue de la
promotion de la pharmacopée et médecine traditionnelle
africaines. De l’avis des experts, des facteurs militent en
faveur de cette valorisation. A titre d’illustration, les statistiques
font état de ce que, 75% des populations africaines ont recours
à la médecine traditionnelle. Ensuite, la dévaluation
du Franc CFA a provoqué des surcoûts sur les produits
pharmaceutiques et dernier exemple, il y a une faible valorisation
des travaux scientifiques sur la pharmacopée et la médecine
traditionnelles africaines. Pour atteindre cet objectif, les congressistes
auront droit à 25 communications scientifiques pendant les
quatre jours d’échanges au Palais des Congrès
de Yaoundé. D’après Mamadou Moustapha Sall, Secrétaire
général CAMES, Il est désormais question de passer
de la phase de recherche à la production des médicaments
traditionnels améliorés. Cela va nécessiter la
mise en oeuvre des programmes de recherche qui débouchent sur
des unités de production des médicaments traditionnels.
Le Cameroun, pour sa part, a déjà entrepris un certain
nombre d’actions pour le renforcement de ses capacités
dans ce secteur d’activités. La création de l’Institut
de Recherche médicale et des plantes médicinales ainsi
que la signature d’un important protocole d’accord sur
les recherches en plantes médicinales entre les ministères
de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique
et technique et la République populaire de Chine l’attestent.
Une leçon inaugurale donnée par le président
de la commission scientifique, le Pr. Essame Oyono, a édifié
les congressistes sur les enjeux, les défis et les perspectives
de ce colloque. Armand ESSOGO
Lire l'article original : http://www.cameroon-tribune.net/article.php?lang=Fr&oled=j07122004&idart=21200&olarch |
Médecine traditionnelle
et plantes médicinales : Les experts du Comité interafricain
mettent en commun leurs efforts de recherche - sidwaya
- Burkina Faso - 07/12/2004 |
Le Comité
interafricain sur la médecine traditionnelle et les plantes
médicinales, tient du 06 au 08 décembre 2004, sa 16e
session à Ouagadougou. Cette rencontre organisée par
la Commission scientifique, technique et de la recherche de l'Union
africaine en collaboration avec le ministre de la Santé du
Burkina Faso, va permettre à la médecine traditionnelle
de bénéficier des technologies modernes en matière
de diagnostic et de suivi des patients. L'ouverture officielle de
cette session était présidée par le ministre
de la Santé, M. Alain Bédouma Yoda.
Plus de 80% de la population en Afrique dépend de la médecine
traditionnelle et des plantes médicinales. Ce taux explique
l'importance de cette médecine qui est partie intégrante
de notre système de santé. La présente session
qui réunit plusieurs experts venus de toutes les régions
africaines vise à coordonner les efforts en matière
de recherches scientifiques et techniques entre tous les acteurs intervenant
dans ce domaine. Le secrétaire par intérim de la Commission
scientifique, technique et de la recherche de l'Union africaine M.
Mahama Ouédraogo a défini les principales fonctions
de cette commission, dont les objectifs visent une coordination des
activités de recherches scientifiques en matière de
médecine traditionnelle et de plantes médicinales. Il
a surtout indiqué que cette 16e session, s'inscrit en droite
ligne de la politique des Etats membres de l'UA en matière
de santé. Il a également indiqué que cette rencontre
va promouvoir le renforcement des capacités des pays membres
dans le domaine de la médecine traditionnelle et les plantes
médicinales. Pour le ministre de la Santé, Alain Bédouma
Yoda, l'exercice de la médecine traditionnelle qui est légal
au Burkina Faso depuis 1994, et dans la plupart des pays de la sous-région,
a connu une impulsion significative durant l'année 2004. Il
a également souligné que la tenue de cette 16e session
du Comité Interafricain d'experts sur la médecine traditionnelle
est la manifestation d'une volonté affirmée des autorités
politiques burkinabè, à travers les Engagements nationaux
. Une politique nationale en la matière avait été
adoptée en octobre 2004 par le gouvernement en conseil des
Ministres. "Les conditions d'exercice et l'autorisation de mise
sur le marché des médicaments issus de la pharmacopée
traditionnelle ont été également définies
par le gouvernement en collaboration avec tous les acteurs intervenant
dans ce domaine", a-t-il par ailleurs indiqué. Il a enfin,
exhorté les experts a mettre en commun leurs efforts de recherche
pour permettre la mise au point de médicaments utilisables
dans le traitement des maladies prioritaires de l'Afrique, à
savoir le paludisme, le VIH/SIDA, la tuberculose, la drépanocytose,
le diabète et l'hypertension.
Les deux types de médecine (traditionnelle et conventionnelle)
étant indispensables à l'Afrique, la collaboration est
nécessaire et va permettre à la médecine traditionnelle
de bénéficier des technologies modernes en matière
de diagnostic et de suivi des patients. La production en Afrique revêt
des enjeux scientifiques, économiques et culturels, pour les
populations elles-mêmes. Privat OUEDRAOGO
Lire l'article original : http://www.sidwaya.bf/sitesidwaya/sidwaya_quotidiens/sid2004_07_12/soc-cult_5.htm
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SIDA : Des ONG dénoncent
une "crise de conscience" - Le
pays - Burkina Faso - 07/12/2004 |
La plupart
des malades du Sida accèdent difficilement à une prise
en charge médicale. Des ONG s'élèvent contre
cette "injustice" et appellent les "acteurs de décision"
à poser des actes concrets pour que le pire ne continue pas
de dicter sa loi.
Depuis une année, des acteurs de la société civile
ont engagé un plaidoyer pour le traitement gratuit des malades
du SIDA. L’acquit principal de cette campagne est l’adhésion
de plus en plus croissante de l’opinion au principe de la gratuité.
En effet cette campagne a pu démontrer que la gratuité
des traitements est faisable dans notre pays malgré les difficultés
à surmonter. L’obstination à la contribution financière
des malades ressemble donc à un refus d’affronter ces
difficultés pour relever un défi qui est vital pour
des milliers de malades dans le désarroi. Lire
la suite |
Congrès - Anesthésie-réanimation
: Les praticiens soucieux des urgences - Le
quotidien - Sénégal - 06/12/2004 |
La formation médicale continue
est une préoccupation majeure pour les spécialistes
de la Société sénégalaise d’anesthésie-réanimation
et de médecine d’urgence (Sosear). Et c’est pour
cette raison, qu’en procédant à l’ouverture
de leur IIème Congrès national, le Pr Doudou Thiam,
doyen de la Faculté de Médecine Pharmacie et odontosto-matologie
de l’Ucad rappelle que la formation post-universitaire doit
être considérée comme la clef de voûte de
toute politique sanitaire notamment concernant «la prise en
charge des malades en milieu hospitalier décentralisé».
Mais au regard de leurs assises, malgré les efforts de la Sosear,
de nombreux problèmes de réanimation médicale
subsistent dans beaucoup de «formations sanitaires avancées
ou décentralisées». Et pour venir à bout
de ces difficultés, le Pr Binta Ka Sall, présidente
de la Sosear suggère plusieurs solutions. D’abord, «il
faudra mettre l’accent sur la création de Service d’aide
urgente (Sau) dans chaque établissement hospitalier à
l’exemple de l’hôpital Principale de Dakar».
Ensuite, poursuit-elle, «en ce qui concerne le Samu, service
d’aide urgente, l’Etat doit consentir à des investissements
importants et mettre en place un réseau de ramassage et de
transport médicalisé des urgences performantes et viables
à longue échéance».
D’après le Pr Binta Ka Sall, pour une prise en charge
optimale des urgences, il faudra non seulement créer des bourses
de formation afin d’inciter un plus grand nombre d’étudiants
sénégalais à embrasser la spécialité,
pour atteindre l’objectif d’au moins deux médecins
anesthésistes par hôpital régional, mais surtout
créer le corps de praticiens hospitaliers qui servirait de
base de motivation pour l’anesthésie-réanimation.
Des préoccupations que le doyen de la Faculté de Médecine,
Pharmacie et Odontostomatologie promet de porter à la connaissance
des autorités politico-admistrative compétentes. Car
il est d’avis qu’«il faut toujours avoir présent
à l’esprit que chaque Sénégalais où
qu’il se trouve et quels que soient ses moyens a droit aux soins
de qualité pour que sa vie soit sauve».
Par ailleurs, la société sénégalaise d’anesthésie-réanimation
et de médecine d’urgence avait organisé son premier
congrès conjointement au XIXe congrès d’anesthésie
réanimation d’Afrique noire francophone en octobre 2002.
La présente édition parrainée par le Pr Samba
N’Doucoum Guèye, pionnier de cette institution, a été
l’occasion pour les participants de se pencher sur les cas de
paludisme grave et d’arrêt cardio-respiratoire. Gilles
Arsène NTCHEDJI
Lire l'article original : http://www.lequotidien.sn/archives/article.cfm?article_id=20101&index_edition=586
|
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Pr Doudou Thiam, doyen
de la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’odontostomatologie
de L’Ucad : "Il faut créer un centre de paludologie
au Sénégal" - Le
quotidien - Sénégal - 06/12/2004 |
Le paludisme
fait beaucoup de ravages au Sénégal et en Afrique. Existe-t-il
aujourd’hui un remède efficace pour enrayer cette maladie
?
Oui. Le paludisme est une maladie grave. Malheureusement, les populations
la minimise. Or cette maladie tue beaucoup plus de personnes que le
Sida. Elle tue essentiellement parce que l’agent responsable
migre dans l’organisme humain, atteint le cerveau et entraîne
ce qu’on appelle le neuropaludisme. Et c’est cette forme
grave de paludisme que l’on rencontre souvent dans les salles
de réanimation de nos hôpitaux. Notre devoir est de lutter
contre l’agent responsable qu’est le plasmodium falcipharum.
Mais cet agent causal du paludisme est devenu résistant à
la plupart des médicaments que l’on utilise jusqu’à
nos jours. Cependant actuellement les recherches sont en cours et
il y a des associations de médicaments qu’on appelle
la bi ou la trithérapie dont les actions servent à juguler
le paludisme. Déjà les expériences avec ces lots
de médicaments sont assez concluantes.
Certes les laboratoires font assez de recherches
sur le paludisme. Mais est-ce que l’Etat met assez de moyens
à leur disposition pour enrayer le mal ?
Les laboratoires continuent de faire assez de recherches dans le domaine
du paludisme. Mais nous n’avons jamais suffisamment de moyens.
Puisque la recherche coûte excessivement chère. Nous
avons des chercheurs sénégalais qui sont à la
hauteur, surtout avec l’appui sans faille de la coopération
internationale dont nous bénéficions déjà.
Il suffisait qu’on nous donne un peu plus de moyens pouvant
nous permettre de créer un centre de paludologie. Car il est
important de créer au Sénégal un centre de paludologie
vu le nombre de malades que nous perdons chaque année à
cause de cette maladie. Nous devons également beaucoup plus
nous investir dans le cadre de la pharmacopée traditionnelle,
les plantes médicinales. Car nous avons des équipes
qui travaillent là-dessus mais il ne leur manque que les appuis
nécessaires.
Le IIème congrès national de
la société anesthésie-réanimation se préoccupe
aussi des problèmes cardio-respiratoires. Est-ce parce que
beaucoup de Sénégalais souffrent de ces maladies ?
Les problèmes cardio-respiratoires sont souvent rencontrés
dans les pays développés. Ceux qui sont atteints par
ces maladies sont des personnes aisées. C’est donc pour
dire qu’au fur et à mesure que notre société
se développe, nous rencontrons de plus en plus ce type de maladie.
C’est en général des problèmes cardio-vasculaires.
Et à côté de ce mal nous avons le diabète,
que les Sénégalais tendent également à
négliger mais qui a des conséquences assez graves de
nuisance. Le diabète ce n’est pas seulement un problème
de taux élevé de sucre dans le sang mais cela peut atteindre
le cœur, le cerveau, l’œil, les pieds et tout le système
nerveux. C’est pour toutes ces raisons que nous abordons ces
différentes affections au cours de ces assises pour en venir
à une meilleure prise en charge de celle-ci.
Beaucoup d’étudiants en médecine
ne se spécialisent pas en anesthésie. Ce qui creuse
un vide dans la corporation. En tant que doyen de la Faculté
de Médecine que comptez-vous faire dans ce sens ?
Effectivement, au Sénégal nous n’avons pas beaucoup
d’anesthésistes-réanimateurs. Parce que c’est
une discipline un peu difficile et il faut avoir les moyens pour pouvoir
faire cela. Nous avons une vingtaine de médecins anesthésistes
dans notre pays et pour couvrir les besoins du Sénégal,
il faudrait tripler ce chiffre. Pour combler cette insuffisance, il
y a deux choses à faire. Stimuler les étudiants qui
veulent se spécialiser à faire l’anesthésie-réanimation
en leur attribuant des bourses. Il faut également former d’autres
qui ne sont pas forcément des universitaires. Au niveau de
la Faculté de Médecine nous sommes en train de voir
comment organiser cette spécialisation pour qu’elle ne
soit pas d’une longue durée, en vue de permettre aux
jeunes médecins qui travaillent déjà de s’investir
dans ce domaine pour devenir des médecins réanimateurs.
Gilles Arsène NTCHEDJI
Lire l'article original : http://www.lequotidien.sn/archives/article.cfm?article_id=20102&index_edition=586 |
OMS Côte d’Ivoire
: Mame Thierno Aby Sy s’en va. Le représentant résidant
prend sa retraite - Fraternité
matin - Côte d'Ivoire - 06/12/2004 |
Après cinq années passées
en Côte d’Ivoire, le Dr Mame Thierno Aby Sy, représentant-résident
de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), s’en
va. Il prend une retraite bien méritée après
de nombreuses années de service. Arrivé en Côte
d’Ivoire en 1999 après avoir servi précédemment
en Guinée, son pays natal, Mame Thierno Aby Sy, selon son employeur,
aura “donné un souffle nouveau à la coopération
technique entre la Côte d’Ivoire et l’Organisation
mondiale de la santé”. C’est sous son mandat que
le bureau de la représentation de l’OMS en Côte
d’Ivoire a véritablement pris son envol à travers
l’augmentation du personnel et la création de conditions
de travail motivantes, souligne l’OMS dans un communiqué
de presse.
“Homme de communication, ayant un sens élevé des
relations humaines, il a travaillé en parfaite harmonie et
intelligence, tant avec les représentants des gouvernements
successifs qu’a connus la Côte d’Ivoire au cours
de son mandat (ministres de la Santé, de la Sécurité
sociale, de l’Education nationale, de la Communication, des
Affaires étrangères, etc.) qu’avec ses pairs du
système des Nations-Unies, les partenaires bilatéraux
et multinationaux ”, relève ledit communiqué.
La Côte d’Ivoire, reconnaissante, lui a témoigné
sa gratitude vendredi après-midi à l’Institut
national de la santé publique (INSP) à Adjamé,
au cours d’une réception organisée par le ministère
de la Santé et de la Population. Le ministre d’Etat,
M. Albert Mabri Toikeuse, au nom du Président de la République,
l’a décoré, à cette occasion, du titre
de commandeur de l’ordre du mérite ivoirien. Elvis KODJO
Lire l'article original : http://www.fratmat.co.ci/content/detail.php?cid=03P35ClsXdj |
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La fièvre typhoïde
cause des dommages dans le secteur maraîcher. Des cas des personnes
atteintes de graves complications de la typhoïde ont été
relevés à Kinshasa, rapportent plusieurs sources médicales
- Digitalcongo
- RD Congo - 04/12/2004 |
Parmi les
malades, une centaine sont décédés. D’origine
bactérienne, cette malade causée par un microbe dénommé
« Salmonella Typhi » a drainé un plus grand nombre
de la population de la partie Est de la ville (Kimbanseke, N’djili,
Masina, Ngaba...).
Les deux ou trois derniers mois, de rumeurs folles circulent au sein
de la population à propos de cette épidémie.
A tort ou à raison, cette fois-ci ou jamais, ces perforations
intestinales typhiques sont attribuées aux produits maraîchers.
La "radio trottoir" a ainsi crée une opinion au sein
de la masse. Par conséquent, les consommateurs deviennent de
plus en plus réticents de s’approvisionner en légumes
frais.
Les officiels, après une si longue période de silence,
lèvent le ton. Le Ministre de la Santé publique propose
quelques règles d’hygiène et démontre avec
fracas l’approvisionnement de quelques centres hospitaliers
en produits pharmaceutiques.
Entre temps, les familles enterrent leurs morts, les maraîchers
ne savent plus vendre leurs produits et la population à majorité
démunie meurt de faim en se privant de consommer les légumes.
Le président de l’Association des maraîchers, désemparé
et totalement étourdi, sollicité l’intervention
conjointe des ministres en charge de l’agriculture et de la
santé publique pour dénouer cet impasse aux ramifications
multiples.
Impact sur le secteur maraîcher
Depuis les années 80, l’engouement de la population vis-à-vis
du secteur maraîcher a été très remarquable.
De 4322 en 1981, les foyers maraîchers sent vite passés
à 12.238 lors du "Recensement des exploitations maraîchères
de 1998". De nos jours, elles sont estimées autour de
18.000 unités. La majorité des chers d’exploitations
dont l’âge moyen oscille autour de 51 ans est sous la
direction des femmes (59%).
L’impact économique de la crise est considérable.
La perte subie par l’ensemble des maraîchers s’évalue
approximativement à 1,1 millions de Usd pendant la période.
Les produits récoltés ne savent plus être écoulés.
Les planches des légumes ne sont plus récoltées.
Les pertes s’annoncent être encore plus importantes dans
les tous prochains jours. Car, cette situation rendra les exploitants
dans l’impossibilité de réaliser leur travail,
achat d’intrants agricoles (semences, fumier, pesticides), faire
appel à une main d’oeuvre extérieure à
la famille et prendre dignement en charge leurs multiples familles.
De l’autre côté, la consommation des légumes
a toujours été très importante dans le régime
alimentaire des populations. Les légumes sont d’un apport
non négligeables en protéines, vitamines, minéraux
et en énergie nécessaire pour une alimentation saine
et équilibrée. Bentsh K. Mukuna et Glenn C.w. Ames soulignent
dans une enquête que 77 pour cent de la nourriture consommée
par les Kinois est constituée uniquement des légumes.
Donc, cette privation temporaire des produits de jardin potager à
une population déjà fragilisée par la «
faim » et d’un niveau de revenu relativement trop bas,
risque d’engendrer des conséquences fâcheuses dans
la société. Pour une solution durable.
La recrudescence de cette maladie est un signal fort de la mal propreté
de la ville de Kinshasa "une ville dépotoir" comme
cela était chanté par un artiste musicien il y a cela
plus de deux années. Une action en profondeur est indispensable
pour s’attaquer directement aux causes et non seulement aux
effets.
Plusieurs pistes doivent faire l’objet d’investigations
pour trouver une solution durable. Les cadavres sont superposes et
enterrés à quelques centimètres de la surface
du sol. Les moyens sanitaires hygiéniques d’évacuation
des eaux usées, des ordures ménagères, de toilettes
ne sont pas bien assurés.
Dans tous les marchés de Kinshasa, les montagnes des immondices
sont partout dans les environnements de produits alimentaires. Certains
produits sont même étalés à même
le sol. Les déjections des "enfants de la rue" polluent
quotidiennement tous les endroits publics et mêmes les marchés.
Les pluies favorisent ainsi le développement et la multiplication
accélérée de tous ces micro-organismes rencontrés
et leur déplacement.
En outre, les produits maraîchers traités à l’aide
des pesticides pour lutter contre les ravageurs (insectes et champignons)
et d’engrais chimiques régulièrement volés
et vendus directement aux consommateurs peuvent aussi être responsable
d’une centaine toxicité. Dans la même catégorie,
on peut citer les légumes localisés le long des artères
sujets de dépôt de pollution des véhicules (fumée
renfermant même du plomb).
Précautions la production de légumes des jardins potagers
ne peut en aucun cas provoquer la typhoïde ou encore moins d’autres
maux à l’organisme humain. Numerica/Christian Kabengele
Lire l'article original : http://www.digitalcongo.net/fullstory.php?id=45981
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Santé publique -
30 pédiatres seulement pour Madagascar. Le pédiatre
reste pourtant un rouage essentiel dans la santé publique -
L'express
- Madagascar - 03/12/2004 |
Qu’est-ce
qu’un pédiatre ? C'est un docteur qui soigne les enfants
avec un carnet de rendez-vous surbooké, pourrait-on dire, si
l’on devait parler de ceux qui travaillent à Madagascar.
"Nous sommes 30 pédiatres confirmés opérant
dans tout Madagascar". L’affirmation est du professeur
Raobijaona, président de la Société malgache
de pédiatrie (Somaped). "Cela revient à dire, en
faisant un petit calcul, et en considérant le nombre de la
population infantile, qu’il y a un pédiatre pour plus
de 200 000 enfants à Madagascar". En comparaison, le ratio
serait de 1 pour 10 000 en France, selon toujours le professeur Raobijaona.
Pour ce jeune couple, trouver une solution médicale pour leur
enfant de un an, toussant beaucoup depuis un mois, relève d’un
véritable parcours du combattant. "Nous sommes allés
trouver un professeur, mais cela n’a rien donné. Maintenant
nous cherchons un médecin qui officiait à l’Hôpital
des enfants à Tsaralalàna. On nous a dit que cette personne
a ouvert son propre cabinet. Nous avons fait tous les quartiers de
Tana pour la retrouver".
Un pédiatre, c’est avant tout quelqu’un qui effectue
un travail de spécialiste. Le professeur Raobijaona ne le contredit
pas. "On peut dire que nous sommes le dernier recours. On fait
appel à nous lorsque le premier praticien à qui les
parents se sont adressés, n’a pas pu détecter
ce dont souffre l’enfant".
"C’est pourquoi nous orientons de plus en plus nos efforts
vers la formation". La Somaped organise tous les sept ans une
conférence internationale en pédiatrie au cours de laquelle
des éminents professeurs interviennent. La dernière
en date a eu lieu au Hilton Madagascar au mois de novembre. C’est
lors de ce type de conférence que la grande famille malgache
de la spécialité transmet des informations, forme de
futurs spécialistes, et principalement des généralistes
"pour qu’ils aient les premiers réflexes en matière
d’urgence en pédiatrie. Tous les parents n’auront
sans doute pas l’occasion de venir nous consulter".
75 000 Fmg minimum
Il y a plusieurs raisons à cela. Un spécialiste est
payé cher. La consultation coûte 75 000 Fmg (15 000 Ar)
au minimum. Et il faut prévoir une semaine à l’avance
pour obtenir un rendez-vous. La durée des consultations également,
le plus souvent, n’est pas à la mesure de l’angoisse
des parents. Du fait du très grand nombre de patients qui attendent,
les séances sont chronométrées. "Je suis
tombée sur un cabinet où il me fallait rhabiller mon
bébé hors de la salle de consultation", raconte
Hanta, une jeune maman d’une trentaine d’années.
"Je n’y suis plus revenue".
La relève a du mal à être assurée. L’Etat
malgache recrute en moyenne quatre pédiatres par an. Et on
ne le devient qu’après avoir effectué quatre années
de plus que les sept ans requis pour la formation initiale en médecine
générale . Cependant, reconnaît une mère
de famille, "nous avons à Madagascar d’excellents
spécialistes. Contrairement à ce que l’on pourrait
penser, nos hôpitaux publics emploient les meilleurs praticiens
qui soient".
Dans quelque domaine que ce soit, la carence en technicien est un
phénomène propre à Madagascar, et le ministre
de la Santé et du planning familial, Jean Louis Robinson est
le premier à le reconnaître. "Nous sommes un pays
riche en généralistes mais pauvre en spécialistes",
avait-il dit un jour à un représentant d’un organisme
partenaire. Seulement, il n’a pas parlé des moyens pour
y remédier. Rondro Ratsimbazafy
Lire l'article original : http://www.lexpressmada.com/article.php?id=26967&r=13&d=2004-12-03 |
Industrie pharmaceutique
: "Sécuriser le Futur"à Dakar : Un programme
dit philanthropique - Le
quotidien - Sénégal - 03/12/2004 |
Sécuriser le futur, c’est
un programme de prévention contre le Sida lancé en mai
1999 par Bristol-Myers Squibb (Bms) pour une durée de 5 ans.
Initialement destiné à l’Afrique subsaharienne,
région la plus touchée par la pandémie avec des
taux de prévalence atteignant comme au Botswana, 37 %. Outre
l’Afrique du Sud, le Botswana, la Namibie, le Lesotho et le
Swaziland, les 115 millions de dollars alloués au programme
bénéficient depuis 2001 à quatre pays de la sous-région
: Mali, Côte d’Ivoire, Burkina Faso et Sénégal.
Des pays considérablement moins touchés par la pandémie.
Mais ce genre d’initiative vise à «maintenir le
taux de prévalence à 1 % (Ndlr : au Sénégal)
ou au besoin de le diminuer», à en croire les mots du
ministre de la Santé sénégalais, Issa Mbaye Samb,
diffusé dans un clip vidéo de 6 minutes par les membres
de «Sécuriser le futur».
Depuis 1999, 178 projets ont été financés dont
40 en Afrique de l’Ouest «pour un montant total de 10,66
millions de dollars» détaille John Damonti, président
de Bms. Il s’agit en fait de financer des projets de sensibilisation
sur le Sida, en ciblant les populations les plus exposées et
les plus grands vecteurs du virus pour parvenir à en faire
des vecteurs d’informations utiles sur la prévention
des risques.
Selon les responsables du projet, les programmes soutenus par «Sécuriser
le Futur» sont de trois types. Des programmes de recherche médicale
pour améliorer la prise en charge des malades, une aide aux
populations locales grâce à l’action des associations
sur le terrain, ainsi que des programmes de développement des
compétences c’est-à-dire de formation en santé
publique et à l’activité associative (rédaction
de projets, administration d’une structure, etc.). Le Pr Mboup,
découvreur de virus Vih 2, se réjouit de l’opération
: «On s’est battu pour l’amener en Afrique de l’Ouest
car c’est une démarche très originale et un excellent
complément des autres programmes de lutte contre le Sida. Il
n’y a pas de priorité fixée à l’avance
et n’importe qui peut défendre son idée.»
Et justement, le comité consultatif technique de «Sécuriser
le Futur» se réunit à Dakar les 4 et 5 décembre
prochains pour venir juger de la viabilité des différents
projets et choisir d’en financer certains. Ce sera la huitième
réunion du genre et peut-être la dernière, car
le programme arrive à son terme. Et lorsque l’on interroge
Annie Simond sur une éventuelle reconduction de «Sécuriser
le Futur», elle répond que des «discussions sont
en cours». Les mauvaises langues prédiront qu’elles
tourneront court puisqu’aucun «procès de Pretoria»
n’est en vue pour le moment. Par David THOMSON - Stagiaire
Lire l'article original : http://www.lequotidien.sn/archives/article.cfm?article_id=20039&index_edition=584
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XVe conférence
annuelle des DRS : Les cadres de la Santé se penchent sur la
décentralisation du système sanitaire - sidwaya
- Burkina Faso - 01/12/2004 |
La XVe Conférence
annuelles des directeurs régionaux de la Santé se tient
les 29 et 30 novembre 2004 à Ziniaré dans l'Oubritenga.
Une centaine de participants dont cinquante-cinq (55) médecins
chefs de districts sanitaires prennent part à cette rencontre
dont le thème central est : "La décentralisation
administrative, ses implications dans le système de santé".
Cent un (101) participants dont les treize (13) directeurs régionaux
de santé (DRS) et cinquante- cinq (55) médecins chefs
de districts sanitaires (MCD) sont en conclave à Ziniaré,
les 29 au 30 novembre 2004. Ils prennent part à la XVe conférence
annuelle des directeurs régionaux de la Santé. L'objectif
de cette rencontre est de faire l'état des lieux de la décentralisation
administrative et de ses implications sur le système national
de santé, d'une part, de décrire l'état actuel
de la décentralisation du système de santé, d'autre
part. Il sera par ailleurs question d'analyser la gestion du personnel
et de décrire la décentralisation de la gestion des
finances publiques. En plus de ces thèmes principaux, la conférence
permettra aux DRS et MCD d'obtenir d'autres informations. Ce sont
notamment le plan d'introduction des nouveaux vaccins dans le programme
élargi de vaccination ; l'état de mise en œuvre
des programmes de prévention de la transmission mère-enfant
du VIH/Sida (PIME) et de la prise en charge intégrée
des maladies de l'enfant (PCIME). La conférence est aussi une
opportunité pour les participants de savoir plus sur le nouveau
Programme d'appui au développement sanitaire (PADS) et aussi
sur les rapports de progrès des directions et des districts
sanitaires du 1er semestre 2004 et la planification 2005.
Aborder les questions de l'heure
Pour le ministre de la Santé, M. Alain Bedouma Yoda, la conférence
annuelle a toujours permis d'aborder les questions de l'heure et de
proposer des solutions à toutes les préoccupations concernant
le fonctionnement du système de santé. Il a souligné
que la présente conférence s'inscrit dans cette optique
et intervient au moment où le Burkina Faso est entraîné
dans une dynamique d'accélération du processus de décentralisation
administrative. Le ministre estime que cette décentralisation
administrative a des implications certaines sur notre système
de santé, en termes d'opportunité et d'innovations.
Dans cette logique, il a soutenu que : "Nous devons nous inscrire
résolument dans le processus en cours, pour comprendre l'organisation
administrative et les mécanismes qui sous-tendent le fonctionnement
des différents organes de manière à les utiliser
convenablement pour renforcer et réussir notre action de développement
sanitaire sur le terrain". Le ministre justifie ainsi, les différents
thèmes qui ont été retenus pour cette conférence.
De l'avis du directeur régional de la Santé du plateau
central, Dr Mamadou Sokey, "la gestion du système de santé
a besoin périodiquement de se remettre en cause, de faire une
analyse critique de ses activités, une revue de ses programmes
et de son cadre institutionnel, afin de développer des stratégies
novatrices, pertinentes et adaptées". Il a expliqué
qu'il s'agit d'un impératif pour toute institution responsable
et que c'est à cette exigence que le ministère de la
Santé essaie de répondre. Aimée
Florentine KABORE
Lire l'article original : http://www.sidwaya.bf/sitesidwaya/sidwaya_quotidiens/sid2004_01_12/soc-cult_2.htm
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Université de
Ouagadougou : Inauguration d'une unité de fabrication d'implants
pour lutter contre les maladies des os - sidwaya
- Burkina Faso - 01/12/2004 |
L'Unité
de Formation et de Recherche en Sciences de la Santé de l'Université
de Ouagadougou dispose désormais d'une chambre stérile
afin de lutter efficacement contre les maladies des os, notamment
l'ostéomyélite, une infection aiguë ou chronique
de l'os et de la moelle.
La cérémonie d'inauguration de cette chambre, qui a
pour objectif de fabriquer un implant, s'est déroulée
le jeudi 25 novembre dernier sous la présidence du ministre
délégué chargé de l'Enseignement professionnel
et technique, en présence de la ministre présidente
de la communauté française de Belgique, de sa collègue
de l'enseignement supérieur et des relations internationales
ainsi que du président de l'Université de Ouagadougou
et de la communauté universitaire. Lire
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Dossier : Journée
mondiale de lutte contre le sida - Le
quotidien - Sénégal - 01/12/2004 |
Vingt trois années après
le dépistage des premiers séropositifs, le monde célèbre
aujourd’hui, encore la Journée mondiale de lutte contre
le Sida. Le Sénégal, qui reçoit des milliards
de francs Cfa des bailleurs et des partenaires qui l’appuient
dans sa croisade contre le Vih/Sida, ne va pas rater ce wagon mondial
sous la coupole de la locomotive onusienne, avec des panels, des ateliers,
des conférences de presse, entre autres manifestations.
Il y a ceux qui vivent du Sida et ceux qui en meurent. Ceux qui ont
leur part des milliards du Sida. Que ce soit sous forme de perdiem,
de frais de participation ou d’organisation, pour avoir abriter
telle ou telle autre manifestation.
D’autres Sénégalais, ceux-là infectés
par le virus, vont peut-être passer une nuit blanche. Leurs
conditions de vie précaires ne leur permettent même pas
de prétendre au préalable qui les autoriserait à
bénéficier du traitement par antirétroviraux.
Pourtant, en leur nom, les associations, conseils, comités,
programmes se multiplient. Lutte contre le Sida oblige ! Là
il y a les sous, se disent les mercenaires de la santé qui
y ont trouvé un créneau fertile, avec des sources de
financement aussi diverses que les institutions bilatérales
(Nations-Unies, Banque mondiale), le secteur privé (fondations
ou Ong), sans oublier les dépenses intérieures des Etats
(dépenses publiques et des individus ou familles touchés).
Une manne financière qui appâte au Sénégal
et ailleurs. Au moment où le nombre d’infections augmente.
L’Onusida et l’Oms l’ont déploré mardi
dernier, à Paris, lors de la publication de leur rapport conjoint
sur le Sida qui note qu’on est passé de 2,1 milliards
de dollars en 2001 à 6,1 milliards en 2004. Sans pouvoir réduire
le nombre d’infections. Lire la suite |
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