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6e sommet de la communaute economique et monetaire de l'afrique centrale (CEMAC). Inauguration de l'usine de production de médicaments à Owendo - InternetGabon - Gabon - 14/02/2005
Le volet social de l'intégration
En compagnie de ses pairs de la Cémac, le président de la République, Omar Bongo Ondimba, a procédé samedi à la mise en marche de cette unité gabonaise de fabrication de médicaments génériques et d'anti-rétroviraux à moindre coût.

C'est en appuyant sur deux boutons, la comprimeuse et la blistériseuse, que le président de la République, Omar Bongo Ondimba, a procédé, samedi dernier, à la fabrication des premiers médicaments "Made in Gabon". Accompagné de son épouse, Edith-Lucie Bongo Ondimba, de ses pairs de l'Afrique centrale et leurs épouses, le chef de l'Etat a, quelques instants plus tôt, procédé à l'inauguration de l'usine de production de médicaments dans la zone industrielle d'Owendo.

Unanimement, l'implication personnelle du numéro gabonais dans l'aboutissement de cette usine a été saluée. La mairesse d'Owendo dont la commune héberge cette unité de fabrication de médicaments en a relevé la dimension sociale dans son propos de bienvenue. Romaine Amvoula a placé cette réalisation, aux allures de défi, au compte du pacte national de solidarité et de développement sur la base duquel le chef de l'Etat a été réélu en 1998.
La ministre d'Etat, ministre de la Santé publique, Paulette Missambo, a rendu hommage au président Omar Bongo Ondimba qui « s'est investi personnellement dans cette entreprise combien louable de doter notre pays d'une unité de fabrication de médicaments génériques et d'anti-rétroviraux.» Mme Missambo a relevé la double mission que le chef de l'Etat gabonais a assigné la nouvelle usine : répondre aux besoins en médicaments du Gabon, tout en s'inscrivant dans une perspective sous-régionale en apportant « une réponse appropriée aux besoins en produits pharmaceutiques d'autres pays de la Cémac.» Dans cette visée intégrationniste, la ministre d'Etat a fait savoir que l'usine d'Owendo est conçue pour fournir aux populations de la sous-région « des médicaments de qualité à des coûts raisonnables.»

Selon le responsable du groupe des promoteurs de cette usine, le Pr Alain Lejeune, la nouvelle unité a une capacité de fabrication de 200 000 comprimés par heure et d'environ 4 millions de comprimés par jour. Des médicaments fabriqués, a t-il ajouté, selon les normes de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Avec une telle production, la nouvelle usine, spécialisée dans la fabrication des médicaments des grandes endémies et épidémies (paludisme, VIH/ Sida, tuberculose...), ne peut véritablement être rentable qu'en s'ouvrant au marché de la Cémac estimé à 30 millions d'individus, consommateurs potentiels des médicaments.
Au plan national, la ministre d'Etat à la Santé a fait savoir que le gouvernement a pris toutes les dispositions pour que la nouvelle usine puisse jouer pleinement son rôle de régulateur du marché pharmaceutique national. Cette disposition permettra, entre autres, l'amélioration de l'accès des populations aux médicaments, la disponibilité des anti-rétroviraux, « une bataille de gagné dans la lutte inlassable à mener contre la pandémie du. Sida.», la réduction de la dépendance de notre pays vis-à-vis de l'extérieur en matière de médicaments, ce qui entraînera un gain en devises pour les caisses de l'Etat. Au nombre des avantages pour le Gabon, Mme Missambo a également ajouté la promotion du transfert de technologies et de savoir-faire aux techniciens et spécialistes gabonais ainsi que la création d'emplois. Réalisée par le groupe belge Propharex, la nouvelle usine de fabrication est gérée par la Société gabonaise de fabrication de médicaments (Sogafram).

Une usine à vocation sous-régionale

L'USINE pharmaceutique inaugurée samedi a Owendo par le président de la République, en présence d'ailleurs de la majorité de ses pairs de l'Afrique centrale peut couvrir la demande en médicaments de 30 millions d'âmes. Ce qui lui confère une vocation sous-régionale.
Elle produira millions de comprimés et 800 000 capsules par jour. Il s'agira de remèdes contre la tuberculose, le paludisme, d'antirétroviraux (ARV) et de paracétamol dispersible à 500 mg. Tous répondront aux normes de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Les antipaludéens seront fabriqués à base d'artemisia annua, une plante originaire de la Chine, étant donné la résistance du plasmodium falciparum aux médicaments dérivés de la quinine et de la chloroquine. Une pépinière d'artemisia annua a même vu le jour dans l'arrière-cour de l'usine pharmaceutique. Les plantes croissent sans difficultés.
Six formules de trithérapie ont été retenues pour les ARV. Cette diversité permettra des changements, en cas d'inefficacité d'un traitement sur un individu. On compte environ 3 millions de séropositifs en Afrique centrale.
Pour éviter les arrêts de fabrication en cas de panne, les machines sont en double. Du fait de notre climat, on a préféré la version mécanique à la version électronique.
L'unité de production de médicaments est une usine modulaire. Bâtie sur 400 m2, elle se présente sous la forme de conteneurs conditionnés et soudés.
Un bâtiment administratif jouxte l'usine. L'ensemble a coûté au bas mot 327 millions de francs décaissés par l'Etat gabonais.
12 personnes, dont des pharmaciens et des biochimistes européens et gabonais, y travaillent. A terme, le nombre sera porté à 30, en vue de composer trois équipes devant se relayer toutes les huit heures. Le personnel sera à 100% gabonais à l'avenir, après que le transfert de technologies aura été total.

La naissance de l'usine pharmaceutique pourrait mettre fin aux fréquentes pénuries de médicaments essentiels dans les centres de santé publics. Elle permet aux officines privées de réduire les coûts des importations.

Lire l'article original : http://www.internetgabon.com/actu/L'Union/actu_février%202005/actu_u14022005b.htm

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