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Des mesures urgentes contre les faux médicaments - L'express - Ile Maurice - 10/02/2005
Luc Montagner a déclaré que la Food and Drug Administration (FDA) n’est pas crédible à 100 %. La création d’une agence de contrôle des médicaments est donc impérative.
Au cours de l’émission Complément d’enquête, diffusée sur la MBC radio la semaine dernière, le professeur Luc Montagner, président de l’Institut pour la recherche contre le sida, en France, a affirmé sans ambages que depuis 1992, la Food and Drug Administration (FDA) est payée par des laboratoires. Ce qui expliquerait, selon lui, la lenteur de l’organisme américain d’évaluation des médicaments à prendre position contre la commercialisation de médicaments dangereux.

Dans le cas du Vioxx, un anti-inflammatoire récemment interdit, la FDA était au courant de ses risques depuis deux ans. Luc Montagner affirme que la FDA contribue jusqu’à $ 21 millions aux campagnes électorales américaines. Quand on sait que l’interdiction qui frappe le Vioxx cause au laboratoire Merck des pertes de $ 2,5 milliards par an, on peut imaginer la pression exercée par les fabricants sur l’autorité régulatrice.
La déclaration polémique de Luc Montagner prend toute son importance au plan local quand on sait que le Trade and Therapeutics Committee du ministère de la Santé, à Maurice, s’est à plusieurs reprises appuyé sur la position de la FDA pour refuser d’interdire des médicaments jugés dangereux. Ainsi, le ministère de la Santé n’a pris aucune action récemment pour interdire deux médicaments, vendus à Maurice, jugés dangereux par un scientifique américain.

Selon le journal USA Today, David Graham, Associate Professor for Science à la FDA, aurait révélé que cinq médicaments pouvant exposer les consommateurs à de sérieux problèmes de santé étaient toujours commercialisés aux États-Unis. Or, deux de ces médicaments sont toujours en vente à Maurice. Plus récent, la FDA a mis sous surveillance deux anti-inflammatoires jugés dangereux La Trade and Therapeutics Committee aurait adopté la même position par rapport à un antidépresseur.
Le Porte-monnaie avait fait état dans une édition récente de la présence possible sur le marché local de faux médicaments ou de médicaments portant un nom de marque ressemblant à une marque renommée, mais dont la composition serait quantitativement en deçà de la composition du produit imité. Interrogé à ce sujet, Ravind Gaya, président de la Pharmaceutical Association of Mauritius, n’avait pas exclu cette possibilité. Vu l’ampleur que prend ce problème aux États-Unis, comme en Afrique, on ne peut écarter la possibilité qu’il y ait des médicaments de qualité inférieure ou tout simplement fake sur le marché local.

Il convient de relever que le problème du dumping de faux médicaments ou de médicaments de qualité inférieure inquiète aussi les autorités de grands États aussi bien que certains pays africains. À titre d’exemple, aux États-Unis, des enquêteurs ont saisi des médicaments contre l’anémie qui contenaient 20 fois moins d’ingrédients actifs qu’indiqués. Des pharmaciens ont aussi informé la FDA de comprimés étiquetés “aspirine” dans des flacons d’un médicament pour la schizophrénie. À la lecture d’articles de presse publiés en Amérique, l’on peut conclure que le problème relève aussi des importateurs parallèles, ceux qui bénéficient auprès de centrales d’achats de prix nettement inférieurs à ceux pratiqués par les maisons mère.

Tester les médicaments soupçonnés

Sur le continent africain, la situation n’est guère différente. Au Nigeria, soit 40 % des médicaments de marques renommées ou vendus sur ordonnance ont, soit une version contrefaite ou une version adultérée. Ils concernent les analgésiques, les antibiotiques, aussi bien que les traitements de diabétiques ou d’hypertension.
Pour minimiser l’impact de ces produits, la National Agency for Food and Drug Administration and Control publie chaque semaine des listes de médicaments nouvellement identifiés faux ou adultérés avec des conseils pour faciliter leur identification.

S’appuyant sur la position affichée par le Trade and Therapeutics Committee de se fier à la FDA, en plus de la lenteur du Pharmacy Board de répondre à la demande de l’ICP pour des tests sur certains médicaments soupçonnés d’être de qualité inférieure, l’organisation de consommateurs a demandé au gouvernement de mettre en place une agence de contrôle des médicaments. Cette agence, devant être créée selon le modèle de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé, devra bénéficier du support d’un laboratoire de contrôle des médicaments.

C’est la principale proposition faite par l’ICP, au ministère des Finances, dans le cadre des consultations pré budgétaires, la semaine dernière. Avant l’obtention d’une Autorisation de mise sur le marché (AMM), tout nouveau médicament fait l’objet d’une série de tests, dont ceux auprès de divers groupes de consommateurs en vue de relever tous les effets secondaires possibles. Lors de la commercialisation du produit, ces effets secondaires sont clairement indiqués sur le label.
Cependant, étant donné la spécificité ethnique et les habitudes alimentaires, entre autres, des consommateurs mauriciens, il est reconnu que ceux-ci peuvent observer des effets secondaires autres que ceux mentionnés par les fabricants. D’où la nécessité d’un système de pharmaco-vigilance, permettant aux consommateurs de communiquer, par exemple, à leur pharmacien, les informations nécessaires. Celles-ci sont ensuite communiquées par l’autorité éventuelle aux fabricants.

Lire l'article original : http://www.lexpress.mu/display_search_result.php?news_id=35641

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