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Le Sida a fait plus de 5 millions d’orphelins : L’Afrique subsaharienne paye le lourd tribut - Le quotidien - Sénégal - 28/06/2005
La santé de la reproduction ne se limite pas seulement à la santé de la mère et de l’enfant, ni à réaliser des objectifs démographiques. Ce concept spécifique englobe tous les besoins en service de santé des différentes composantes de la population. Il n’en reste pas moins que les adolescents et les jeunes, qui représentent 57 % de la population sénégalaise, constituent les franges les plus exposées aux problèmes de pauvreté, d’insertion sociale, d’éducation et surtout de santé.

A la lecture du rapport 2004 du Programme commun des Nations-Unies sur le Vih/Sida (OnuSida), 39,4 millions de personnes vivent avec le Vih/sida, soit 1,2 % de la population mondiale. Les nouveaux cas d’infection, en 2004, sont estimés à 4,9 millions dont 13 % d’enfants de moins de 15 ans.
Trois millions cent mille personnes seraient décédées du Sida en 2004 dont 16 % avaient moins de 15 ans. Huit mille cinq cent malades du Sida décèdent, chaque jour, dont mille trois cent cinquante enfants, soit six décès par minute.

«Représentant 11 % de la population mondiale, l’Afrique subsaharienne porte un lourd tribut. Les estimations les plus récentes font état de données déprimantes concernant cette zone», s’inquiète Mamadou Sidibé, ministre du Plan et du Développement durable. En effet, la zone concernée abrite 64 % de toutes les personnes infectées dans le monde, alors que 74 % des décès sont dus au Sida, 90 % des infections sont logées chez l’enfant, sans compter que 63 % des nouvelles infections sont survenues en 2004.
Par ailleurs, a informé M. Sidibé, hier, à Dakar, lors du forum régional sur la «Jeunesse, Santé de la reproduction et Vih/Sida en Afrique de l’Ouest et du Centre», des projections réalisées pour 18 pays de l’Afrique occidentale et centrale, ont permis de savoir que la prévalence est de 4,7 % et varie de 0,9 à 11,5 % selon les pays. S’y ajoute que la diminution générale de l’espérance de vie est d’environ 7 ans et que le Sida a fait plus de cinq millions d’orphelins.

D’avis que ces chiffres révèlent un accès encore insuffisant des adolescents et jeunes aux services de Santé de la Reproduction et un respect relatif de leurs droits, des experts originaires du Burkina Faso, du Mali, du Niger, du Tchad et du Sénégal entendent renforcer et promouvoir les mesures de prévention et de surveillance de la pandémie, combattre son expansion, mais renforcer aussi les actions auprès des cibles présumées à risque. Pour l’exemple du Sénégal, mentionne Mamadou Sidibé, «les secteurs clés de la santé et de la jeunesse ont permis aux adolescents et aux jeunes de disposer de moyens juridiques, institutionnels et financiers, leur permettant ainsi de mieux se prémunir des comportements à risques pour donner la pleine mesure de leurs capacités dans le processus de développement».
Donc, avise Demba Koni, directeur du Projet promotion des jeunes (Ppj) au ministère de la Jeunesse, le forum permettra une mise à niveau de l’information sur la santé de la reproduction des jeunes et adolescents et d’identifier les progrès réalisés dans la sous-région. Car, explique Jennifer Adams, représentante de l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (Usaid) au Sénégal, «les questions soulevées par la recherche en Population et en Démographie ne sont pas l’apanage d’un pays, mais sont communes aux pays du Sahel. Car, il y a de nombreux échanges d’individus et d’informations».
«Il s’agira aussi, durant les quatre journées, de repérer les contraintes qui pèsent et entravent les avancées significatives dans ce domaine. Et de discuter sur une loi-type pour les adolescents en matière de Ist/Vih/Sida pour harmoniser le législation au niveau de la sous-région», complète le directeur du Ppj.

La Santé de la reproduction est donc devenue un des piliers des politiques en matière de jeunesse dans les pays d’Afrique Occidentale et du Centre. D’autant plus que dans les zones rurales, avance M. Koni, où vit l’essentiel des populations jeunes, les programmes dans la Santé de la reproduction manquent de ressources pour leur venir en aide.
C’est dire que dans certaines localités comme Matam, Kolda ou Mbour, la prévalence de Vih/Sida pour les jeunes est de 2 %.

Guermia BOUBAAYA

Lire l'article original : http://www.lequotidien.sn/archives/article.cfm?article_id=25896&index_edition=750

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