Actualités de la santé
en Afrique
Avril 2005

Au sommaire de cette semaine :

Cameroun :
© Médicaments : le traitement brésilien
© La recherche scientifique va mal. Le constat est de l'Institut de recherches médicales et d'études des plantes médicinales
© Procréation : 40% de femmes meurent après l'accouchement. Révélation du ministre de la Santé publique hier à Douala

Côte d'Ivoire
© Service de neurochirurgie du CHU de Yopougon : Pr. Vincent Ba Zézé : “On n’opère plus”

RD Congo :
© La RDC au 5ème rang mondial du taux le plus élevé de mortalité infantile

Sénégal :
© Paludisme : Nouvelle combinaison thérapeutique à moins de 500 Fcfa
© 4.838 cas dont 63 décès dans l’épidémie de cholera : Haro sur la vente anarchique d’eau et d’aliments
© Journée mondiale de la santé célébrée à Fatick : La mortalité maternelle et infantile au menu
© État d’alerte dans plusieurs pays : Plus d’une centaine de morts dans l’épidémie de fièvre hémorragique de Marburg

Togo :
© Palu : l’espoir pour 1 euro

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Paludisme : Nouvelle combinaison thérapeutique à moins de 500 Fcfa - Le Soleil - Sénégal - 11/04/2005
Le troisième laboratoire mondial Sanofi-Aventis compte lancer en 2006 un médicament contre le paludisme, jugé novateur par les professionnels, car moins contraignant pour les patients, mais, surtout, vendu à moins d'un dollar dans les pays pauvres.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) se félicite de la mise au point d'une nouvelle combinaison thérapeutique contre la malaria (paludisme), dont la commercialisation est prévue l'an prochain et qui devrait permettre aux malades de passer de huit à deux comprimés par jour.
Selon l'OMS, cette avancée pourrait augmenter les chances de combattre un fléau qui tue près de deux millions de personnes, chaque année, à travers le monde.
Le produit a été développé par la firme pharmaceutique Sanofi-Aventis en partenariat avec la fondation "Drugs for Neglected Diseases Initiative" (Médicaments pour maladies négligées), créée, il y a deux ans, pour contribuer au développement de traitements destinés aux maladies touchant des populations insuffisamment solvables. Il associe une molécule antipaludéenne classique à une nouvelle molécule issue d'une plante chinoise et contenant de l'artémisinine.
Dans le monde, 350 à 500 millions de personnes souffrent de malaria chaque année, selon les chiffres communiqués par l'OMS. De nombreux traitements existent mais, dans les décennies récentes, les médicaments sont devenus inefficaces au fur et à mesure de l'augmentation des résistances.
La résistance aux médicaments représente le défi majeur que doivent relever les scientifiques. Une des raisons essentielles de l'augmentation de la résistance aux traitements est la quantité trop importante de pilules à prendre chaque jour, un frein, selon les scientifiques, à la bonne observance du traitement. Ne pas le prendre entièrement ne permet pas de guérir et aggrave la vulnérabilité des patients face à une récidive de la maladie.
"Cela paraît simple de faire un comprimé à partir de deux, mais c'est une étape très importante, car cette association facilite la prise du traitement", a expliqué le Dr Allan Schapira, coordinateur de l'équipe de l'OMS chargée de la stratégie contre la malaria.
Quatre médicaments antimalaria sont utilisés dans le monde. Lorsque la maladie qui sévit dans un pays est résistante à l'un d'eux, les autorités sanitaires ont la possibilité d'en utiliser un autre. Ces trois dernières années, l'OMS recommandait de les utiliser en association avec un produit contenant de l'artémisinine.
La nouvelle pilule pourrait être utilisée dans 100 millions de cas de malaria au moins qui surviennent chaque année, estime le Dr Schapira. Ce médicament, qui trouvera toute son utilité dans une partie de l'Afrique et de l'Indonésie, coûtera moins d'un dollar par adulte pour trois jours de traitement.
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Médicaments : le traitement brésilien - Cameroon tribune - Cameroun - 11/04/2005
La riche expérience du pays en matière d’accès à moindre coût est depuis quelques années mise au profit d’autres nations du Sud.
En début de cette année 2005, la coopération brésilienne a rendu possible la construction de la première usine de fabrication des médicaments antirétroviraux en Afrique centrale. Cette unité, inaugurée en février dernier dans la banlieue de Libreville au Gabon, a une vocation sous-régionale. Elle est appelée à commercialiser ses produits dans les six pays de la zone CEMAC, rendant ainsi plus accessibles encore les traitements contre le sida, mais aussi contre le paludisme et la tuberculose. Elle représente en tout cas, un motif d’espoir pour les 30 millions d’âmes de la sous-région (Cameroun, Congo, Guinée équatoriale, République Centrafricaine, Tchad, Gabon). Six combinaisons d’ARV seront mises à la disposition des près de trois millions de séropositifs qui vivent en Afrique centrale.
Lors de la mise en route de cet instrument de lutte contre le sida, les autorités brésiliennes ont promis de d’accroître les transferts de technologie en direction de l’Afrique, pour permettre d’améliorer les compétences en matière de fabrication de médicaments à grande échelle. Voilà en tout cas un bel aboutissement d’une politique forte qui depuis 1996, a vu l’impact de l’épidémie du sida considérablement réduit au pays de Lula. La recette ? Dans un pays où le sida était devenu l’un des principaux problèmes de santé publique à la fin des années 80, le gouvernement, en concertation avec la société civile a décidé de garantir l’accès universel et gratuit aux trithérapies ARV.
La mesure s’est inspirée d’une disposition de la constitution brésilienne, qui depuis 1988, garantit l’accès aux médicaments pour les populations du pays. Dans le processus, la société civile veille à l’application, intervient sur le contenu de projets de loi et de budgets, alerte sur les dysfonctionnements, notamment en matière de distribution de médicaments. L’expérience porte des fruits : après six ans de prévention et de dépistage gratuit et anonyme, le Brésil présente une baisse significative des taux de mortalité, de morbidité et d’hospitalisation, une chute de 60 à 80 % des infections opportunistes liées au sida… Pour se donner les moyens d’une politique aussi ambitieuse, le pays a développé la production de produits génériques, et pas seulement ceux contre le sida. Des médicaments, qui aujourd’hui se sont imposés dans le quotidien de la société brésilienne.
Bien plus, dans une dynamique de coopération Sud-sud, le géant sud-américain ne cesse de se rapprocher des autres pays en développement pour leur faire partager son expérience. Avant l’usine de Libreville, les Brésiliens avaient déjà engagé de programmes de distribution gratuite de médicaments dans divers pays africains, à l’instar du Burkina Faso ou de la Guinée Bissau. Et comme on sait, les autorités de Yaoundé suffisamment sensibilisées sur la question de l’accès aux médicaments, le sujet ne saurait manquer au cours des échanges entre Camerounais et Brésiliens. Yves ATANGA
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Service de neurochirurgie du CHU de Yopougon : Pr. Vincent Ba Zézé : “On n’opère plus” - Notre voie - Côte d'Ivoire - 09/04/2005
Le service de neurochirurgie de Yopougon, l’unique en Côte d'Ivoire, est gravement malade. Dans cette interview, le premier responsable dresse un diagnostic alarmant. Lire l'interview

Palu : l’espoir pour 1 euro - Republicoftogo - Togo - 08/04/2005
Le troisième laboratoire pharmaceutique mondial, le Français Sanofi-Aventis, compte lancer en 2006 un médicament contre le paludisme, jugé novateur par les professionnels car moins contraignant pour les patients, mais surtout vendu à moins d’1 dollar dans les pays pauvres. Au Togo où la maladie est un véritable fléau cette nouvelle est la bienvenue. Des campagnes sont menées régulièrement par l’OMS et par la Croix Rouge. Mais la politique de prévention et de soin laisse à désirer.
Le médicament sera développé en collaboration avec la fondation international DNDi ("Drugs for neglected diseases initiative"), dont le siège est basé à Genève et dont l’objet est de relancer la recherche et le développement de nouveaux médicaments en faveur des maladies négligées.
"Sur le plan purement scientifique, la prouesse est d’avoir réussi à combiner en un seul comprimé deux molécules -l’amodiaquine et l’artésunate-, jusqu’alors absorbées en deux prises", commente le professeur Martin Danis, chef de service de parasitologie de l’hôpital parisien La Pitié-Salpétrière.
Cette association "a prouvé son efficacité, en particulier en Afrique de l’Ouest, avec des taux de guérison de 80-85% et pouvant aller jusqu’à 90% et une tolérance plutôt bonne", explique-t-il.
La combinaison contient un dérivé de l’artémisinine, recommandé par l’Organisation mondiale de la santé et par des experts pour faire "face au développement de la résistance des parasites aux médicaments antipaludiques", ajoute-t-il.
Elle permettra de limiter le traitement pour un adulte à 2 comprimés par jour pendant 3 jours, au lieu de 8 comprimés actuellement. Pour un nourrisson, la dose passera à 1 comprimé par jour.
Outre l’innovation scientifique, l’originalité du médicament tient au fait qu’il sera commercialisé à prix coûtant et ne sera pas assorti d’un brevet. En d’autres termes, Sanofi-Aventis n’en disposera pas de manière exclusive et il pourra être utilisé par des partenaires locaux.
"Ce médicament est développé comme un générique", résume Bernard Pécoul, directeur du DNDi, fondation basée à Genève.
Selon les termes de l’accord, Sanofi-Aventis conduira, à partir des études menées par DNDi, le développement du produit, notamment au plan industriel, ainsi que les démarches nécessaires à son enregistrement auprès des autorités réglementaires des pays concernés.
Le laboratoire français s’engage en outre à mettre le produit à disposition des structures de soin du secteur public des pays d’endémie palustre, des institutions internationales et des ONG à prix coûtant.
"Ce sera vraiment à prix coûtant. Le 1 dollar correspond au prix de la matière première, aux coûts de fabrication, d’emballage, de distribution jusqu’au lieu de sa commercialisation", explique M. Pécoul.
C’est "une des politiques essentielles pour augmenter l’accès aux médicaments des populations des pays en voie de développement. (Mais) il ne faut pas croire que c’est de la générosité pure. Il s’agit d’un accord de partenariat", relève-t-il.
"Le DNDi a amené une nouvelle formulation que Sanofi-Aventis ne parvenait pas à développer. A l’inverse le DNDi ne pouvait se passer d’un grand laboratoire pour la commercialiser", ajoute-t-il.
Reste que Sanofi pourra, à plus long terme et pour le marché privé, commercialiser ce produit sous un autre nom, à un prix plus élevé.
En attendant, le groupe, qui consacre 7 millions d’euros par an au programme malaria, prévoit de fournir en 2006 près de 15 millions de doses.
"Les besoins sont supérieurs à 100 millions de doses par an mais nous allons monter en régime doucement car il faut aussi qu’il y ait les fonds", souligne Robert Sebbag, chez Sanofi-Aventis.
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4.838 cas dont 63 décès dans l’épidémie de cholera : Haro sur la vente anarchique d’eau et d’aliments - Le Soleil - Sénégal - 08/04/2005
384 nouveaux cas se sont ajoutés, jeudi dernier, au bilan de l’épidémie de choléra, qui sévit depuis plusieurs semaines au Sénégal, avec au total 4838 cas enregistrés entre le 28 mars et (hier) 7 avril.
Les 384 nouveaux cas de choléra notifiés jeudi dernier, par les structures de santé, surviennent après les 443 et 536 cas enregistrés successivement les mardi 4 et mercredi 5 avril. Ce qui fait un total de 1.363 cas, pour cette seule semaine. Toutefois, il s’agit de signaler que la prise en charge dans les structures sanitaires semble très efficace et rapide. Cela montre aussi que les malades se rendent, à temps, dans la structure sanitaire la plus proche où se faire réhydrater par des solutés et administrer des antibiotiques. Lire la suite

La recherche scientifique va mal. Le constat est de l'Institut de recherches médicales et d'études des plantes médicinales - Mutations - Cameroun - 08/04/2005
La quatrième session ordinaire du conseil d'administration de l'Institut de recherches médicales et d'études des plantes médicinales (Irmpm), s'est tenue hier, 07 avril 2005, au ministère de la Recherche scientifique et de l'Innovation. Les travaux ont porté sur le bilan des activités et des réalisations de l'Irmpm au cours de l'année dernière, la vérification de l'exécution du budget 2004, et le vote de la proposition du budget de l'année en cours.
Cette institution placée sous la tutelle du ministère de la Recherche scientifique et de l'Innovation a pour mission de mener des études dans le domaine de la recherche scientifique. Mais, elle rencontre d'énormes difficultés, comme l'explique le Dr Rose Leke, son président du conseil d'administration.
«Nous avons un budget d'austérité. Ce qui ne ne nous permet pas de financer les travaux de recherche et les projets des jeunes chercheurs. Cette année, nous allons mettre un accent particulier sur la recherche des financements à l'extérieur. Nous espérons aussi travailler en partenariat avec la Chine et l'Inde. Nous avons déjà un contrat d'objectifs minimum et nous allons continuer dans cette lancée», indique t-elle. L'Irmpm organise depuis l'année dernière des ateliers de formation pour apprendre aux jeunes chercheurs à écrire et à monter des projets de recherches scientifiques. Ces différents ateliers ont pour objectif principal de rendre les chercheurs camerounais plus compétitifs sur le plan international et, surtout, de faciliter la recherche des fonds pour le financement de leurs projets.
Cette institution compte dans ses activités plusieurs réalisations. Le Dr Tom Agbor Egbe, directeur adjoint de l'Impm explique: «Nous avons mis sur pied plusieurs projets comme le Camdiagnostic, qui consiste à l'organisation des sessions de test dépistage Vih-Sida ; nous avons mené des études sur les tumeurs résistantes au paludisme et sur les maladies émergentes comme les Cistosomiases Lanco, nous avons étudié l'état nutritionnelle des populations surtout pour les femmes enceintes et les enfants préscolaires, nous avons aussi mené une étude sur les aliments de sevrage...».
Sur le plan de la recherche médicale, l'Impm envisage de travailler cette année en collaboration avec le ministère de la Santé publique pour faciliter les recherches sur des maladies comme le paludisme et le Vih-Sida. Il envisage aussi de travailler avec des tradi-praticiens pour améliorer les travaux qui sont faits dans le domaine des plantes médicinales. Emmanuelle Henriette Engolo (stagiaire)
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Procréation : 40% de femmes meurent après l'accouchement. Révélation du ministre de la Santé publique hier à Douala - Mutations - Cameroun - 08/04/2005
Après Edéa dans la Sanaga maritime la veille, mercredi 06 avril, le ministre de la Santé publique, Urbain Olanguena Awono et le Secrétaire d’Etat à la Santé Alim Hayatou étaient à Douala pour procéder au lancement de la 57ème édition de la journée mondiale de la Santé. Au regard du thème de cette année, à savoir : «Donnons la chance à chaque mère et à chaque enfant», il s’est agi pour les responsables en charge de la santé de rassurer les femmes en âge de procréer des efforts consentis par les pouvoirs publics dans la lutte contre le taux important de mortalité maternelle et infantile.
Pour matérialiser le danger qui guette chaque femme, Urbain Olanguena Awona a indiqué qu’au Cameroun 400 femmes sur 1000 meurent des suites d’accouchement. 74 sur 1000 enfants meurent aussi à la naissance. Pour faire des rapprochements avec les statistiques sur le plan mondial, Mme Madissou, a quant à elle relevé que, dans les mêmes conditions, une femme sur seize meurt chaque jour, soit un demi-million de femmes par an. La représentante de l’Organisation mondiale de la Santé (Oms) a auparavant précisé que 20 à 30% de femmes souffrent de l’incapacité de reproduction. Les raisons des ces décès ont été répertoriées. Il s’agit, pour la plupart des cas, du paludisme, de la malnutrition, de la diarrhée.
Le ministre et sa suite se sont ensuite rendus à l’université de Douala. Ici, Urbain Olanguena Awono a inauguré l’unité mobile de dépistage du Vih/Sida, dont la célérité dans les examens, soit une heure, et sa mobilité font d’elle une originalité dans ce secteur. L’équipe constituée de trois techniciens, de trois préléveurs et de quatre conseillers est conduite par le Dr François-Xavier Mbopi Keou. Avant de recevoir en fin d’après midi à l’hôtel Sawa le corps médical, les pharmaciens et les promoteurs de santé de la capitale économique, le ministre a visité les centres d’imprégnations des moustiquaires, avec à la clé la remise gratuite, aux femmes enceintes, de ces outils de protection contre les moustiques vecteurs du paludisme. Lazare Kolyang
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La RDC au 5ème rang mondial du taux le plus élevé de mortalité infantile - Digitalcongo - RD Congo - 07/04/2005
Le taux de mortalité infantile en République démocratique du Congo est de 213 décès pour 1.000 naissances vivantes. Des études ont démontré que 80% des décès d’enfants en Rdc surviennent en dehors des structures de santé
La communauté internationale commémore aujourd’hui jeudi 07 avril 2005 la Journée mondiale de la santé. Le thème choisi par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) cette année est « donnons sa chance à chaque mère et à chaque enfant ». Le thème concerne au plus haut point la RDC dont les taux de mortalité infantile et maternelle sont parmi les plus élevés au monde.
En effet, au moins 11.800.000 (onze millions huit cent mule) enfants de moins de 5 ans meurent chaque année dans le monde et 99% des cas de décès surviennent dans les pays en voie de développement, dont six supportent à eux seuls 50% de ces décès d’enfants de moins de 5 ans : l’Inde, la Chine, le Pakistan, le Nigeria, la RDC et l’Ethiopie.
Le taux de mortalité infantile en RDC est de 213 décès pour 1.000 naissances vivantes. Des études ont montré que 8O% des décès d’enfants en RDC surviennent en dehors des structures de santé (hôpitaux, centres de santé,..). Selon la coordination nationale de la PCIME (prise en charge intégrée des maladies de l’enfant) qui fournit toutes ces données, 70% des décès d’enfants en RDC se produisent dans les milieux ruraux et 30% dans les milieux urbains.
Selon la même source, les principales causes immédiates de décès d’enfants en RDC sont les suivantes, par ordre d’importance les maladies périnatales (celle qui surviennent durant le premier mois de la vie de l’enfant) les infections respiratoires aiguës (IRA) les maladies diarrhéiques, paludisme, la rougeole et le VIH/sida. Toutes ces infections ont pour soubassement la malnutrition. Les deux principaux facteurs qui aggravent la situation sont la pauvreté et l’ignorance due à l’analphabétisme.
Des pistes de solution
L’objectif du millénaire, tel que fixé par les Nations unies est de réduire de deux tiers la mortalité infantile d’ici 2015. Dans cette perspective des pistes de solution sont imposées dans certaines études qui ont montré qu’une couverture universelle dans quelques interventions préventives permet de réduire de deux tiers la mortalité des enfants de moins de 5 ans.
Il s’agit de l’allaitement maternel exclusif jusqu’à l’âge de 6 mois, de l’utilisation de la moustiquaire imprégnée d’insecticide pour prévenir le paludisme, de l’alimentation supplémentaire du bébé à partir de l’âge de 6 mois de la consommation du zinc, de la vaccination, de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement. Bulletin de l’ACP
Lire l'article original : http://www.digitalcongo.net/fullstory.php?id=51477

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Journée mondiale de la santé célébrée à Fatick : La mortalité maternelle et infantile au menu - Le Soleil - Sénégal - 07/04/2005
La ville de Fatick a été choisie pour abriter aujourd’hui, sous la présidence du ministre de la Santé et de la Prévention médicale, le Dr Issa Mbaye Samb, la cérémonie officielle de mobilisation sociale à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de la santé.
Cette année, comme en atteste le thème, la réflexion est axée sur des questions liées à la mortalité maternelle et infanto-juvénile. Ainsi, le slogan proposé, “ Donnons sa chance à chaque mère et à chaque enfant ”, rappelle la gravité du fléau qui touche plus particulièrement les pays en voie de développement.
En prélude à la manifestation, une journée d’information a été organisée mardi au Sneips à l’intention des journalistes dans le cadre de la promotion de la santé de la mère et de l’enfant. Selon les statistiques disponibles, 99 % des décès maternels enregistrés dans le monde par an proviennent des pays pauvres, avec un taux moyen de mortalité maternelle se situant entre 500 et 1000 décès pour 100.000 naissances.
Au Sénégal, la mortalité maternelle est à 510 sur 100.000 naissances vivantes, avec une accentuation plus marquée dans certaines régions. Ce phénomène est à l’origine de la décision des autorités d’accorder la gratuité de la prise en charge des accouchements et des césariennes au niveau des régions les plus pauvres du pays (Matam, Tambacounda, Fatick et Ziguinchor) depuis le 1er janvier 2005.
Entre autres causes qui accentuent ce fléau, on a cité : l’insuffisance dans l’accessibilité, la disponibilité et l’utilisation des soins de qualité pendant la grossesse, l’accouchement et le suivi post-partum. L’inégale répartition du personnel qualifié (gynécologues, pédiatres, sages-femmes) et la faiblesse du système de référence spécialement lors des urgences obstétricales et néonatales sont également indexées.
Il s’agit, entre autres objectifs, de faire prendre conscience de l’ampleur du problème, de ses conséquences sur la santé en général et sur le développement socioéconomique. Cette démarche intègre également la mission de faire comprendre qu’il existe des moyens efficaces et économiques pour sauver des vies et éviter la souffrance.
Dans un monde où, chaque année, plus d'un million de femmes meurent en donnant la vie et quatre millions de nouveau-nés n'atteignent pas l'âge d'un mois, il s’agit de faire prendre conscience des problèmes auxquels la communauté mondiale doit s'attaquer pour améliorer la santé maternelle et infantile. Il importe d'atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement qui concernent la santé des mères et des enfants, à savoir réduire de trois quarts les décès maternels et de deux tiers la mortalité infanto-juvénile d'ici à 2015.
Sources : Division santé de la reproduction Ministère de la santé et OMS Dakar - Babacar Dramé
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État d’alerte dans plusieurs pays : Plus d’une centaine de morts dans l’épidémie de fièvre hémorragique de Marburg - Le Soleil - Sénégal - 06/04/2005
Après Uige, Cabinda et Lunda, la fièvre hémorragique de Marburg vient de gagner la province de Kwanza Norte, la quatrième province touchée par le virus. Entre temps le bilan s'alourdit d'heure en heure dans le pays, avec déjà 163 cas, dont 150 décès, dans la seule province de Uige, dans le nord de l'Angola, a rapporté l'Afp.
Selon le bilan établi, la semaine dernière, on dénombre un total 150 cas dont 142 morts dans la province Uige , épicentre de l'épidémie, a annoncé le gouverneur de cette province, Bento Kangulo, interviewé par la radio privée Luanda Antena Comercial (Lac) et cité par l'Afp. Il a précisé que huit malades étaient "en isolement à l'hôpital de Uige (chef-lieu de la province du même nom, environ 300 km au nord de Luanda)". "Le problème c'est que les malades ne veulent plus aller à l'hôpital et qu’il y a des malades qui sont en train de mourir chez eux", a-t-il déploré.
A Genève, l'Oms a fait état de deux cas suspects en RDC, qui est "en alerte générale", et de neuf personnes placées en isolement en Italie, après avoir été en contact avec un malade de Marburg. Après le Congo, le Kenya, ainsi que Sao Tome et Principe, le Gabon, la Zambie et le Cap- Vert ont pris des "mesures préventives". Le ministère angolais de la santé a appelé "toute la population à collaborer pour le contrôle de l'épidémie, recommandant d'informer les autorités sanitaires en cas de décès à domicile, de ne pas toucher les cadavres, d'informer les autorités sanitaires sur les personnes ayant été en contact direct avec des malades ou des morts par hémorragie".
"C'est le nombre le plus élevé de morts jamais répertorié, au cours d'une éruption de cette rare mais extrêmement grave maladie", a souligné l'Oms dans un communiqué diffusé sur son site internet. Le virus de Marburg qui a été découvert en 1967, dans un laboratoire de la ville allemande du même nom, avait déjà fait123 morts sur 149 cas recensés en RDC, entre fin 1998 et fin 2000. Il n'existe ni vaccin, ni traitement pour l'infection à virus Marburg, dont l'issue peut être rapidement fatale. Au cours de la flambée actuelle, la plupart des décès se sont produits dans les 3 à 7 jours suivant l'apparition des symptômes.
Les flambées antérieures donnent à penser que le risque infectieux augmente, lorsqu'il y a un contact étroit avec des liquides biologiques ou des personnes infectées, ce qui est le cas dans les établissements de soins ou au cours des rites funéraires.
L'OMS soutient l'action du Ministère de la Santé angolais qui vise à renforcer la lutte anti-infectieuse dans les hôpitaux, à intensifier le dépistage des cas et la recherche des contacts et à améliorer la connaissance qu'a le grand public de la maladie et de ses modalités de transmission.
Un virus extrêmement dangereux
L'infection à virus Marburg est une fièvre aiguë s'accompagnant de sévères hémorragies. On observe une période d'incubation de 3 à 9 jours. Aux premiers stades de l'infection, les symptômes ne sont pas spécifiques et peuvent être facilement confondus avec ceux de maladies plus courantes, paludisme, fièvre jaune ou typhoïde par exemple. Une diarrhée liquide profuse, des douleurs abdominales, des nausées et des vomissements font partie des premiers symptômes, de même que des douleurs thoraciques, une irritation de la gorge et de la toux. De graves manifestations hémorragiques se développent entre le cinquième et le septième jour, dans une très grande proportion des cas, et elles touchent le plus fréquemment le tractus digestif et les poumons. Une éruption caractéristique, couvrant parfois tout le corps, apparaît en général à ce moment. Cette maladie a été identifiée en 1967, au moment où des flambées ont affecté, simultanément, des personnes travaillant dans des laboratoires à Marburg et Francfort, en Allemagne, ainsi qu'à Belgrade. On a ensuite établi un lien entre les 31 cas de ces flambées, dont 7 mortels, et des singes infectés importés d'Ouganda.
Le virus a ensuite disparu jusqu'en février 1975, lorsqu'un homme, présentant une pathologie aiguë et ayant voyagé récemment au Zimbabwe, a été hospitalisé dans un établissement en Afrique du Sud. L'infection a ensuite atteint son compagnon de voyage et une infirmière de l'hôpital. L'homme en question est mort, mais les deux autres ont guéri.
En 1980, deux cas, dont un mortel, se sont produits au Kenya. En 1987, un autre cas unique, mortel, est survenu au Kenya. Le bilan de la plus grande flambée connue, de fin 1998 à fin 2000, en République démocratique du Congo, s'établit à 149 cas, dont 123 mortels. A l'origine, elle a concerné principalement les employés d'une mine d'or à Durba.
L'infection à virus Marburg se produit très rarement et semble être géographiquement confinée à un petit nombre de pays, au sud du continent africain. Lorsque des cas se produisent, la maladie a un potentiel épidémique et elle peut se propager d'une personne à l'autre, la plupart du temps dans le cadre des soins donnés aux patients. Pour cette raison, il faut prendre de strictes mesures de lutte anti-infectieuse, pendant la prise en charge des cas. Pour endiguer les flambées, il faut aussi rechercher et isoler rapidement les contacts. L'éducation sanitaire s'impose pour informer les communautés des risques allant de pair avec les rites funéraires traditionnels.
Malgré des recherches approfondies pendant plusieurs années, il a été impossible de trouver un réservoir du virus chez l'animal et de déterminer où il se dissimulait dans la nature, entre deux flambées.
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