L'actualité

Notre métier d'éditeurs de revues médicales en Afrique francophone et au Maghreb, nous amène à suivre de très près l'actualité de la santé de ces pays.
Nous lisons la plupart des journaux spécialisés et sommes en contact avec de très nombreuses associations et ONG.
Nous fréquentons aussi certains forums spécialisés.

Dans notre développement Internet, nous avons pensé que toutes ces informations que nous recueillons quotidiennement ne pouvaient que vous intéresser.
C'est la raison de cette rubrique que nous mettrons à jour le plus régulièrement possible.

Afin d'être en harmonie avec la déontologie Internet, nous vous précisons que toutes nos sources sont informées des textes que nous leur empruntons afin de les mettre à votre disposition dans cette rubrique.

Toutefois, comme elles le précisent elles-même pour la plupart, nous vous prions de traiter les informations avec la plus grande prudence et de ne pas hésiter à suivre les liens que nous plaçons systématiquement à la fin des articles, afin de lire le document original et de contacter, le cas échéant, l'auteur ou le responsable de la publication.

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L'actualité de la santé en Afrique
Juin 2004

Médicaments : Les prix baissent malgré la résistance des pharmacies - L'express - Ile Maurice - 15/06/2004

Une bénédiction pour la population. La mort pour certains commerces, répliquent des pharmaciens. Ces derniers devront néanmoins obtempérer face à la baisse des prix des médicaments. Lire la suite


Troisième programme de lutte contre la tuberculose : Les autorités sanitaires municipales de Biscuiterie évitent une épidémie - Le Sud - Sénégal - 14/06/2004

Le Comité de santé du dispensaire municipal de Dakar-Bourguiba a lancé cette année sa troisième édition de lutte contre la tuberculose. Cette campagne a pour objectif d'informer mais surtout de sensibiliser les populations sur les modes de contamination et de prendre des mesures nécessaires à la prévention de cette pathologie qui commence à être fréquente au niveau de cette zone, du fait de la forte densité des habitants.
Les autorités municipales et sanitaires de Dakar-Bourguiba se sont toutes mobilisées pour combattre, faire reculer la tuberculose au niveau de leur commune et des localités environnantes. Pour cette année, un plan d'action est en train d'être mis en œuvre par les dirigeants de ce comité afin de réduire les cas de tuberculeux. C'est dans ce sens que des groupes ont été créés et formés en 33 relais afin de mieux sensibiliser les populations environnantes. Dans le même sillage, des débats sont actuellement organisés dans certains quartiers de la commune d'arrondissement de Dakar-Bourguiba. Le quartier de la cité Bissap a, au courant du mois de juin, été la première cible des organisateurs pour le démarrage des séances de discussion. D'autres travaux sont, par ailleurs, prévus dans les autres quartiers, notamment à Usine Parc, Ben Tally, Ouagou Niayes, et enfin à l'école Biscuiterie. Ce plan d'action sera bouclé par une cérémonie prévue le samedi 26 juin prochain à l'Esplanade de Niarry Tally, au cours de laquelle une évaluation des différents travaux de sensibilisation sera faite Le Coordonnateur de l'équipe du comité de santé, Ndiaga Diagne explique qu'actuellement, "la priorité, c'est la diminution du nombre de cas enregistrés dans les deux dernières années". Et d'ajouter : "pour réussir ce pari, des efforts ont, cette année, été déployés par le Programme national de lutte pour la tuberculose (Pnl) avec l'appui du médecin chef du Disctrict, et des responsables de la commune de Biscuiterie". C'est ainsi qu'un budget de 2.382.500 F. Cfa a été dégagé. Selon les statistiques émanant du président de ce comité de santé du Poste de santé de Dakar-Burguiba, Ndiaga Diagne, 32 personnes sont touchées en 2002 par cette maladie dont 13 sont traités et guéries alors que 19 autres personnes ont arrêté leur traitement. Pour l'année 2003, 56 cas ont été recensés. Deux personnes sont mortes, un a déménagé de leur zone et 27 sont guéries. Et en 2004, 10 personnes ont été déjà enregistrées dont deux ont quitté leur zone de couverture et les huit cas qui restent sont sous traitement. Selon le maire de la commune de Biscuiterie, Lamine Dia qui réagissait sur les ondes de la radio Sud Fm, sur les 27 personnes enregistrées dans sa commune, les 20 sont déjà en train d'être traitées au niveau du dispensaire municipal de Bourguiba où il y a une cellule médicale qui les prend en charge. Le maire a, en outre, réagi sur les 300 tuberculeux qui vivent dans sa commune. D'après lui les 300 cas concernent le district de Gaspard Camara dans la sous-préfecture de Grand Dakar. Et Lamine Dia de préciser, sur les 80 000 habitants de sa commune il n'y a que 30 tuberculeux enregistrés. "L'essentiel, c'est de mettre en place un programme d'information et de sensibilisation pour lutter contre ce fléau" a-il ajouté. Certains agents du comité de lutte contre la tuberculose demandent que l'Etat mette à leur disposition un stock suffisant de tuberculine qui puisse permettre de dépister tous les sujets qui auraient déjà été contaminés, suite à des contacts avec des malades. Ils recommandent par ailleurs, la mise en place d'un stock de vaccin Bcg pour répondre à toutes les demandes des populations. Cheikh T. MBENGUE
Lire l'article original : http://www.sudonline.sn/archives/14062004.htm


Dr Moustapha Ndir, coordonnateur national du programme de lutte contre la tuberculose : "Il n'y a pas d'épidémie à Biscuiterie" - Le Sud - Sénégal - 14/06/2004

Coordonnateur du Programme national de lutte contre la Tuberculeuse, Docteur Moustapha Ndir est formel "Il n'y pas d'épidémie de Tuberculose à Biscuiterie", soutient-il. Il est revenu sur les symptômes, le mode de contamination et explique comment des cas de tuberculose se sont révélés à Biscuiterie. Entretien ! Lire la suite


Arrêt de la transmission du ver de Guinée : L'OMS a remis au Sénégal le certificat officiel - Le Soleil - Sénégal - 11/06/2004

Le Sénégal a reçu, il y a de cela une semaine, de la part du Directeur général de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), sa certification de l'arrêt de la transmission de la maladie du ver de Guinée sur son territoire. C'est le Directeur de la Santé, le Dr Mandiaye Loume, qui recevait le ministre de la Santé, Le Dr Aminata Diallo, qui démarrait mardi dernier, une série de visites des directions, de services et de structures hospitalières sous sa tutelle. Le Dr Mandiaye Loume qui était entouré de plusieurs chef de divisions et de coordonnateurs de programmes sanitaires, pense que le Sénégal va également remporter la palme de la certification d'éradication. Il a toutefois dit que la surveillance ne fléchissait pas dans la mesure où la transmission sévissait encore dans des pays riverains. Ce que le Dr Georges Ndiaye, coordonnateur du programme de lutte contre le ver de Guinée appelé aussi dracunculose ou la filariose de Médine, a confirmé. Cette victoire s'ajoute à celles déjà engrangées contre la lèpre, la polio, l'onchocercose et jusqu'à aujourd'hui dans le contrôle de la propagation de l'infection à VIH Au sujet du paludisme, le Dr Mandiaye Loume a informé le ministre de la soumission au quatrième round du fonds mondial pour la santé du programme national de lutte contre cette endémie, responsable de près de 40% des motifs de consultations dans les structures sanitaires du Sénégal et du plus fort taux de mortalité. Il a aussi indiqué les efforts effectués par le Sénégal dans la promotion des moustiquaires imprégnées d'insecticide et de la disponibilité en médicaments pour le traitement. Il a aussi annoncé la tenue prochaine d'un conseil présidentiel sur le paludisme, ce qui montre selon lui, un engagement politique au plus haut niveau contre l'endémie palustre. Au sujet de la prise en charge thérapeutique, le Dr Papa Amadou Diack a précisé que " des séances de formation sont actuellement en cours à l'intention des agents de santé sur les nouvelles combinaisons thérapeutiques en cours.
Don des Anciens Combattants au D.I.O.P.
Le Dr Loume a aussi révélé sur le sujet de la lutte contre la cécité, la réception d'une unité mobile d'ophtalmologie entièrement équipée don des Anciens Combattants pour remplacer l'actuel camion du dispensaire itinérant d'Ophtalmologie (DIOP). Le camion est d'ailleurs actuellement dans la région de Tambacounda où il est basé précisément dans le district sanitaire de Goudiry. Sur le registre de la santé de la reproduction, le Dr Loume a souligné que la division chargée de ce volet a élaboré un plan de relance des activités et qu'un projet de loi sur la santé de la reproduction est actuellement dans le circuit officiel administratif. Par la suite, le directeur de la Santé a énuméré, avec en appui les chargés de différents programmes sanitaires, d'autres avancées ainsi que des perspectives et des contraintes face au VIH/SIDA, la tuberculose, la cécité, les maladies non-transmissibles comme le diabète, la santé bucco-dentaire, la santé des personnes âgées, la médecine traditionnelle, la médecine privée et du travail, l'alimentation et la nutrition. Fara DIAW
Lire l'article original : http://www.lesoleil.sn/archives/article.CFM?articles__id=38465&index__edition=10207


Candidats vaccins contre le VIH-Sida : Des efforts se multiplient, les résultats encourageants - Sidwaya - Burkina Faso - 10/06/2004

L'association de deux candidats vaccins contre le VIH-1 développés par Aventis-Pasteur, filiale d'Aventis et Merck et Co., Inc, a induit chez des singes une réponse immunitaire cellulaire contre l'infection par le VIH-1 plus forte que celle observée à la suite de l'administration séparée des candidats vaccins. Ce qui a amené les chercheurs des deux sociétés à programmer la conduite conjointe d'un essai chez l'homme au cours de l'année 2003. Les résultats pré-cliniques obtenus chez des singes montrent que l'utilisation complémentaire des candidats vaccins, selon un schéma de primo-immunisation (première dose) avec rappel, induit des réponses immunitaires contre le VIH-1 plus fortes que l'administration séparée de chacun des vaccins. Les chercheurs de Merck et Co., et d'Aventis Pasteur estiment que l'essai clinique de phase I, organisé aux Etats-Unis, fournira des résultats aussi encourageants chez l'homme d'un candidat vaccin. Des singes rhésus ont d'abord été immunisés avec le candidat vaccin de Merck et Co., qui utilise comme vecteur un adénovirus de type (Ad5) incapable de se répliquer et on ensuite subi un rappel avec le candidat vaccin d'Aventis Pasteur basé sur un vaccin canarypox (ALVAC). Cette association a induit des niveaux d'immunité cellulaire contre le VIH-1 supérieur à ceux provoqués par le vecteur Ad5 seul.
Résultats pré-cliniques encourageants
Ces essais chez le singe visaient à évaluer les réponses immunitaires cellulaires induites par deux candidats vaccins exprimant tous les deux la protéine gag du VIH-1. Les animaux ont d'abord été vaccinés avec le vecteur Ad5, puis en rappel soit à nouveau avec le vecteur Ad5 soit avec le vecteur ALVAC. La réponse immunitaire a été supérieure à la suite de l'utilisation des deux vecteurs qu'avec l'administration d'Ad5 uniquement. Les meilleurs résultats ont donc été obtenus quand le vecteur Ad5 a été utilisé en primo-immunisation et le vecteur ALVAC en rappel. Les chercheurs de Merck et Co., et Aventis Pasteur jugent ces résultats suffisamment probants pour que de nouvelles études s'imposent. "Ces résultats pré-cliniques d'immunogénicité chez le singe sont encourageants et nous espérons que notre collaboration accélérera le développement et la mise à la disposition de nouveaux vaccins" a estimé le docteur Emilio Emini, premier vice-président de Vaccin research, Merck et Co Une synthèse de A. Verlaine KABORE
Lire l'article original : http://www.sidwaya.bf/sitesidwaya/sidwaya_quotidiens/sid2004_10_06/sidwaya.htm


Donner son sang pour sauver une vie : En prélude à la journée mondiale le 14 juin, une semaine nationale du don de sang se déroule depuis hier - Cameroon tribune - Cameroun - 10/06/2004

Une première allée, puis une deuxième et on s'engouffre dans un couloir. Deux panneaux superposés, avec des bouts en forme de flèches, donnent l'orientation : "Centre la vie" d'une part et "Don de sang" d'autre part, identités remarquables d'un pavillon spécifique de l'Hôpital central de Yaoundé. Passé ces repères, on arpente un autre couloir, qui conduit tout droit au rez-de-chaussée d'un immeuble. On emprunte par la suite une succession d'escaliers. Dans une grande affiche placardée sur le mur, un message illustré par des caricatures est décliné : "Le don de sang, nous les jeunes, on en fait notre affaire !" Plus loin, cette autre mention sur une feuille de format A4, en guise de précision : "La banque de sang est transférée au laboratoire central derrière l'hôpital du jour". Dans le nouveau cadre d'accueil du service, à longueur de journée, on note des va-et-vient incessants. Ça grouille de monde : tant les employés que les usagers. Une parfaite illustration de l'importance de l'activité de don de sang. Mardi à 11 h, les registres de la banque de sang de l'Hôpital central de Yaoundé faisaient ressortir le chiffre de 2743 donneurs depuis le début de l'année. Et, selon Maurice Eben, technicien principal de laboratoire, coordinateur de l'unité biologie, anatomo-pathologie et morgue, la fréquence quotidienne est de l'ordre de vingt à trente donneurs. A la lecture de ces statistiques, on peut être porté à conclure à une préoccupation qui fédère de nombreux élans d'engagement. Loin s'en faut ! Le pourcentage de l'offre reste faible, par rapport à la demande, du fait de la rareté des candidats à cet exercice pour volontaires. "A la réalité, les donneurs sont rares, observe Maurice Eben. Parfois, on est amené à forcer la main aux gens". Selon le chef de l'unité biologie, anatomo-pathologie et morgue, c'est une situation qui résulte principalement du contexte sociologique actuel, puisqu'avant, les volontaires se recrutaient en masse. "C'est à cause de cette mauvaise maladie qui sévit à présent. Je voudrais parler du SIDA. Les gens ont maintenant peur de se faire prélever du sang, au risque d'être déclarés séropositifs", explique Maurice Eben.
"En donnant du sang, vous donnez la vie ! Merci !"
C'est sous ce slogan que se célèbre lundi prochain, la Journée mondiale du don de sang. C'est la première du genre. Le Cameroun a tenu à marquer l'événement d'un cachet particulier, en organisant une semaine nationale. Le lancement a été donné hier, au siège de la Croix-Rouge, par le ministre de la Santé publique, Urbain Olanguena Awono. L'objectif global de la série d'activités est de sensibiliser toutes les personnes jeunes et saines au don de sang volontaire, bénévole et régulier. Et pour cause. "En l'état actuel des choses, le don volontaire et bénévole ne représente que 20 % des offres, ce qui représente 0,05 % de la population alors même que l'OMS fixe ses normes à 2 % de la population", indique-t-on au ministère de la Santé publique. Il est, par ailleurs, question de sensibiliser les cliniciens sur la prévention des anémies et sur l'utilisation appropriée du sang. "Le traitement du sang coûte excessivement cher. C'est pour cette raison que les cliniques ne s'y aventurent pas. S'il faut normalement vendre une poche de sang au prix convenable, ce serait à 70, 80.000 francs CFA. Mais, le gouvernement supporte les coûts à 90 %", note Maurice Eben. De source médicale, la tendance aujourd'hui veut que, bien que jugée incontournable, la transfusion sanguine ne soit appliquée qu'en cas d'extrême urgence. Les médecins sont conseillés à accorder une priorité aux traitements à base de médicaments. Raphaël MVOGO
Lire l'article original : http://www.cameroon-tribune.net/article.php?lang=Fr&oled=j14062004&idart=16917&olarch=j10062004&ph=y


VIH/Sida : Le dépistage volontaire désormais gratuit - Fraternité matin - Côte d'Ivoire - 10/06/2004

Un tournant dans la lutte contre le fléau. Les coûts des prestations connaissent une baisse sensible. Le dépistage volontaire sera désormais gratuit pour tous. Le traitement des maladies opportunistes du Sida par épisode sera de l'ordre de 2.500 F. Quant au traitement aux anti-rétroviraux, tous les enfants et femmes y auront accès. La cession aux patients des Art à un coût de 5 000 F par patients tous les trois mois. Toutes ces bonnes nouvelles ont été annoncées mercredi par le ministre d'Etat, ministre de la Santé et de la Population, Dr Mabri Toikeuse. C'était à l'occasion du lancement de la nouvelle politique d'accessibilité aux soins et prise en charge des malades du Sida aux anti-rétroviraux et l'initiative du gouvernement américain en Côte d'Ivoire dénommée "PEPFAR". Témoin de cette cérémonie, l'Ambassadeur-coordonnateur du fonds mondial de lutte contre le Sida-Fonds Bush, S.E.M Randall Tobias qui était récemment en Côte d'Ivoire pour lui apporter tout son soutien dans la mise en œuvre des activités définies dans le cadre de cet appui bilatéral dont les objectifs sont : procurer des soins globaux et complets, y compris les traitements ART (anti-rétroviraux) à 77.000 personnes infectées par le VIH/Sida, prévenir 265.000 nouvelles infections et prendre en charge 385.000 orphelins et personnes infectées par le VIH/Sida. Pour atteindre ces objectifs, le PEPFAR en Côte d'Ivoire, disons-le, travaille déjà à consolider les structures centrales : analyse de la situation du système national d'approvisionnement en réactifs et médicaments anti-VIH et son renforcement… Au terme de sa visite qui l'a conduit successivement au Chigata (Centre de soutien aux orphelins et aux familles), au RIP + (réseau ivoirien des personnes vivant avec le VIH/Sida… et au Projet RETROCI (CHU de Treichville), S.E.M Randall Tobias s'est dit heureux de constater un si grand engagement politique du gouvernement ivoirien à lutter contre le Sida. Après une journée bien remplie de visites de quelques sites des activités du sida, l'envoyé du Président Bush a fait une confidence : "le gouvernement des Etats-Unis à travers l'initiative PEPFAR est résolu à vous assister dans l'atteinte des objectifs nationaux de Prévention, de soins et de traitements du VIH incluant l'intégration, le conseil de routine et de dépistage volontaire et les sites de prise en charge élargie du VIH et de la Tuberculose en collaboration avec le programme national de Tuberculose et le programme de soins de VIH/Sida", a-t-il dit. Emmanuel KOUASSI
Lire l'article original : http://www.fratmat.co.ci/content/detail.php?cid=02K17pQu0pa


Un fonds de solidarité thérapeutique contre le palu - Walfadjri - Sénégal - 09/06/2004

Nous devons élever la réflexion à un niveau qui soit non seulement compatible avec l'urgence que requiert la lutte contre cette affection en termes de réduction de la mortalité, mais aussi à un niveau qui soit compatible avec la complexité liée à cette affection. Le paludisme apparaît comme un événement aux dimensions multiples qui peut et doit donc nous donner à réfléchir. C'est à partir des interrogations et des réflexions sur ce que nous faisons tous les jours que peuvent émerger les fondements d'une politique efficace. Lire la suite


5ème conference pharmaceutique : Vers des ARV moins chers - Le pays - Burkina Faso - 09/06/2004

Les participants à la 5ème conférence pharmaceutique internationale de Ouagadougou recommandent aux chefs d'Etat africains de lever les taxes sur l'importation des matières premières et sur le matériel de production des médicaments essentiels, y compris les médicaments issus de la pharmacopée traditionnelle et de mettre en place des mesures fiscales incitatives pour accélérer l'implantation des industries pharmaceutiques en Afrique. Ils leur recommandent également de faire une déclaration pour mettre fin au marché illicite des médicaments. En ce qui les concernent, ils prennent l'engagement d'assurer, de manière permanente, la présence effective des pharmaciens dans les structures de dispensation des médicaments, de veiller désormais scrupuleusement au respect strict de l'exercice personnel de la profession de pharmacien et de collaborer avec les autres acteurs du système de santé, conformément à la déontologie pharmaceutique. Ils recommandent l'intégration des pharmaciens à toutes les stratégies politiques de lutte contre la pauvreté et souhaitent que soit pris des mesures pour une meilleure traçabilité, une meilleure transparence du coût de revient du médicament à l'exportation dans le cadre de l'accessibilité des médicaments au plus grand nombre. Ils réitèrent leur engagement à céder les ARV au taux de marge 0 aux populations et prennent la résolution d'organiser une semaine de promotion du médicament essentiel générique. Autres recommandations du forum: que les centrales d'achat soient dotées d'un statut d'autonomie administrative et financière et que soient confiés à celles-ci l'approvisionnement et la distribution des ARV, des réactifs de laboratoire et des médicaments de traitement des maladies opportunistes et des vaccins. En procédant à la clôture des travaux, le Pr Jean-Gabriel Ouango, secrétaire général du ministère de la Santé, qui représentait le ministre Alain Yoda, s'est réjoui des résolutions prises dans le cadre de la prise en charge des personnes vivant avec le VIH ainsi que des stratégies adoptées pour la surveillance et la disposition des antipaludiques pour éviter les résistances. "Nous sommes également attentifs, a-t-il ajouté, aux divers résultats des recherches communiquées et promettons de les suivre et de faire tout ce qui est possible pour leur mise en oeuvre dans la mesure où ils sont faisables pour nos politiques" . A l'issue de la conférence, Dr Djita Cissé Dem, présidente sortante de l'Inter Ordre des Pharmaciens d'Afrique (IOPA), a passé le flambeau au Dr Victoire Benao, présidente du Conseil national de l'Ordre des pharmaciens du Burkina Faso.

Cécile Angebault (étudiante en pharmacie à l'Université de Lyon): "J'ai appris beaucoup de choses" "J'étais au forum pour représenter le doyen de la faculté et pour me former moi-même, c'est-à-dire savoir quelle est l'implication des pharmaciens dans les politiques de santé dans les pays d'Afrique francophone, quels sont les principaux problèmes rencontrés, et comment ces pharmaciens envisagent le futur. Je voulais savoir également quelle est la place que le pharmacien occupe dans le système de soins afin de pouvoir le comparer avec ce qui se passe en France. Du forum, je n'ai pas entièrement été satisfaite. Je m'attendais à plus de débats que de communications. Cela dit, j'ai appris beaucoup de choses, notamment les problèmes du VIH et du paludisme. Ce sont des problèmes qui touchent particulièrement l'Afrique et qui sont plus distants de la France". Propos recueillis par Cheick Beldh'or SIGUE
Lire l'article original : http://www.lepays.bf/quotidiens/select.asp?Numero=4681


La problématique du paludisme est globale et transversale - Walfadjri - Sénégal - 08/06/2004

Le paludisme terrasse souvent les sénégalais chez eux, les faisant trembler de fièvre dans leurs habits, toutes les couvertures de la maison entassées sur le corps. Il était le fardeau le mieux partagé dans le monde puisque qu'il est venu à bout d'illustres hommes bâtisseurs d'empires comme Alexandre le Grand. L'image d'un pays au climat délétère "tombeau de l'homme blanc" est restée vivace, en souvenir des ravages causés par cette maladie parmi les premiers européens qui se sont aventurés dans les contrées sénégalaises. Il reste surtout lié dans notre pays au casque colonial. Aujourd'hui, son plus grand ami est la pauvreté et, nous le savons, aux frontières de cette maladie se joue aussi la question des inégalités sociales. Le paludisme est un ennemi familier avec lequel les sénégalais ont appris à coexister depuis des siècles ; ils ont appris finalement à s'en accommoder et malheureusement à le banaliser. Notre culture tend à nous rendre sourd et indifférent à l'événement, cela tient à la prépondérance donnée au passé et à la religion. Cette familiarité avec la maladie est aussi due à une médiatisation excessive. Le paludisme est à la fois support, produit et enjeu des rapports sociaux et politiques. Support, parce que doté d'une morbidité sociale importante, il concerne tous les segments de la population. Produit parce que le vécu du paludisme est le fruit d'une longue socialisation et le résultat de toute une histoire. Lire la suite


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