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Cancer à Madagascar : Plus de 1000 nouveaux cas par an - Madagascar-Tribune - Madagascar - 14/07/2005
Le cancer gagne du terrain dans la Grande Ile. Maladie connue depuis des années de par le monde comme étant grave, le cancer présente actuellement des risques inquiétants dans notre pays. Le taux de prévalence du cancer à Madagascar ne cesse d’augmenter.
Selon les derniers chiffres avancés par l’OMS, on enregistre 18.000 malades de cancer à Madagascar. Il n’existe qu’un seul service spécialiste en cancérologie à Madagascar qu’est le service oncologie à l’HJRA-Ampefiloha. D’après le Docteur Chuk Hen Shun Rabarijaona Léontine, médecin spécialiste en cancérologie, le service oncologie enregistre 1200 à 1300 nouveaux cas de cancer par an.
Actuellement, 12 médecins dont trois spécialistes assurent les soins et traitements des malades du cancer au service oncologie de l’HJRA. Près de 100 malades par jour le fréquentent. Une vingtaine pour la chimiothérapie, une soixantaine est hospitalisée et le reste vient pour les consultations externes ou encore pour avoir des conseils médicaux.

A Madagascar, les cancers les plus fréquents sont le cancer du sein, le cancer du col de l’utérus et le cancer du poumon. Plus de 60% des cancers rencontrés dans notre pays concernent l’appareil génital féminin. « Mais le cancer peut toucher tous les organes et toutes catégories de personnes de tout âge », a précisé Dr Angelo Rakotomalala. Le cancer du cœur est encore rare. Et lui d’ajouter que l’âge des personnes « cancéreuses » à l’HJRA varie entre 2 à 65 ans. En général, le cas du cancer commence par un petit bouton estimé par le sujet comme bénin. « Le cancer est facile à guérir si on le traite tôt. En d’autres termes, il faut consulter un médecin dès qu’on constate une quelconque anomalie », propose Dr Angelo.
Quand on parle du cancer, beaucoup pensent que cette maladie est incurable et les malades sont voués à la mort tôt ou tard.
Les médecins oncologues avec qui nous avons eu un entretien exclusif nous ont rassuré qu’on peut guérir la maladie du cancer. La durée du traitement dépend de la gravité de la maladie.

Guérissable par différents traitements
Il existe différents traitements pour guérir du cancer dont la chimiothérapie, la radiographie, la chirurgie, l’hormonothérapie, l’immunothérapie.
La chimiothérapie est un des traitements médicaux indispensables du cancer dans sa première phase. Cette cure se fait tous les 21 jours à raison de trois séances minimum. Pour ce faire, la molécule cible est également l’ADN cellulaire, les cellules proliférantes sont les plus chimiosensibles.
Quant à la radiothérapie, c’est une des techniques de pointe utilisée pour traiter le cancer. Elle consiste à se servir des rayonnements ionisants d’une source radioactive, se trouvant à une distance déterminée du patient, sans contact direct avec le malade, pour soigner le cancer.
Le service de radiothérapie de l’HJRA est le seul établissement sanitaire qui traite les cancers par cette méthode d’utilisation des rayonnements ionisants. Actuellement, l’appareil pour la radiothérapie est encore en panne, donc les malades devraient suivre d’autres traitements pour la remplacer. On ne sait pas encore quand est-ce cet appareil sera remis en état. La durée moyenne du traitement classique à visée curative est de 2 mois.
Il y a également l’hormonothérapie qui a une vertu carcinostatique pour les cancers hormonosensibles (au niveau du sein, de l’endomètre et du prostate).
Quand la maladie devient de plus en plus sérieuse, les malades devraient faire de l’immunothérapie. Ce traitement consiste surtout en l’utilisation d’immuno-modulateurs et de facteurs de croissance hématopoïétiques.

Prévention et dépistage
Nombre des cancers les plus fréquents sont accessibles soit à la prévention soit au dépistage et diagnostic précoce. La prévention vise à diminuer l’exposition de l’être humain aux agents carcinogènes : l’exemple le plus flagrant est le cancer broncho-pulmonaire où le tabagisme est le principal facteur mis en cause.
Le dépistage ou prévention secondaire, à l’aide de tests, permet de détecter le cancer au stade infra clinique. A ce propos le traitement précoce se fait par définition au début de la maladie qui présente alors de signes cliniques. Le diagnostic précoce ne peut vraiment être séparé du dépistage. Les deux ont le même objectif : la réduction de la morbidité et de la mortalité par augmentation de la chance de curabilité.

Les facteurs de risque…
Le tabac est l’un des facteurs de risque du cancer. Rien qu’en supprimant le tabac sans engager de dépenses supplémentaires, on peut supprimer un tiers des cancers. L’on a appris que les cancers favorisés par le tabac sont : le cancer du poumon, les cancers des voies aéro-digestives supérieures (le troisième par leur fréquence à Madagascar qui est en constante augmentation), le cancer de la vessie, le cancer du pancréas et le cancer du sein et enfin le cancer du col utérin.
Parmi ces différents types de cancer, celui du poumon est le plus meurtrier car dès qu’il dépasse le stade chirurgical, la chance de guérison complète est quasi-nulle malgré tous les progrès de la chimiothérapie qui coûte d’ailleurs très cher et de la radiothérapie, malgré tous les essais thérapeutiques. Il n’est pas accessible au dépistage car on ne peut effectuer régulièrement de radiographies pulmonaires systématiques sans que l’on ait de signes cliniques, cela expose à des risques d’irradiation.

Notons que le tabagisme passif existe dont les enfants sont les plus grands victimes, par le fait d’une part, que leur espérance de vie est encore grande et que le cancer aura tout le temps de se développer dans leur organisme, d’autre part leurs muqueuses respiratoires ne sont pas du tout à fait matures et sont plus vulnérables aux effets nocifs du tabac.
Outre le tabac, l’exposition solaire, la pollution, l’alimentation constituent également les risques du cancer. La pollution est flagrante dans la capitale. Des actions doivent être menées pour lutter contre, comme d’ailleurs des recherches sur les autres facteurs cancérigènes existant probablement dans notre pays et expliquant la recrudescence actuelle du cancer. Lés études cas témoins de cohortes suggèrent que l’alimentation joue un rôle important dans l’étiologie des cancers coliques. Mais les données disponibles ne sont pas assez précises pour proposer un régime alimentaire ayant une authentique valeur protectrice.

Lire l'article original : http://www.madagascar-tribune.com/index.php?JOURNAL=648&ART=11346

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