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Scanner : A la recherche de la précision. En plus de cet appareil, le Cameroun gagnerait à s’équiper davantage - Mutations - Cameroun - 20/07/2005
Voici environ un mois que Jean Jacques Atangana tousse bruyamment. Ce qu'il avait pris pour une grippe passagère s'est avéré beaucoup plus complexe que ça. Il est amaigri et faible. Dans la ville de Mbalmayo où il réside, des commentaires vont bon train. D'aucun le soupçonne d'avoir une maladie chronique. Pour être fixé sur son sort, il s'est rendu aux urgences de l'Hôpital central de Yaoundé.
Le Dr David Mekolo qui l'a consulté le lundi 4 juillet, pense qu'il s'agit d'une infection des alvéoles pulmonaires que seul un scanner thoracique pourrait préciser. Comme la centaine de patients venus des différents quartiers de la ville et des environs, le jeune homme de 32 ans a été dirigé au service de radiologie de l'Hôpital central de Yaoundé qui est pourvu de cet appareil, de haute technologie que les Français désigne par le terme tomodensitomètre. Par semaine, sept personnes sollicitent cet appareil pour des examens.

A l'instar de l'Hôpital central de Yaoundé, l'Hôpital général de Yaoundé, le cabinet médical de la cathédrale, le Centre hospitalier universitaire (Chu), réalisent des scanners du crâne dans le cas des traumatismes crâniens, des accidents vasculo-cardiaques, des céphalées à répétition et des abcès cérébraux. D'autres parties du corps comme l'abdomen dans le cas des tumeurs, le thorax pour les infections pulmonaires, le dos ou rachis dans le cas des traumatismes et des hernies discales sont également examinées. Cette méthode a l'avantage que «l'image du scanner est 100 fois plus nette que celle d'une radio ordinaire et c'est encore plus rapide. Elle nous permet de mieux faire le diagnostic», estime le Dr David Mekolo, médecin urgentiste.
En effet, selon le major du service de radiologie de l'Hôpital central de Yaoundé, Clément Honoré Nnomo, «l'examen se déroule en centième de secondes. L'on peut obtenir une dizaine d'images par secondes car le scanner procède par coupe de façon séquentielle, c'est-à-dire par étape ou de façon spiralée. Dans ce cas, les rayons ballaient plusieurs parties du corps en même temps. L'interpretation suit immédiatement après et c'est dans l'après-midi que le patient vient recupérer les résultats».

Injection
Dans le cas de Jean Jacques Atangana, le radiologue a procédé à la coupe séquentielle. Au préalable, le jeune homme a ôté son tee-shirt et ses chaussures. Le radiologue l'a délicatement allongé sur une sorte de brancard, qu'il appelle «table». Les bras le long du corps. Doucement, le brancard se déplace et s'ancre dans un large anneau que le spécialiste nomme «bunker». Equipé d'un tube et de détecteurs, celui-ci effectue un mouvement de rotation qui permet de balayer la zone infectée et de renvoyer les signaux au niveau de la console de visualisation (un ordinateur) et en moins de 60 secondes, l'examen est terminé. Cependant, il peut arriver que l'image obtenue soit floue et ne favorise pas une bonne interprétation du cliché. Dans ce cas, l'on procède à ce que les radiologues appellent «scanner par injection». Lundi 18 juillet dernier, Pascal Kamnang, âgé de 80 ans, souffrant d'une inflammation de l'oeil droit, a subi pareil examen. «Il s'agit en fait d'une technique où l'on utilise un produit iodé appelé «produit de contraste» qui permet d'opacifier la zone à examiner. Ceci a l'avantage que l'image est plus nette encore». Et dans ce cas, Pascal Kamnang a passé plus de temps sur «la table» que Jean Jacques Atangana.

Il a également dû subir une préparation spéciale. L'octagenaire est arrivé à jeun après avoir avalé un comprimé contre l'allergie; un anti-histaminique, la veille. «Dans le cas des gens qui ne savent pas s'ils sont allergiques ou non, on leur injecte un anti-histaminique avant le contraste», précise Clément Honoré Nnomo. Pour leurs examens, les deux hommes ont respectivement déboursé la somme de 75.000 et 100.000 Fcfa et parfois plus.

Sur ce que l'on considère comme une technologie de pointe au Cameroun, qui dispose néanmoins de sept scanners, le secrétaire général de la Société camerounaise de radiologie-radiothérapie et imagerie médicale (Scrrim), le Pr Joseph Ngonsu estime que «ce parc est suffisant pour un pays en voie de développement. Par contre, il faut que celui-ci suive l'évolution technologique en cours dans le domaine». A ce propos, lors du 5è congrès de radiologie tenu à Yaoundé le 30 juin et le 1er juillet dernier, le radiologue de l'Hôpital général de Yaoundé avait présenté l'imagerie par résonance magnétique (Irm) comme le sommet de la technologie, car elle comporte moins de risques pour le patient et un diagnostic plus efficace. Avec l'Irm, l'examen devient un élément clé de la démarche thérapeutique : en permettant un diagnostic lésionnel précis, rapide et reproductible, elle permet de choisir entre des alternatives thérapeutiques différentes. Équipement dont le Cameroun ne dispose pas encore. L'on songe plutôt à acquérir un scanner double barrettes.

Lire l'article original : http://www.quotidienmutations.net/cgi-bin/alpha/j/25/2.cgi?category=10&id=1121807057

 

Pour comprendre : La maintenance du tomodensitomètre - Mutations - Cameroun - 20/07/2005

Le scanner est un équipement lourd. Selon les spécialistes, il faut débourser au minimum 300 millions de francs Cfa pour l'acquérir. « C'est l'une des raisons pour lesquelles seuls des professionnels sont habilités à le manipuler », explique le Pr Joseph Ngonsu. Ce n'est pas pour autant qu'ils sont à l'abri des pannes. Sur ce sujet, le major du service radiologie de l'Hôpital central de Yaoundé, Clément Honoré Nnomo confie que les pannes du scanner sont liées à son utilisation. En effet, de l'avis du spécialiste, c'est le tube qui fait tourner le bunker qui tombe très souvent en panne. En principe, lorsque l'appareil fonctionne en plein temps, il faut changer de tube après deux ans. En déboursant la somme de 20 millions de Fcfa. Les cartes de mémoire des générateurs quant à eux s'épuisent très souvent et il faut près d'un million de francs pour acheter une autre.
La maintenance de cet équipement passe donc par des accords que les responsables des hôpitaux passent avec les fournisseurs. Dans le cas de l'Hôpital central de Yaoundé, par exemple, le directeur a signé un contrat de maintenance avec la société Siemens. Son soumissionnaire basé au Cameroun fait des révisions de routine par mois. N'empêche qu'il a fallu deux mois pour venir à bout de la dernière panne selon les propos de Clément Honoré Nnomo.
Pris dans cet engrenage, les patients sont dirigés vers les autres structures hospitalières équipées d'un scanner. Cet état des choses retarde également l'établissement d'un diagnostic et par conséquent la prise en charge des patients qui courent des risques de détérioration de leur état de santé. Cependant, les hôpitaux de Yaoundé et Douala, selon les responsables de la Sccrim, ont adopté un système de compensation pour palier ce fait.

G-L. A

Lire l'article original : http://www.quotidienmutations.net/cgi-bin/alpha/j/25/2.cgi?category=10&id=1121806977

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