Actualités de la santé
en Afrique
Mai 2005

Au sommaire de cette semaine :

Burkina Faso :
© Kassoum Zongo, responsable du CSPS urbain de Saponé : "La pauvreté est un frein à la fréquentation des formations sanitaires"
© 22e session ministérielle du CAMES : Moustapha Sall reconduit, la Guinée-Bissau fait son entrée
© Lutte contre le VIH/Sida : Un centre de dépistage volontaire intégré et avancé à Yako

Madagascar :
© Les maladies de l'oreille gagnent du terrain
© Personnels paramédicaux - 20 nouveaux anesthésistes-réanimateurs

Maurice :
© Ces chirurgies qui vous changent la vue
© Un virus non identifié se propage

Sénégal :
© Soins aux hémophiles : La Pharmacie nationale va s’impliquer dans l’achat de médicaments
© Serpents - Quinze espèces dangereuses au Sénégal : Dakarois, attention au cobra cracheur !
© Santé de la reproduction : Bilan à mi-parcours de la contraception d’urgence

Togo :
© Palu : bilan plutôt positif au Togo

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Santé Tropicale



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Kassoum Zongo, responsable du CSPS urbain de Saponé : "La pauvreté est un frein à la fréquentation des formations sanitaires" - Sidwaya - Burkina Faso - 03/05/2005
Sidwaya s'est entretenu le 29 avril dernier avec M. Kassoum Zongo, le chef de poste du Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) urbain de Saponé. Découvrons les réalités d'un centre de santé de province avec M. Zongo qui est un infirmier diplômé d'Etat. Lire l'interview

Palu : bilan plutôt positif au Togo - Republicoftogo - Togo - 03/05/2005
Les fonds restent insuffisants pour lutter efficacement contre le paludisme, qui tue plus d’un million de personnes par an dans le monde, dont 89% en Afrique, selon le rapport mondial publié mardi par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Fonds des Nations unies pour l’Enfance (Unicef).
Des progrès sont faits dans l’accès à la prévention et aux traitements, mais il est "trop tôt" pour déterminer si le fardeau global de la malaria a augmenté ou s’est réduit depuis 2000, estiment l’OMS et l’Unicef.
Fin 2004, quelque 3,2 milliards de personnes vivaient dans des zones où sévit le paludisme: 107 pays sont touchés, 350 à 500 millions de personnes souffriraient chaque année de crises de paludisme, selon les estimations. Lire la suite

22e session ministérielle du CAMES : Moustapha Sall reconduit, la Guinée-Bissau fait son entrée - Sidwaya - Burkina Faso - 03/05/2005
Le Burkina Faso a abrité du 25 au 29 avril 2005 la 22e session ordinaire du Conseil des ministres africain et malgache pour l'Enseignement supérieur (CAMES). Outre la tenue du forum sur l'enseignement privé et l'inauguration du nouveau siège du CAMES, les ministres des pays membres du CAMES ont reconduit M. Mamadou Moustapha Sall pour un mandat de cinq ans au poste de Secrétaire général et admis la candidature d'adhésion de la Guinée-Bissau
La 22e session ordinaire du Conseil des ministres du CAMES avait un programme d'activités chargé : forum sur le thème : "l'Enseignement supérieur : état des lieux et perspectives" ; présentation et discussion du rapport d'activités du Secrétaire général, présentation du rapport d'exécution du budget 2004, examen du projet de budget 2006, des recommandations sur les nouveaux critères du concours d'agrégation de Médecine, le réaménagement du programme pharmacopée et médecine traditionnelle.
S'agissant de la problématique de l'Enseignement supérieur, il importait aux ministres avec leurs experts de voir comment insérer les universités et écoles du CAMES dans le système mondial de l'Enseignement supérieur et de la recherche. Ils ont pris la résolution de créer une commission : "Evaluation des établissements, des équipes et structures de recherche" au sein du programme reconnaissance et équivalence des diplômes et l'adoption du système LMD (Licence, Maîtrise, Doctorat).
Le Conseil des ministres a invité le Secrétaire général à mettre en œuvre les conclusions des ateliers de Bangui, Kigali et Yaoundé sur la pharmacopée et la médecine traditionnelle. Il s'agit à ce niveau, au regard de l'avancée des recherches, de passer à la phase production de médicaments traditionnels améliorés.
Moustapha Sall pour cinq ans 
Après avoir examiné les rapports d'activités et d'exécution du budget 2004 du Secrétaire général, le Conseil des ministres du CAMES en sa 22e session ordinaire a donné quitus au Pr Mamadou Moustapha Sall pour sa gestion de l'exercice 2004 et lui a renouvelé sa confiance pour un nouveau mandat de cinq ans à son poste à compter du 1er août 2005.  Ismaël BICABA
Lire l'article original : http://www.sidwaya.bf/sitesidwaya/sidwaya_quotidiens/sid2005_03_05/sidwaya.htm

Soins aux hémophiles : La Pharmacie nationale va s’impliquer dans l’achat de médicaments - Le Soleil - Sénégal - 02/05/2005
Les hémophiles devraient bénéficier d’une disponibilité nationale en médicaments spécialement destinés à leur prise en charge avec l’engagement du directeur de la Pharmacie nationale d’Approvisionnement (PNA) d’étudier les besoins et lancer un appel d’offres international en ce sens. Lire la suite

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Les maladies de l'oreille gagnent du terrain - L'express - Madagascar - 02/05/2005
Les maladies de l’oreille sont à détecter dès l’enfance.
Les résultats de l'enquête sur la surdité et la déficience auditive dans la province d'Antananarivo, présentés lors de l'ouverture des “2èmes journées de l'ORL”, la semaine dernière, sont révélateurs. Les maladies de l'oreille ont été le thème choisi étant donné que les autres cas d'ORL sont déjà beaucoup traités.
La branche d'activité médicale luthérienne “Salfa” a examiné 6613 sujets au niveau de 18 districts sur 19 de la province. 17,3 % des contaminés sont des enfants de 0 à 5 ans.
Les résultats ont enregistré un taux de prévalence de la surdité et du déficit auditif élevé. Sur les 44,41 % d'échantillon total, 6,64 % des enfants âgés de moins de 5 ans présentent une maladie de l'oreille.
L'on constate que les femmes sont les plus touchées (65,3 %) contre 34,7 % pour les hommes. La présence de cérumen dans l'oreille est souvent la cause de la maladie provoquant ainsi une déficience auditive. Les enfants figurent parmi les cibles car “la maladie devrait être éradiquée dès l'enfance”. Le milieu rural est la plus victime.
L'origine de 12,69 % des cas est par contre non déterminée. Au total 32,66 % de l'échantillon nécessitent des actions particulières comme l'appareillage auditif, les soins intensifs, la chirurgie, l'éducation au niveau des centres spécialisés, la formation professionnelle spécifique et la réhabilitation de langage. Le chiffre est assez important parce que “761 590 individus auraient un vrai handicap de l'audition”.
Etant donné les chiffres, la situation s'avère critique. “L'Etat devrait désormais se manifester car les conséquences peuvent nuire à la société et à l'économie”, soulève le docteur Théodore Randrianarisoa de Salfa.
L'objectif de l'enquête est de fournir des informations fiables et normalisées sur la prévalence et l'étiologie de la surdité et de la déficience auditive au sein d'un échantillon donné. Nirina Zafimaharo
Lire l'article original : http://www.lexpressmada.com/article.php?id=31701&r=4&d=2005-05-02

Ces chirurgies qui vous changent la vue - L'express - Ile Maurice - 01/05/2005
Avec la création d’une banque des yeux à l’hôpital Candos, un grand pas est franchi dans le traitement des affections oculaires. L’occasion de jeter un regard sur les différentes interventions pratiquées à Maurice. Lire la suite

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Personnels paramédicaux - 20 nouveaux anesthésistes-réanimateurs - L'express - Madagascar - 30/04/2005
C’est ainsi que la formation des personnels paramédicaux, qui les assistent, s’avère nécessaire.
Vingt personnes, regroupées dans la promotion “Avotra” ont obtenu leur certificat d’aptitude aux fonctions d’infirmier spécialisé en anesthésie-réanimation (Casifar) durant leur sortie de promotion, hier matin, à Befelatanana. Après avoir réussi au concours de recrutement organisé par le ministère de la Santé et du planning familial, ils ont suivi une formation de deux ans. Etre titulaire du diplôme d’infirmier d’Etat et avoir une expérience professionnelle de deux ans sont exigés pour être admis au concours, qui leur ouvre la formation pour devenir spécialiste en anesthésie-réanimation.
Cet institut a été créé par le Minsanpf en 1998, l’insuffisance des personnels paramédicaux étant flagrante, alors que les équipes chirurgicales dans les CHD II nouvellement instaurés et dans les centres hospitaliers régionaux, ont besoin d’être renforcées.
Encouragée par le représentant du ministère sur le travail qui l’attend et félicitée par la conseillère pédagogique de la filière, Marie Razanajao, pour son courage et sa persévérance malgré les difficultés rencontrées durant les années d'études, la promotion a, de son côté, promis de servir la population et de bien mener sa mission là où besoin se fera. Olivia Velonjanahary
Lire l'article original : http://www.lexpressmada.com/article.php?id=31676&r=13&d=2005-04-30

Un virus non identifié se propage - L'express - Ile Maurice - 30/04/2005
Des échantillons de sang d’habitants d’un quartier de Port-Louis ont été envoyés au laboratoire virologique d’Amsterdam. Les résultats d’analyse sont attendus la semaine prochaine. Il s’agit des résidents de la région entre la rue Arsenal et la rue La Paix. Depuis bientôt un mois, ils disent souffrir d’une maladie inconnue et certains ont vite fait de conclure que les responsables de cette « épidémie » seraient des ressortissants des îles avoisinantes, plus précisément des Comores. Selon eux, un virus se serait propagé à la suite des grosses pluies de mars.
En raison de la montée alarmante du nombre de cas rapportés aux dispensaires et à l’hôpital Jeetoo, le ministère de la Santé a fait procéder à la prise de sang de plusieurs patients. La maladie ne pouvant être identifiée à Maurice, la décision d’un recours à l’étranger a été rapidement prise.
S’il s’agit d’un virus, certaines possibilités ont été écartées. Selon le chief medical officer du ministère de la Santé, le Dr Shyam Sungkur, il s’agirait davantage du Chikungunya que du virus de la Dengue, comme le pensaient certains. Le virus de Chikungunya n’est pas mortel, mais ceux qui en sont atteints souffrent de fortes douleurs pendant quelques jours. Ces douleurs ressemblent fort à celles d’une crise d’arthrite car elles sont ressenties dans les jointures.
Les symptômes sont d’abord des rougeurs, puis de la fièvre (pas dans tous les cas rencontrés) et une douleur aux articulations, surtout le matin, au réveil. Le Chikungunya a été classifié Arthritic Virus. La période d’incubation est de deux à trois jours, mais peut atteindre 12 jours. Le virus de Chikungunya fait partie du groupe des Alphavirus qui se caractérisent par une forte fièvre et une polyarthrite.
Les habitants des régions identifiées font souvent état d’une sensation d’être crippled (paralysé). Interrogé, un travailleur social évoque le cas de son voisin qui serait tombé et resté paralysé sur le sol pendant presque 24 heures. Selon lui, un bon millier de Port-louisiens serait affecté.
Mira S., 45 ans, habitante de la rue Arsenal a développé cette maladie depuis cinq semaines. Presque à cette même époque, une épidémie de dengue-like (chikungunya) sévissait en Grande Comore où les autorités recommandaient de se protéger des piqûres de moustiques au moyen de répulsifs et de vêtements couvrants. Mira a, elle aussi, souffert atrocement de jointures enflammées. « Sak kat er de tan bizin pran kalman ek li fer mal sirtou dan gramatin kan fek leve». Mais elle précise qu’elle n’a pas souffert de maux de tête : cela renforcerait la thèse du Chikungunya et serait une des différences entre ce virus et celui de la fièvre Dengue.
Dans quelques jours, les résultats du laboratoire d’Amsterdam donneront la raison de cette maladie. Entre-temps, et pour bien des raisons, l’élimination de foyers de moustiques devrait être de mise. Yavin COOPAN
Lire l'article original : http://www.lexpress.mu/display_search_result.php?news_id=40860

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Lutte contre le VIH/Sida : Un centre de dépistage volontaire intégré et avancé à Yako - Sidwaya - Burkina Faso - 30/04/2005
L'Association solidarité et entraide mutuelle au Sahel, (SEMUS) créée en 1991 et dont le siège est basé à Yako, engagée dans la lutte contre le Sida depuis 2000, a organisé le 22 avril dans le chef-lieu de la province du Passoré une cérémonie pour lancer officiellement les activités du "projet de renforcement des capacités locales dans la lutte communautaire contre le VIH/Sida au Burkina Faso» mais aussi pour inaugurer un centre de dépistage volontaire du VIH/Sida
Malgré les multiples efforts que déploient les autorités politiques et les associations de la société civile, le Sida continue de sévir dans notre pays. Il n'est plus une simple question de santé publique mais surtout un véritable problème de développement dans tout le Burkina. C'est face à ce défi qu'il faut à tout prix relever que l'Association solidarité et entraide mutuelle au Sahel (SEMUS) qui fait de la lutte contre le VIH/Sida une priorité, a initié avec ses partenaires un vaste et ambitieux programme contre ce fléau, programme qui allie présentation, dépistage volontaire et prise en charge des personnes infestées.
Maintenir et continuer la prévention 
Ce volet dans la lutte contre le Sida est priorisé dans le "projet de renforcement des capacités locales dans la lutte contre le VIH au Burkina Faso".
Ce projet de deux (2) ans initié par la SEMUS en 2002 en partenariat avec le Centre d'études canadien et de coopération internationale (CECI) vise le renforcement des capacités institutionnelles de la SEMUS et des associations partenaires au nombre de 13 réparties dans toute la région nord, pour optimiser leurs interventions dans le combat qu'elles mènent au quotidien contre le Sida.
D'un coût global de 193 485 000 F, ce projet a été financé à 57% par la Fondation Bristol Myers Squibb dans le cadre de l'initiative "sécuriser le futur", à 37% par le CECI et 6% par la SEMUS. 
Un Centre de dépistage volontaire ouvert à tout le monde 
Ce centre d'un coût global de plus 16 millions de nos francs est le fruit du partenariat entre la SEMUS et l'ONG Initiative privée communautaire (IPC) dont le directeur est M. Brice Millogo. Construit sur une superficie de 120 m2 avec une emprise de 140m2 à Yako, ce centre comprend : une salle d'accueil, deux bureaux de counselling, un bureau pour le coordinateur, une salle de prélèvement et une pour le club post test. La construction de ce centre va permettre à la SEMUS d'améliorer ses prestations de service, ses capacités d'accueil en matière de conseil dépistage surtout que la SEMUS dispose de personnel qualifié dans le domaine de Conseil dépistage et de prise en charge communautaire de PVVIH.
Des protocoles ont été signés avec le district sanitaire de Yako et avec l'hôpital régional de Ouahigouya pour assurer un appui technique et médical aux visiteurs du centre.
Pour assurer en partie le fonctionnement, du Centre de dépistage, l'ONG "Initiative privée, communautaire" (IPC) a également financé une unité de meunerie électrique d'une valeur totale de 4 millions de francs.
Le haut-commissaire du Passoré qui présidait la cérémonie et les deux intervenants à savoir M. Mahamadi Sawadogo de la SEMUS et M. Brice Millogo de l'IPC ont lancé un appel aux populations de la région à fréquenter ce centre de dépistage c'est à ce prix que la victoire sur le Sida sera totale.  Bélibi Francis YARO - AIB/Yako
Lire l'article original : http://www.sidwaya.bf/sitesidwaya/sidwaya_quotidiens/sid2005_30_04/sidwaya.htm

Serpents - Quinze espèces dangereuses au Sénégal : Dakarois, attention au cobra cracheur ! - Le quotidien - Sénégal - 30/04/2005
Si le Sénégal compte un peu plus d’une soixantaine d’espèces de serpent différentes dont une quinzaine de dangereuses pour l’homme, dans la région de Dakar, le serpent le plus dangereux est le cobra cracheur (Naja nigricollis). Ses foyers de prédilection sont les quartiers périphériques comme Hann, Ngor, les Almadies, Ouakam, Yoff, Guédiawaye jusqu’à Pikine. Bref, il rampe dans pratiquement tout Dakar. Reconnaissable par sa coiffe typique et pouvant mesurer jusqu’à deux mètres, ce cobra a la particularité de cracher de fines gouttelettes de venin en visant les yeux de l’homme. Lire la suite

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Santé de la reproduction : Bilan à mi-parcours de la contraception d’urgence - Le Soleil - Sénégal - 28/04/2005
Les associations membres de l’International Planned Parenthood Federation (Ippf) se réunissent depuis hier à Dakar autour d’un atelier de capitalisation sur les expériences en matière de promotion de la contraception d’urgence (Cu). Cette rencontre intervient quinze mois après les actions de promotion de la contraception d’urgence.
Durant 4 jours, les représentants du Congo Brazzaville, du Maroc, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée et du Sénégal vont échanger leurs expériences et dégager les perspectives pour un meilleur accès à la contraception d’urgence. La contraception d’urgence (Cu) est une méthode de rattrapage. Elle s’utilise en cas d’absence ou d’échec des méthodes contraceptives habituelles. Selon Mme Dominique Pobel, chargée de mission terrain au sein de l’Ong Equilibre et Population, la Cu est loin d’être un avortement.
Elle ne concerne pas un embryon implanté et ne peut donc pas interrompre une grossesse établie. Elle “ doit être utilisée comme un produit d’appel en faveur d’une contraception régulière ”, ajoute-elle.
En Côte d’Ivoire, au Congo Brazzaville et même au Sénégal, la Cu répond à un besoin énorme des populations, particulièrement des femmes en âge de procréer. Selon le Dr Adama Maurice N’djore, représentant de la Côte d’Ivoire : “ la plupart des femmes sont pour cette initiative ”. “ La Cu est la bienvenue dans la mesure où elle constitue une méthode supplémentaire dans les moyens de contraception régulière. Elle doit être prolongée, renforcée et soutenue par les autorités ”, ajoute-t-il.
Tirant le bilan des quinze mois d’expériences de sensibilisation et de vulgarisation du produit, le docteur N’djore affirme que “ c’est une expérience prometteuse qu’il faut étendre à toutes les régions et secteurs de distribution ”.
Au Congo Brazzaville, l’Association congolaise pour le Bien-être familial (Acbef) a d’abord adopté une démarche de recherche. “ Nous avons établi un questionnaire qui nous donnait des informations sur les femmes ”, affirme M. Abel Zéphirin Moukolo, représentant l’Acbef du Congo Brazzaville. Mais si certaines ont certes accepté la Cu, ce n’est pas le cas d’autres “ qui ne sont pas revenues, soit parce que le mari ne veut pas ou à cause de la religion, ou même par crainte des effets secondaires ”, dit M. Moukolo.
Malgré toutes ces contraintes, la Cu reste bien connue au Congo Brazzaville, d’après son représentant. Pour cela, “ il faut que le produit soit disponible dans les centres de santé impliqués dans le projet ”, ajoute M. Moukolo.
La contraception d’urgence est évaluée à plus de 3 000 FCfa dans les pharmacies. Mais, pour aider les femmes qui en ont besoin, la plupart des associations des pays concernés le vendent à 900 FCfa. Pour sensibiliser les populations, Mme Soda Diouf, qui est sage-femme à l’Asbef de Saint-Louis, organise des séances de causerie pour parler du produit. Bien qu’elle se heurte parfois aux contraintes d’ordre religieux, elle avoue que “ la demande reste très forte ”, aussi bien au sein de l’association que des pharmacies dont elle a un retour d’information sur la demande.
Toutefois, ajoute-t-elle, “ nous leur demandons de ne pas trop utiliser ce produit à cause des conséquences médicales qui y sont liées (tumeurs, saignement, irrégularité du cycle, etc.) ”.
La contraception d’urgence entre progressivement dans les habitudes des populations. C’est un projet novateur, le premier du genre dans les pays africains francophones. Et, même si le programme de vulgarisation de la Cu a suscité la curiosité des partenaires au développement, le plus dur reste à faire, selon M. Cyril Wissocq, directeur des opérations à “ Equilibre et Population ”. “ En plus d’assurer la continuité, elle va ouvrir la voie à d’autres perspectives pour que les gouvernements puissent introduire la Cu dans leur programme de santé ”, note-t-il en substance.
Quinze mois après son lancement, la Cu est en train de dépasser la phase de défi pour atteindre son objectif final : être accessible à toutes les populations, selon leurs moyens et les lieux où elles se situent. SIKIRATOU AHOUANSOU
Lire l'article original : http://www.lesoleil.sn/archives/article.CFM?articles__id=49260&index__edition=10471

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