L'actualité de la santé en Afrique
Décembre 2003 |
Fonctionnement
des CHR : Un seul cardiologue pour neuf CHR - Sidwaya
- Burkina Faso - 9/12/2003 |
Inquiet du fonctionnement des centres
hospitaliers régionaux (CHR), le député Toussaint Abel Coulibaly a
interpellé le gouvernement. Il a attiré l'attention des autorités
sur certains aspects qui fondent son inquiétude. Le gouvernement a
répondu vendredi 05 décembre 2003 à l'Assemblée nationale. Lire
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6e
conférence internationale sur la prise en charge communautaire et
à domicile des PVVIH : Me Wade annonce la gratuité des ARV pour les
personnes vivant avec le Vih au Sénégal - Le
soleil - Sénégal - 9/12/2003 |
En ouvrant les travaux de la 6e Conférence
internationale sur la prise communautaire et à domicile des personnes
vivant avec le VIH, le président de la République, Me Abdoulaye Wade,
a annoncé que dans son pays, toutes les personnes séropositives auront,
à partir de janvier 2004, accès gratuitement aux antirétroviraux (Arv).
Cette mesure s'inscrit en droite ligne dans les actions entreprises
pour une meilleure disponibilité des Arv. Me Abdoulaye Wade a ajouté
que des directives sont données au Premier ministre pour l'application
de cette mesure de gratuité qui fait ainsi passer la subvention de
l'Etat sénégalais des Arv de 90 à 100 %. Lire
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Centre
hospitalier régional de Fada : Le personnel se forme en prévention
des infections - Sidwaya
- Burkina Faso - 9/12/2003 |
Prévenir, c'est guérir. Cette assertion
l'administration du CHR de Fada l'a si bien comprise qu'elle a initié
avec l'appui financier du Comité de santé contre le Sida, deux ateliers
sur la prévention des infections tenus respectivement du 17 au 21
novembre et du 24 au 28 novembre 2003 à Koupéla. Il s'agissait d'outiller
au mieux, les hommes de santé pour une meilleure prise en charge des
malades. Lire la suite |
Malnutrition
des enfants au Sénégal : Une situation alarmante - Le
soleil - Sénégal - 9/12/2003 |
Le Sénégal connaît une situation nutritionnelle
inquiétante, malgré les efforts consentis par l'Etat, les ONG et les
partenaires au développement pour l'amélioration de la nutrition.
Et la malnutrition contribue, selon les statistiques disponibles pour
33 %, à la mortalité chez les enfants de moins de 5 ans. Alors que
les données tirées de l'Enquête Démographique et de Santé (EDS) 2
et 3 font déjà état d'une mortalité infanto-juvénile élevée. Pis,
si des mesures adéquates ne sont pas prises, on assistera d'ici l'an
2011 au décès de 130.000 enfants. Cette certitude fait ainsi dire
à Bidjélé Fall, directeur de Cabinet du Premier ministre que : "la
malnutrition infantile constitue une hypothèque pour notre pays".
M. Fall s'exprimait ainsi ce jeudi lors de l'atelier sur "Nutrition
et Médiats" organisé par la Cellule de Lutte contre la Malnutrition
(CLM). Lire la suite |
Cataracte,
Glaucome : Soins et opérations gratuits au HMA jusqu'au 18 décembre
- Fraternité
Matin - Côte d'Ivoire- 8/12/2003 |
Du 9 au 18 décembre, l'hôpital militaire
d'Abidjan abritera un "camp ophtalmologique" gratuit. En effet, pendant
cette période, deux médecins israéliens, le Dr Yaron Lang et le Dr
Yoav Vardiger, prendront en charge consultative et effectueront des
opérations de patients présentant une déficience visuelle(cataracte,
glaucome). Pour l'ambassade d'Israël, ce camp est une opportunité
pour la population de se faire traiter gratuitement par des spécialistes.
Rémi Coulibaly
Lire l'article original : http://www.fratmat.co.ci/story.asp?ID=25879 |
Une
première en Afrique de l'Ouest : Des siamoises séparées avec succès
à Le Dantec - Le
quotidien - Sénégal - 8/12/2003 |
Ce qui est une première dans la région
ouest-africaine. L'opération chirurgicale est d'autant plus compliquée
que les jumelles, conjointes nées au centre de santé Philippe Senghor
le 26 du mois passé, avaient une malformation très rare qui représente
un cas pour 50 à 100 000 naissances vivantes. Les enfants ont repris
une alimentation au lait maternel, après avoir séjourné 72 heures
en réanimation. Six médecins anesthésistes réanimateurs et quatre
chirurgiens ont permis de réaliser avec succès ce premier cas de séparation
de jumelles réunies au niveau de la région ombilico sternale.
Lire l'article original : http://www.lequotidien.sn/archives/article.cfm?article_id=9220&index_edition=275
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Prise
en charge des personnes vivant avec le VIH/SIDA : Les termes cliniques
et médicaux à la portée de tous - Walfadjri
- Sénégal - 8/12/2003 |
En prélude à la VIe Conférence internationale sur la prise en charge
communautaire et à domicile des personnes vivant avec le Vih/sida,
les journalistes se sont imprégnés du jargon en cours pour une meilleure
couverture de cette rencontre qui s'est ouverte hier à Dakar.
Du traitement antirétroviral à l'accompagnement du psychosocial,
en passant par l'amélioration des pratiques de dépistage volontaire,
aucun détail n'est négligé dans la prise en charge communautaire
du malade dans son environnement. Décortiquant le terme "communautaire"
dans le vécu quotidien du malade, le docteur Khoudia Sow de la Division
sida/Ist du ministère de la Santé soulignera que le "sida est une
maladie visible, dégradante et mortelle". De fait, la communauté
doit, selon elle, jouer un rôle fondamental dans l'acceptation des
personnes vivant avec le Vih. Car, poursuit-elle, "la maladie est
biologique, mais l'épidémie est sociale". Par conséquent, "le poids
social de la maladie est plus lourd que le virus lui-même". Le sida
est perçu péjorativement dans nos sociétés. C'est une maladie souvent
associée à des comportements sexuels coupables et il faudrait, selon
Mme Sow, luttait contre le phénomène de stigmatisation et de discrimination.
Sur la même lancée, le professeur Salif Sow, président du Comité
scientifique de la VIe Conférence internationale sous la prise en
charge communautaire et à domicile des personnes vivant avec le
virus du Vih/sida, a livré hier à la presse des concepts clefs qui
seront souvent utilisés au cours de cette conférence. Cas du "contonium
des soins" qui permet de faire le lien entre le médical et le communautaire
dans l'administration même des médicaments. Pour le Pr Sow, une
équipe pluridisciplinaire accompagne directement le sujet d'un point
de vue psychosocial et spirituel. Mais il faudrait au préalable
"l'adhésion" qui marque le degré de motivation du malade à se faire
traiter, à accepter son statut et à prendre ses médicaments. Quant
à "l'observance", elle est une adéquation entre le comportement
et les résultats cliniques chez les sujets. Dans cette phase, on
peut déterminer, selon le Pr Sow la charge virale ; c'est-à-dire
la quantité de virus dans le sang. Selon lui, quand un malade possède
un taux de CD4< 350, il faut agir vite, car la charge virale est
élevée chez le sujet. Deux cas s'observent sur le concept de "soins
palliatifs". Les soins qu'on donne aux personnes développant des
infections opportunistes (candidose, tuberculose, cancer de la peau…).
Chez ce sujet, souligne le Pr Sow, la maladie du sida est souvent
présente, même si le dépistage n'est pas encore effectué.
Parmi les soins palliatifs, on note également "les soins de fin
de vie" qui permettent, selon le Pr Sow, d'améliorer la qualité
de vie et de diminuer la douleur chez le malade (massage, kinésithérapie
et aromathérapie). Enfin la "médiation" qui se définit comme l'ensemble
des activités de facilitation en vue de permettre aux personnes
qui vivent avec le virus d'évoluer dans un environnement compréhensif.
Issa NIANG
Lire l'article original : http://www.walf.sn/societe/suite.php?rub=4&id_art=6284
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JNV
POLIO/2ème TOUR : Une marche certaine vers l'éradication -
L'@raignée
- Bénin - 8/12/2003 |
Le deuxième tour de la huitième édition des Journées nationales
de vaccination (JNV) contre la polio a eu lieu du 05 au 07 décembre
derniers. Malgré le taux de couverture encourageant de 98% atteint
lors du premier tour, les autorités du Ministère de la Santé Publique
ont tout mis en œuvre pour atteindre un taux au moins égal à celui
du premier tour, voire le dépasser. Ainsi, pendant trois jours,
les agents vaccinateurs ont pris d'assaut nos villes et campagnes.
Partout où des poches de résistance ont été rencontrées comme à
Parakou où, pour des raisons religieuses, un couple a refusé de
faire vacciner ses enfants, des séances de plaidoyer ont été organisées
pour briser la résistance. Pour ce second tour, la localité des
Aguégués a bénéficié d'une attention particulière. En effet, on
se rappelle, lors du premier tour des 22, 23 et 24 octobre dernier,
les intempéries n'avaient pas permis d'obtenir des résultats satisfaisants
dans la localité. Pour rattraper ce retard, les autorités sanitaires
ont décidé de mener des actions spécifiques et même d'organiser
un deuxième tour spécifique en cas de besoin. Mais déjà, la Ministre
de la Santé Publique en personne, Mme Céline KANDISSOUNON SEIGNON,
s'est rendue aux Aguégués afin d'apporter son soutien aux populations
et les exhorter à faire vacciner les enfants. Elle était accompagnée
pour la circonstance, des responsables de la Direction nationale
du Programme élargi de vaccination et des soins de santé primaires.
Cet engagement au plus haut niveau des autorités sanitaires de notre
pays témoigne de leur volonté d'atteindre l'objectif de l'éradication
d'ici à 2005 même si, autour de nous, certains pays regorgent toujours
de cas de polio et constituent de ce fait un danger pour nous. En
tout cas, c'est parce que les autorités sanitaires sont conscientes
de ce danger que les présentes JNV ont eu lieu. En réalité, faut-il
le rappeler, depuis trois ans, notre pays n'a plus enregistré de
paralysie flasque aiguë (PFA) d'origine poliomyélitique. Seulement,
il doit maintenir en poursuivant ses efforts pour empêcher que des
cas d'importation du virus viennent remettre en cause des résultats
acquis de haute lutte. On peut donc dire que si les efforts sont
maintenus et soutenus, il n'y a pas de raison que le Bénin ne soit
pas au rendez-vous de l'éradication en 2005, en compagnie bien sûr
des autres pays de la sous région puisque la certification de l'éradication
se décerne par zone. Willéandre HOUNGBEDJI
Lire l'article original : http://www.laraignee.org/nsante/fiche_news.php?news=28
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Ordre
des médecins - L'express
- Madagascar - 8/12/2003 |
Le Conseil national de l'Ordre des médecins
de Madagascar vient de nommer ses 8 membres honoraires ainsi qu'un
conseiller honoraire au sein de l'Ordre national des médecins, selon
la décision 003/ONM/CNOM 03 du 6 décembre 2003. Ces membres honoraires,
qui ne sont pas forcément des médecins exerçant la fonction, sont
constitués de personnes venant de divers secteurs d'activités mais
qui ont fortement collaboré avec l'Ondm et ont apporté leur contribution
dans les activités qu'a menées l'Ondm dans la promotion de la santé.
Ils sont composés de Bert Andriamanalina ; Jean Pierre Ducroquet,
le directeur général du Bfv-Sg ; Biny, directeur de la Rta ; Eric
Katend, directeur d'Intercel ; Guy Seryes du Service de coopération
et d'action culturelle ; Eric Mallat de la Coopération française dans
le projet sur la santé ; le Pr Ramahandridona, directeur de l'Hjra
; André Ndyukézé, représentant résident de l'OMS à Madagascar. Quant
au conseiller honoraire, il s'agit de François d'Assise Ratsimbazafy.
La cérémonie a été rehaussée par la présence du Premier ministre Jacques
Sylla, samedi dernier au Palais d'Or de la Haute-ville, durant laquelle
ce dernier a souligné l'importance d'une telle nomination au sein
de l'Ondm, concrétisant le partenariat entre les secteurs privé et
public dans le domaine de la santé. Le Conseil compte actuellement
34 membres honoraires, dont l'élection se fait sur proposition de
deux membres et qui sera ensuite soumise au Conseil de l'ordre de
médecins. Parmi les élus figurent des anciens ministres de la Santé
dont le Pr Henriette Rahantalalao, mais aussi d'illustres personnalités
comme le président de l'Université d'Antananarivo Pascal Rakotobe;
le Pr Rakoto-Ratsimamanga; Beton-Delègue de la Coopération française
et autres. Ramalala
Lire l'article original : http://www.lexpressmada.com/article.php?id=17452&r=13&d=2003-12-08
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Lutte
contre la mortalité maternelle : Un plaidoyer par les chiffres
- Walfadjri - Sénégal
- 8/12/2003 |
L'ASGO a tenu son 4e congrès annuel vendredi et samedi derniers.
Le thème choisi, la mortalité maternelle, révèle une préoccupation
grandissante dans l'esprit des Sénégalais : la santé de leurs femmes
et de leurs enfants.
La lutte contre la mortalité maternelle et infantile est devenue
le credo de cette Afrique qui a foi en son avenir. Alors que 99
% des décès maternels ont lieu dans les pays en voie de développement,
il était urgent de prendre conscience des répercussions désastreuses
du phénomène, tant au niveau social qu'économique. Le 4e Congrès
de l'Association sénégalaise des gynécologues obstétriciens (Asgo)
était centré sur ce thème. Mais les 75 gynécologues du Sénégal ont
fait appel à leurs confrères pour traiter des cancers gynécologiques
et mammaires ou encore de la gestion des services en santé de la
reproduction. Ces deux jours de travaux ont été l'occasion, pour
Rose Wardini Hachem, présidente de l'Asgo, de rappeler que "santé
maternelle et infantile constituent une condition sine qua non d'un
développement durable". Aujourd'hui, on estime que 510 femmes sur
100 000 décèdent en couches au Sénégal. Mais la théorie est loin
de coller à la réalité. D'une part, parce qu'aucune étude n'a permis
de réactualiser ces chiffres qui datent de 1982. Et, d'autre part,
parce qu'ils ne tiennent pas compte de toutes les femmes qui meurent
chez elles ou dans leur famille. Cela étant entendu, un programme
informatique, appelé "Reduce", a été initié afin de sensibiliser
populations et autorités politiques. L'objectif est de montrer comment
des investissements faits à temps dans la maternité à moindre risque
peuvent contribuer à lutter contre la pauvreté d'un pays en général.
L'étude se place sur la période 2001-2007, avec l'espoir de voir
le taux de mortalité maternelle réduit de moitié en 2007. Les estimations
présentées par Thierno Dieng, statisticien, sont un appel à la réflexion.
Si le Sénégal continue sur la piste qu'il a empruntée, 15 000 femmes
vont perdre la vie, entre 2001 et 2007, pendant leur grossesse,
lors de l'accouchement ou dans les 42 jours qui suivent la fin de
la grossesse. De même, si rien n'est fait, 30 000 femmes sont menacées
de stérilité et 303 000 vont souffrir d'invalidités. Santé de la
mère et de l'enfant étant étroitement corrélée, 51 840 enfants risquent
de mourir dans les sept années à venir suite à une insuffisance
pondérale due au mauvais état de santé de la mère. C'est d'ailleurs
ici l'histoire de l'œuf et de la poule : si la mère n'est pas correctement
préparée à une grossesse, les chances de mettre au monde un enfant
en bonne santé sont minimes. Et les femmes qui ont vu leur enfant
mourir au premier souffle de vie récidivent, jusqu'à en perdre la
vie elles-mêmes. Si le problème sanitaire que pose la mortalité
maternelle ne suffisait pas à attirer l'attention, l'économie viendrait
prendre le relais. Toujours sur la même période, les pertes de productivité
imputables directement aux décès maternels dépassent les 27,4 millions
de dollars américains. A cela s'ajoutent les pertes dues aux invalidités
maternelles estimées à 209,1 millions de dollars. La nécessité d'un
investissement économique pour lutter contre ce drame n'est donc
plus à démontrer. Mais "il doit être accompagné d'une modification
de l'environnement juridique", rappelle Thierno Dieng. "Nous demandons,
par exemple, que l'interruption volontaire de grossesse en cas de
viol soit légalisée". Aurélie BONAVITA (Stagiaire)
Lire l'article original : http://www.walf.sn/societe/suite.php?rub=4&id_art=6285
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Santé/fin
du IIe congres de pédiatrie : Tous pour la santé de l'enfant -
Internet
Gabon - Gabon - 8/12/2003 |
Au terme des travaux, les participants
au deuxième congrès de pédiatrie ont émis une série de propositions,
dont ils entendent obtenir la prise en compte par le gouvernement.
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Passage
de l'insuline animale à l'insuline humaine : L'Etat va subventionner
les diabétiques pendant un an - Le
Sud - Sénégal - 6/12/2003 |
Le passage de l'insuline animale à l'insuline humaine sera effectif
pour les insulinodépendants, à partir du 1er janvier 2004. L'annonce
a été faite hier vendredi 5 décembre par le comité chargé de gérer
le passage, à l'occasion d'une journée de sensibilisation destinée
à la presse. Lire la suite
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Hôpital
régional de Kolda : Un bijou pas trop sollicité - Le
quotidien - Sénégal - 6/12/2003 |
La nuit est tombée depuis une heure
déjà sur Kolda. Une fraîcheur relative a fini de gagner toute l'étendue
de l'hôpital régional. Les couloirs de l'infrastructure sanitaire
majeure de la capitale du Fouladou restent déserts en cette nuit du
1er décembre. On apprend d'ailleurs que cette structure flambant neuve
n'est pas trop fréquentée par les populations de Kolda. Lire
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Journée
mondiale de lutte contre le diabète : La prise en charge des malades
préoccupe - Sidwaya
- Burkina Faso - 4/12/2003 |
A l'instar d'autres pays, le Burkina
Faso célèbre la Journée mondiale de lutte contre le diabète. Une série
de conférences étaient prévues les 29 et 30 novembre par l'Association
burkinabè d'aide aux diabétiques (ABAD) en vue de sensibiliser les
malades. La cérémonie de lancement des activités de cette journée
a eu lieu samedi 29 novembre à Ouagadougou. Cette année, la Journée
mondiale de lutte contre le diabète a pour thème : "Le diabète et
nos reins". Pour le Pr Adama Lingani, président de l'Association burkinabè
d'aide aux diabétiques, les complications rénales sont parmi les maladies
chroniques les plus graves et les plus coûteuses engendrées par le
diabète. Cette maladie, aux dires du Pr Lingani, est une épidémie
en cours de s'installer et concerne surtout le 3e âge. Le diabète
est une maladie dont la prise en charge est coûteuse surtout pour
les populations au Sud du Sahara. Malgré les avancées sur le plan
de la recherche médicale, telles que la découverte et la production
d'une insuline perfectionnée se rapprochant de l'insuline humaine,
les soins appropriés coûtent très cher et sont quasi inaccessibles
pour les pays pauvres. Pour le Pr Lingani, la prise en charge du diabète
permet d'accroître le nombre d'années de vie des diabétiques, d'où
une invite à ne pas banaliser la maladie. Cette Journée mondiale de
lutte contre le diabète organisée au Burkina par l'Association burkinabè
d'aide aux diabétiques a connu la participation de diabétiques de
plusieurs provinces. Une série de conférences étaient au programme
dont "le diabète en général, manifestation risques", "régime alimentaire
et diabète", "que faut-il faire pour éviter ou retarder les complications"?
La conférence principale étant "le diabète et vos reins, quelles sont
les conséquences sur le fonctionnement des reins ?" Ces conférences
permettront aux malades de mieux s'imprégner de la problématique du
diabète et sa prise en charge. Néanmoins, selon le Pr Lingani, l'ABAD
manque de moyens et bénéficie d'appuis institutionnels faibles. Bachirou
NANA
Lire l'article original : http://www.sidwaya.bf/sitesidwaya/sidawaya_quotidiens/sid2003_04_12/sidwaya.htm |
Nouvelles
technologies de vaccination : 39 médecins africains diplômés
- Fraternité
Matin - Côte d'Ivoire- 3/12/2003 |
Ils étaient quarante-cinq (45) médecins
chefs de districts à avoir été initiés aux nouvelles technologies
de la vaccination promues par l'Association de la médecine préventive
(AMP) depuis novembre 2002. Au terme d'une formation de onze mois,
trente-neuf (39) ont été retenus et six (6) ajournés. Le diplôme inter-universitaires
3e cycle (DIU) covalidé par les universités de Paris IX Dauphine et
Abidjan-Cocody leur a été décerné, samedi, à l'Institut régional de
la santé publique de Ouidah, au Bénin. La formation est dénommée EPIVAC.
Elle a porté sur le thème : "Organisation et management des systèmes
publics de prévention vaccinale dans les pays en développement". Elle
s'étend sur onze mois dont quatre (4) semaines de cours présentiels
( en salle) dispensés à l'Institut régional de la santé publique de
Ouidah et quarante (40) semaines d'enseignements, conseils à distance
et tutorat sur site professionnel. Elle est financée par Aventis Pasteur
et bénéficie de l'appui de l'Alliance Mondiale pour le Vaccin et la
Vaccination (GAVI) en anglais. Les diplômés sont issus de quatre pays
d'Afrique subsaharienne dont le Mali, le Bénin, le Burkina Faso et
la Côte d'Ivoire. Mme Ouédraogo Djeneba, du Burkina Faso est major
de cette première promotion. Il s'est agi, pour eux, d'être formés
à une nouvelle approche de la vaccination. Laquelle consiste à associer
dorénavant deux techniques habituellement séparées. A savoir, l'épidémiologie
et la vaccinologie (taux de prévalence de la maladie…), d'une part,
et le management, d'autre part. Une fois dans leurs districts, les
médecins sont appelés dès lors à porter une attention toute particulière
sur les différents types de vaccins, en faire une gestion rationnelle,
les pertes, les financements, le coût… De même, la mobilisation de
la population. Cela pour corriger les erreurs du passé et améliorer
les performances des Programmes élargis de vaccination (PEV). Car,
si dans des pays tel le Bénin où de réels progrès ont été réalisés
au niveau de la vaccination, ce n'est pas le cas de la plupart des
pays de la sous-région où "12 millions d'enfants échappent encore
à la vaccination", au dire des experts. C'est pourquoi, au nom de
Aventis Pasteur, le Dr Robert Sebag insiste sur la communication.
Communiquer avec la population, selon lui. Avec les cibles. Avec les
mères "afin de les convaincre de faire vacciner leurs bébés sains".
A partir d'une visite effectuée dans un village béninois et d'une
chanson en langue nagote improvisée par des habitants, il s'est dit
confiant quant à l'adhésion de la population à la vaccination. Cette
chanson, qui dit ceci : " Viens prendre la vaccination pour que les
mauvaises maladies n'entrent pas dans ton corps ", fonde son espoir.
Le Pr Loukou Guillaume, porte-parole de l'Université de Cocody, et
Marcel Drach de celle de Paris IX Dauphine ont salué l'implication
des universités dans cette formation. Elle se traduit si l'on s'en
tient au Pr Loukou au "choix du jury, le contrôle du contenu, les
dispositifs de formation…". Ce qui dénote, assure-t-il, de la qualité
de la formation. Le président de l'AMP, le Dr Philippe Stoeckel, a
assuré la disponibilité de sa structure à financer le projet de l'Alliance
mondiale pour le vaccin et la vaccination (GAVI), à accompagner le
projet. Toutefois, il a insisté sur sa pérennisation afin que, à terme,
les Etats bénéficiaires s'approprient ce projet. C'est pourquoi les
deux directeurs de cabinet des ministres de la Santé de Côte d'Ivoire,
Mme Marie Tanoh, et celui du Bénin M. Moussa Yarou ont encouragé la
formation et transmis leurs félicitations aux nouveaux diplômés. La
seconde promotion a achevé ses cours présentiels. Elle est forte de
50 stagiaires issus de six pays d'Afrique francophone dont le Bénin,
le Togo, le Mali, le Burkina Faso, le Sénégal et la Côte d'Ivoire.
MARCELLINE GNEPROUST Envoyée spéciale à Ouidah (Bénin)
Lire l'article original : http://www.fratmat.co.ci/story.asp?ID=25731 |
Dépistage
volontaire et anonyme du sida : La peur de connaître son statut sérologique
reste vivace à Ziguinchor - Le
soleil - Sénégal - 3/12/2003 |
Ils ne sont pas encore nombreux à se
bousculer devant les portes du nouveau centre de dépistage volontaire
du VIH/Sida à Ziguinchor. Et comme personne n'est obligé de subir
le test de dépistage, les responsables du centre ont décidé de mener
des campagnes de sensibilisation, afin que les populations fréquentent,
pour connaître leur statut sérologique. Depuis le 2 mai dernier, seul
un demi-millier de personnes a accepté de subir le test de dépistage.
A Ziguinchor, où un centre de dépistage volontaire anonyme est ouvert,
depuis le 2 mai dernier, les populations ne se bousculent pas encore
devant les portes de cette structure. La hantise de connaître son
statut sérologique demeure encore vivace dans les esprits. C'est justement
pour mettre fin à cette situation que les responsables de la région
médicale, en particulier le coordonnateur du centre de dépistage volontaire
anonyme, ont décidé de mettre davantage l'accent sur la sensibilisation
tous azimuts des populations pour que celles-ci fréquentent cette
structure, qui couvre la région naturelle de Casamance. Jean-Marie
Diémé, coordonnateur du centre, n'a pas attendu la célébration de
la Journée mondiale contre le Sida pour être sur la brèche. En effet,
son ambition est, non seulement d'améliorer, de manière sensible,
d'ici quelque temps, la fréquentation du centre qui n'a enregistré
que quelque 500 personnes, mais aussi d'amener les gens à dépasser
cette peur de connaître leur statut sérologique en acceptant, après
visite des lieux, de subir de façon anonyme et volontaire le test
de dépistage du VIH/Sida. C'est ainsi que plusieurs actions ont été
menées dans les quartiers, dans les écoles, à travers des causeries
pour mieux atteindre le maximum de personnes. Le centre n'a pas été
le seul à se lancer dans cette opération. En effet, d'autres partenaires
de la Santé opèrent aussi sur le terrain. Jean-Marie Diémé estime
que tout changement de comportement passe nécessairement par la connaissance
d'abord de son statut sérologique. Il ne rate donc aucune occasion
pour inviter les populations à faire le test. Le centre de dépistage
volontaire et anonyme de Ziguinchor, au-delà de cette opération, procède
aussi à la prise en charge psychosociale des personnes dont le test
est positif. Avec ce centre, la région Sud détient un outil pour accentuer
la lutte contre le VIH/Sida et faire baisser la prévalence de la maladie
estimée à quelque 2 % (contre 1,4 % au plan national). La célébration
de la Journée mondiale de lutte contre le Sida a ainsi été mise à
profit pour sensibiliser davantage les populations du Sud. Une randonnée
pédestre et une conférence sur le Sida ont été organisées dans la
banlieue de Ziguinchor, avec une participation massive de la population.
SEYDOU PROSPER SADIO
Lire l'article original : http://www.lesoleil.sn/archives/article.CFM?articles__id=32696&index__edition=10051
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Trithérapies
: Mieux suivies par les malades au Sud qu'au Nord - Walfadjri
- Sénégal - 3/12/2003 |
En Afrique, neuf malades sur dix qui ont la chance d'avoir accès
aux trithérapies suivent le traitement, alors qu'en Europe, quatre
sur dix décrochent au bout d'un certain temps, rebutés par les effets
secondaires. Or cette négligence favorise les mutations du virus
qui pourrait devenir incontrôlable. Comment généraliser au Sud l'accès
indispensable aux trithérapies en limitant ce risque ? "Lorsque
ce médicament est arrivé sur le marché, ça a été un miracle pour
moi. La vie reprenait le dessus". Josiane, suissesse, est séropositive
depuis dix-huit ans, et sous trithérapie depuis douze ans. Sans
le soutien du milieu médical, confie-t-elle sous anonymat, elle
aurait abandonné le traitement dès les premiers mois, tant les effets
secondaires étaient pénibles : nausées épouvantables, diarrhées,
épuisement constant. Mais, autour d'elle, beaucoup de ses amis séropositifs
ont cessé le traitement. Ce qui est le cas en Europe de près de
40 % des personnes porteuses du virus alors que, dans les pays du
Sud, les trithérapies sont suivies à 90 %. Pourquoi une telle différence
? En Europe, les personnes sont traitées au stade de la séropositivité,
alors qu'elles n'ont encore aucun symptôme, explique Josiane, si
bien qu'elles se focalisent sur les désagréments du traitement :
"C'est un peu comme les antibiotiques. On a souvent de la peine
à se motiver à les prendre vers la fin lorsque tout va mieux. Sauf
que là, c'est à vie." Il en va tout autrement dans les pays du Sud
où le traitement est administré aux malades avancés qui, parfois,
ne peuvent même plus se lever pour aller travailler. "En quelques
semaines, ces personnes, lorsqu'elles peuvent être soignées, voient
leur état s'améliorer, explique Elisabeth Le Saoût, directrice médicale
de Médecins sans frontières (Msf) Suisse. Quand les gens sont à
l'article de la mort, ils savent d'où ils viennent". Les traitements
sont aussi mieux suivis dans le Sud parce que, pour l'instant, l'accès
aux antirétroviraux se fait dans le cadre de projets-pilotes à petite
échelle. Mais au Nord comme au Sud, le suivi correct des traitements,
l'adhérence, disent les spécialistes, est indispensable pour éviter
les mutations du Vih qui le rendraient incontrôlable. Il s'ensuivrait
la mise au point de nouvelles thérapies de plus en plus ciblées
et chères, et donc inaccessibles aux pays les plus pauvres. "Au
Mozambique, Msf traite 2 000 malades. Le gouvernement vient d'accepter
de généraliser l'accès aux médicaments sur le plan national. D'ici
2005, 100 000 personnes devraient pouvoir être soignées aux antirétroviraux,
explique Gérard Bedock, responsable de Msf dans ce pays. Nous travaillons
beaucoup à ce que des cadres et des règles législatives soient établis
parallèlement". Le souci, là encore, est d'éviter qu'un accès plus
large aux antirétroviraux ne favorise la mutation du Vih, faute
d'un encadrement efficace des patients par des personnes formées.
Cet argument avait d'ailleurs été mis en avant par les industries
pharmaceutiques pour s'opposer à la fabrication de médicaments génériques
destinés aux pays pauvres. Le Sud peut-il tirer des leçons du Nord
où le virus mute constamment ? Elisabeth Le Saoût, de Msf-Suisse,
en doute, car le Nord n'a pas encore assez de recul. "On n'apprend
pas à nager à quelqu'un qui se noie, rétorque-t-elle. Aujourd'hui,
la priorité absolue est l'accès des trithérapies au plus grand nombre
de malades. C'est l'hécatombe en Afrique". Le traitement est une
question de survie pour 1,4 million d'Africains sur les 30 millions
de personnes porteuses du virus sur le continent : 50 000 seulement
d'entre eux y auront accès. Un raisonnement qui vaut pour l'ensemble
du Sud, comme l'explique Julian Fleet, responsable de la politique
de santé à l'Onusida : "Aujourd'hui, 6 millions de malades avancés
ont un besoin urgent du traitement dans le Sud. Fin 2002, seuls
300 000 y avaient accès, dont la moitié vivent au Brésil qui produit
ses propres génériques." "Le débat actuel qui oppose traitement
et prévention est une fausse dichotomie, poursuit Julian Fleet.
La possibilité de traitement constitue un espoir pour les gens et
une motivation à faire le test, occasion pour les sensibiliser et
les informer. Cela donne au sida un caractère de maladie chronique
moins effrayante ; donc elle est moins stigmatisée". "Aujourd'hui,
la meilleure garantie à l'adhérence (le suivi sérieux) aux médicaments
est l'accès gratuit aux traitements", affirme Elisabeth Le Saoût.
Cette gratuité éviterait des dérapages comme récemment en Ouganda
qui a par ailleurs une politique exemplaire de prévention. L'année
passée, le gouvernement avait permis l'accès de 10 000 malades à
des traitements antirétroviraux pour 30 dollars par mois. Un an
plus tard, la moitié cessaient le traitement, faute d'argent.
Lire l'article original : http://www.walf.sn/societe/suite.php?rub=4&id_art=6162
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